M. NARTH COTE.

19. PORTRAIT D'UNE DAME. Elle est en habit de cour; la draperie a trop de fymmétrie pour un tableau d'agrément.

2o. PORTRAIT D'UN JEUNE HOMME.

fable.

32. UNE CHARITÉ.

Paf

Sujet: deux filles font fecourues par un garçon, qui a un finge fur fon dos. Le garçon & le finge font ce qu'il y a de mieux dans le tableau.

Ce tableau a certai

4o. LA FRUITiere. nement beaucoup de mérite.

5. PORTRAIT DE LORD HARcourt. Bonne reffemblance, qui provient de ce qu'il eft representé dans fon habillement de PAIR.

6o. Deux JEUNES DEMOISELLES, qui rendent vifite à leur grand-mere. ...Tableau très-agréa ble, qui fait beaucoup d'honneur à M. Northcote. La grand-mere eft occupée à faire du filet; une des jeunes demoifelles fait le meme ouvrage, & l'autre lit. Leur attitude, leur air & leur maniere réservée font extrêmement bien caractérilés. Le pied de la demoifelle, qui a le livre, eft difpofé de maniere à donner une idée favorable de fes autres agrémens. Le chat, la corbeille. à-ouvrage & autres objets analogues font fupérieurement finis.

7°. & 8°. Deux portraits.

M. LOUT HER BOURG.

L'académie royale doit beaucoup à M. Loutherbourg. Ses tableaux font au nombre de dix; ils ne montrent pas beaucoup de variété, quant aux fujets, mais ils font extrêmement intéreffans.

1o. UNE BARQUE DE PÊCHEUR MISE A L'EAU.

1

Ou

La fcene de l'action eft le rivage de Brigh thelmftone. Quoique les hommes qui font occupés à mettre la barque à l'eau aient beaucoup de caractere, cependant ils ont plutôt l'apparence de vieux contrebandiers que de pêcheurs, de mer. gens 20. CASCADE de Lowdore. Ces fcenes romanefques, dans le voisinage des lacs de Cumberland, ont occupé les pinceaux de deux des plus grands maîtres de ce fiecle; M. Gainsborough, auffi bien que M. Loutherbourg, fe font exercé sur ces vues. Les compofitions du premier ont un air fauvage, tout-à fait analogue à l'endroit. Le tableau de M. Loutherbourg a une obfcurité qui exprime l'approche du foir. Un payfan & fa famille font affis devant une chaumiere; un petit garçon qui paroît avoir été grondé, eft la meilleure des figures.

3. PORT DE MER DANS LE LEVANT. Le temps eft le matin. On voit fur le devant des perfonnes de diftinction. Des balots de marchandifes, des pieces de canon & autres matériaux font fur le quai. L'eau, qui eft peinte avec clarté, & le ciel qui eft ferein, contribuent à l'excellence du tableau.

4°. TEMPETE fur le lac de Winandermere, en Westmoreland. Pour donner tout le fublime poffible à la scene, l'artiste a introduit une tempête, un ciel fombre & une chaloupe en danger. Une couleur verdâtre paroît fur la face de chaque objet, à l'exception d'une femme, tombée en défaillance, dans la chaloupe. Ce tableau a beaucoup de mérite.

5°. UNE MACHINE pour tirer de l'eau hors d'une mine de plomb. C'est une vue des envi

Tons de Mattock. Il y a beaucoup d'expreffion dans ce tableau.

6o. UNE TEMPETE, de matin, fur Thirmere; en Cumberland. - Excellent tableau; les beftiaux & le chien font peints avec force.

7. UNE BRUYERE, avec des beftiaux & des figurès. On Tableau qui fait un bon effet. voit des ouvriers travailler à une foffe d'argile. Les beftiaux font naturellement difpofés près d'un abreuvoir.

8. UNE AUBERGE, près du lac de Conistone: · Charmante scene de matin. Un porteau d'eau eft au lac. Le chariot, l'attelage & les conducteurs qui font devant l'auberge, font bien exprimés.

9o. UNE CARRIERE D'ARDOISE, en Cumber land. L'action des chevaux, du chariot eft naturelle. Les figures ne font point dans le bon genre de l'auteur; mais la lumiere & l'ombre font bien, & le coup-d'oeil a beaucoup d'har monie.

10. VUE D'ULSWATER. C'est le pendant 'du tableau 89. Le temps, eft le foir. Le ciel eft calme, & l'eau claire. On peut dire que M. Loutherbourg a brillé cette année d'un éclat non ordinaire..

M. GARDINOR a fept morceaux..-- Il mérite incontestablement la premiere place après M. Loutherbourg, quant aux payages. Ses tableaux ont de la chaleur & de l'intérêt.

M. HAMILTON a plufieurs bons portraits. -M. STEWARD. conferve toujours fa réputation. Plufieurs autres fe font diftingués, entr'autres M. PROCTOR,, par fon beau modele (en fculpture) d'Ixion. Če morceau fait l'ad

miration des connoiffeurs.

(London evening-poft ; Morning-herald)..

V I.

UNIVERSITÉ de Cambridge.

L'hon. lord Eufton & l'hon. Guillaume Pitt ont propofé, à l'exemple du chancelier, de donner deux prix de 15 guinées chacun, aux deux bacheliers anciens des arts, & deux pareillement aux bacheliers du fecond ordre, qui compoferont les meilleurs difcours, en profe latine, lefquels devront être lus publiquement par eux le jour, qui fera défigné, vers le tems auquel on prend les degrés dans l'univerfité; en conféquence le vice-chancelier fait favoir que les fujets pour cette année font:

Pour les bacheliers anciens.

'An liceat nolentes in fervitutem dare?

Pour les bacheliers du fecond ordre.

Utrum civis perniciofus acrioribus fuppliciis quam acerbiffimus hoftis fit coercendus?

Chaque concurrent doit envoyer fon ouvrage fans être figné, ni écrit de fa propre main, mais revu foigneufement par lui-même, au vice chancelier, avec des vers latins pour devife. Il doit en même tems y joindre un écrit dans un biller cacheté, fur lequel fera la devife. Les billets qui contiendront les noms des concurrens, qui n'auront point réuffi, feront Brûlés.

(Univerfal magazine.)

Le prix de 1784 (dont le fujet étoit une differtation fur le duel) a été remporté par Richard Hey, docteur en droit, membre du college de la Magdeleine à Cambridge.

La décifion des querelles personnelles, par un combat fingulier, avec des armes mortelles (combat où la force, l'habileté & même le hafard font beaucoup) est une infulte faite au fens commun, qui l'a toujours rejettée, tandis que l'ufage l'a maintenue par un code puéril de fa façon, fous le nom de loix d'honneur. Dans ces fortes de combats, comme on fait, fi celui qui a été le premier offenfé, eft eftropié irrévocablement, ou tué fur la place, il eft cenfé avoir reçu fatisfaction.

M. Hey envisage le fujet qu'il traite, par rapport à l'équité entre individus par rap port au bon ordre de la fociété, -à la magnanimité, 'en général,

au courage,

par rapport à la vertu & par rapport à l'honneur. Sous ces différens points de vue, l'auteur démontre l'abfurdité du duel avec beaucoup d'art & d'adreffe.

Le lecteur ne fera point fâché de connoître un effai du ftyle & de la façon de penfer de l'auteur.

Après avoir fait un examen particulier du véritable courage, & prouvé que celui qui porte les hommes au duel eft d'une espece très baffe, il parle ainfi de la grandeur d'ame appellée magnanimité :

"La magnanimité, dit-il, confifte a regar» der comme des bagatelles certaines chofes,