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Salamis, Paphos, Citium et quelques autres moins considérables.

4. Sur les îles grecques voisines des côtes de l'Asie antérieure, voy. ci-dess. p. 19.

PREMIÈRE PÉRIODE.

TRADITIONS HISTORIQUES DEPUIS

LES

TEMPS LES PLUS

RECULÉS JUSQU'A LA GUERRE de troie, vers 1200.

SOURCES. Sur la formation et la marche de l'histoire chez les Grecs. Recherche préliminaire sur ce qu'il y a d'essentiel dans la mythologie grecque, considérée sous le rapport historique, comme contenant l'histoire des anciennes races et des héros de ce peuple; riche en elle-même par le nombre et la variété des races et de leurs chefs, et par les différentes 'manières dont elle a été ornée ou altérée et par les poètes épiques des premiers temps, et par les poètes tragiques nationaux dans les temps postérieurs. -Premier développement de l'histoire d'après les traditions, par les premiers écrivains en prose, particulièrement dans les villes de l'Ionie, par Hécatée, Phérécide, etc., jusqu'au temps où Hérodote, qu'on peut justement appeler le père de l'histoire, lui donna un haut degré d'importance. (Voyez l'Art historique chez les Grecs, considéré dans son origine et dans sa formation (en alle

mand), par G.-E. Creuzer, 1803.) Néanmoins l'histoire conserve toujours, non-seulement dans Hérodote, mais encore dans les écrivains plus récens, une teinte de sa première origine; et, quelque étendu que fût le domaine des traditions historiques, ni Théopompe, ni Éphore, ne se firent scrupule d'emprunter la matière de leur histoire aux mythographes ou aux poètes. On doit bien s'attendre que l'histoire, dans cette première période, ne peut être autre chose que de simples traditions.

Parmi les modernes, les Anglais sont ceux qui ont traité l'histoire grecque avec le plus de succès. Les principaux ouvrages sont :

The History of ancient Greece, its colonies and conquests from the earliest accounts, till the division of the Macedonian empire in the East, including the history of litterature, philosophy and the fine arts, by JOHN GILLIES; London, 1786, II vol. in-4° (traduit en français), et

The History of Greece by WILLIAM MITFORD Esq. London, 1784; III vol. in-4°. Quoique Mitford soit préférable pour l'érudition, l'abondance et la profondeur, cependant Gillies le surpasse en génie, en goût, et surtout pour avoir mieux saisi le véritable esprit de l'antiquité.

La 2o et 3 partie de l'histoire universelle de Guthrie et de Gray, avec les remarques de Heyne (Voy. p. 1), sont utiles pour les premières études.

Recherches sur les Grecs, par M. de Paw; 1781, 2 vol. in-8°; rempli de vues superficielles et d'hypothèses.

Mes Idées sur la Politique, le Trafic et le Commerce des peuples les plus renommés de l'antiquité; 3o partie, 1re division, 2e édit., 1821.

2o

Sur quelques sujets isolés de l'histoire grecque et de l'antiquité, on trouve beaucoup de recherchés importantes, soit dans le grand recueil :

GRONOVII Thesaurus Antiquitatum Græcarum, XII vol. in-fol; soit dans les mémoires des sociétés savantes, et, entre ceux-ci, principalement dans les

Mémoires de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Paris, depuis 1709, 46 vol. in-4°, et dans les

Commentarii (IV vol.), Commentarii novi (VIII vol. ), Commentationes ( XVI vol.), et Commentationes recentiores Societatis Scientiarum Gotting. ( IV vol).

1. Quoique la Grèce ait été originairement habitée par beaucoup de petites peuplades, néanmoins on y distingue deux races principales, les Pélasges et les Hellenes. Toutes deux descendaient vraisemblablement de l'Asie; mais la différence de leurs langues les caractérisait sensiblement comme races différentes. Les Pélasges furent d'abord parmi celles-ci la tribu dominante dans la Grèce.

Premier établissement des Pélasges dans le Péloponèse, sous Inachus, vers 1800 avant J.-C. Si d'après leurs propres traditions ils n'étaient que des sauvages féroces lorsqu'ils parurent dans ce pays, ils ne tardèrent pas à parvenir à un certain degré de civilisation, puisque ce sont eux qui fondèrent les états les plus anciens, ceux d'Argos et de Sicyone, et que ce n'est point sans fondement qu'on leur attribue les plus anciens monumens qui subsistent encore, appelés Cyclopéens.— Leur agrandissement vers le nord, particulièrement vers l'Attique; leur établissement dans la Thessalie sous leurs chefs Achæus, Phthius et Pelasgus, où ils apprirent à cultiver la terre, et où ils demeurèrent cent cinquante ans, vers 17001550 avant J.-C.

2. Les Hellenes (appelés ainsi postérieurement du nom d'un de leurs chefs, Hellen) forment dans les commencemens la tribu la plus faible, et se montrent d'abord sous leur roi Deucalion, dans la Phocide, aux environs du mont Parnasse, d'où une inondation les

1550

Vers chasse. Invasion dans la Thessalie et expulsion des Pélasges de ce pays. Les Hellènes devinrent bientôt le peuple dominateur, et à mesure qu'ils s'établissaient dans la Grèce, ils en chassèrent presque entièrement les Pélasges, qui ne purent se maintenir que dans l'Arcadie et dans le petit pays de Dodone, d'où ils émigrèrent en partie dans l'Italie, en partie dans la Crète, et dans d'autres îles.

3. La nation des Hellènes se divise en quatre branches principales: Ioniens, Æoliens, Doriens, et Achéens, qui dans les siècles suivants demeurèrent constamment distincts les uns des autres, par la différence du langage des dialectes), des mœurs et des constitutions politiques. La tradition fait venir ces tribus (qui cependant ne comprenaient point toutes les ramifications de la nation) des successeurs immédiats de Deucalion, à l'hitoire duquel se rattache celle des tribus et de leurs migrations.

La table généalogique suivante peut servir à en donner une idée :

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4. La propagation successive des principales branches de cette famille dans toute la Grèce se fit par plusieurs

migrations entre les années 1500-1300. Par ce moyen leurs demeures restèrent fixes, jusqu'à l'époque de l'invasion des Doriens et des Héraclides qui, eut lieu plus tard, vers l'an 1100.

Principales données sur l'histoire des tribus isolées
comprises dans cette période.

1. Æolus succède à son père Hellen dans la Phtiotide, qui dès-lors est le lieu de résidence des Eoliens, qui se répandent de là en partie dans l'occident de la Grèce, l'Acarnanie, l'Etolie, la Phocide, la Locride et l'Élide dans le Péloponnèse, ainsi que dans les îles occidentales.

2. Dorus succède à son père dans l'Estiotide, l'ancien lieu de résidence des Doriens. Ils en sont chassés, après la mort de Dorus, par les Perrhæbeens, et se répandent dans la Macédoine et la Crète. Retour d'une partie de la tribu qui passe le Mont OEta, et s'établit dans la tétrapole dorique; ce qui dans la suite fit donner à ce pays le nom de Doride, jusqu'à son émigration dans le Péloponnèse sous la conduite des Héraclides, vers 1100. (Voyez ci-dessous. )

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3. Xuthus, chassé par ses frères, se réfugie à Athènes et épouse Créüse, fille d'Erechthée, dont il a deux fils, Ion et Achæus. Ion et sa tribu se font chasser d'Athènes, et vont s'établir dans l'Ægialus du Péloponnèse, appelée de leur nom lonie et dans la suite Achaïe. Les Achéens continuent de demeurer dans la Laconie et l'Argolide jusqu'au temps de l'invasion des Doriens. (Voyez ci-dessous.)

Premiers temps de l'Histoire grecque, par L. D. Hullmann, 1814 (en allemand). Ouvrage riche en vues nouvelles et en conjectures, au-delà desquelles l'histoire primitive des peuples permet rarement de remonter plus haut. On trouve des vues et des résultats très-différens dans :

Histoire des tribus et des villes grecques, par D. C. Otfried Muller, vol. 1, 1820 (en allemand).

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