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le noeud afcendant à 8 fignes 24 degrés 12 minutes 15 fecondes, l'inclinaifon de 70 degrés, 14 minutes 12 fecondes; le périhélie à 3 fignes 19 degrés 51 minutes 56 fecondes. La diftance périhélie 1, 143390. Le paffage au périhélie 27 janvier 7 heures 58 minutes 4 fecondes tems moyen. Son mouvement eft direct. C'eft la foixante-onzieme dont l'orbite ait été calculée en fuivant le catalogue donné par M. de la Lande dans fon aftronomie. Il y auroit quelques différences en fuivant le catalogue de M. Pingré dans fa cométographie, ouvrage le plus considérable que l'on ait fait fur les cometes, & que nous avons annoncé (*). M. Méchain a encore découvert une nouvelle comete le 11 mars au foir dans la conftellation d'Andromede.

( Journal des favans. )

I I I.

CRYSTAL artificiel.

M. de Morveau vient de faire à Dijon du crystal de roche artificiel, qui fe voit très bien à la loupe, & foutient l'épreuve de l'eau forte; le procédé qui l'y a conduit differe en quelques points de celui de M. Achard, qu'on avoit inutilement répété à Paris. M. de Morveau l'a développé dans un mémoire adreffé à l'académie de Stokholm, dans laquelle il venoit d'être reçu, (Journal des favans.)

~(*) Journal d'Avril, page 190 & suiv.

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MÉDECINE.

CHIRURGIE.

1.

LETTRE de M. Pabbi SANS à M. MARAT 2 fur l'électricité poftive & négative; envoyée aux rédacteurs de l'Esprit des Journaux,

MONSIEUR,

Je viens de lire votre mémoire fur l'électricité

médicale, couronné le 6 août 1783 par une favante académie (*); je vous avoue que je n'ai pas été peu furpris en voyant que votre ouvrage nous remet dans l'état d'ignorance des premiers tems, où on a commencé d'appliquer l'électricité au corps humain. Vous ne voulez électrifer vos malades qu'avec des étincelles & des commotions; or voilà les feuls moyens qu'ont d'abord employé les Jallaberts, les Sauvages, les Dehaën, les Nollets, &c. & ces prétendus moyens ont fait publier un nombre prodigieux

(*) Voyez notre journal de Juin, pag. 157 & fuis.

de guérifons, fur tout de paralyfies; j'ai effayė pendant très long tems les étincelles & les commotions, & je n'ai jamais obtenu aucun avantage des dernieres.

Voyant mes travaux inutiles pour le foulagement de la paralyfie, la feule maladie que j'avois en vue, j'ai abandonné cette méthode en raifonnant ainfi.

Si le fluide nerveux, principe du mouvement & du fentiment, eft le même que le fluide électrique ; celui-ci peut donc remplacer le premier lorsqu'il en manque dans le corps humain, comme cela paroît être dans les nembres paralyfés; fi cela étoit ainfi, on n'aureit qu'à électrifer en plus un paralytique, & par ce moyen doux & paisible, les membres devroient récupérer le mouvement & le fentiment qu'ils avoient perdu.

Il n'eft que trop ordinaire que l'esprit s'égare lorfqu'il entreprend de raisonner, c'est pourquoi je me fuis méfié de mon raisonnement, quelque fondé qu'il part; ma méfiance auroit été bien plus grande, fi j'avois eu alors connoiffance de votre théorie fur l'électricité; j'eus recours à l'expérience, avec très-peu d'espérance de fuccès; mon premier effai tut fait en 1769 sur une hémiplégie complette, & au grand étonne. ment de toute la ville, la maladie disparur. On en voit le dérail bien authentiqué dans le premier volume de mon ouvrage, page 40: cerre premiere guérifon a été fuivie de plufieurs autres, jufqu'au nombre de fept, toutes également bien authentiquées; & ne croyez pas, Mon

fieur, que j'en fois refté-là: j'en ai dans mon porte feuille un affez bon nombre qui s'accroît tous les jours; je ne fais fi c'en est affez pour vous perfuader qu'on n'eft PAS encore fi peu inftruit à cet égard, ET qu'on n'ignore PAS en quelles circonftances on doit recourir à ce remede. Ce n'eft pas feulement l'électricité positive que je mets en ufage dans mon cabinet éle&rique; j'emploie encore cette pauvre électricité négative dont vous, & quelques autres auteurs que je nommerai dans la fuite, faites a peu de cas; celle ci n'eft pas moins paisible ni moins douce que la premiere : cependant, par fon moyen, une mere défolée, le vifage baigné de larmes, pouffant mille fanglots à la vue du trifte état où eft réduit fon enfant par une violente attaque de convulfions qui fait tout craindre pour fa vie, le voit en très peu de tems délivré du danger; elle s'en retourne cette mere avec fon enfant plein de vie & de fanté, béniffant le ciel d'avoir donné à l'humanité qui vient de naître un moyen fûr & facile pour la fauver de ces cruels accidens.

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ob.

Vous êtes certainement trop fenfé pour je ter que c'est le hasard ou la nature feule qui a opéré ce beau phénomene, puisqu'il le répese autant de fois que l'occafion s'en préfente, fans aucune exception. On trouve chez M. Leroux, notaire, place St. Louis à Verfailles, & chez M. Boulard, notaire, rue Saint-André-des- Arcs à Paris, les témoignages de vingt-huit meres qui déclarent qu'elles doivent la confervation de leurs enfans à mon électricité négative : il

feroit fort plaifant en effet; que j'euffe opéré pendant vingt huit fois différentes fur autant d'enfans en convulfion dans le moment précis, où la nature feule détruifoit l'attaque.

Vous dirai-je encore que j'ai remis au gouvernement trois jugemens, un de l'académie des fciences, le fecond de la faculté de médecine de Paris, & le troifieme de la fociété royale de médecine; & que ces trois jugemens déclarent que l'abbé Sans guérit la paralyfie par l'électricité pofitive, & qu'il détruit les attaques de convulfions par l'électricité négative.

Connoiffant votre zele pour le bien de l'humanité, je fuis très perfuadé que vous ne tarderez pas à réparer le tort que votre écrit pourroit faire fur-tout aux enfans, en effaçant par des cartons, tout ce que vous avez dit de bonne foi contre les deux électricités pofitive & négative, & particulièrement à la page 106, où vous vous énoncez en ces termes :

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» Les méthodes d'éle&trifer par bains tant po» fitives que négatives, doivent être profcrites » comme nulles, la pratique doit être reftreinte > aux méthodes d'électrifer par frictions, étin» celles & commotions, Premier principe » qu'il ne faut point perdre de vue, a M'eft-il permis de vous prier, Monfieur, au nom de l'humanité fouffrante, de vouloir bien mettre à la place de votre principe qui vous paroît fondé fur le raisonnement, celui que je vous annonce fondé & toujours confirmé par l'expérience.

La méthode d'électrifer par commotions dans

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