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DES

JOURNAUX,

FRANÇOIS ET ÉTRANGERS.

PAR UNE SOCIÉTÉ DE GENS-DE-LETTRES,

JUILLET, 1785.

TOME VII.

QUATORZIEME ANNÉ E.

A PARIS, Chez la veuve VALADE, Imprimeur-Libraire; rue des Noyers, vis-à-vis Saint - Yves.

AVEC APPROBATION ET PRIVILEGE DU RÓL,

aux

On s'adreffera, pour toute la France, à Paris, chez la veuve Valade, Impr.-Libr., rue des Noyers, vis-à-vis Saint - Yves, conditions fuivantes; favoir le prix de la Soufcription eft de 27 liv. pour Paris, & de 33 pour la Province, rendu franc de port par tout le Royaume.

Pour les Pays étrangers, chez J. J. Tutot, Imprimeur-Libraire, à Liege, & au Bureau des Poftes Impériales, & dans tous les Bureaux des Poftes d'Allemagne.

A Bruxelles, à M. Horgnies, Expéditeur des Gazettes étrangeres, pour tous les Pays-Bas Autrichiens; chez B. Lefrancq, Libraire, & chez Dujardin, Lib. de I.L. AA. RR. au Bureau du Mercure de France.

A Amfterdam, chez Van-Harrevelt, Libraire, dans le Kalveftraat, pour toute la Hollande, & B. Vlam, Libraire.

A Stockholm, chez Oerftrom, Libraire de la Société.

A Pragues, chez Wolfgand-Gerle, Libraire.
A Vienne, chez Graffer, Libraire.

A Geneve, chez Chirol & Bafompierre, Libraires pour toute la Suiffe.

Les Libraires, & autres perfonnes qui voudront faire annoncer des Livres, Eftampes, Mufique, & autres objets, dans l'Esprit des Journaux, font priés de les adreffer au Directeur du Journal, chez la veuve Valade. Et pour les mêmes objets, pour tous les Pays étrangers, chez J. J. Tutot, Imprimeur-Libraire, en Vinave-d'lfle, à Liege, & au Bureau des Poftes Impériales.

L'ESPRIT

DES

JOURNAUX.

NOUVEAUX mélanges de philofophie & de litté rature, ou analyfe raifonnée des connoiffances les plus utiles à l'homme & au citoyen; dédiés au roi, par M. GIN, confeiller au grand-confeil. A Paris, chez Gueffier, imprimeur-lis braire, rue de la Harpe; Moutard, imprimeur-libraire, rue des Mathurins, hôtel de Clugny; & Servieres, libraire, rue St. Jeande-Beauvais. 1785. In-12. de 472 pag.

EXCITER

XCITER la ferveur des fideles en dévelop pant à leurs yeux les principes de la morale, ou offrir aux incrédules quelques nouvelles preuves de la religion, voilà quels font les motifs des perfonnes qui écrivent fur cette matiere. L'auteur de ces mêlanges s'eft propofé de. réunir quelques vérités premieres que nous apprennent le fens intime, qui nous inftruit de notre exiftence & de nos facultés, le fpectag.

cle de la nature, les traditions des anciens peuples, & les faits les moins fufceptibles de conteftation, & de lier ces vérités par la chaîne des conféquences qui en résultent le plus naturellement.

Cet ouvrage n'est qu'un abrégé de celui du même auteur, intitulé, Traité de la religion par un homme du monde, qui parut, il y a quel ques années, en 5 volumes in-8vo. Il a eu foin de retrancher de ces mêlanges des citations. trop multipliées qui chargeoient fon grand ouvrage, & l'on verra avec plaifir réuni, dans un volume, ce que les cinq autres pouvoient contenir de plus intéreffant.

Ces mêlanges font précédés du Difcours d'un pere à fon fils, fervant d'introduction. Ce morceau nous a paru principalement mériter des éloges par la defcription brillante & jufte de la gloire du fiecle, depuis Malebranche & Pascal jufques à M. de Buffon. On y verra la jufteffe avec laquelle font appréciés tous nos grands écrivains; & l'on reconnoîtra, en voyant la maniere dont font claffés les ouvrages, que l'auteur, en faifant preuve de goûr, s'eft tou jours montré d'une parfaite impartialité : nous en donnerons pour exemple ce qu'il dit de Voltaire; après avoir rendu justice aux talens célebres de cet écrivain, il fiait ainfi fon portrait : » Il eût mérité la couronne qui lui fut » décernée, fi cette foif de tous les genres de » gloire, qui le tourmentoit, ne l'eût trop foù» vent engagé dans un pyrrhonisme dangereux, y s'il n'eût abusé de la liberté de penfer & d'éș

crire, jufques à effayer d'ébranler ces bafes » antiques pofées par la main de l'éternel, qui n font depuis tant de fiecles la confolation de l'infortuné, la terreur du coupable. «

Quoiqu'ordinairement le titre de Mélanges n'annonce pas des difcours fuivis & un plan régulier, le but de M. Gin dans ce volume, ne doit point être regardé comme vague & indéterminé. Il le fixe lui-même, en le divifant en trois parties, dont la premiere doit être confacrée à examiner quelles font les fources & les bornes des connoiffances humaines, tandis que la feconde est destinée à parcourir le (pectacle que la nature offre à nos yeux, & plus particuliérement à recueillir les traditions des anciens peuples, les opinions des fages fur l'origine du mal phyfique & moral. L'objet de la troifieme eft d'expofer l'opinion qui, fuivant M. Gin, résout avec le plus de vraisemblance cette énorme difficulté, & d'en développer les conféquences.

Chacune de ces parties offre divers chapi'tres divifés en paragraphes, dont nous allons tantôt extraire, & tantôt fimplement annoncer les principaux objets. L'auteur traitant des fources & des bornes des connoiffances humaines, diftingue d'abord les deux fectes qui, felon Pafcal, partagent la philofophie: l'une eft celle des dogmatiftes, qui affirment tout; l'autre, celle des pyrrhoniens, qui doutent de tout. C'est avec douleur que le vrai philofophe ne voit diminuer la premiere claffe que pour ajouter à la derniere.

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