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Perse. Mais les satrapes de l'Asie-Mineure, Tissapherne et Pharnabaze, dont Sparte savait mettre la jalousie à profit, en décidèrent bien plus que la volonté du roi. Le premier, par la rigueur qu'il déploya contre les Grecs d'Asie qui avaient soutenu Cyrus, fit naître une guerre avec Sparte, dont ils implorèrent l'appui ; il en fut la victime. Mais sa mort ne suffit point pour apaiser cette guerre. Agesilas, qui commande en Asie, menace de renverser le trône de Perse. Cependant la politique des Perses, en réussissant à susciter contre Sparte une guerre dans la Grèce même, et à placer Conon à la tête de leurs flottes, les tira d'embarras mieux que n'auraient pu le faire leurs propres généraux; ils dictèrent les conditions de la paix connue sous le nom de paix d'Antalcidas, qui les remit en possession de l'Asie-Mineure, et des îles de Chypre et de Clazomène. La puissance toujours croissante de Thèbes sous Épaminondas et Pélopidas, avec laquelle les Perses entretinrent des rapports d'amitié, les garantit pour toujours de nouvelles attaques de la part des Lacédémoniens. Guerre avec Évagoras pour la possession de l'île de Chypre; mais à la paix, ce prince obtient la souveraineté de Salamine.

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jusq.

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43. La guerre contre les Cadusiens, peuple qui habi- 384 tait les montagnes du Caucase, montre seulement qu'Artaxerxès II était un très-mauvais général. Sa tentative pour reconquérir l'Égypte sur le roi Nectanébus Ier, qui échoua à cause de la mésintelligence d'Iphicrate et d'Artabaze, fait voir que les armées persanes les plus nombreuses ne pouvaient rien entreprendre sans le secours des généraux et des troupes grecques.

Il était difficile qu'un empire, dont la cour était le théâtre de la vengeance des femmes, et dont l'organi

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Vers

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sation intérieure était tellement relâchée que les satrapes se faisaient la guerre les uns contre les autres, pût subsister long-temps; surtout lorsque les généraux, quand ils montraient du talent, étaient récompensés comme le fut Datame.

44. En effet, peu de temps avant la mort d'Artaxerxès Mnémon, il sembla que la monarchie allait se dissoudre. Tandis que les trois fils légitimes du roi (dont Darius, l'aîné, fut mis à mort) se disputent sa succession, il se trame dans la partie occidentale de l'empire une révolte à laquelle prennent part tous les gouverneurs de l'Asie-Mineure et de la Syrie, soutenus par Tachos, roi d'Égypte, au secours duquel les Spartiates avaient envoyé Agésilas. Mais cette entreprise échoua par la trahison d'Oronte, l'un des principaux chefs, que la cour de Perse parvint à gagner.

45. Au milieu de ces troubles Artaxerxès II mourut; et le plus jeune de ses fils, Ochus, s'empara du trône sous le nom d'Artaxerxès III. Il s'y affermit par l'exjusq. tinction totale de la nombreuse famille royale. Il est le contemporain de Philippe de Macédoine, dans lequel il trouva bientôt un rival beaucoup plus dangecelui qu'il aurait pu rencontrer dans sa propre

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reux que

famille.

46. La nouvelle révolte d'Artabaze, dans l'Asie-Mineure, réussit aussi long-temps que les Thébains l'appuyèrent. Mais l'accueil qu'Artabaze trouva auprès de Philippe décèle déja les projets du roi de Macédoine.

47. Mais une grande révolte des Phéniciens et des Cypriotes, alliés avec les Égyptiens, contraint le roi de 366 Perse à une nouvelle expédition, qui réussit au-delà

de toute attente. On doit convenir cependant que la

trahison et les troupes auxiliaires des Grecs eurent la plus grande part à ce succès.

Trahison de Meutor, le chef des confédérés, au moyen de laquelle Sidon est prise et détruite, et la Phénicie entièrement subjuguée.

Prise de Chypre par les troupes grecques, sous le commandement de Phocion et du jeune Évagoras, 354.

Expédition conduite par le roi lui-même contre l'Égypte, et victoire remportée, à l'aide des troupes grecques mercenaires, sur le roi Nectanébus II, près de Péluse, 354. L'Égypte redevient une province de la Perse.

48. A ce rétablissement de l'empire dans ses anciennes limites succède un repos forcé, parce que Mentor et l'eunuque Bagoas se partagent en quelque sorte l'empire, en retenant le roi dans une dépendance complète, jusqu'à ce qu'enfin il plaît à Bagoas de s'en débarrasser par le poison.

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49. Après le meurtre de la famille royale, Bagoas. met sur le trône Arsès, le plus jeune des fils du roi, le seul qui fût resté, afin de régner en son nom; mais, deux ans après, il se trouve dans la nécessité de s'en défaire il met à sa place Darius Codoman, parent 330 éloigné de la famille qui avait régné jusqu'alors, et qui commence son règne par faire périr le scélérat, auteur de tous ces crimes.

50. Darius III, Codoman, n'ayant point été, comme ses prédécesseurs, élevé dans le sérail, montra des vertus qui le rendirent digne d'un meilleur sort que celui qui l'attendait. Mais dès la seconde année de son règne, il fut attaqué par les Macédoniens, contre les- 334 quels jusqu'ici les Perses n'avaient préparé aucun moyen de résistance (à moins que peut-être le poignard qui

atteignit Philippe n'ait été aiguisé par une main persane), et Darius ne pouvait pas raffermir tout à coup un empire qui s'écroulait de toutes parts. Néanmoins si la mort de Memnon, général de Darius, n'eût fait échouer le projet d'invasion qu'il méditait contre la Macédoine, on peut douter qu'Alexandre fût devenu le brillant conquérant de l'Asie. Enfin, après deux batailles perdues, où il combattit lui-même en personne, Darius III succomba, victime de la trahison de Bessus; et l'embrasement de Persépolis annonça à l'Asie que l'empire des Perses était détruit, et que l'Orient allait reconnaître un nouveau maître.

Voyez ci-dessous l'histoire de cette guerre dans l'histoire de Macédoine.

TROISIÈME SECTION.

HISTOIRE DES ÉTATS DE LA GRÈCE.

Notions géographiques.

LA Grèce est terminée

au nord par les monts Cambu

par la

niens, qui la séparent de la Macédoine; elle est bornée au sud et à l'est par la mer Egée, et à l'ouest mer Ionienne. Sa plus grande longueur du sud au nord est de 92 lieues de 25 au degré, sa plus grande largeur de l'ouest à l'est de 58 lieues, et sa superficie de 5139 lieues carrées (1).· - Fleuves principaux : le Pénée qui a son embouchure dans la mer Égée, et l'Achéloïs qui se jette dans la mer Ionienne. Avantages sous le rapport de la fertilité, dus à la douceur du climat, qui tombe entre les 37° et 40° degrés de latitude nord, à la multitude de petites rivières dont le pays est arrosé, aux qualités propres et à la variété du sol. Sous tous ces rapports, la nature n'a peut-être favorisé, au même

(1) Ou 1850 milles carrés géographiques.

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