Immagini della pagina
PDF
ePub

DE

CAIUS VELLEIUS

PATERCULUS

ADRESSÉE A M. VINICIUS, CONSUL,

TRADUITE

PAR M. DESPRÉS

ANCIEN CONSeiller de l'UNIVERSITÉ.

PARIS

C. L. F. PANCKOUCKE
CHEVALIER DE L'ORDRE ROYAL DE LA LÉGION D'HONNEUR
ÉDITEUR, RUE des poitevinS, No 14.

M DCCC XXV.

PAG 798

INTRODUCTION.

A2

∙1825

MAIN

ON compte peu de traductions françaises de Velleius Paterculus: soit qu'on ait médiocrement goûté son génie, et que l'opinion publique n'ait pas souscrit au jugement du président Hénault, panégyriste suspect des abrégés historiques; soit qu'on ait été découragé par les difficultés d'un texte corrompu et quelquefois inintelligible, le modèle inimitable des abréviateurs a été presque abandonné aux commentaires des érudits, et, depuis les premiers temps de la littérature française jusqu'à nos jours, il n'avait trouvé que trois interprètes. Jean Baudoin, de l'Académie française, traducteur de Tacite, de Salluste et de Suétone, avait aussi traduit, vers l'année 1616, l'Histoire romaine de Paterculus, avec cette simplicité naïve, mais sans noblesse, qui caractérisait encore à cette

491003

époque la plupart des écrits en prose. Le jurisconsulte Doujat en donna une autre version soixante-trois ans après : dans cet intervalle, notre langue, cultivée par de grands écrivains, avait appris à exprimer avec dignité les idées fortes et élevées. Cependant la traduction de Doujat, trop vantée par l'apologiste de Paterculus, ne se recommande que par une assez grande fidélité: elle est, du reste, sans élégance et sans style. Aussi fut-elle oubliée, dès que l'abbé Paul eut publié la sienne. Celle-ci parut en 1768: quoique supérieure aux traductions qui l'ont précédée, elle ne s'élève pas au dessus des médiocres ouvrages du même auteur. Qu'on n'y cherche ni la finesse ni la précision de l'historien latin; c'est une copie sans couleur, dont le style n'a d'autre caractère que celui d'une facilité molle et négligée. Nous présentons, dans cette collection, une version nouvelle, dont le respectable et spirituel auteur a déjà donné, avec M. Campenon, une excellente traduction d'Horace: nous laissons à d'autres, moins intéressés

« IndietroContinua »