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NÉMÉSIUS philosophe Chrétien, évêque d'Emèse, lieu de sa naissance dans la Phénicie, vivoit sur la fin du ive siècle,

ou au commencement du v. Il nous reste de lui un livre De la nature de l'Homme, qui se trouve en grec et en latin dans la Bibliothèque des Pères... Némésius y combat avec force la fatalité des Stoïciens et les erreurs des Manichéens; mais il y soutient l'opinion de la préexistence des ameş. On lui attribue (dans l'édition de son livre, faite à Oxford, 1671 in-8°,) des découvertes considérables sur la qualité et l'usage de la bile. On y dit même qu'il connoissoit la circulation du sang. Ses mœurs honorèrent la philosophie et la religion.

NÉMORARIUS, (Jourdan) mathématicien du XIe siècle.

On a de lui: I. Une Arithmétique en dix livres, commentée par Jacques le Febvre d'Etaples, et publiée à Paris en 1496. II. De Ponderibus Propositiones XIII, Nuremberg, 1533.

I. NEMOURS, (Jacques d'ARMAGNAC, duc de) petit-fils de Bernard d'Armagnac, connétable de France, commença à servir dans un temps où le royaume étoit déchiré par les factions. Son caractère inquiet et remuant ne lui permit pas de rester tranquille au milieu de ces orages. Malgré ses sermens réitérés d'être fidelle au roi, il se laissa entraîner dans les conjurations que le duc de Guienne et le comte d'Armagnac formèrent contre Louis XI ; le premier ayant péri par le poison, et l'autre ayant été massacré il n'en devint pas plus sage. Les ducs de Bretagne et de Bourgogne, qui cherchoient à perpétuer les troubles de l'état, en appelant les Anglois en France l'engagèrent dans leur parti. Louis, instruit de la trame de Nemours, donna ordre de le saisir. Il fut arrêté à Carlat, amené à Paris et renfermé à la Bastille. Ni sa haute naissance, ni son alliance avec le roi, dont il étoit proche parent par sa femme, ne purent le soustraire au châtiment qu'il méritoit. Condamné comme criminel de lèse-majesté par le parlement, il eut la tête tranchée le 4 août 1477. Le roi, par un raffinement de cruauté, fit placer les malheureux enfans de cet infortuné sous l'échafaud, afin que le sang de leur père ruisselât sur leur tête trait horrible, et plus digne d'un chef de Cannibales que du roi d'un peuple policé, et sur tout d'un monarque Fran

çois. Aucun de ses enfans ne laissa listes. Elle mourut à Paris en de postérité.

II. NEMOURS, (Jacques DE SAVOIE, duc de) fils de Philippe de Savoie, duc de Nemours, et de Charlotte d'Orléans Longueville, né à l'abbaye de Vauluisant en Champagne l'an 1531, signala son courage sous Henri II. Après avoir servi avec éclat en Piémont et en Italie, il fut fait colonel général de la cavalerie. Il réduisit le Dauphiné, défit par deux fois le baron des Adrets, le ramena dans le parti du roi, contribua à sauver Charles IX à Meaux où les rebelles étoient près de T'investir, se trouva à la bataille de Saint-Denis, s'opposa au duc de Deux-Ponts en 1569, et mourut à Anneci en 1585. Ce prince étoit aussi recommandable par les qualités du cœur et par sa générosité, que par son esprit et son savoir. Il parloit diverses langues, écrivoit dans la sienne avec beaucoup de facilité en vers et en prose, et joignoit à tous ces avantages les agrémens de la figure. Il avoit de Françoise de Rohan de la Garnache, (Voyez GARNACHE) un fils qui fut déclaré illégítime par arrêt du parlement en 1566. Il se maria de-puis à Anne d'Est veuve de Francois duc de Guise tué devant Orléans, et qui en eut plusieurs enfans. Cette princesse n'en donna pas moins au duc de Nemours, dont la postérité masculine s'est éteinte dans Henri duc de Nemours, mort en 1659. La veuve de Jacques de Nemours, figura dans la ligue sous le nom de Duchesse de Nemours; et comme elle étoit bossue, sa figure et son enthousiasme fournirent des sujets de plaisanterie aux Roya

1607, à 76 ans.

III. NEMOURS, Voy. GASTON duc de... n.° II.

IV. NEMOURS, ( Henri DE SAVOIE, duc de ) prit ce titre après la mort de Charles-Amédée son frère aîné, tué en duel l'an 1652 par le duc de Beaufort, dont il avoit épousé la sœur Elizabeth de Vendôme. Il fut attaché au parti des Princes pendant lą guerre de la Fronde, et la jalousie du commandement le brouilla avec le duc de Beaufort. Il laissa deux filles l'une, mariée au duc de Savoie, et l'autre, qui épousa successivement les rois de Portugal Alfonse et Pierre..... Le duc Henri n'eut point d'enfans, et mourut l'an I 1659. Sa veuve Marie d'Orléans - Longueville 2. lui survécut long-temps: elle est l'objet de l'article suivant.

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LEANS) fille du duc de LongueV. NEMOURS, (Marie D'ORville, duchesse de Nemours par son mariage avec Henri de Savoie, et souveraine de Neuchâtel en Suisse, née en 1625, et morte en 1707, à 82 ans, a laissé des Mémoires écrits avec fidélité et d'un style très-léger. Elle y fait des portraits pleins de finesse, de vérité et d'esprit, des prin cipaux auteurs des troubles de la Fronde, dont elle décrit l'histoire. Il y a plusieurs particula-rités intéressantes sur ces temps. orageux. Ces Mémoires ont été imprimés à Paris séparément 2 à ceux de Joly, dans une édiin-12. On les a joints ensuite tion d'Amsterdam.

NEMOURS, (la duchesse de ) Voyez la fin de NEMOURS 2. n.oll.

NENIE, Déesse des funérailles. On donnoit aussi ce nom aux chants funèbres, dont on attribue l'invention à Linus. Comme ces chants étoient ordinairement vides de sens, on en prit occasion d'appeler Neniæ les mauvais vers et les chansons vaines et puériles.

NEOBULE, fille de Lycandre, citoyen de Thèbes; son père Pavoit promise au poëte Archiloque, auquel il manqua de parole. Le poëte indigné de cette perfidie, fit contre lui des vers ambes si piquans, qu'il se pendit de désespoir.

NEOPTOLEME, Voy. PXRRHUS, n.° I.

NEPER, (Jean) gentilhomme
Ecossois, et baron de Merchis-

ton,
se rendit très-habile dans
les mathématiques, et inventa
les Logarithmes. On a de lui
divers ouvrages estimés, parmi
lesquels on distingue : I. Arith-
metica Logarithmica, 1628, in-
fol.; ouvrage rare et important.
II. Logarithmorum descriptio,
in-4. Il vivoit au commence-
ment du dix-septième siècle.

jetons sont beaux. Les versions grecques, chaldéennes et arabes sont conformes à cette interprétation, qui d'ailleurs est justifiée par l'Histoire. Car aucune tribu ne multiplia aussi prodigieusement que celle de Nephthali qui n'avoit que quatre fils lorsqu'il entra en Egypte., lesquels, en moins de deux cent vingt ans, produisirent environ 53000 hom mes portant les armes.

NEPOMUCÈNE, ou de NE POMUCK, (Saint-Jean ) chanoine naquit à Nepomuck en Bohême de Prague, confesseur et martyr,

vers 1320. Il entra dans l'état ecclésiastique, et il auroit pu en obtenir les plus hautes dignités, si la grande idée qu'il avoit de l'épiscopat ne lui eût fait refu ser jusqu'à trois évêchés. Il ac cepta seulement la place de confesseur de la reine Jeanne, femme de Wenceslas. Des courti sans accusèrent cette princesse d'avoir un commerce illégitime

avec

Wenceslas, trop crédule, fit veun seigneur de la cour nir Nepomucène, et voulut l'obliger de révéler la confession de la reine. Le refus l'irrita; il fit NEPHTHALI, sixième fils de jeter le Saint dans une prison, Jacob, qu'il eut de Bala, ser- avec des entraves aux pieds. vante de Rachel. Nous ne savons Wenceslas revenu à lui-même aucune particularité sur la vie de rendit le Saint à ses fonctions; Nephthali il eut quatre fils, mais sa fureur s'étant ranimée, Jaziel, Guni, Jezer et Sallem, et n'ayant pu arracher les secrets et mourut en Égypte âgé de 132 inviolables de Népomucène, il le ans. La bénédiction que Jacob fit jeter dans la Moldaw l'an 1383* lui donna en mourant est diCe Saint avoit été honoré comme versement interprétée; mais il martyr en Bohême, depuis sa semble que l'explication la plus mort: mais pour rendre son culte naturelle, est celle qui rend les plus authentique et plus univertermes de l'original de cette ma- sel, l'empereur Charles VI solnière Nephtali est comme licita sa canonisation, et l'obtint tronc d'arbre qui pousse des bran- l'an 1729. On a institué une Conshes nouvelles, et dont les re- frérie sous son nom 2 pour de

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mander le bon usage de la langue. On le regarde comme le patron de la réputation et de l'honneur, et on réclame son intercession contre les calomniateurs et les détracteurs. Sa Vie a été écrite

en latin par le Père Balbin Jé suite et publiée avec des remarques par le Père Papebroch. Le Père de Marne, Jésuite, l'a publiée en françois.

I. NEPOS, ( Cornelius) historien Latin, natif d'Hostilie près de Vérone, florissoit du temps de l'empereur Auguste. Il étoit ami de Cicéron et d'Atticus, qui chérissoient en lui un esprit délicat et un caractère enjoué. De tous les ouvrages dont il avoit enrichi la littérature, il ne nous reste que le premier livre de ses VIES des plus illustres Capitaines Grecs et Romains, et quelque chose du second. On les a longtemps attribués à Æmilius Probus, qui les publia, dit-on, sous son nom, pour s'insinuer dans les bonnes graces de Théodose. Cet ouvrage est écrit avec la précision et l'élégance qui faisoient le caractère des écrivains du siècle d'Auguste. L'auteur sème de fleurs ses récits, mais sans profusion. Il sait donner aux plus simples un coloris agréable. Tout y est rangé dans un ordre clair et net. Les réflexions n'y sont pas prodiguées; mais celles qu'on y trouve sont vives, brillantes, neuves, et respirent la vertu. Sa Vie d'Atticus est l'une des plus intéressantes; mais il altère la vérité en faveur de l'amitié, Jorsqu'il avance qu'il ne mettoit point d'argent à intérêt; qu'il n'étoit jamais entré dans aucune intrigue; qu'il avoit toujours eu pour Cicéron une amitié cons

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tante et fidelle, etc. etc. Nous avons une traduction prolixe et froide de Cornelius Nepos, par le P. le Gras de l'Oratoire, qui l'a enrichie de notes utiles; et une autre par M. l'abbé Paul publiée en 1781 in 12. Les meilleures éditions de cet historien sont : I. Celle ad usum Delphini, à Paris, Léonard, 1674, in 40, donnée par Courtin. II. Celle de Cuick, in-8°, 1542, à Utrecht. III. Celle dite Variorum, in-8°, Leyde, 1734.,Coustelier en a publié une édition en 1745, in-12. Elle est décorée des têtes des capitaines, gravées d'après les médailles et les anciens monumens. M. Philippe la dirigea.

II. NEPOS, ( Flavius-Julius) né dans la Dalmatie, du général Népotien et d'une sœur du patrice Marcellin, étoit digne de régner. L'empereur Léon I, qui lui avoit fait épouser une nièce de sa femme, le nomma empereur d'Occident en 474, à la place de Glicère : ( Voyez ce mot.) Il marcha à Rome avec une armée, et s'assura le sceptre par sa valeur. Euric, roi des Visigoths, lui ayant déclaré la guerre, il lui céda l'Auvergne en 475, pour conclure la paix, et pour laisser respirer ses peuples accablés par une longue suite de guerres et de malheurs. La révolte du général Oreste troubla cette paix. Ce tyran obligea Nepos de quitter Ravenne, où il avoit établi le siége de son empire. Il se retira dans une de ses maisons près de Salone en Dalmatie; et après y avoir langui près de quatre ans, il y fut assassiné en 480 par deux courtisans, que Glycère avoit, dit-on, su→

bornés. Julius Nepos avoit de la vertu, de l'humanité, et il auroit pu rétablir l'empire d'Occident; mais la providence avoit décidé sa destruction, et elle étoit prochaine.

NÉPOTIEN, ( Flavius-Popilius-Nepotianus) fils d'Eutropie sœur de l'empereur Constantin, prétendit à l'empire après la mort de l'empereur Constant son cousin. Il se fit couronner à Rome le 3 juin 350, dans le temps que Magnence usurpoit la puissance impériale dans les Gaules. Népotien ne porta le sceptre qu'en viron un mois. Anicet, préfet du prétoire de Magnence, lui òta le trône et la vie. Sa mère, et tous ceux qui avoient favorisé son parti, furent mis à mort. Népotien n'avoit pas reçu de la nature un génie propre à seconder son ambition. Il étoit d'ailleurs cruel et inhumain; et, au lieu de gagner le cœur des Romains par des bienfaits, il les irrita par des proscriptions et des meurtres.

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NEPTUNE, (Mythol. ) fils de Saturne et de Rhée. Lorsqu'il partagea avec ses frères, Jupiter et Pluton la succession de Saturne qui avoit été chassé du ciel, l'empire des eaux lui échut, et il fut nommé le Dieu de la mer. Rhée l'avoit sauvé de la fureur de son père, comme elle en avoit garanti Jupiter, et l'avoit donné à des bergers pour l'élever. Neptune épousa Amphitrite, eut plusieurs concubines, et fut chassé du ciel avec Apollon, pour avoir voulu conspirer contre Jupiter. Ils allèrent ensemble aider Laomédon à relever les murailles de Troye; et il punit ce roi pour lui avoir refusé son salaire, en suscitant un monstre marin qui

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désoloit tout le rivage. Il fit sortir des entrailles de la terre le premier cheval, l'occasion de sa querelle avec Pallas, pour savoir à qui il appartiendroit de donner nom à la ville d'Athènes : c'est pour cela qu'on lui donnoit le soin des chevaux et des chars, et que ses fêtes se célébroient par des jeux équestres. Il exerçoit un empire souverain sur toutes les mers, et présidoit à tous les combats qui se livroient dans l'étendue de ses domaines. On le représente ordinairement sur un char en forme de coquille, traîné par des chevaux marius, tenant à sa main un trident. Neptune a eu plusieurs surnoms. Il étoit honoré à Athènes, sous le nom d'Asphalée, parce qu'il procuroit la sureté à ceux qui étoient sur mer. On l'appeloit Confus, à cause des bons avis qu'il donnoit; Equester ou Hippius, parce l'art de dompter les chevaux ; qu'il fut le premier qui trouva Natalitius, parce qu'il présidoit, dit-on, à la naissance des hommes; second Jupiter, à cause du rang qu'il tenoit parmi les Dieux; enfin les Philistins l'honoroient sous le nom de Dagon.

NEPVEU, (François) né à Saint-Malo en 1639, embrassa l'institut des Jésuites en 1654 Il professa les humanités et la rhétorique durant six ans, et la philosophie l'espace de huit. Il étoit à la tête du collège de Rennes, lorsqu'il mourut; mais on ne dit point en quelle année. Tous les ouvrages du P. Nepveu ont la piété pour objet; et l'auteur y joint la pureté du style à la solidité de la morale. Tels sont: I. De la connoissance et de l'amour de Notre-Seigneur

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