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face les îles de Tylus et d'Aradus ( les îles Baharein ), entrepôts des marchandises de l'Arabie, aussi bien que de l'Inde, et particulièrement de la canelle de Trapobane (Ceylan ).

2. Pays entre l'Euphrate et le Tigre.

a. La Mésopotamie, pays de pâturages, sec et aride, habité seulement des hordes nomades. Villes sur par l'Euphrate: Tapsaque, Circesium, Cunaxa. Au nord, Zoba ou Nisibis.

b. L'Arménie, au nord de la Mésopotamie, pays de montagnes, mais sans villes; quelques villages seulement. Fleuves le Cyrus et l'Araxe, qui se jettent dans la mer Caspienne, et le Phase dans la mer Noire.

c. La Babylonie, partie méridionale de la Mésopotamie, dont elle est séparée par la muraille médique. Plaine fertile, et qui dut autrefois à une culture trèsperfectionnée, à ses canaux, à ses digues, à ses lacs et à sa situation, d'être le pays le plus commerçant et le plus riche de l'intérieur de l'Asie. Villes : Babylone sur l'Euphrate, Borsippe.

Jusqu'à quel point les récits d'Hérodote, témoin oculaire, sur la grandeur et la magnificence de Babylone, sont-ils exagérés ? Comment les lieux où résidait la cour des peuples nomades conquérans ont donné naissance aux grandes villes d'Asie.

3. Pays entre le Tigre et l'Indus.

a. L'Assyrie on la région Adiabene; pays de pâturages. Villes: Ninive (Ninus), Arbèle.

Le nom d'Assyrie est souvent pris par les Grecs dans un sens plus étendu, et comprend la Mésopotamie et la Babylo

nie; quelquefois même on confond aussi la Syrie sous ce nom.

b. La Susiane, pays fertile avec la ville de Suze sur le fleuve Choaspe ou Uléus (Ulai), l'une des résidences des rois de Perse.

c. La Perse, au nord; pays sauvage et plein de montagnes; plaine fertile dans le milieu; au midi, pays sablonneux. Fleuves: le Cyrus, l'Araxe. Villes : Persépolis ou Pasargade, palais et lieu de sépulture des rois de Perse.

Le nom de Perse doit pareillement se prendre dans un sens plus étendu, tant dans la géographie ancienne que dans la mo derne, et embrasse alors la réunion de tous les pays entre le Tigre et l'Indus, à l'exception de l'Assyrie. Il comprend trois pays au midi : la Perse proprement dite, la Carmanie, la Gédrosie; trois pays intermédiaires, la Médie, l'Aria, l'Arachosie; et trois au nord, la Parthie et l'Hyrcanie, la Bactriane, la Sogdiane.

d. La Carmanie, en grande partie désert de sable le long du golfe Persique et de la mer des Indes. Villes : Carmana, Harmozia.

e. La Gédrosie, pays de côtes entre la Carmanie et Inde; désert de sable le long de la mer des Indes; montagnes au nord : lieu habité, Pura.

f. La Médie, au-dessus de la Perse; grand et fertile pays, montagneux vers le nord. Fleuves: l'Araxe, le Cyrus, le Mardus. Villes : Ecbatane, Rages. La partie de ce pays, vers le nord, s'appelait aussi Atropatène (Aderbitschan) ou petite Médie.

g. L'Aria, plaine propre aux pâturages, avec un lac et un fleuve nommé Arius, et une ville nommée Aria ou Artacoana.

h. L'Arachosie, pays riche et fertile sur les frontières de l'Inde; le Paropamisus, chaîne de montagnes, borne ce pays vers le nord. Villes: Arachotus et Prophthasia. Le pays de montagnes qui en est voisin (maintenant le Caboul et le Candahar), quoique appartenant proprement à l'Inde, est néanmoins souvent considéré comme faisant partie de la Perse, sous le nom de Paropamisus, parce qu'il était dépendant de la domination persane.

i. La Parthie et l'Hyrcanie, pays sauvages et montagneux au nord de la Médie, mais pleins de vallées fertiles; avant et pendant la domination persane, pays peu connus, peu considérés, et sans villes. Ce ne fut que plus tard que le peuple qui habite le premier de ces pays, devint à son tour un peuple dominateur.

k. La Bactriane, pays sur le bord méridional de l'Oxus, riche par ses propres produits et l'un des plus anciens pays commerçans de l'Asie. Villes : Bactres et Zarispe.

La Bactriane, sur les frontières de l'Inde, du Petit-Thibet et de la petite-Bucharie (l'Inde septentrionale selon Hérodote et Ctésias), et le désert de Cobi (le désert de sable d'or d'Hérodote), , par où l'on passe pour aller à la Chine, est destinée, par la nature même de sa situation géographique, à être l'un des premiers entrepôts des marchandises de l'Asie méridionale; et plus on approfondit l'histoire ancienne de cette contrée, plus on reconnaît qu'elle doit avoir été, avec Babylone, l'un des principaux centres du commerce des nations, et par conséquent de la renaissance de la civilisation,

1. La Sogdiane, contrée située entre l'Oxus supérieur et l'Iaxarte supérieur, qui la sépare de l'Asie du milieu (partie de la grande Bucharie). Même constitution et

mêmes avantages que la Bactriane, qui en est voisine. Ville principale: Maracanda (Samarcande).

B. L'Asie méridionale-orientale, ou l'Asie au-delà de l'Indus: l'histoire n'en fait mention qu'à une époque postérieure à celle qui va nous occuper. Voyez ci-dessous la 5 section.

NOTIONS PRÉLIMINAIRES

Sur l'Histoire et la Constitution des grands
Empires d'Asie.

1. L'Asie, dans les plus anciens temps, aussi bien qu'à présent, renfermait dans son sein des empires d'une immense étendue, qui, par cela même, autant que par leur constitution, différaient beaucoup des États civilisés de l'Europe. Les gouvernemens changeaient souvent; mais leur forme restait la même. Il faut donc qu'il ait existé des causes profondes, dont l'action, continuée au milieu des changemens fréquens, contribuait sans cesse à donner aux empires d'Asie la même organisation qu'avaient eue ceux qui les avaient précédés.

2. Les grandes révolutions de ce pays (à l'exception de celle qui fut faite par Alexandre) furent toutes l'ouvrage des nombreux et puissans peuples nomades qui en habitaient la plus grande partie. Poussés par

le

hasard des circonstances, ou par la nécessité, ils abandonnaient leurs demeures et fondaient de nouveaux empires, subjuguant et opprimant les contrées fertiles et cultivées de l'Asie méridionale, jusqu'à ce qu'énervés le luxe et la mollesse de leur nouveau genre de par

vie, ils fussent subjugués à leur tour de la même manière.

3. Cette considération, sur leur commune origine, sert à expliquer la grande étendue, l'accroissement rapide, et la courte durée de ces empires.

4. Voilà aussi pourquoi leur constitution intérieure a dû être dès-lors toujours la même; et la renaissance continuelle du despotisme s'explique tant par le droit de conquête que par la grande étendue de l'empire, qui rendait nécessaire un gouvernement de Satrapes.

5. Outre cela, la polygamie, introduite chez tous les grands peuples d'Asie, mit le désordre dans la constitution de la famille, et rendit impossible l'établissement d'une bonne administration publique, parce qu'en substituant le despote domestique au père de famille, elle fonde le despotisme sur les habitudes même de la vie privée.

Il est nécessaire, pour ne pas être dupe des mots, de bien déterminer les idées de despotisme et de gouvernement despotique. Il faut en conséquence admettre, en théorie, trois espèces de gouvernemens essentiellement différens. 1. Le gouvernement despotique, dans lequel les membres de l'État ne sont assurés ni de la jouissance de leurs droits, comme hommes (la liberté personnelle et la sûreté des propriétés), ni de leurs droits de citoyens (la part active au pouvoir législatif). Un pareil gouvernement peut exister par la contrainte, et jamais être fondé sur les lois. 2. L'autocratie, ou le gou

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