La royauté et les élites dans l’Europe carolingienne (du début du IXe aux environs de 920)

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Publications de l’Institut de recherches historiques du Septentrion, 2 mag 2018 - 530 pagine

À l’heure où se construit l’Europe du xxie siècle, il est bon de se pencher sur les expériences du passé. Aujourd'hui, l’économie a montré ses limites et l’on redécouvre les vertus unificatrices de la culture et la puissance des idéologies. L’expérience carolingienne, longtemps considérée comme inadaptée aux réalités de son époque et immanquablement vouée à l’échec, présente maintenant un caractère très moderne. Car s’il y a eu une Europe carolingienne, comme nous le pensons tous ici, elle est née de la volonté politique et des liens personnels tissés à travers tout l’empire, au moins autant que de la conquête ou du redémarrage de la croissance démographique et économique. Malgré l’insuffisance des moyens dont disposaient ses dirigeants, malgré les forces centrifuges et les particularismes ethniques, malgré les dysfonctionnements du système politique, malgré les invasions, l’Europe carolingienne a existé, et son rayonnement a dépassé les limites de l’ensemble politique fondé par ses dirigeants. Ce qui nous intéresse donc aujourd’hui, c’est de voir comment les autorités centrales ont réussi, au moins un moment, à faire adhérer les élites à leur projet, comment les uns et les autres ont joué des solidarités multiformes au gré de leurs intérêts, comment le consensus s’est finalement rompu, c’est le va et vient constant des relations de pouvoir entre le centre et la périphérie, entre les centres et leur périphérie, entre le haut et le bas de la pyramide aristocratique, entre les élites laïques et les élites ecclésiastiques.

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