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Impériales-Grecques. L'or ne fut plus frappé, sauf un très-petit nombre d'exceptions.

Légendes. Les monnaies ne portent plus que les noms des Villes et des magistrats sans titres. Les Impériales-Grecques portent les titres et les louanges des Empereurs.

Forme des caractères. Il y eut peu

pendant cette période.

de variations

Fabrique. L'art du monnayage commença dès-lors à dégénérer, et l'on en voit des preuves sur les monnaies de cette époque.

Style de l'art. Le style commence aussi à dégénérer, quoique l'on retrouve encore dans les ouvrages de ces temps de beaux restes du grandiose des temps antérieurs.

54. CINQUIÈME ÉPOQUE. Monnaies frappées depuis Hadrien jusqu'à l'Empereur Gallien. Hadrien étant devenu Empereur en l'an 117 de J.-C., et Gallien en l'an 260, la durée de cette époque est d'environ cent cinquante ans.

Les beaux-arts éprouvèrent pendant cette période une grande et rapide décadence. Les troubles qui divisèrent l'empire, le débordement des peuples barbares, l'affaiblissement et la soumission totale des peuples Grecs, leurs calamités et la misère amenèrent cette décadence. L'art monétaire suivit le torrent; il dégénéra rapidement. Le nombre des monnaies frappées par les peuples Grecs devint encore plus restreint que dans la période précédente. Il ne fut plus frappé que très-peu de monnaies Autonomes, et conséquemment très-peu de pièces de

dates incertaines se trouvent à classer dans cette époque.

Métal. On employa le cuivre, peu d'argent et point d'or, sauf un très-petit nombre d'exceptions. Ce fut pendant cette période que l'on commença à altérer le titre des monnaies Romaines d'argent ; celui des Impériales-Grecques le fut aussi.

Légendes. Elles devinrent plus simples encore que dans l'époque précédente.

Forme des caractères. Voir encore, pour les formes des lettres, ce qui a été dit précédemment (50) lativement à la Paléographie.

Fabrique. La dégénération de l'art du monnayage devint encore plus marquée qu'antérieurement pendant cette période.

Style de l'art. On vient de voir quelles furent les causes qui amenèrent la décadence des beaux-arts pendant cette époque. La gravure des monnaies s'en ressentit et dégénéra entièrement On peut suivre cette décadence successive et rapide, en examinant la série des monnaies Romaines des mêmes temps. Celles d'Hadrien offrent encore des restes du grand style des artistes antérieurs, celles de Gallien sont barbares.

55. SIXIÈME ÉPOQUE. Monnaies frappées depuis Gallien jusqu'à la chute de l'Empire d'Orient et la prise de Constantinople par Mahomet II. Gallien étant devenu Empereur en l'an 260, et Constantinople ayant été prise en l'an 1455, la durée de cette période est d'environ douze siècles.

Ce long intervalle est marqué par la décadence la

plus complète des beaux-arts. Il serait trop long de développer les causes de cette décadence et d'en suivre les progrès. L'art du monnayage dégénéra comme les autres arts, et dans aucune de ses parties n'offrit plus même les traces de ce qu'il avait été. Il ne se trouve plus, pendant cette période, de monnaies Autonomes-Grecques; les Impériales-Grecques et les Coloniales disparaissent aussi. Les peuples Grecs cessèrent presque entièrement de frapper monnaie, et on ne vit plus circuler que les pièces Romaines. Pendant que la fabrique des monnaies devenait de plus en plus informe et barbare, la misère des temps en rendait le nombre plus restreint.

Cette sixième époque ne se trouve donc pas présentée ici pour y indiquer les caractères auxquels on peut reconnaître les pièces Autonomes de dates incertaines que l'on pourrait y classer, puisqu'il n'y eut plus alors de ces sortes de monnaies. Elle n'est mentionnée à la suite des autres que pour compléter le tableau et la division par époques de la Numismatique ancienne tout entière et pour en faire connaître les limites.

56. Il nous reste à parler de l'époque de l'introduction du monnayage à Rome et de ses développemens successifs. L'immensité du système monétaire des Romains a rendu convenable, ainsi que nous l'avons déjà vu (18), de former une classe séparée de leurs monnaies propres, ou, autrement dit, des monnaies de coin, Romain. La nature de ces pièces les rend, en effet, totalement distinctes de celles des autres peuples.

57. Plusieurs auteurs rapportent les traditions qui attribuaient à Saturne et à Janus l'introduction du monnayage en Italie; nous avons déjà fait mention de ces fables, Chapitre I (10). En nous rapprochant d'époques moins obscures, Pline et d'autres écrivains affirment que les premières monnaies Romaines furent frappées sous le roi Servius Tullius, dont on fixe la mort à l'année 536 avant J.-C. (218 de Rome). Sans entrer dans les détails nombreux et dans les diversités d'opinions émises par les savans à cet égard, on peut admettre on peut admettre que le monnayage fut introduit à Rome, sinon sous Servius Tullius, du moins peu après. A cette époque, l'usage des monnaies existait dans d'autres parties de l'Italie depuis environ un siècle.

58. On frappa à Rome de la monnaie d'argent pour la première fois en l'an 269 avant J.-C. (485 de Rome), cinq ans avant la première guerre punique. L'or fut admis en l'an 206 avant J.-C. (548 de Rome).

59. On n'a que des notions fort insuffisantes pour classer chronologiquement les monnaies frappées à Rome sous la République, sauf les As ou parties d'As, qui fournissent dans leur poids quelques indications à cet égard.

60. Les monnaies Impériales sont d'époques connues, puisque nous avons les dates des règnes.

61. Le monnayage des pièces de coin Romain dura jusqu'à la chute de l'Empire d'Orient, et nous venons de voir les motifs qui le portent jusque-là. Ces fabrications cessèrent vers le milieu du XVe siècle.

62. On voit donc que le monnayage fut inventé dans le VII. siècle avant J.-C., et que la Numismatique ancienne se prolonge jusqu'au milieu du XVe siècle de l'ère chrétienne; ce qui donne en tout une durée de vingt et un siècles.

Mais il faut observer que la Numismatique ancienne ne se trouve prolongée jusqu'à la prise de Constantinople que pour ne pas séparer les dernières monnaies de l'Empire d'Orient de la série des monnaies Romaines des temps antérieurs. Les Empereurs d'Orient, en effet, étaient les successeurs d'Auguste, d'Antonin et de Constantin, et malgré la décadence de leur pouvoir, ils forment une succession non interrompue de souverains du même peuple, tout réduit et dégénéré qu'il devînt successivement. Ces monnaies furent conçues dans le même système que les précédentes et circulèrent constamment de préférence à toutes les autres. On a regardé d'ailleurs comme difficile de fixer, quant à l'Empire Romain, une époque quelconque où finirait la Numismatique ancienne, pour passer à celle des temps modernes. La série complète des monnaies de l'Empire Romain d'Occident et d'Orient a donc été comprise dans la Numismatique ancienne. On trouvera dans le Chapitre XVII des idées plus développées sur ce sujet, et quelques vues nouvelles qui peuvent mériter d'être

méditées.

63. Pendant la durée de l'Empire d'Orient, les divers peuples de l'Europe furent conquis ou séparés de l'Empire Romain. Ils formèrent des états indépendans que l'on vit successivement changer de maîtres,

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