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qui eût suffi pour les faire écarter du concours.

Nous ne doutons pas que les mémoires que ce concours a fait naître ne soient accueillis avec empressement par tous les hommes éclairés, et qu'ils ne contribuent à préparer la solution d'une question où la société tout entière est intéressée. Ils prouvent qu'il suffit aujourd'hui d'appeler sur un sujet grave les travaux des amis de la vérité, pour mettre en lumière une foule d'idées et de sentimens patriotiques qui, sans une telle provocation, seraient peut-être demeurés inconnus et stériles. Cela seul est un grand bien, et il appartient à la Société de la Morale chrétienne de recueillir dans son sein tous les germes d'amélioration morale et sociale qui ne sauraient manquer de porter un jour leurs fruits, ( Extrait du Journal de la Société. ).

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Plagiat. - MM. les éditeurs du Mémorial catholique ont inséré dans leur no du mois d'octobre 1824, la lettre de Volney à Grimm et la réponse de Grimm à Volney, que j'ai publiées à Paris, chez Potey, libraire, rue du Bac, 1823. In-8° de 20 p. Leur procédé eût été moins blåmable, s'ils eussent daigné dans une note rappeler mon nom et celui de mon libraire. BARBIER, ancien bibliothécaire du Roi, Articles de la Revue Encyclopédique traduits dans les recueils étrangers. — Le journal anglais intitulé: The Times, dans son numéro du OCtobre, a parlé avec de grands éloges et a cíté des passages dus de l'Essai sur l'origine, les progrès et les résultats probables. de la puissance anglaise dans l'Inde, par M. J.-B. SAY, publié dans la Revue Encyclopédique (t. xx111, p. 281). Ce même morceau a été traduit en anglais et a paru, comme brochure séparée, chez Treuttel et compagnie, à Londres. Il est satisfaisant pour nous que justice soit ainsi rendue aux articles qui enrichissent les pages de la Revue Encyclopédique, et que ce soit par la nation qui est le plus à portée d'apprécier la vérité des faits et la profondeur des vues qu'ils révèlent; mais nous sommes un peu fondés à nous plaindre que ce soit sans faire mention de la source où l'on a puisé ces morceaux remarquables. — L'Antologie italienne, journal très-estimé qui se publie à Florence, et un nouveau recueil: Annali universali di viaggi, geografia, storia, etc., dont le premier cahier vient de paraître à Milan, ont également traduit en italien et donné à leurs lecteurs, mais en citant la Revue Encyclopédique, les deux dissertations de M. de SISMONDI et de M. J.-B. SAY sur la balance des productions et des consommations. (V. Rev. Enc., t. xx11, p. 264, et t. xx111, p.18.)--Ces traductions et ces extraits des principaux articles de notre recucil, souvent

renouvelés dans les meilleurs journaux étrangers, en Europe et en Amérique (spécialement dans le North american review), sont autant de preuves que nous nous rapprochons davantage, chaque année, de notre but, qui est de rendre communes à plusieurs nations les richesses scientifiques et littéraires de chacune d'elles, et de mettre en circulation les méditations des hommes éclairés de tous les pays, nobles représentans du génie et du caractère national de chaque peuple, qui contribuent, au moyen de la correspondance centrale que nous avons établie entre eux et par leurs communications mutuelles sur des objets d'un intérêt général, à l'avancement de la raison publique et aux progrès de la civilisation. M. A. J. THÉATRES.—Théâtre royal de l'Odéon. - Première représentation: le Veuvage et les Fiançailles, comédie en quatre actes et en prose. (Mercredi 27 octobre.)-Le personnage principal de cette pièce est un certain Nebelkopf, professeur allemand, grand faiseur de métaphysique et de pathos, qui commence ordinairemant ses phrases, sans savoir comment les achever, parce qu'il ne se comprend pas lui-même, et dont la tête, comme son nom l'indique (Nebelkopf signifie tête de brouillard), est pleine de sottises et de rêveries. Cet Allemand est placé au milieu de Français qui sont encore moins sages que lui; c'est un M. Bardois, antiquaire renforcé, qui parle de la Taprobane et du samskrit, et prend des assiettes de la manufacture de Morin, à Dax, pour de précieuses antiquités; c'est une dame Bardois qui ne rêve que romantisme et sentimentalité ; c'est une dame Dorbelle, folle de botanique, et qui ne saurait dire un mot sans parler de plantes exotiques. Toutes ces peintures sont chargées, sans comique et sans originalité; les incidens imaginés par l'auteur ne sont ni plus gais, ni plus neufs. Nebelkopf s'est impatronisé chez les Bardois, qui sont en admiration devant lui, et il veut épouser Euphrosine leur fille. Les choses sont déjà fort avancées, les préparatifs sont faits, les présens sont donnés, et dans la journée même on doit partir pour Porentrui, où Nebelkopf a une terre, et où la cérémonie doit se célébrer. Cependant, notre Allemand n'est pas sans inquiétude, il a deux enfans d'un premier mariage, circonstance qu'il a soigneusement cachée dans la maison Bardois; car, si l'on savait qu'il est veuf et père de famille, tout serait rompu. En second lieu, on attend incessamment un certain Jacques, oncle de la jeune personne, qui revient d'un long voyage, et comme c'est le seul personnage raisonnable de la famille, il est probable qu'il tâchera de faire éconduire Nebelkopf, d'autant plus qu'il protège le jeune Plainval, amant et de plus cousin d'Euphrosine, et auquel, depuis quelque tems, les Bardois ont fermé leur

porte. Nebelkopf n'est pas en veine; Jacques arrive en effet, son protégé accourt sur ses pas et se raccommode avec la petite cousine; et, pour comble de malheur, la personne à laquelle Nebelkopf avait confié ses enfans étant morte, on les lui ramène; il n'a que le tems de les cacher dans son appartement. Nous sommes ici à la fin du second acte. Au commencement du troisième, Nebelkopf obtient de Mme Bardois que rien ne sera changé à leurs projets, et qu'on partira le jour même pour Porentrui ; mais le public, moins accommodant que Mme Bardois, n'a pas voulu entendre parler du voyage, et s'est montré peu curieux d'en savoir davantage. L'impatience manifestée dès la première scène a toujours été croissant, et il a fallu baisser la toile au commencement du troisième acte. Nous n'ajouterons point, par nos observations, à la dureté d'une leçon si sévèrement donnée par les spectateurs ; malheureusement, nous partageons l'avis du public, et nous ne pourrions rien dire à l'auteur qu'il n'ait déjà trop bien compris à la demi-représentation de sa pièce. C'est un homme d'esprit et de talent, qui s'est fait connaître par plusieurs ouvrages justement applaudis, mais qui cette fois s'est complétement trompé ; et qui cependant, nous n'en doutons pas, prouvera, dès qu'il le voudra, qu'il sait faire autre chose que des intrigues rebattues et des, caricatures usées, et que, pour se venger d'une chute, il a plus d'un succès à sa disposition.

X*.

NÉCROLOGIE. VAN THOL, ancien libraire hollandais, bibliographe laborieux, est mort, le 23 mars 1823, dans un âge très-avancé. Durant la révolution, il fut conservateur du dépôt de livres provenant des bibliothèques de couvens supprimés, que l'on avait formé à Corbeil; ensuite, le dépôt de l'église des jésuites, que Saint-Antoine, fut confié à ses soins, jusqu'à ce que ces richesses littéraires pussent être employées d'une manière utile. M. Van Thol s'acquitta de ses devoirs avec zèle, intelligence et succès. Au milieu des occupations pénibles dont il ne négligeait aucun détail, il travaillait à un Dictionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes publiés en français. Cet ouvrage n'ayant pu paraître avant celui de M. Barbier, sur le même sujet, l'auteur y avait renoncé ; mais, lorsqu'il fut question de réimprimer le livre de M. Barbier, M. Van Thol consentit à un arrangement pour y insérer les articles qu'il avait rédigés, en les distinguant par S initiales V. T. Ainsi, les travaux du savant hollandais ont trouvé la destination qui leur convenait le mieux.

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