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cription de médailles antiques Grecques et Romaines. Cet ouvrage, dont le sixième et dernier volume a été donné en 1813, renferme une nomenclature aussi nombreuse qu'exacte des monnaies et médailles des Peuples, Villes et Rois, classées suivant le système d'Eckhel. Le fond de cette nomenclature a été puisé dans la collection du Cabinet des médailles de la Bibliothèque du Roi, et l'auteur y a joint beaucoup d'autres pièces. On verra, dans le Chapitre XIX, quelles sont les diverses annotations que contient cet ouvrage sur la rareté et la valeur des pièces. Ce livre a l'avantage d'offrir la plus nombreuse nomenclature de médailles des Peuples, Villes et Rois, rangée suivant le système d'Eckhel, épurée des pièces fausses données dans beaucoup de catalogues comme authentiques, et appuyée de notions sur la rareté et les prix des monnaies antiques, qui servent déjà de règle et ont acquis un degré de confiance mérité. M. le chevalier Mionnet a commencé, depuis 1819, la publication d'un Supplément, dont trois volumes ont déjà paru. Ces travaux de ce savant numismatiste ont rendu les plus grands services à l'étude de notre science, d'abord par leur mérite réel et incontestable, et ensuite en répandant le goût de cette étude. Ces ouvrages remplacent, avec beaucoup d'avantage, un grand nombre de livres anciens, devenus aujourd'hui incomplets et peu utiles.

En 1808 parurent les premiers volumes de l'Iconographie ancienne de E.-Q. Visconti, contenant la partie grecque. La vaste érudition de ce savant

s'est heureusement exercée sur ce sujet si intéressant. Il a tiré des médailles antiques tous les secours qu'elles lui offraient pour le but de son ouvrage, et il a souvent jeté de nouvelles lumières sur les notions numismatiques elles-mêmes.

Nous citerons ici le Giornale Numismatico du chevalier Avellino de Naples, qui parut en 1808 et

en 1811.

Le Catalogue de la collection Sanclemente fut pu

blié en 1808.

Le Recueil de quelques médailles Grecques inédites, par M. Millingen, publié en 1812, n'est pas moins intéressant par les pièces qu'il fait connaître que par la manière dont ce savant distingué les a expliquées.

En 1813, M. Do. Sestini commença la publication de sa seconde série de Lettere e dissertazioni numismatiche.

Le Catalogue de la collection Harwood de Londres fut donné en 1812; celui du Cabinet Viczay, à Hedervar, en Hongrie, en 1814; celui du Musée britannique, par Taylor Combe, aussi en 1814.

M. T.-E. Mionnet publia, en 1815, son ouvrage de la rareté et du prix des médailles Romaines. Ce livre contient, pour les pièces de coin Romain, un travail semblable, quoique beaucoup plus restreint dans les descriptions, à celui que renferme l'important ouvrage du même auteur sur les médailles des Peuples, Villes et Rois. Une seconde édition a été donnée en 1827. 2.

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Le Catalogue du Cabinet du roi de Danemarck, par Ch. Ramus, parut en 1816.

Deux volumes de M. D°. Sestini, donnés en 1817, sur les monnaies de la ligue Achéenne et sur les Statères, se distinguent entre les nombreux ouvrages de ce savant numismatiste.

Le premier volume de la seconde partie de l'Iconographie ancienne de E.-Q. Visconti, dont nous avons parlé à l'année 1808, parut en 1817; il contient l'Iconographie Romaine. Le savant auteur de cet ouvrage n'en a pas publié la suite. Nous la devons à M. le chevalier Mongez.

Un ouvrage de M. Letronne, de la même année, sur l'évaluation des monnaies Grecques et Romaines, fournit des notions d'autant plus utiles, que cette partie importante de la Numismatique n'a pas été traitée avec tous les soins qu'elle demanderait.

En 1821, M. D°. Sestini donna la seconde édition de ses Classes generales, qui contient un grand nombre de nouvelles attributions, dont on a généralement apprécié l'exactitude et l'importance, mais dont quelques-unes cependant ont été contestées, quoique les connaissances étendues de ce savant soient un garant de la confiance que méritent ses opinions. Nous avons déjà fait mention de la première édition de cet ouvrage à l'année 1797.

M. le chevalier E. Cousinery a publié, en 1825, un Essai historique et critique sur les monnaies d'argent de la ligue Achéenne, accompagné de recherches sur les monnaies de Corinthe, de Sicyone et de Carthage, qui ont eu cours pour le service de cette fédération. Les connaissances de M. Cousinery et les notions de localité qu'il a acquises pendant un très

long séjour dans le Levant, donnent beaucoup d'intérêt aux diverses dissertations qu'il a publiées.

M. A. Steinbüchel, directeur du Cabinet impérial de Vienne, a donné, en 1826, une Notice sur quelques médaillons d'or de ce Cabinet. Le même auteur a fait connaître dans la même année quelques corrections à la Doctrina de J. Eckhel, écrits posthumes de ce savant.

C'est en 1827 que M. T.-E. Mionnet a donné la seconde édition, beaucoup augmentée, de son ouvrage sur les médailles Romaines, qui avait paru en 1815, et que nous avons dejà cité à cette année.

Tel est l'aperçu de l'histoire de la science numismatique jusqu'à ce jour, resserré dans le court espace que la nature de cet ouvrage a permis d'y consacrer. Une grande émulation règne maintenant entre les collecteurs et les écrivains pour contribuer à l'avancement de cette science. Les recherches de diverses natures qui s'y rattachent sont dirigées dans un but utile, et basées principalement sur l'examen des monnaies et médailles elles-mêmes; ce qui a souvent manqué aux écrivains anciens.

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CHAPITRE XVII.

Classement des Monnaies et Médailles antiques.

398. Les bonnes méthodes de classification et de nomenclature sont dans toutes les sciences les moyens les plus certains pour parvenir à en rendre l'étude

facile et profitable, à en tirer tous les genres d'utilité qu'elles peuvent fournir, à en inspirer le goût et à leur faire suivre une marche progressive d'avancement. La méthode est indispensable à toutes les connaissances humaines, mais plus particulièrement à celles qui ont pour base l'examen comparé d'un grand nombre d'objets divers. L'étude des diverses branches de l'histoire naturelle n'a produit, par exemple, des résultats véritablement utiles que lorsque la méthode a eu établi et fait adopter des systèmes raisonnés de classification de tous les êtres et de toutes les substances.

399. Parmi les sciences qui ont pour but l'examen et la connaissance des ouvrages de l'homme, aucune, plus que la Numismatique, ne demandait une marche méthodique, un système de classification raisonné et complet. Le nombre des monumens numismatiques est si considérable, les aspects sous lesquels on peut les considérer sont si variés, les points de séparation entre les diverses natures de ces monumens sont si peu déterminés, que la méthode est le seul moyen de tirer de ces restes des temps passés les notions que nous pouvons y puiser.

400. Comme dans les autres sciences, les premiers auteurs qui ont écrit sur la Numismatique se sont souvent égarés, parce qu'ils manquaient de bonnes méthodes. S'ils ont traité convenablement quelques parties séparées de la science, les généralités n'ont pas été envisagées sous tous leurs aspects. Faute de bonne classification, les pièces qui ont des rapports entre elles ne se trouvaient pas placées sous le même

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