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BIOGRAPHIE UNIVERSELLE

OU

DICTIONNAIRE HISTORIQUE

DES HOMMES QUI SE SONT FAIT UN NOM

PAR LEUR GÉNIE, LEURS TALENTS, LEURS VERTUS, LEURS ERREURS OU LEURS CRIMES;

PAR F.-X. DE FELLER.

Édition revue et continuée jusqu'en 1848,

SOUS LA DIRECTION

DE M. CH. WEISS,

CONSERVATEUR DE LA BIBLIOTHÈQUE DE BESANÇON, MEMBRE DE PLUSIEURS ACADEMIES,

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UNIVERSELLE.

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PONA (Jean-Baptiste), mort à Vérone sa patrie Moralès, qui dit avoir été témoin du fait, ajoute que

en 1588, à la fleur de son âge, est auteur d'un ouvrage critique qui a pour titre : Diatribe de rebus philosophicis, Venise, 1590; de Poésies latines; d'une pastorale intitulée il Terrino, etc. Il ne faut pas le confondre avec Jean PONA, son frère, habile botaniste, apothicaire de Vérone, dont on a Plantæ quæ in Baldo monte et in via a Verona ad Baldum reperiuntur, Vérone, 1595, in-4; et dans l'Historia rariorum stirpium de Charles de l'Ecluse, Anvers, 1601, in-fol. Cet ouvrage a été traduit en italien, et a paru sous le titre de Monte Baldo descritto, Venise, 1617, in-4; Del vero balsamo degli antichi, Venise, 1623, in-4.

PONA (François), né à Vérone en 1594, y exerça la médecine, et mourut vers 1652. On a de lui: Medicinæ anima, sive rationalis praxis epitome, etc., 1629, in-4; La Lucerna di Eureta Misoscolo, 1627, in-4. C'est un entretien qu'il a avec sa lampe, laquelle, suivant les principes des pythagoriciens, était animée d'une âme qui avait passé par plusieurs corps; Saturnalia, 1632, in-8; l'Ormondo, 1635, in-4 c'est un roman; La Messalina, in-4, autre roman; des Tragédies et des Comédies; La Galeria delle donne celebri, 1641, in-12; l'Adamo, poema, 1664, in-16; Della contraria forza di due begli occhi, in-4, etc.

* PONCE (Pierre de ), moine bénédictin, à Ona, en Espagne, né vers 1520 à Valladolid, est le premier inventeur connu de l'art d'instruire et de faire parler les sourds - muets. Voici à quelle occasion lui vint l'idée de s'occuper de ce soin. Un certain Gaspard Burgos n'ayant pu entrer dans un couvent qu'en qualité de frère convers, parce qu'il était sourd-muet, Pierre Ponce se chargea de l'instruire, trouva le secret de le faire parler, en sorte que le frère put se confesser, et d'après l'assertion d'Ambroise Moralès ( Description de l'Espagne, page 38), il devint habile dans les lettres, et composa plusieurs ouvrages. Le même historien Moralès prétend que Ponce avait instruit les deux frères et une sœur du connétable, ainsi qu'un fils du grand juge d'Aragon, tous quatre sourds-muets de naissance, et il dit que non-seulement ces élèves écrivaient trèsbien une lettre ou toute chose, mais qu'ils répondaient de vive voix aux questions que leur instituteur leur adressait par signes ou par écrit. Aussi TOME VII.

ce cénobite a porté à sa perfection l'art d'enseigner les sourds-muets. Au reste, nous n'avons aucun détail sur sa méthode, si ce n'est que, selon Vallès ou Valesio (voy. ce nom), il traçait d'abord les lettres de l'alphabet, en montrait la prononciation par le mouvement des lèvres et de la langue, et, après avoir formé des mots, il faisait voir à ses élèves les objets qu'ils désignent. Ses successeurs ne lui sont redevables que de la certitude qu'on peut apprendre aux sourds-muets les langues, les lettres et les sciences. Car il enseignait, dit-on, tout cela à ses élèves. (Voy. SICARD). Ce religieux mourut en 1584, sans avoir rien écrit sur la méthode d'instruire les sourds-muets. Jean-Paul Bonet est le premier qui ait publié un ouvrage sur ce sujet, intitulé: Reduccion de las letras, y arte para ensenar a hablar los mudos, 1620, in-4. On peut lire sur la dispute que, dans les temps modernes, la question de la priorité de l'invention a fait naître le 4° tome des Cartas eruditas y curiosas du père Feijoo, et la dissertation du père Andrès : Dell' origine e delle vicende dell' arte d'insegnar a parlare ai sordi-muti, Vienne, 1793.

PONCE (Paul), sculpteur florentin, se distingua en France sous les règnes de François II et de Charles IX. Il y avait plusieurs de ses ouvrages aux Célestins de Paris, qui attiraient les curieux dans cette église, qui n'existe plus, et dont les beaux monuments sépulcraux ont été défaits et dispersés.

PONCE DE LAZARE, gentilhomme du diocèse de Lodève, dans le xure siècle, fut longtemps le fléau de sa province par ses brigandages et ses violences.. Touché de la grâce, il prit la résolution de faire une pénitence aussi éclatante que ses crimes avaient été publics. Sa femme, charmée de son dessein, lui en facilita l'exécution en entrant dans un monastère. Après avoir vendu tous ses biens et ses meubles, payé ses créanciers et tous ceux à qui il avait fait tort, et donné des exemples singuliers d'humilité et de pénitence, il alla à Saint-Jacques en Galice, avec six compagnons de ses débauches qu'il avait gagnés à Dieu, et fit, selon la coutume de ce temps là, divers autres pèlerinages. Il s'arrêta ensuite, avec ses compagnons, dans un lieu appelé Salvanes, qu'Arnauld du Pont, seigneur

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de cet endroit, lui donna. Ils y bâtirent des cabanes, et le nombre des disciples de Ponce s'étant augmenté, ils embrassèrent la règle de Citeaux en 1136. Pierre, abbé de Mazan, leur donna l'habit, et choisit Adémare, l'un d'entre eux, pour leur abbé. Ponce ne voulut d'autre rang que celui de frère convers, et mourut quelque temps après en odeur de sainteté.

PONCE DE LA FUENTE (Constantin), Pontius Fontius, chanoine de Séville, et docteur en théologie de la faculté de cette ville, fut prédicateur de l'empereur Charles-Quint; mais s'étant laissé fasciner par les nouveautés du protestantisme, il apostasia et embrassa ce parti, dont il devint un des plus ardents sectateurs. Il fut arrêté par ordre du saint Office, et n'échappa au supplice que par la mort, qu'il fut même accusé de s'être procurée en 1559 son effigie fut livrée aux flammes. Ponce avait composé en latin des Commentaires sur l'Ecclésiaste, les Proverbes, le Cantique des cantiques, et d'autres ouvrages.

PONCE DE LEON (Basile), canoniste et théologien de Grenade, d'une famille illustre, prit l'habit religieux de l'ordre des ermites de Saint-Augustin. Après avoir brillé dans ses études, il professa la théologie et le droit canon à Alcala et à Salamanque, avec une grande réputation. Ses principaux ouvrages sont: De confirmatione, in-4; De matrimonio, in-fol.; De impedimentis matrimonii, in−4; Diverses questions tirées de la théologie scolastique et de la positive, en latin, ouvrage plein d'érudition, etc. Ce savant et pieux religieux mourut en 1629 à Salamanque, où il avait été chancelier de l'université. On lui a reproché des décisions trop peu sévères; mais ceux qui lui ont fait ce reproche n'ont pas été les hommes les plus rigides dans la pratique. Voy. ESCOBAR (Antoine).

PONCE DE LEON (Gonsalve-Marie), écrivain de Séville, contemporain du précédent, très-habile dans la langue grecque, a traduit en latin les OEuvres de Théophane, archevêque de Nicée, et le Physiologue de saint Epiphane. Ses traductions sont aussi élégantes que fidèles. On a encore de lui d'autres ouvrages.

PONCE PILATE. Voy. PILATE.

** PONCELET (François-Frédéric), jurisconsulte, né en 1790 à Mouzay (Meuse), vint très-jeune à Paris suivre les cours de droit, et ne se sentant aucun goût pour la profession d'avocat, tourna ses vues vers l'enseignement. Nommé professeur suppléant en 1820, il fut pourvu en 1826 de la chaire de l'histoire du droit, nouvellement créée. Il se livra dès lors à des travaux excessifs qui altérèrent sa santé, et il mourut en chrétien résigné, le 24 mars 1843, à un âge où il pouvait espérer encore une longue carrière. Indépendamment de quelques Thèses et d'une notice sur Bellart (voy. ce nom) dans les Annales du droit français, dont il fut un collaborateur, on lui doit une édition des Maximes de la Rochefoucauld, 1812, in-8, et des Commentaires de Pigeau sur le code de Procédure. (Voy. PIGEAU). On a de lui: Histoire du droit romain, Paris, 1821,in-8, et il a traduit de l'allemand de Mackeldey l'Histoire des sources du droit romain, 1829, in-12. Enfin

il a fourni des articles à la Biographie universelle. * PONCELIN de la ROCHE-TILLAC (Jean-Charles), ué en 1746 à Dissais, bourg du Poiton, embrassa l'état ecclésiastique, fut fait chanoine de MontreuilBellay en Anjou, et acheta une charge de conseiller à la table de marbre. Venu à Paris, il s'occupa de littérature, ou plutôt de spéculations de librairie. Dès le commencement de la révolution, il concourut à la rédaction d'un journal intitulé Courrier de l'Assemblée nationale, et qui prit ensuite le titre de Courrier français. Après le 10 août ce journal devint le Courrier républicain, mais n'en fut pas moins modéré. Lorsque la mort de Robespierre permit d'écrire avec un peu plus de liberté, Poncelin fonda la Gazette française, où il attaqua la Convention avec si peu de mesure, qu'après le 13 vendémaire il fut proscrit et obligé de se cacher quelque temps. Il n'en continua pas moins la lutte contre le Directoire, et en particulier contre Barras qui, par un abus d'autorité, dont les républicains au pouvoir ne se font jamais faute, le fit un jour arrêter dans la rue par ses agents et fustiger jusqu'au sang. Il se plaignit de cette indignité, mais inutilement. Arriva peu de temps après le 18 fructidor, et le malheureux Poncelin ne fut point oublié sur la liste des proscrits. Condamné sans jugement à la déportation, il parvint à s'y soustraire; mais son journal fut supprimé, et son imprimerie fut brisée et jetée dans la rue. Le 18 brumaire lui rendit la liberté; mais sa feuille resta supprimée, et il ne lui fut pas permis d'en créer une autre. Dès lors il ne s'occupa plus que de son commerce de librairie, mais il n'y réussit pas, et en 1805, poursuivi par ses créanciers, il fut obligé de renoncer aux affaires. Il quitta Paris en 1811, pour aller habiter une maison de campagne à Ouarville, près de Chartres. Il y vivait retiré du monde et livré à la lecture des auteurs grecs dont il faisait ses délices, lorsqu'il est mort le 1er novembre 1828, âgé de 82 ans. Comme auteur, comme libraire et comme éditeur il a publié un trèsgrand nombre d'ouvrages parmi lesquels : on citera Bibliothèque politique, ecclésiastique, physique et littéraire de la France, 1781, tome 1er, in-8; Description historique de Paris, et de ses plus beaux monuments, 1781, 3 vol. in-4 (le 1er est de Beguillet); l'Art de nager, avec les instructions pour se baigner utilement, 1781, in-8; Tableau du commerce et des possessions des Européens en Asie et en Afrique, selon les conditions des préliminaires de paix signés le 20 janvier 1783,2 vol. in-12; Histoire philosophique de la naissance, des progrès et de la décadence d'un grand royaume ou Révolution de Taïli, 1782, 2 vol. in-12; Tableau politique de l'année 1781, in-12; Histoire des enseignes et des étendards des anciennes nations, 1782, in-12; Cérémonies et coutumes religieuses de tous les peuples du monde, 1783-85, 6 vol. in-fol. C'est une reproduction des estampes de Bern. Picart avec un texte encore plus mauvais que celui des éditions précédentes (Voy. PICART ci-dessus, 507); Chefs-d'œuvre de l'antiquité sur les beaux-arts, et monuments précieux de la religion des Grecs et des Romains, de leurs sciences, etc., 1784, 2 vol. in-fol. ; OEuvres d'Ovide (traduction de divers auteurs), 1798, 7 vol. in-8.

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