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Romaines; et en 1736, Theupolo le Catalogue de son cabinet. Ainsi se multipliaient les catalogues de collections, véritables sources où l'on reconnaissait de plus en plus qu'il fallait puiser les bases de toutes les notions numismatiques.

A la même époque, Erasme Froelich, jésuite, né en 1700, donnait plusieurs ouvrages où l'on trouve des vues nouvelles alors, et une critique savante. Ses travaux remontent à 1733, et se prolongent jusqu'en 1762.

En 1739, Beauvais publia sa Dissertation sur les médailles contrefaites, réimprimée depuis à la suite de son Histoire des Empereurs. On commençait à donner beaucoup d'attention à l'authenticité des médailles; cet ouvrage en est la preuve, en même temps qu'il fait connaître les fraudes employées jusque-là par les imitateurs des pièces antiques.

En continuant à suivre ainsi la série des ouvrages numismatiques qui ont contribué aux progrès de la science, nous trouvons dans l'ordre chronologique : 1739, le Catalogue Albani, par Venuti.

1740, le Catalogue du Grand-Duc de Toscane, par Gori, et celui de Pisani, par Mazzoleni. 1741, celui d'Arigoni.

1742, celui de la Reine Christine, par Havercamp. Une noble émulation animait les possesseurs de collections pour les faire connaître, et les savans pour les expliquer.

1743, Nouvelle édition avec augmentation, par Baldini, de l'ouvrage de Vaillant sur les médailles Romaines. La première édition avait paru en 1682.

1746, le Catalogue de la belle collection de Pembrock.

1751, celui du Cabinet Muselli.

1752, l'Histoire des rois de Thrace et du BosphoreCimmérien, par Cary.

1757, l'ouvrage de H. Florez sur les anciennes médailles de l'Espagne.

1760, la Bibliothèque numismatique de Hirsch.

Ce fut dans cette même année que s'élevèrent, entre l'abbé Barthélemy et quelques savans, des discussions sur les monumens et l'alphabet phénicien, discussions qui servirent à l'explication des monnaies portant des légendes en caractères de cette langue.

Jusqu'à cette époque, les classifications des médailles antiques avaient eu lieu, avaient eu lieu, ainsi qu'on le verra au Chapitre suivant, d'après des systèmes peu propres à tirer de la Numismatique tous les avantages que cette science pouvait offrir. Quelques tentatives avaient été faites pour arriver à un meilleur système. Joseph Pellerin, qui avait formé une nombreuse collection de médailles Grecques, réunies depuis au Cabinet du Roi, donna le premier l'exemple et le modèle d'une classification des monnaies des Peuples, Villes et Rois dans l'ordre géographique. Tout imparfaite que fût cette innovation, ainsi qu'on le verra dans le Chapitre suivant, elle n'en était pas moins l'idée première qui devait servir de base à une classification plus exacte, à l'aide de laquelle notre science devait prendre une direction plus utile. Les premiers ouvrages de J. Pellerin pa

rurent en 1762 et 1763, et furent suivis de divers

autres.

1760, l'Introduction à la science des Médailles, par Mangeart. Cet ouvrage est moins relatif à la Numismatique elle-même qu'à l'utilité qu'on peut tirer de cette science pour l'étude de l'antiquité en général.

1764, le livre de Dorville sur la Sicile.

1767, l'ouvrage de Beauvais, intitulé, Histoire abrégée des Empereurs, etc. Cet auteur est le premier qui établit en système la manière d'indiquer les degrés de rareté des monnaies et médailles anciennes, et leur fixa des valeurs.

Dans la même année, parut le Supplément aux Médailles romaines de Vaillant, que donna le P. J. Khell.

1772-1775, les recueils de D. Magnan. Ces recueils contribuèrent à répandre la connaissance des monnaies de l'Italie.

1773, le Dictionnaire numismatique en espagnol, par Th. And. Gusseme, ouvrage qui, ne remplissant nullement son but, est resté peu estimé, et que le Dictionnaire de Rasche, qui parut peu après, comme on va le voir, a rendu tout-à-fait inutile.

1775, Numi veteres anecdoti, par Joseph Eckhel. Ce premier ouvrage fit pressentir ce que serait dans la suite ce savant, qui devait, en coordonnant tout le système numismatique, donner à cette science une impulsion nouvelle et une direction plus utile.

1776, l'ouvrage de L. Dutens, sur les médailles Phéniciennes, livre rempli de recherches curieuses.

1779, le Catalogue de la collection impériale de Vienne, par J. Eckhel. Dans la même année, Fr. Neumann publia ses Populorum et Regum numi veteres inediti.

1781, l'ouvrage du prince Torremuzza sur les Médailles de la Sicile.

1782, le Catalogue de la célèbre collection formée par le docteur Hunter, donné par C. Combe.

L'année 1785 vit paraître un des livres les plus remarquables; c'est le Lexicon universæ rei Numariæ, de J. Ch. Rasche, travail prodigieux de patience et d'érudition. C'est sans contredit un des ouvrages de Numismatique les plus utiles qui existent, quoique l'on puisse regretter que l'auteur ait plutôt étudié dans les livres les matières qu'il a traitées, qu'examiné les monumens eux-mêmes. Cet ouvrage est maintenant un peu arriéré, à cause des nombreuses découvertes faites depuis qu'il a paru. Qui osera jamais refaire un semblable travail, ou seulement le compléter?

1786, l'ouvrage de J. Eckhel sur les Médailles d'Antioche. Dans la préface de ce petit volume, l'auteur fit connaître les travaux dont il s'occupait pour son grand ouvrage, dont le premier volume fut publié en 1792; il y fit connaître aussi les bases du nouveau système de classification qui devait être développé dans cet ouvrage.

1788, le Catalogue de la collection d'Ennery. Ce cabinet fut vendu aux enchères dans la même année.

1789, la seconde édition de l'Essai de J. Pinker

ton sur les Médailles, ouvrage qui contient des parties assez bien traitées.

1789, les premières Lettere e Dissertazioni Numismatiche de M. D'. Sestini, qui depuis a donné une foule d'ouvrages très-remarquables, et qui ont beaucoup contribué à l'avancement de la science. 1791, le Supplément à Banduri, publié par J. Ta

nini.

L'année 1792 fut marquée par la publication du premier volume de la Doctrina numorum veterum, de J. Eckhel, ouvrage qui forme la base de l'étude de la Numismatique, et dont il a été trop souvent question dans ces élémens pour qu'il soit nécessaire d'en faire ici l'éloge.

1793, les Recherches de M. Silvestre de Sacy sur les médailles Sassanides.

M. D°. Sestini publia, en 1797, la première édition de ses Classes generales, etc., ouvrage dont le but est de donner la classification du système d'Eckhel, avec les augmentations ou rectifications que l'auteur a jugé convenable d'y faire. Une seconde édition a été publiée en 1821.

1803, le bel ouvrage sur les Monnaies des rois de Syrie, du cabinet Duane, par Gough.

M. le chevalier T.-E. Mionnet avait eu l'idée de donner le catalogue d'une collection de médailles antiques moulées en soufre, collection qui avait été exécutée, et il avait publié ce petit volume en 1800. Cette première pensée conduisit l'auteur à concevoir un plan beaucoup plus vaste, et il fit paraître, en 1806, le premier volume de sa Des

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