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de Cicéron; Térence et César au contraire ont peut-être évité cette irrégularité.

Pour Térence, le lexique de Lemaire (Paris, 1828) ne cite que : Andr., 495 « se ipsus, » Heaut., 116 « se ipsum sibi, » Ad., 4 « de sese ipse, » qui sont conformes à la règle.

Pour Cicéron, Zumpt donne les exemples suivants de l'irrégularité en question: De imp. Pomp., 13, 38 « se ipse » (variante: « se ipsum »). In Verr., I, 6, 17, « sibi ipse. » Ad fam., 4, 8, 1 « ipse me.» ad Qu. fr., I, 1, 2, 7 « te ipse. » On peut ajouter à ces exemples: Or., 52, 176 ita non modo superiores, sed etiam se ipse correxerat (1).

Servius Sulpicius chez Cic., ad fam., 4, 5, 5: neque imitari malos medicos qui in alienis morbis profitentur tenere se medicinæ scientiam, ipsi se curare non possunt.

Pour César, le lexique d'Eichert ne cite que des exemples conformes à la règle De b. G., 1, 4, 4 « ipse sibi. » 2, 19, 6 « ipsi sese. » 5, 37, 6 « se ipsi. » 7, 20, 3 « se ipse. » 7, 28, 3 « se ipsi » (de même 7, 70, 3. 73, 4). 2, 20, 3 « ipsi sibi. » 2, 25, 1 « sibi ipsos. >>

Hirtius, De b. Al., 6, nec satis sibi ipsi credebant (De b. G., 8, 22 « sibi ipsi est régulier).

Sall., Jug., 41, ita cum potentia avaritia - quoad semet ipsa præcipitavit.

polluere et vastare omnia,

Corn. Nép., Att., 11, 6, neque tamen prius ille fortunam quam se ipse finxit.

T.-Live, 1, 8, 2 quæ (jura) ita sancta generi hominum agresti fore ratus si se ipse venerabilem insignibus imperii fecisset.

2, 10, 13 unusquisque ei aliquid fraudans se ipse victu suo contulit.

6, 2, 9 ut vallo se ipsi, vallum congestis arboribus sæpirent.

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7, 25, 2 dictatorem increpabant, qui legis Liciniæ spretæ mercedem cepisset ut se ipse consulem dictator crearet.

24, 14, 1 argentum aurumque omne in ignem ad id raptim factum conicientes eodem plerique semet ipsi præcipitaverunt (au contraire § 4: domos super se ipsos concremaverunt).

22, 60, 23 vallum armis, se ipsi tutati vallo sunt.

24, 5, 10 traditusque Andranodoro torquendus de se ipse haud cunctanter fassus conscios celabat.

29, 7, 9 nuntioque misso ad eos qui in arce erant, ut sibimet ipsi consulerent, abiit (2).

(1) M. Nägelsbach cite encore: Phil., 2, 46, 118: « sed de te tu videris, ego de me ipse (variante ipso) profitebor. » Tusc., 1, 30, 73, « mentis acies se ipsa intuens nonnumquam hebescit. >>

(2) Il ne faut pas confondre avec cet emploi de ipse l'expression per se ipse, où ipse veut dire « par lui-même », per se ne servant qu'à renforcer ce sens, dans cette expression, l'emploi du nominatif ipse est de règle; voyez par exemple: 1, 49, 7. 2, 42, 1. 53, 4. 3, 6, 5. 9. 24, 2, 2. Cf. 23, 42, 2. 23, 28, 8.

S 12. Suos ipse ou suos ipsius cives timet.

Zumpt, § 696, Anm., remarque què la première de ces deux constructions est la construction ordinaire en latin. La question n'a jamais été, que je sache, étudiée de plus près; aussi je ne saurais dire si l'usage de T.-Live est le même, ou non, que celui de Cicéron ou de César. On trouve chez T.-Live l'une et l'autre construction, mais la première semble en effet plus fréquente.

1re construction. T.-Live, 2, 9, 5 nec hostes modo timebant, sed suosmet ipsi cives.

2, 19, 5 suismet ipsi (mss. ipsis) corporibus dimicantes.

8, 25, 6 velut capti a suismet ipsi (mss. ipsis) præsidiis.

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10, 36, 5 turbatus eques sua ipse subsidia territis equis proculcavit. 27, 28, 13 suamet ipse fraude captus.

42, 52, 10 respicerent suum ipsi exercitum.

1, 11, 9 et fraude visam agere sua ipsam peremptam mercede.

1, 54, 8 alios sua ipsos invidia opportunos interemit.

2, 44, 2 tribuniciam potestatem - suis ipsam viribus dissolvi.

21, 33, 3 ut trepidationem in angustiis suoque ipsum tumultu misceri agmen videre.

22, 14, 13 classem

impeditam suomet ipsam instrumento.

38, 41, 7 suis ipsos impedientibus angustiis. Cf. 9, 31, 16.

24, 38, 2 eam vos fraudem deum primo benignitate, dein vestra ipsi virtute

vitastis.

32, 21, 22 nostrorum ipsi vulnerum

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obliviscamur.

38, 47, 7 sed causam apud vos accusantibus meis ipse legatis dico (1).

(1) La construction hardie de cette phrase, où le nominatif ipse est intercalé dans une proposition à l'ablatif absolu, dont il ne représente même pas le sujet logique, est à rapprocher d'une autre construction qui paraît être plus fréquente chez T.-Live que chez d'autres auteurs latins (elle ne se rencontre presque pas avant lui), et dont nous dirons ici quelques mots, quoique logiquement elle rentre dans une autre partie de la syntaxe : T.-Live intercale souvent un nominatif (ordinairement ipse ou quisque) dans une proposition secondaire abrégée (gérondif ou ablatif absolu), au sujet logique de laquelle ce nominatif se rapporte (cf. Nägelsbach, p. 280); la question a été étudiée d'une façon très-complète par M. Madvig, Kleine philol. Schriften (Leipzig, 1875), no 5; mais je ne connais ce travail que par un compte rendu de H. J. Müller, Jahresb. d. philol. Vereins, 1877, p. 192-193. Voici les passages que j'ai notés moi-même : 39, 49, 3 cogendo ipse agmen (= cum ipse agmen cogeret). 40, 23, 1 assentando indignandoque et ipse. 27, 27, 6 hortando ipsique ex parte pugnando. 45, 35, 8 prensando ipse. 41, 24, 2 agendo enim Romanæ societatis causam ipse. 24, 4, 9 deponendoque tutelam ipse. 25, 23, 11 numerando lapides æstimandoque ipse

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2e construction. 1, 28, 4 si umquam ullo in bello fuit quod primum dis immortalibus gratias ageretis, deinde vestræ ipsorum virtuti, etc. 5, 38, 7 terga cæsa suomet ipsorum certamine.

10, 16, 4 si suismet ipsorum viribus tolerare tantam molem belli possent. 28, 19, 10 suus ipsorum e conscientia culpæ metus ad defendendam impigre urbem hortatur.

30, 20, 7 in — suum ipsius caput exsecratum.

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patimur,

41, 23, 8 nostram ipsorum libertatem subrui
7, 38, 6 suum ipsorum exemplum in eos versurum.

L'usage de l'une ou de l'autre construction ne paraît pas être indifférent pour le sens : « suamet ipse fraude captus est,» « c'est lui-même qui fut victime de son piége; » « suamet ipsius fraude captus est, »> « c'est de son propre piége qu'il fut victime, » v. d'une part 9, 2, 14. 27, 28, 13. 1, 11, 9. 38, 41, 7. 9, 31, 16. 32, 21, 22, d'autre part 1, 28, 4. 5, 38, 7. 28, 19, 10. 30, 20, 7. 41, 23, 8. 7, 38, 6 (1). Souvent la différence de sens est peu importante: « vestra ipsi virtute, »« par vous-mêmes,

་་

exigendo

33,

secum, etc. 26, 39, 5 ipse a sociis classem XX navium. 4, 31, 2 tendendo ad sua quisque consilia. 2, 38, 6 instigando suos quisque populos. 4, 43, 11 remittendo de summa quisque juris. 38, 17, 8 vir unus cum viro congrediendo T. Manlius, M. Valerius docuerunt. 4, 11, 7 coloni ascripti remanendo in colonia. 3, 72, 2 judices in suam rem litem vertendo. 24, 5, 8 tendendo autem duo ad Carthaginienses, Thraso ad societatem Romanam. 35, 1 ad liberandas suæ quisque regionis civitates discesserunt. 42, 53, 3 venerant ad pecunias pro facultatibus quæque suis et frumentum pollicendum ad bellum. 4, 44, 10 causa ipse pro se dicta ( cum ipse pro se causam dixisset). 29, 2, 2 junctis et ipsi exercitibus. 45, 10, 2 dimissis et ipse Atticis navibus. 21, 45, 9 velut diis auctoribus in spem suam quisque acceptis. 32, 24, 4 relictis suis quisque stationibus. 43, 31, 15 vix gladiatorio accepto decem talentis ab rege rex. 41, 10, 13 contione adveniens de Manlio et Junio habita. - Sall., Cat., 18, ipsi fascibus correptis. » Tac., Germ., 37, «quid enim aliud nobis quam cædem Crassi, amisso et ipse Pacoro, infra Ventidium dejectus Oriens objecerit? » (cf. Agr., 1,« ac plerique suam ipsi vitam narrare fiduciam potius morum quam arrogantiam arbitrati sunt »). Pline, Epist.. 3, 4, 2 « cum - in Tuscos excurrissem accepto ut præfectus ærarii commeatu. »> Dans tous ces passages, le nominatif s'appuie encore au moins sur le sujet de la proposition principale; au contraire chez Sall., Jug., 18, « multis sibi quisque imperium petentibus, » le nominatif ne peut pas s'expliquer grammaticalement; il s'expliquerait peutêtre logiquement, mais, comme le fait remarquer M. Madvig, le sens demande que l'on considère quisque comme un abl. plur. (cf. Lucr., 4, 796) ou qu'on lise quibusque; en tout cas, rien ne justifie l'emploi du nominatif dans un passage comme T.-Live, 26, 29, 3, « affirmantes se non modo suam quisque patriam, sed totam Siciliam relicturos, » où quisque n'est pas même dans une proposition à l'ablatif absolu; M. Madvig a donc sans doute cu raison de corriger ici quosque (v. Emendationes Livianæ, 2o éd., p. 381-382).

(1) Il est vrai que la 1r construction se rencontre aussi là où le sens demanderait plutôt la seconde (cf. plus haut, § 11): v. 2, 9, 5. 8, 25, 6. 10, 36, 5. 42, 52, 10. 38, 47, 7; toutefois, dans les passages 1, 28, 4. 5, 38, 7. 28, 19, 10, je doute que la 1" construction eût pu être employée.

grâce à votre courage» (« vestra ipsorum virtute, »> « grâce à votre propre courage »), v. 24, 38, 2. 2, 44, 2. 21, 33, 3. 22, 14, 13. 1, 54, 8. 10, 16, 4. Cf. aussi 2, 19, 5, où ipsi veut dire « en personne. »

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Ici et pour quelques-uns des points traités dans les §§ suivants l'usage de T. Live ne semble rien offrir qui lui soit particulier; toutefois les observations que j'ai été amené à faire en étudiant cet usage contiendront peut-être quelque remarque utile au point de vue de la connaissance générale du latin.

T.-Live paraît être très-correct dans l'emploi de hic et de ille; chez lui, comme chez Cicéron, hic renvoie, soit à l'objet qui est logiquement le plus rapproché, soit, lorsque les deux objets sont logiquement aussi rapprochés l'un que l'autre, à celui qui a été nommé en dernier lieu.

1er cas (2). 25, 29, 7 ne plus apud vos Hieronymi quam Hieronis memoria momenti faciat : diutius ille (Hiéron, le plus éloigné dans le temps) multo amicus fuit quam hic hostis.

39, 53, 3 nam, etsi minor ætate (Demetrius) quam Perseus esset, hunc (§ 2 « Demetrium - cum ingenti favore conspiciebant ; » donc il était plus près de leurs cœurs) justa matre familiæ, illum pælice ortum esse; illum nullam certi patris notam habere, hunc insignem Philippi similitudinem præ se ferre.

3, 72, 3 hoc socios audire, hoc hostes, quo cum dolore hos, quo cum gaudio illos!

24, 23, 3 et mittentibus (a) et missis (b) ea læta expeditio fuit nam et illis (b), etc., et hi (a), etc. (T.-Live raconte ce qui se passe à Syracuse; par conséquent ceux qui y restent sont logiquement plus près de lui, qui est à Syracuse par la pensée).

22, 39, 4 erras, si tibi minus certaminis cum C. Terentio quam cum Hannibale futurum censes; nescio an infestior hic (C. Terentius, qui est matériellement le plus rapproché) adversarius quam ille hostis maneat te; cum illo in acie tantum, cum hoc omnibus locis certaturus es.

29, 33, 10 hæc animum inclinant ut cum modico potius quam cum magno præsidio — venisse Massinissam credam : quippe illa (c'est l'hypothèse la moins vraisemblable) regnanti multitudo, hæc paucitas exsulis fortunæ conveniens est.

45, 19, 5 eam opinionem de Attalo et Eumene Romæ esse, tamquam de altero (Attalo) (3) Romanis certo amico, altero nec Romanis nec Persei

(1) Dräger, § 43. Kühnast, p. 197 et suiv. Cf. Lupus, p. 116 et suiv. (2) M. Dräger cite 30, 30, 19. 24, 29, 3.

(3) Alter répété peut, à ce qu'il semble, renvoyer à deux sujets qui précèdent, a, b, soit dans l'ordre a, b, soit dans l'ordre b, a. Zumpt, § 700, Anm.

fido socio.... adeo universos omnia et huic (Attale, l'ami des Romains, et de plus celui des deux qui est matériellement le plus près de ceux qui parlent) tribuere et illi vero negare.

M. Kühnast, p. 198, cite encore: 21, 10, 11 ille hunc juvenem. 25, 11, 17 illinc mari, hinc terra. 28, 14, 4 hinc Romani, illinc Carthaginienses. 34, 43, 5 hinc Ætoli (ce sont eux qui sont le plus près d'Antiochus) illine Hannibal. De même 10, 27, 9 illac hinc. 10, 31, 6 hinc

- illin. 22, 22, 19 illos.

-

2e cas. 1, 7, 1 priori Remo augurium venisse fertur, sex vultures ... cum duplex numerus Romulo se ostendisset, etc., tempore illi præcepto, at hi numero avium regnum trahebant.

1, 13, 2 ne se sanguine nefando soceri generique respergerent, ne parricidio macularent partus suos, nepotum illi, liberum hi progeniem. 34, 46, 12 Q. Victorius primi pili centurio et C. Atinius tribunus militum, quartæ hic, ille secundæ legionis, etc.

Les exemples de cette catégorie sont probablement très-nombreux, mais ils attirent moins l'attention.

Zumpt, § 700, pose comme règle que hic renvoie en général à l'objet qui a été nommé le premier (!). C'est là une erreur qui provient sans doute d'une observation superficielle de passages tels que ceux que nous avons cités plus haut (voir 1er cas). L'emploi de hic ille dans le sens de « l'un -- l'autre » semble se borner dans la prose de la bonne époque à des cas tels que ceux-ci : T.-Live, 2, 51, 9, « inter duas acies Etrusci, cum in vicem his atque illis terga darent, occidione occisi. » 28, 6, 10 « nunc huc, nunc illuc verso mari. » 34, 46, 12 « nec ante in hanc aut illam partem moveri acies potuerunt. » 39, 38, 9 « utraque causa tribunos plebis, utraque consulem habebat: hi, etc., illi, etc., » où l'on n'oppose pas l'un à l'autre deux objets déterminés. Comme exemples confirmant la règle de Zumpt, je ne connais qu'un passage de Sénèque (v. Dräger, p. 87) et plusieurs passages de Quintillien (1) Zumpt et Dräger citent 6, 1, 9. 21; on peut ajouter :

3, 10, 1 causa omnis aut unius rei controversia constat aut plurium hæc (uév) simplex dicitur, illa (d) conjuncta.

:

4, 1, 36 id tamen totum respondenti facilius est quam proponenti, quia

hic admonendus judex, illic docendus est.

6, 2, 21 et metum tamen duplicem intellegi volo, quem patimur et

(1) On lit chez Cés., De b. c., 2, 31, 1: « Curio

quantum alteri sententiæ

illos (b).

(a) deesset animi, tantum alteri (b) superesse dicebat: hos (a), etc., etc.» Mais dans ce qui précède l'avis de ceux à qui renvoie hos a été exposé le dernier.

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