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Les plus puissans parmi les Pharaons de cette période, dont on a trouvé les noms sur les grands monumens qu'ils ont fondés dans la Haute-Égypte, sont :

18 Dynastie entre 1600-1500.

Aménophis Ier: son nom se trouve sur le temple de Amada, en Nubie;

Phutmoses; commencement de l'expulsion des Hycksos. Aménophis 11, le Memnon des Grecs. Expulsion complète des Hycksos, et commencement de plusieurs grands édifices. Son nom se trouve sur les monumens de Thèbes, Éléphantine, et en Nubie sur le temple de Soleb.

Ramesses Ier. Ce doit être le Danaüs des Grecs. Chassé par son frère,

Ramesses II, Miamun. Il fut le fondateur du palais de Médinat-Abu à Thèbes. C'est lui que concerne le tombeau d'un roi dont on a fait l'ouverture.

Aménophis 111, Renouvellement de l'invasion des Hycksos, qui le forcent de s'enfuir en Éthiopie; cependant il revint vainqueur avec son fils Ramessès.

19 dynastie entre 1500-1400.

Ramesses III, (le grand), appelé aussi Sésostris ; vraisemblablement appelé aussi Osymandyas. Libérateur de l'Égypte, et grand conquérant. Son nom et son titre, ses expéditions guerrières et triomphales, se trouvent mentionnés sur la plupart des grands monumens de l'Égypte et de la Nubie. Son fils

et son successeur,

Ramesses IV (autrement Phéron), règne long-temps et en paix. On lit son nom et son titre sur le temple de Carnack et

autres.

Parmi ses successeurs quelques noms seulement se sont conservés jusqu'à Scheschonk ou Sisack, depuis 980 jusqu'en 950. Sisack prit Jérusalem sous le règne de Roboam.

2. Cet éclat dont brilla l'empire fut regardé, principalement, comme l'ouvrage de Sésostris ou Ramessès-leGrand, Il fut incontestablement le plus grand roi des

Égyptiens. Hérodote et Diodore, ainsi que Manéthon, nous le représentent comme tel; mais à qui fera-t-on croire, comme littéralement vrai, le récit de ses exploits, tel que les prêtres égyptiens nous l'ont transmis, et que semblent nous le montrer encore les représentations figurées sur les monumens de Thèbes ? Et aussi qui pourrait douter de l'existence d'un prince, quand elle est attestée par des monumens aussi nombreux et aussi divers, tant dans l'Égypte que hors de l'Égypte ?

Examen critique des récits de neuf années d'expéditions et de conquêtes de Sésostris;-elles furent dirigées, en général, contre les riches pays commerçans. Il paraît qu'elles se bornèrent, sur terre, à l'Éthiopie, à l'Asie antérieure jusqu'à la Babylonie, et à une partie de la Thrace; sur mer, à l'ArabieHeureuse, et aux côtes voisines, peut-être jusqu'à la péninsule de l'Inde. Ces conquêtes, dans un temps ou l'Asie-Orientale ne renfermait encore aucun grand empire, sont-elles fort vraisem blables? Dans l'intérieur, les vastes entreprises qu'on lui attribue, tels que les grandes constructions, les canaux, la division du territoire de l'empire, et le prélèvement des tributs, d'après un cadastre régulier, le montrent comme souverain absolu de toute l'Égypte.

3. Au milieu des changemens opérés par Sésostris, la constitution de l'Égypte conserva toujours le caractère de la monarchie combinée avec une aristocratie sacerdotale. Et quoique les rois (comme les princes de l'Inde) n'appartinssent pas à la caste des prêtres, leur pouvoir était restreint de diverses manières, par l'influence de cette caste. Un grand-prêtre partageait l'autorité des rois; ils étaient assujétis à l'observation rigoureuse d'un cérémonial religieux tant dans leurs actions

publiques que dans leur vie privée; des monumens publics devaient témoigner leur respect pour le culte dominant; tous les emplois de l'État étaient dans les mains des prêtres. Sans doute le caractère personnel des rois influait sur la mesure d'autorité dont ils jouissaient; mais quelle ne devait pas être la force de cette aristocratie, puisqu'un heureux conquérant même se voyait forcé de lui rendre hommage?

4. Ainsi donc il est naturel de rapporter à cette période la fondation ou du moins l'achèvement de plusieurs grands monumens de l'Égypte; le témoignage d'Hérodote est positif pour ce qui regarde les monumens de Memphis qui n'existent plus. On lit encore les noms de leurs fondateurs, sur les monumens encore existans, nonseulement dans la Thébaïde, mais encore au-delà de Soleb, vers les limites méridionales de la Nubie. Il se pourrait cependant qu'ils eussent été commencés à une époque beaucoup plus reculée; car, pour exécuter des monumens tels que ceux de la Haute-Égypte, il faut plus d'une génération. D'ailleurs, quoi de plus naturel que de pareils monumens, dans un pays où un temple est, dans toute la force du terme, le centre de l'État?

5. Il est vaisemblable que ce fut aussi à cette époque que les institutions intérieures de la nation, principalement la division en castes, reçurent leur organisation complète. La caste sacerdotale, dépositaire de toutes les connaissances scientifiques, se trouvait, par cela même, en possession de tous les emplois. La caste des guerriers ne put guère avoir son développement complet avant la réunion de l'empire dans les mains d'un seul; ni celle des navigateurs, avant l'établissement des canaux, quoique leur origine pût remonter à des époques plus reculées.

Comparaison des documens fournis par Hérodote et par Diodore, sur la division par castes. Les disparates suffiraient pour faire prononcer en faveur d'Hérodote, indépendamment de l'ancienneté de cet historien.

6. Il est d'autant moins possible de donner une histoire suivie de l'empire d'Égypte, que les fragmens même qui nous en restent dans Hérodote, les fables qu'il raconte sur Phéron, Rhampsinit, Chéops, etc., ne peuvent guère être autre chose que des récits allégoriques. L'histoire d'Anysis-l'Aveugle peut-elle signifier autre chose que ce que Diodore exprime sans allégorie, c'est-à-dire une grande lacune dans les traditions historiques?

7. La période la plus florissante de l'empire des Pharaons paraît donc devoir se placer environ de 1500 jusqu'en 1100 avant J.-C. (quoique, selon Diodore, ce temps de splendeur fût interrompu par une longue période d'anarchie). Toutefois cet état prospère parut s'affaiblir vers la fin de cette période. Un conquérant étranger venu d'Éthiopie (vraisemblablement de Méroé), Sabacon, subjugua l'Égypte. Après son départ, un prêtre de Vulcain, nommé Séthos, usurpa le trône contre l'usage établi; il offensa par là la caste des guerriers; et l'attaque que Sannhérib, roi d'Assyrie, préparait contre l'Égypte, aurait pu devenir très-dange- 714 si une peste qui se mit dans son armée ne l'eût forcé de revenir sur ses pas.

reuse,

8. Cependant il se fit une nouvelle division du territoire de l'Égypte en plusieurs états (ou peut-être un rétablissement des anciens royaumes) gouvernés par douze princes indépendans qui s'en étaient emparés. Ce gouvernement parut d'abord présenter une sorte d'u

Vers

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nion; mais bientôt ces princes se divisèrent entre eux, et Psammétique de Saïs, l'un d'eux, fut chassé. Mais, soutenu par des Grecs et des Cariens qu'il avait pris à sa solde, il parvint à venger cet affront, à dépouiller ses adversaires, et à s'emparer seul de toute l'autorité.

TROISIÈME PÉRIODE,

DEPUIS LA DOMINATION DE PSAMMÉTIQUE SEUL, JUSQU'A
LA CONQUÊTE DE L'ÉGYPTE PAR LES PERSES, SOUS
CAMBYSE, 650-625 avant J.-c. (1).

HERODOTE, lib. II, cap. 125, etc., est encore ici la principale source pour cette période de l'histoire. Mais sa narration n'est plus fondée sur les hiéroglyphes : à partir de cette époque elle devient purement historique. Sous le règne même de Psammétique, il se forma des Grecs réfugiés en Égypte une caste d'interprêtes (égunveīs), qui s'étaient faits les courtiers du commerce entre leurs compatriotes et les Égyptiens, et qui servaient de ciceroni aux étrangers. Ils s'étaient aussi

(1) Vers le même temps, en Asie, établissement et chute de l'empire Chaldaico - Babylonien, et établissement de la monarchie persane.

- A Rome, les rois, depuis Numa Pompilius jusqu'à Servius Tullius. A Athènes, Dracon, Solon, Pisistrate. Chez les Juifs, dernière période du royaume de Juda, et captivité de Babylone,

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