Chronique du religieux de Saint-Denys: contenant le règne de Charles VI, de 1380 à 1422, publiée en latin pour la première fois et traduite, Edizione 6,Volume 2

Copertina anteriore
Crapelet, 1840
 

Pagine selezionate

Altre edizioni - Visualizza tutto

Brani popolari

Pagina 416 - IN NOMINE SANCTE ET INDIVIDUE TRINITATIS, PATRIS ET FILII ET SPIRITUS SANCTI. AMEN.
Pagina 53 - Ce qui l'affligeait surtout, c'était de voir que toutes les fois que, fatiguée de pleurer et de gémir, elle l'approchait pour lui prodiguer les marques de son chaste amour, le roi la repoussait en disant avec douceur à ses gens : « Quelle est cette « femme dont la vue m'obsède? Sachez si elle a besoin de quelque « chose, et délivrez-moi comme vous pourrez de ses persécutions et de « ses importunités, afin qu'elle ne s'attache pas ainsi à mes pas.
Pagina 51 - Il n'avait point d'abord cessé de reconnaître ses amis, ses familiers, les seigneurs de la cour et tous les gens de sa maison ; il se souvenait même d'eux en leur absence et les nommait par leurs noms. Mais, à la longue, son esprit se couvrit de ténèbres si épaisses qu'il oublia complètement jusqu'aux choses que la nature aurait dû lui rappeler. Ainsi, par une bizarrerie étrange et inexplicable, il prétendait n'être pas marié et n'avoir jamais eu...
Pagina 51 - Il était dans toute la force et dans toute la vigueur de la jeunesse, et les médecins assuraient que l'état de sa santé était très satisfaisant, lorsque tout à coup, vers le milieu de juin, il commença à donner, comme auparavant, des signes de démence, et à se livrer à des extravagances tout à fait indignes de la majesté royale. On disait généralement que c'était l'effet des sortilèges de quelques gens malintentionnés.
Pagina 19 - En même temps il donna de l'éperon à son cheval et, près d'une heure entière, il fut emporté de côté et d'autre avec une extrême rapidité, en criant : « On veut me livrer à mes ennemis ! » et en frappant ses amis aussi bien que les premiers venus. Tout le monde fuyait devant lui comme devant la foudre. Pendant cet accès de fureur, le roi tua quatre hommes, entre autres un fameux chevalier de Gascogne, nommé de Polignac, qui était bâtard. Il aurait causé de plus grands malheurs encore...
Pagina 19 - Il aurait causé de plus grands matheurs encore, si son épée ne se fût brisée. Alors on l'entoura, on l'attacha sur un chariot et on le ramena au Mans pour lui faire prendre un peu de repos. Ses forces étaient tellement épuisées qu'il resta deux jours sans connaissance <et privé de l'usage de ses membres. Bientôt son état empira ; le corps commença à se refroidir : la poitrine seule conservait encore un reste de chaleur et de vie, qu'on distinguait à peine aux légers battements de son...
Pagina 375 - Bourgogne qu'on en fît autant à tous les gens de la cour. Il avait éprouvé ce jour-là de telles souffrances, que le lendemain il fit venir ledit duc et d'autres seigneurs, et leur déclara en pleurant qu'il préférait la mort à de pareils tourments; il arracha des larmes à tous les assistants, en leur répétant plusieurs fois, dit-on : « Au nom de « Jésus-Christ, s'il en est parmi vous qui soient complices du « mal que j'endure, je les supplie de ne point me torturer plus « longtemps...
Pagina 53 - Cette fatale et déplorable maladie dura jusqu'au mois de janvier, sans que toute la science des médecins pût y apporter aucun remède. Ils ne parvinrent même pas à en découvrir la cause, malgré les nombreuses consultations qu'ils eurent entre eux à ce sujet.
Pagina 19 - L'imagination du roi, déjà troublée, lui fit ajouter foi à ces paroles et un nouvel incident acheva d'égarer ses esprits. Un des hommes d'armes qui chevauchaient à ses côtés, se trouvant trop pressé dans la foule, laissa tomber à terre son épée. Au bruit du fer, le roi fut saisi tout à coup d'un accès de fureur ; dans son égarement, il tira son épée du fourreau et tua cet homme. En même temps il donna de l'éperon à son cheval et...
Pagina 375 - Notre-Seigneur comme le plus souverain de tous les remèdes. Enfin, Dieu jeta du haut des cieux un regard de miséricorde sur la France et rendit la santé au roi la seconde semaine de juillet. Le lendemain, qui était un lundi, le roi, pour reconnaître ce bienfait, fit un pèlerinage à Notre-Dame de Paris, en habit royal, y entendit la messe et offrit des actions de grâces à Dieu. « Depuis ce jour jusqu'au vendredi de la semaine suivante le roi jouit de son bon sens. Mais le lendemain...

Informazioni bibliografiche