D. Quelles sont les productions les plus importantes et les plus utiles au peuple? R. Ce sont celles qui viennent sous verre, sous châssis, sur couche, dans les serres chaudes, sur les rochers, sur les montagnes les plus escarpées. D. Quelle seroit la plus importante révolution à opérer en ce moment-ci dans l'agriculture? R. Ce seroit de convertir toutes les terres en prairies artificielles, en pâturages; de substituer par-tout le triolet, le sainfoin, la luzerne, le gazon anglais et l'avoine, aux autres productions propres à la nourriture de l'homme, et cela pour favoriser celle des bêtes aux dépens de la nôtre; il doit nous suffire de bien raisonner économie et agriculture, et les hommes pourroient même se mettre à manger des végétaux, sans inconvénient, comme les bêtes, sans que cela pût les empêcher de devenir membres de Sociétés d'Agriculture et autres. D. Quelle seroit encore l'innovation avantageuse à favoriser ? R. Ce seroit de multiplier à l'infini les jardins anglais. D. En quoi consiste l'art des jardins anglais ? R. Il consiste a avoir horreur, des lignes droites et des surfaces plancs, à soumettre les arbres, les arbustes, les fleurs de tous genres, un désordre bien ordonné; à tout planter et semer en zig-zag; à viser à la confusion, au chaos; à faire enfin une Macédoine de ses propriétés. D. Que doit faire un propriétaire raisonnable qui a envie de manger son bien le plus promptement posible et de la manière la plus savante? R. Il doit se hâter d'appliquer à ses domaines les principes de l'agriculture moderne. D. Quels sont les deux plus savants membres de la Société d'Agriculture connus dans ce siècle ? R. C'est un gentilhomme anglais et un apothicaire de Paris, qui ont inventé des soupes composées de racines et de vieux os, au moyen desquelles on peut se passer de blé, de froment et de pain. D. Quel est le plus bel arbre du monde? D. Quel est le plus utile? R. C'est l'accacia. D. Quel est le plus bel arbuste? R. C'est sans contredit le rododindrum. D. Quelle est la plus belle fleur? R. C'est l'hortensia. D. Comment doit être définitivement un homme qui sait bien toutes ces choses-là, et qui est parvenu à être membre d'une Société d'Agriculture? R. Il doit être un peu fier; il doit garder une certaine dignité dans ses manières et ses discours; il doit se regarder enfin comme la co lonne, ou plutôt comme le père nourricier de l'État. FIN DES NOTICES. ERRATUM. Page 163 de ce volume, lisez le 16 et le 17 vers de la manière suivante: Redouble de vitesse; il ne court plus, il vole. DES PIÈCES CONTENUES DANS CE VOLUME. POÉSIES. M. ANDRIEUX, de l'Institut. La visite académique. L'Alchimiste et ses enfants. Conte arabe. Madame VICTOIRE BABOIS. Elégie. M. AUGUSTIN BLANCHET. A Tibulle Parny, qui m'a donné ses Rosecroix. L'Automne. Ode. . M. VINCENT CAMPENON. Fragment du deuxième chant du poëme intitulé : la Maison des Champs. M. DELILLE, de l'Académie française. Description de la Pompe à feu. Séduction d'Eve par Šatan. Paradis perdu, livre IX. . M. DESFORGES. L'Homme et le Chien. Fable.. M. DEVENET. Corinne ou le Destin. Conte grec. M. FAYOLLE. Fragment du vi chant de l'Énéide. Le Tartare, les Champs Élysées. M. M. R. D. FERLUS. Epître au portrait de mon frère. M. DE FLINS. Silène, vie églogue de Virgile. Épigramme. M. GUICHARD. 29 17 52 84 32 Pag. 83 25 18 86 Orgueil mal fondé de la jeunesse. M. DE JOUY. Le Testament de l'Amour. Allégorie. M. PHILIPPE DE LAREYNAUDIère. La Fête-Dieu dans un hameau. Poëme.. M. LAYA. Lettre d'Eusèbe à son ami *** Feu LE BRUn. . Corneille et Racine. Sur une critique des ouvrages de M. Le Brun, où M. Suard convenoit du moins que ce poëte étoit bon dans l'épigramme.. 6 72 M. LEGOUVÉ. Séduction d'Eve IX.. Épitre à madame Adèle***, pour l'inviter à se jeter dans la mélancolie. M. MILLEVOYE. Le Fleuve d'oubli. M. PARCEVAL DE GRANDMAISON. Séduction d'Eve par Satan. Paradis perdu, livre Sur le poëme desJeux de mains de Rhullière.M.AUGER. 108 Pensées et bons mots de M. Dubucq. Essai sur Horace; par M. CHAUSSARD. Fragment d'un ouvrage inédit . Fragment d'un ouvrage de don Estevan de Artéaga. 145 Sur Beaumarchais, M. ESMÉNARD. Les Métamorphoses d'Ovide. M. GOBET. |