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Fragmenta ex Muratorio decerpta.

I.

NI IORRERE QVIT PRAETER
S...CIEM BELLO NECESSARIO
HAVD MVLTO SECVS QVAM
FERRO NOCERI POTERAT AT
VARINIVS DVM HAEC AGVN
TVR A FVGITIVIS AEGRA PAR
TE MILITVM AVTVMNI GRA
VITATE NEQVE EX POSTREMA
FVGA CVM SEVERO EDICTO
IVVERENTVR AD SIG

NA DEEVNTIBVS ET QVI RELI
QVI ERANT PER SVMMA FLA
GITIA DE TRACTANTIB MILI
TIAM QVAESTOREM SVVM
C. THORANIVM EX QVO PRE
SENTE VERA FACILLIME NOS
CERENT VM MISERANT ET TA
MEN INTERIM QVVM VO
LENTIB NVMERO QVATVOR.

de

Maswic a publiée en Hollande en
1717, sur un manuscrit de Ser-
vius, plus ample que ceux que l'on
connaissait, qui venait de passer
la bibliothèque de Saint-Benigne
de Dijon, dans celle du Roi, et
dans lequel j'ai trouvé plusieurs
passages cités de Salluste, qu'on
ne connaissait pas encore. Mais il
y a peu d'apparence que ces lam-
beaux-ci eussent été insérés par
Servius dans son commentaire sur

Virgile. Cet ancien grammairien n'a pas coutume de rapporter d'aussi longs passages du grand nombre d'auteurs qu'il cite. Les trois feuillets ou six pages envoyées par Schott à Juste-Lipse, étaient quelques restes d'un manuscrit de l'historien même, échappés à l'injure des temps. L'exemplaire de Schott passa entre les mains de Janus-vander-Does, fort connu dans la littérature sous le nom de Douza, gen

2.

IN S CONVERTERENT
INTVS MVLTA IAM LVCE

DERANS SOLITA A FVLI
ONO ACTAE ET IN CASS
NI ICTVS SI ARIDVM
STREPITVS TVMVL
I CON RES VNDIQ
VM MITTIT EQVITIS
VM CIRCVM PRO
VI EXE ORARENT
PRO TIRE VESTI
S CREDENS IO
OTA MENAG

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tilhomme de Leyde, et premier bourg-mestre de la ville. Comme il travaillait alors à rassembler plusieurs fragments de Salluste, extraits des anciens grammairiens, et à les éclaircir par d'assez longues notes, il joignit à la suite de son édition des fragments, imprimée à Anvers en 1580, trois pages de ces lambeaux, qu'il reconnut sans difficulté pour être de Salluste, et pour faire partie de la révolte des gladiateurs. S'il y avait même quelque doute là-dessus, il serait aujourd'hui levé par Nonius - Marcellus, chez qui l'on trouve un passage

cité, comme étant du troisième livre de Salluste, et qu'on lit aussi dans une des trois pages que Douza ne fit pas imprimer alors. Il ne joignit même aucunes notes ni corrections aux trois pages qu'il imprimait, se contentant de dire làdessus, qu'il n'était pas assez adroit pour rendre le lustre à une étoffe si tachée. Tot mendis ipse eluendis sat esse non possum ; neque enim fullonicam didici. Ut eapse exarata accepi, ita repræsentavi. C'est probablement pour cette raison qu'il n'a donné que trois des six pages et qu'il a négligé de faire imprimer

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3.

NIS OPERIS COMMVN
DEINDE FVGITIVI CON
TIS IAM ALIMENTIS NEP
DANTIB EX PROPINQ
TIS INSTAR ET SOLITIA
LITIAE VIGILIAS STA
Q ET ALIA MVNIA ES
SECVNDA VIGILIA

CVNCTI EGREDIV

LICTO BVCINA

TRIS ET AD VIGIL

PROCVL VISEN

XERANT FVLT

RECENTI AC

BRO SIGN
MIDIN

RIN

TV

les trois autres, comme plus défectueuses encore. Mais il est certain que Freinsheim en a eu à Strasbourg un exemplaire manuscrit qu'il a bien mieux su déchiffrer, et en faire un très-bon usage dans ses suppléments de Tite-live, où il a inséré en propres termes une partie de l'un des feuillets inconnus, contenant quelques circonstances de fait, qu'on ne trouve nulle part

ailleurs dans aucun ancien écrivain. Il cite en marge le manuscrit de la Bibliothèque Royale. On en a trouvé un autre exemplaire complet à Dijon, dans le cabinet de JacquesAuguste de Chevannes, homme de

lettres qui avait rassemblé beaucoup de choses curieuses en antiquités. C'est aussi dans le même cabinet qu'était la célèbre et unique médaille de Midas, roi de Phrygie. que M. l'abbé Barthélemi a, depuis peu d'années, fait passer dans le médailler du Roi. Jos. Bimard, baron de la Bastie, se trouvant à Dijon en 1728, et ayant mal-àpropos pris les six lambeaux de Salluste pour autant d'inscriptions, en leva une copie figurée fort exactement, qu'il envoya à Modène, à Muratori. Celui-ci l'a fait imprimer à Milan en 1739, dans le premier volume de son grand recueil d'in

4.

ALIQVOD DIES CONTRA MO
REM FIDVCIA AVGERINVS

TRIS COEPIT ET PROMI LINGV
QVA VARINIVS CONTRA S
PECTATAM REM INCAVTAE
MOTVS NOVOS INCOGNITO
Q. ET ALIORVM CASIBVS PER
CVLSOS MILITES DVCIT TAMĒ
AD CASTRA FVGITIVORVM
PRESSO GRADV SILENTIS IAM
NEQ. TAM MAGNIFICE SVME
TIS PROELIVM QVAM POSTV
LAVERANT ATQ. ILLI CERTA
MINI CONSILII INTER SE IVS
TA SEDITIONEM ERANT CRI
XO ET GENTIS EIVSDEM GAL
LIS ATQ. GERMANIS OBVIAM
IRE ET VLTRO FERRE PVGNĀ
CVPIENTIBVS CONTRA SPARTA

scriptions, avec la lettre et les notes du baron de la Bastie. La bibliothèque de Jacques-Auguste de Chevannes, mort en 1690, ayant passé à M. Thomas d'Islan son héritier, fut vendue et dispersée après le décès de ce dernier, il y a une trentaine d'années; et je n'ai pu encore découvrir entre les mains de qui avait passé son exemplaire entièrement conforme à celui qu'on trouve dans le recueil de Muratori. Le fragment était en lettres capitales, ce qui marque une haute an

tiquité de manuscrit, de forme presque entièrement pareille à celui du quatre-vingt-onzième livre de Tite - Live, que Bruns vient de trouver l'an passé au Vatican, mais beaucoup plus curieux pour l'histoire. Chaque page ou du moins ce qui reste de chacune, est de dix-neuf lignes courtes, d'environ vingt lettres, bien régulièrement espacées de même dans les pages, comme le sont les trente lignes par page du Tite-Live. Il faudrait avoir l'original autographe même, pour

5.

INGRES

TANT ESE ILLVDEBANT SIM L
NEFANDVM IN MODVM PER
VERSO VOLNERE ET INTER
DVM LACERVM CORPVS SE
MIANIMVM OMITTENTES
ALII IN TECTA IACEBANT IG
NIS MVLTIQ EX LOCO SER
VI QVOS INGENIVM SOCI
OS DABAT ABDITA A DOMI
NIS AVT IPSOS TRAHEBANT
EX OCCVLTO NEQVE SANCTV
AVT NEFANDVM QVICQVĀ
FVIT IRAE BARBARORVM
ET SERVILI INGENIO QVAE
SPARTACVS NEQVIENS PRO
HIBERE MVLTIS PRECIB QVO
MORARET CELERITATE PRAE
VERTERE
NVNTIOS

pouvoir dire s'il est écrit sur deux
colonnes par page comme le Tite-
Live; si les feuillets sont écrits au
verso, comme il y a toute appa-
rence, etc.
Mais ce que je puis
dire sur une matière que j'ai bien
examinée, c'est qu'il ne laisse au-
cun soupçon de supposition; que
les pages ou feuillets, quoique très-
voisins les uns des autres, ayant
tous rapport à la même narra-
tion, pourraient ne pas avoir été
immédiats et consécutifs; que s'ils
l'étaient dans l'original, les pages

ont été en partie coupées d'en haut ou d'en bas, y ayant lacune de l'une à l'autre que l'ordre des feuillets, tel que la Bastie l'a coté, n'est pas trop vrai ni fort exact. Je conjecture même qu'en un endroit ou deux, ce qu'on trouve écrit de suite dans la même page, pouvait n'être pas consécutif dans l'original. Peut-être André Schott, ou un autre, a-t-il transcrit de suite ce qu'il a trouvé de caractères lisibles dans les feuillets séparés du vieux manuscrit.

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