(1) Ces articles payent à l'exportation la prime fixée trimestriellement par le comité des peaux, cuirs et chaussures.

(2) L'exportation de ces articles est à la fois soumise à un droit de sortie et contingentée (voir paragraphe IV).

(3) L'exportation de ces articles ne peut s'effectuer que sur autorisation spéciale du ministre de Fomento sur la proposition du comité des aceites de linaza (voir paragraphe V).

(4) L'exportation des pâtes alimentaires est soumise à un régime spécial (voir paragraphe V).

Les marchandises suivantes ne peuvent être exportées qu'après autorisation spéciale du ministère de Fomento, aux conditions ciaprès :

a) Sur la proposition du « comité de aceites de linaza »:

Arachides (cacahuet), soumises à un droit d'exportation, voir paragraphe 3.

Graines oléagineuses, soumises à un droit d'exportation, voir paragraphe 3.

Huiles de lin et huiles d'autres graines oléagineuses, soumises à un droit d'exportation, voir paragraphe 3.

Tourteaux de lin et d'autres graines oléagineuses, soumises à un droit d'exportation, voir paragraphe 3;

«

b) Après avis favorable du comité algodonero: déchets de coton;

c) Sur avis préalable des commissions mixtes de producteurs et consommateurs du « fomento del trabajo nacional », de Barcelone : Carbonate de potasse provenant du lavage des laines.

Extraits tannants.

Carton gris.

Matières colorantes.

Poils de lapin et de lièvre;

camara official

d) Sur la proposition de la de industria» de Barcelone : alun;

e) Par les malteurs et moyennant importation préalable de 100 kilogr. d'orge pour 75 kilogr7 de malt & exporter; inalt.

Les marchandises suivantes ne pourront être exportées que sur autorisation accordée par le gouvernement espagnol :

Benzol et dérivés du pétrole et de la gazoline.

Goudron minéral et dérivés.

Huiles diverses, à l'exception des huiles d'olive et des huiles de graines oléagineuses. Graisses et substances lubrifiantes (sauf l'oléine dont l'exportation est libre).

Machines de fabrication étrangère et pièces isolées.

Machines usagées de toute provenande. Produits industriels en général, dont l'exportation est prohibée.

Les marchandises suivantes ne peuvent être exportées que sur présentation à la douane d'un certificat de fabrication visé par le président de la chambre de commerce où le maire de la localité d'origine: machines neuves et pièces de rechange neuves pour machinerie, de fabrication espagnole.

Les marchandises suivantes ne peuvent être exportées que par la « federacion nacional de fabricantes»: pâtes alimentaires (soumises à un droit d'exportation, voir paragraphe III).

Les marchandises suivantes ne peuvent être exportées que par les fabricants qui en font la demande: farine lactée (soumise à un droit d'exportation, voir paragraphe III).

Les marchandises suivantes sont soumises à un régime spécial:

Chaussures, cuirs et peaux.

L'ordre royal du 26 avril 1920 approuve le règlement qui régit le comité des peaux, cuirs et chaussures, de Barcelone, constitué en vue de réglementer la fabrication nationale et de donner son avis au ministère du ravitaillement (aujourd'hui le ministère de hacienda et la ministère de fomento se partageant les attribu tions de ce département qui a disparu, ainsi que le commissariat des subsistances qui lui avait succédé) sur les permis d'exportation de peaux, cuirs, chaussures, qui doivent tous lui être adressées. Ordre royal du 26 avril 1920. Art. 14. A l'avenir l'exportation portera toujours sur l'excédent de la production sur la consommation des peaux non tannées, cuirs et chaussures, et sera fixée d'après les demandes que le comité autoriser les permis d'exportation sollicités et adressera au ministère du ravitaillement, pour que ledit comité aura jugés susceptibles de pouvoir être accordés. Ces exportations sont soumises au payement des droits prévus par l'O. R. du 8 novembre 1919.

Les permis d'exportation autorisés par le ministere seront valables pour trois mois et prororogeables pour deux autres mois, sur demande faite au ministère par le comité.

Art. 15. Le comité préviendra le ministère du ravitaillement lorsqu'il jugera opportun d'interdire temporairement l'exportation de matières premières ou produits fabriqués dont les stocks ne sauraient pas suffisants pour approvisionner le marché national.

Les droits dont il est question ci-dessus sont les suivants :

Minium......

En dépôt à Madrid..... 80 à 140 millimètres. 160 à 240 millimètres. 260 à 320 millimètres.. 30 à 140 millimètres..

{

En fabrique à Madrid (1).

100

110

71 90

71 >>

L'hectolitre.

Les 100 kilogr.

72 15

71 10

160 à 240 millimètres.

71 80

Savon vert, ire qualité..

95 »

Savon d'huile de grignons fermenté..

85 »

Savon vert, 2° qualité.

Ciment portland...

{

De 1 à 1,000 kilog.
De 1,001 à 10,000 kilogr.
De 10,000 kilogr. et au-dessus.
De 1 à 1,000 kilogr.

De 1,001 à 10,000 kilogr.
De 10,000 kilogr. et au-dessus.

Les 100 kilogr. sans emballages par lots minima de 10 tonnes sur wagon dans les usines du littoral.

De 1 à 1,000 kilogr.
De 1,001 à 10,000 kilogr.
De 10,000 kilogr. et plus.
De 1 à 1,000 kilogr.
De 1,001 à 10,000 kilogr.
De 10,000 kilogr. et plus.
De 1 à 1,000 kilogr.
De 1.001 à 10,000 kilogr.
De 10,000 kilogr, et au-dessus.
La tonne.

Parties inférieures à 10,000 kilogr.

Franco en magasin,

ACADÉMIE FRANÇAISE

PRÉSIDENCE DE M. LOUIS BARTHOU

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1 sonnerie-timbre.

Le centenaire d'Ampère. - M. André Blonde informe l'Académie qu'une cérémonie commémorative du centenaire des découvertes fondamentales d'Ampère en électro-dynamique vient d'avoir lieu au village d'Ampère (EtatsUnis). L'Académie était représentée par M. Mailloux.

Candidature. - Lecture est donnée d'une lettre par laquelle M. Lapicque, professeur au Museum, prie l'Académie de vouloir bien le compter au nombre des candidats à la place vacante dans la section d'anatomie et zoologie par le décès de M. A. Dastre.

Correspondance. -M. le secrétaire perpétuel signale parmi les pièces imprimées de là correspondance:

10 F. Courty, Observations des orages de 1919 dans les départements de la Gironde et partie de la Dordogne; expériences des paragrêles électriques (présenté par M. J. Violle):

Simenchelys, qui passe une partie de sa vie à l'état larvaire dans les tissus du flétau, pour mener ensuite la vie libre. Ce poisson se trouve en abondance dans les parages des Açores par 1,500 à 1,800 mètres de fond. Il a la forme d'une anguille, mais ne constitue pas une ressource alimentaire. Sa chair est détestable. Du reste, dit le prince de Monaco, les poissons des grands fonds, à part le requin, sont peu comestibles; par contre, les crustacés des profondeurs sont délicieux. Le Simenchelys n'était connu avant 1900 que par un seul exemplaire, trouvé à l'état parasitaire; on ne l'avait jamais recueilli à l'état adulte. A l'état larvaire, dans les tissus du flétau, il atteint jusqu'à 40 centimètres de longueur.

L'arsenic « médicamenteux » et l'arsenic « vénéneux. » -- Etude du plus haut intérêt scientifique.

Depuis qu'en médecine, notamment lorsqu'il s'agit de combattre ia syphilis, on emploie largement sous des formes variées le 606 », le

"

914» et d'autres composés arsenicaux, on peut se demander s'il n'en résulte pas dans f'organisme dos malades une accumulation excessive d'arsenic. Ce problème, si important au point de vue médical pur, ne l'est pas moins au point de vue chimico-légal. Peut-on reconnaître si des traces d'arsenic trouvées dans les viscères d'une personne dont la mort est suspecte sont dues à de l'arsenic simplement médicamenteux » ou si elles sont dues à de l'arsenic « vénéneux»? On conçoit la portée criminalogique de cette question. Le professeur d'Arsonval expose à ce sujet les résultats des très longues et patientes recherches toxicologiques et cliniques qui ont été effectuées dans cet ordre d'idées au laboratoire de toxicologie à la préfecture de police par M. Kohn-Abrest, son savant et distingué directeur, et à l'hôpital Necker par le professeur Sicard et son interne le docteur Paraf.

que

Les travaux antérieurs du directeur du laboratoire de toxicologie avaient déjà montré les viscères de 3 p. 100 de nos contemporains contiennent, outre les quelques centièmes de milligramme d'arsenic « normal » dont on a tant parlé, des doses d'arsenic « anormales ». Mais ces dernières ne dépassaient pas 1 à 2 mil30 Annuario degli istituti scientifici italiani, ligrammes, Ces doses sont faibles, et, chose diretto dal prof. Silvio Pivano della R. Univer-capitale, très inférieures à celles que l'on trouve sit de Parma (présenté par M. Vito Volterra); chez les sujets réellement empoisonnés par 40 Sir Norman Lockyer R. C. B., F. R. S. mai l'arsenic. 17, 1836-August 16, 1920.

2° Quelques notes sur la famille La Caille (présenté par M. B gourdan);

Campagnes scientifiques. Poursuivant ses recherches d'histoire naturelle qui lui font le plus grand honneur, le prince Albert de Momaco présente aujourd'hui à l'Académie les fascicules 55 at 56 de ses campagnes scientifiques. Le premier se rapporte aux Madréporaires; l'autre, à un poisson très curieux, le

Cette statistique a été établie d'après le clas sement des résultats des analyses portant sur un grand nombre de cas pris au hasard des morts suspectes survenues à Paris entre 1911 (date de l'apparition du « 606 ») et 1919. Or, parmi ces cas se trouvaient fatalement une notable proportion de syphilitiques. Cette solide documentation indiqué donc déjà que les

Idem.

Idem.

Idem.

M. le président du tribuna! civil de Saint-Louis.

Idem.

Idem.

Idem.

Idem.

Idem.

Idem.

Idem.

Idem.

Idem.

composés médicamenteux ne laissaient guère de traces chimiques dans l'organisme humain, d'où ils sont très promptement éliminés.

C'est, plus particulièrement, ce que viennent de confirmer les recherches exposées par M. le professeur d'Arsonval. L'arsenic « médicamenteux », tel qu'il est administré par le médecin en injections intraveineuses où sous-cutanées disparaît très rapidement des viscères. Il n'en est pas de même de l'arsenic « vénéneux », administré... par le criminel.

Les recherches de MM. Kohn-Abrest, Sicard et Paraf, donnent le tableau de l'élinimination et de la fixation de l'arsenic dans les différents

cas.

Au point de vue clinique, elles tracent des voies nouvelles. Au point de vue toxicologique, elles permettent de distinguer l'arsenic « médicamenteux » de l'arsenic « vénéneux », dis◄

tinction dont l'intérêt n'échappera à personne.

Action nocive des feuilles mortes sur la germination. Dans une note précédente, M. Auguste Lumière avait attribué, dans le phéno-. mène de la stérilité hivernale de la terre, une grande importance à l'action des produits de désintégration provenant des feuilles mortes et des débris des plantes annuelles. Pour vérifier cette hypothese, il a entrepris une série d'expériences dont il donne le résultat dans une note présentée par M. Bonnier. I en résulte que les produits de cette désintégration, qu'elle soit spontanée ou provoquée, renferment des corps réducteurs qui s'opposent, en effet, à toute germination. Celle-ci est caractérisée, en effet, par des oxydations d'une grande intensité, elle n'est donc pas possible en l'absence d'oxygène. Or, au moment de la chute des feuilles et de la mort des plantes annuelles, le sol se trouve imprégné par les substances réductrices en question, lesquelles tendent à absorber l'oxygène pour leur propre compte et privent la graine de cet élément indispensable à sa levée. La terre demeurera donc stérile jusqu'au jour où l'oxygène atmosphérique ayant pénétré dans le sol soit directement, soit par sa dissolution dans les eaux de pluie, aura complètement oxydé ces éléments réducteurs éminemment nocifs. Ce mécanisme permet de comprendre toute l'importance du labourage qui ramène à la surface les couches profondes imprégnées d'agents stérilisants dont l'action paralysante est ainsi plus complètement annihilée.

l'action des grands courants d'air, présentent une aile très étroite et une queue raccourcie, quel que soit leur mode de vol, plané ou ramé

montre que chez les oiseaux plongeurs, à quelque famille qu'ils appartiennent, cette réduction de la queue est considérable.

M. Maurice Collignon joint à son travail des tableaux explicatifs mentionnant les relevés de ses observations et les réflexions qu'elles comportent.

Election d'un membre titulaire. Après l'exposé de quelques autres travaux d'ordre très technique l'Académie a procédé, par la voie du scrutin, à l'élection d'un membre de la section de médecine et chirurgie, en rem

M. Magnan fait constater que cette réduction des rectrices est la conséquence des pressions exercées par l'eau sur le corps des oiseaux plongeurs. L'action du modelage par les couplacement de M. Guyon. rants d'eau a eu pour résultat d'effler la partie postérieure de la carène, comme cela a eu lieu pour les poissons et de réduire la queue en longueur et en poids, souvent au point de Ta faire disparaître, en même temps que l'inversion dans le plan vertical signalé chez les poissons se traduisait chez les oiseaux plongeurs pår un aplatissement des tarses des membres postérieurs dans le même plan.

Au premier tour de scrutin, le nombre des votants étant 59,

Cette forme générale de fuselage méritait d'être signalée car elle est susceptible d'être· utilisée pour la construction non seulement des sous-marins, mais aussi de la carène des bateaux.

Globe céleste à latitude variable et à pôle mobile.-M. Bigourdan a remis à la bibliothèque de l'Institut, il y a quelque temps déjà, un globe céleste à latitude variable et à pole mobile.

MM. Pierre Bazy obtient....... Jean-Louis Faure obtient... Pierre Delbet obtient.... Henri Hartmann obtient... Félix Legueu obtient.. Théodore Tuffier obtient... Bulletin nul.........

29 suffrages.

12 10

5

1

1 1

Au second tour de scrutin, le nombre des votants étant 59,

36 suffrages.

MM. Pierre Bazy obtient.......
Jean-Louis Faure obtient.. 12
Pierre Delbet obtient..
Henri Hartmann obtient...
Bulletin nul.......

8

2 1

M. Pierre Bazy, ayant réuni la majorité absolue des suffrages, est proclamé élu. Son élection sera soumise à l'approbation de

Dorfel avait été chargé de surveiller la construction (voir Rapport sur la Fondation De-M. le Président de la République. Le docteur Pierre Bazy, membre de l'Acadé brousse pour 1911, p. 76). Cette construction, interrompue par la guerre, a trainé assez long-notamment par ses travaux sur les maladies mie de médecine, est le chirurgien bien connu temps.

Le globe, de 50 centimètres de diamètre, ést disposé pour permettre de résoudre graphiquenent diverses questions chronologiques. Il est porté par un pied d'acajou à trois branches, à roulettes et à vis calantes, qui le soutient à 1 mètre de hauteur environ. Ce pied se termine, à la partie supérieure, par un cercle de métal muni d'un niveau sphérique et représentant l'horizon. A son tour, cet horizon supporte un méridien qui peut s'incliner pour correspondre à une latitude quelconque et qui, par le moyen d'un axe diametral, porte dans son intérieur un système de deux cercles rectangulaires, dont l'un est un second méridien, l'autre l'équateur. La sphère est suspendue à un second axe, diamétral aussi, qui est maintenu par le second méridien et qui fait, avec le premier axe, un angle variable que l'on peut rendre égal à l'obliquité de l'écliptique. Le mouvement autour du second axe est commandé par un engrenage conique placé vers le pôle sud de l'écliptique et qui permet d'empêcher le mouvement autour de ce second axe; de la sorte, le globe peut être simplement déplacé comme pour figurer le mouvement

diurne.

Pour avoir égard à la précession, il suffit de libérer la sphère dans le second méridien et de la placer dans la position de la sphère céleste à l'époque considérée.

La propagation du son du canon. Dans une note intitulée « sur la propagation du son du canon à grande distance. Périodicité annuelle, M. Maurice Collignon rappelle qu'il a montré dans une note antérieure, que le son du canon du front s'était entendu à Louviers (Eure), presque uniquement du commencement de mai au commencement de septembre pendant la période du 23 juin 1915 au 16 mai 1917. La fin des observations du 17 mai 1917 au 10 novembre 1918 montrera que la loi de la périodicité annuelle s'est vérifiée jusqu'à la fin de la guerre.

Une difficulté s'est présentée dans l'évaluation de N et I, les 18 juin, 15 et 18 juillet 1918, les détonations se confondant en un roulement continu. Pour calculer N, nombre des détonations par minute, et 1, total des intensités par minute, M. Collignon a utilisé une modalité très générale de l'audition, modalité qui consiste dans le rapport existant entre les auditions en différents points d'observation.

Une résonance ayant sa periodicié particulière a influé aussi sur l'évaluation de N. Des groupes de détonations, de l'ordre 4 par seconde, paraissaient provenir de détonations uniques, chaque groupe étant formé de plusieurs sons composants à intensité souvent décroissante; dans ce cas, il a compté une détonation pour 2, 3,..., 5,..., 10, ..., 20 sons composants. 11 a distingué chaque détonation composée, en 1916 et 1917, d'après l'oreille, en 1918, d'après T'oreille et le calcul des probabilités.

des voies urinaires.

Depuis longtemps, nous ne le voyons que rarement à nos séances. Son état de santé l'avait obligé à vivre la plus grande partie de l'année à la campagne. Depuis deux mois environ, sa maladie s'étant aggravée, il s'était réinstallé à Paris. 11 y est mort avant-hier, 22 janvier 1921, soutenu dans de très pénibles souffrances par sa foi chrétienne dans une vie meilleure.

M. Humbert était né à Paris le 2 janvier 1859. Il était entré le premier à l'école polytechnique en 1877 et en était sorti dans le corps des mines. Il avait soutenu une thèse de docteur ès sciences en 1885. Professeur à l'école des mines, il était devenu ingénieur en chef, puis inspecteur général. En même temps, il était entré dans le corps enseignant de l'école polytechnique, sur la présentation des conseils : répétiteur en 1884, il était devenu professeur d'analyse en 1885. Très aimé de ses élèves, il leur faisait comprendre les questions les plus difficiles; ses leçons étaient des modèles de clarté i les a réunies dans un livre très apprécié.

A. Humbert était également professeur au Collège de France depuis 1912, époque de la retraite de M. Camille Jordan qu'il avait suppléé plusieurs années.

Porté de très bonne heure sur les listes de présentation de la section de géométrie, il avait été élu membre de l'Académie des sciences le 18 mars 1901.

L'œuvre mathématique de M. Humbert est très considérable et très originale. J'éprouve, je l'avoue, beaucoup d'embarras à essayer d'en rendre compte: on sait qu'aujourd'hui les mathématiques ont atteint une élévation extraordinaire au-dessus des enseignements classiques de nos grandes écoles ou de la licence és sciences, élévation presque impossible à atteindre, même pour ceux qui n'ont pas perdu contact avec ces disciplines de spéculation pure d'un si vif intérêt pour leur jeunesse. Le témoignage de nos confrères les plus compétents peut cependant en donner une idée générale.

Les mémoires de M. Humbert se rattachent à la fois à l'analyse et à la géométrie et traitent principalement de la théorie des courbes et des surfaces algébriques. L'un de ses premiers travaux a consisté à exprimer sous une forme précise et explicite les conditions pour qu'une intégrale abélienne ait une valeur algébrique. Vinrent ensuite des compléments importants et féconds à la théorie des surfaces cyclides.

algébriques ont une somme rationnelle. Il fal. lait déterminer la valeur effective de cette somme. M. Humbert a trouvé une transformation qui y conduit faiblement. De nombreuses conséquences en sont résultées.

On remarque encore une longue série de recherches sur l'application des transcendantes à la géométrie. Les monographies qui se rattachent à ces questions sont, dit-on, des modèles d'élégance et de clarte.

En 1832, le prix Bordin avait été décerné à M. Humbert pour les applications de la théorie generale des fonctions abéliennes à la géoméfrie. L'auteur compléti par deux mémo res d'une très grande valeur, celui qui avait éé couronné.·

Le travail le plus remarquable peut-être de M. Humbert est relatif aux transformations singulières des intégrales hyperelliptiques et aux multiplications complexes qui en résul tent. M. Hermite, dans un mémoire célebre, avait indiqué toutes les transformations pos sibles des intégrales hyperéliptiques lorsque les périodes restent arbitraires; mais si elles sont reliées par certaines relations spéciales, de nouvelles transformations peuvent être réalisées; c'est ce qu'a montré M. Humbert.

L'importance de toutes ces publications est établie par l'impulsion qu'en a reçue l'arithmétique supérieure.

Depuis son élection à l'Académie, M. Humbert, toujours dominé par l'attrait de la recherche mathématique, n'a pas cessé sa production scientifique: il s'est occupé surtout des formes quadfátiques et des développements en fractions.continues.

Cette poursuite constante de la vérité abstraite élévation d'idées sur les problèmes de la vie. était jointe chez M. Humbert à une grande Elles l'ont soutenu au milieu des viscissitudes dont il était entouré. D'un caractàre charmant, de l'existence aussi bien que les affections il n'avait que des amis dans tous les milieux auxquels il se trouvait mêlé. Pour ma part, j'éprouve un grand chagrin à voir disparaitre l'un des plus aimables représentants de la génération qui me suit, l'un de nos plus éminents élèves de l'école polytechnique, sous qui viennent après nous. tous les rapports un modèle pour les jeunes

Une des grandes satisfactions de M. Humbert avait été de voir son fils, sorti également de l'école polytechnique, s'adonner comme lui à la recherche mathematique, fixer sa vie par un excellent mariage et devenir professeur à la faculté des sciences de Montpellier; malheusement atteint en même temps que son père d'une maladie trés sérieuse, il n'a pu assister à ses derniers moments.

A la digne veuve de notre confrère si aimé et à ses enfants, j'offre au nom de l'Académie des sciences l'expression attristée de nos plus sympathie. vifs regrets et le témoignage de notre profonda

La séance publique est levé ensuite en signe de deuil et, à seize heures et quart, l'Académio se forme en comité secret.

La section de chimie, par l'organe de son doyen M. Lemoine, présente la liste suivante de candidats à la place vacante par le décès de M. Armand Gautier :

En première ligne, ex æquo et par ordre alphabétique: MM. Béhal et Urbain.

En seconde ligne, ex æquo et par ordre alphabétique : MM. Blaise, Colson, Delépine et

Lebeau.

A l'unanimité l'académie adjoint à cette liste le nom de M. Matignon.

Les titres de ces candidats sont discutés. L'élection aura lieu dans la prochaine séance. La séance est levée à dix-huit heures. CHARLIER.

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