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ment aux écrivains postérieurs dans les annales (ou chroniques d'état), composées par ordre de l'autorité publique, les matériaux de leurs ouvrages. Chez beaucoup de peuples, et particulièrement chez presque tous les peuples orientaux, cette manière d'écrire l'histoire dans de semblables chroniques s'est conservée.

11. La troisième classe principale des écrits historiques se compose des ouvrages pragmatiques ou philosophiques, qui se distinguent des simples annales, en ce qu'il ne comprennent pas seulement l'exposition chronologique des événements isolés, mais en présentent aussi le développement et l'enchaînement.

Quelques peuples modernes, et, parmi les anciens, autant que nous pouvons le savoir, les Grecs et les Romains seulement, ont connu ce genre d'histoire; il a pour fondement, 1o la constitution; plus tout est abandonné aux volontés et aux caprices, soit d'un seul, soit de plusieurs, plus le lien rationnel et intime qui sert à enchaîner les événemens disparaît. De là vient que ce genre d'histoire n'est traité avec succès que dans les gouvernemens libres, et manque entièrerement dans les gouvernemens despotiques; 2o le degré de civilisation d'un peuple car l'enchaînement et l'observation de la connexion des faits suppose un certain degré de culture phi losophique.

12. Puisque tous les événemens peuvent être déterminés par le temps et le lieu où ils se sont passés, il en résulte que la géographie et la chronologie sont deux sciences auxiliaires pour l'histoire en général, et particulièrement pour l'histoire ancienne. Cependant elles ne contribuent point à faire connaître les faits dans toute leur étendue et dans tous leurs détails, mais seulement à leur classification et à leur détermination rela

tivement aux temps et aux lieux. Par conséquent une chronologie exacte n'est pas moins nécessaire pour l'histoire ancienne qu'une description géographique suivie des pays qui ont été le théâtre des principaux événemens.

13. Il n'y avait dans l'antiquité aucune manière générale de fixer les dates, mais chaque peuple et chaque état avait son ère particulière. Cependant on a besoin d'une ère commune pour l'exposition de l'histoire anicienne, et pour pouvoir établir les synchronismes. On peut pour cela compter par les années de la création du monde, ou par les années avant et après la naissance de Jésus-Christ. Cette dernière manière de ter a, sur la première, l'avantage non-seulement d'une plus grande certitude, mais aussi d'un usage beaucoup plus commode.

comp

Parmi les ères particulières les plus connues sont celles des Grecs par olympiades, et celles des Romains par années, depuis la fondation de Rome: elles commencent, la première à l'an 776 avant J.-C., et la seconde à l'année 753, selon Varron, ou 752, selon Caton. → L'ère des Séleucides, dans le royaume de Syrie, commence à l'année 312 avant J.-C.; celle de Nabonassar à l'année 747 avant J.-C.; d'autres encore sont fondées sur des observations que Ptolémée nous a conservées, et que Jos. Scaliger nous a fait connaître dans son ouvrage intitulé: Doctrina temporum.

La chronologie forme une science à part, dont le meilleur guide est :

J. C. Gatterer, Abrégé de chronologie; Gottingue, 1777 (en allemand). Nous avons depuis peu une excellente critique des ères anciennes dans l'ouvrage intitulé : Recherches historiques sur les observations astronomiques des anciens, par Ideler. Berlin, 1806 (en allemand).

Introduction à la chronologie de l'histoire, par D. H. Hegewisch, 1811(en allemand). Ouvrage très-utile comme manuel

14. Dans la géographie ancienne il faut soigneusement distinguer la géographie fabuleuse de la véritable. C'est de cette dernière seule, considérée comme science auxiliaire de l'histoire, qu'on peut attendre d'une part des renseignemens généraux sur la nature physique du sol, et sur ce qu'il y a de plus remarquable dans chaque contrée, et, de l'autre, des détails sur les divisions politiques et sur les principales villes, et non point une sèche nomenclature des lieux.

Nécessité

La géographie fabuleuse forme une partie de la mythologie de chaque peuple : elle diffère, de l'un à l'autre, en raison de leurs idées primitives sur la figure et la constitution de la terre. La véritable géographie se forme peu-à-peu à mesure que la culture fait des progrès et agrandit son horizon. de traiter historiquement cette science, à cause des changemens multipliés auxquels la division et la forme des contrées des différens pays de l'ancien monde ont été assujetties à leurs différentes périodes.

CHRITOPH.CELLARII Notitia orbis antiqui. Lips.1701—1706, 2 vol. in-4°, cum observat. J. C. SCHWARZII. Lips., 1771, et iterum 1773. Cet ouvrage a été long-temps le seul et est encore le plus nécessaire pour l'ancienne géographie.

Géographie des Grecs et des Romains, par K. Mannert. Nuremberg, 1788-1802, 6 parties in-8°. Il manque encore, pour compléter cet excellent travail de critique historique, la Grèce, l'Italie et l'Afrique.

Géographie des Grecs et des Romains, depuis les temps les plus reculés jusqu'à Ptolémée, par Fr.-Aug. Ukert (en allemand); la première section, première partie, contient la partie historique; la seconde section, la partie mathématique. Weimar, 1816, avec cartes.

1

Géographie des Grecs analysée, par Gosselin. Paris, 1790, in-4°. Analyse du système de géographie mathématique des Grecs, en partie continué dans l'ouvrage suivant :

Recherches sur la géographie des anciens, par le même. Paris, an VI; vol. I, II.

Geographical system of Herodotus by J. RENNEL, Lond., 1800, in-4°. Ces deux derniers ouvrages ont été reproduits en allemand par extrait, avec des remarques sous le titre de :

Recherches sur quelques objets d'histoire ancienne, de géographie et de chronologie, par G. G. Bredow. Altona, 1800. Nous devons à Danville les meilleures cartes pour la géographic ancienne :

Atlas orbis antiqui, 12 feuilles in-fol. Il faut y joindre :

Manuel de géographie ancienne de Danville, nouvellement retravaillé, par Hummel, Bruns, Stroth, Heeren, etc. Nuremberg, 1781 (en allemand); 3 parties. Cependant il nous manque encore un bon abrégé de la géographie ancienne en un volume.

15. L'histoire ancienne peut se traiter suivant la méthode ethnographique, qui consiste à présenter l'histoire des peuples et des états isolés; ou suivant la méthode synchronistique, c'est-à-dire rapportée à certaines périodes communes : les deux méthodes ont leur avantages et leurs inconvéniens; toutes deux peuvent cependant s'unir jusqu'à un certain point, et c'est ce qu'il y a de mieux approprié à l'exposition des faits. C'est d'après cette manière de voir que nous établirons les divisions suivantes.

Première section. Histoire des anciens états ou empires d'Asie et d'Afrique avant Cyrus, ou l'origine de la monarchie persane, vers l'an 660 avant J.-C. Elle ne se compose guère que de fragmens détachés.

Seconde section. Histoire de la monarchie persane depuis l'an 560-330 avant J.-C.

Troisième section. Histoire des états de la Grèce tant dans l'intérieur qu'au dehors, jusqu'au règne d'Alexandre, ou l'an 336 avant J.-C.

Quatrième section. Histoire de la monarchie macédonienne et des royaumes qui se sont formés de son démembrement jusqu'à leur destruction par les Romains.

Cinquième section. Histoire romaine, tant de la république que de la monarchie, jusqu'à sa destruction dans l'occident, l'an 476 avant J.-C.

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