Œuvres complètes de Lamartine: La chute d'un ange

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L'auteur, 1861
 

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Pagina 246 - Ceux-là fuyant la foule et cherchant les retraites Ont avec le désert des amitiés secrètes ; Sur les grèves des flots en égarant leurs pas Ils entendent des voix que nous n'entendons pas, Ils savent ce que dit l'étoile dans sa course, La foudre au firmament, le rocher à la source, La vague au sable d'or qui semble l'assoupir , Le bulbul à l'aurore et le cœur au soupir.
Pagina 47 - Fait ondoyer les crins sur les cous des lions. Glissez, glissez, brises errantes, Changez en cordes murmurantes La feuille et la fibre des bois ! Nous sommes l'instrument sonore Où le nom que la lune adore A tous moments meurt pour éclore Sous nos frémissantes parois. Venez, des nuits tièdes haleines ; Tombez du ciel, montez des plaines ; Dans nos branches, du grand nom pleines, Passez, repassez mille fois ! Si vous cherchez qui le proclame, Laissez là l'éclair et la flamme ! Laissez là la...
Pagina 240 - Et complétant les temps qui ne sont pas encore, Du désordre apparent voit l'harmonie éclore : Regarde, lui dit-il; et le sage éperdu Vit l'horizon divin sous ses pieds étendu. Par l'admiration son âme anéantie Se fondit, par le tout il comprit la partie, La fin justifia la voie et le moyen; Ce qu'il appelait mal fut le souverain bien; La matière, où la mort germe dans la souffrance, Ne fut plus à ses yeux...
Pagina 246 - Écoutez-les prier , car ils sont vos prophètes : Sur l'écorce ou la pierre , ou l'airain écrivez Leurs hymnes les plus saints pour l'avenir gravés; Chargez-en des enfants la mémoire fragile , Comme d'un vase neuf on parfume l'argile ; Et que le jour qui meurt dise aux jours remontants Le cri de tous les jours, la voix de tous les temps!
Pagina 245 - II est , parmi les fils les plus doux de la femme , Des hommes dont les sens obscurcissent moins l'âme, Dont le cœur est mobile et profond comme l'eau , Dont le moindre contact fait frissonner la peau , Dont la pensée , en proie à de sacrés délires , S'ébranle au doigt divin , chante comme des lyres ; Mélodieux échos semés dans l'univers Pour comprendre sa langue et noter ses concerts...
Pagina 235 - Dieu dit à la Raison : Je suis celui qui suis; Par moi seul enfanté , de moi-même je vis ; Tout nom qui m'est donné par l'homme est un blasphème Nul ne peut prononcer tous mes noms que moi-même!
Pagina 239 - Le sage en sa pensée a dit un jour : « Pourquoi. « Si je suis fils de Dieu, le mal est-il en moi ? « Si l'homme dut tomber, qui donc prévit sa chute? « S'il dut être vaincu, qui donc permit la lutte? « Est-il donc, ô douleur! deux axes dans les cieux, « Deux âmes dans mon sein, dans Jéhovah deux dieux?
Pagina 38 - Ëzéchiel parle des cèdres d'Ëden comme des plus beaux du Liban. Les Arabes de toutes les sectes ont une vénération traditionnelle pour ces arbres : ils leur attribuent non-seulement une force végétative qui les fait vivre éternellement, mais encore une âme qui leur fait donner des signes de sagesse, de prévision semblables à ceux de l'instinct chez les animaux, de l'intelligence chez les hommes. Ils connaissent d'avance les saisons, ils remuent leurs vastes rameaux comme des membres,...
Pagina 38 - Salomon voulut les consacrer à l'ornement du temple qu'il éleva le premier au Dieu unique, sans doute à cause de la renommée de magnificence et de sainteté que ces prodiges de la végétation avaient dès cette époque.
Pagina 272 - Tantôt sortant soudain de la mer des nuages , Les étoiles semblaient pleurer sur leurs visages ; Puis au branle orageux des ondulations De constellations en constellations, Les étoiles fuyant au-dessus de leurs têtes Couraient comme le sable au souffle des tempêtes : On eût dit que le ciel, dans un horrible jeu, S'écroulait sur leur voile en parcelles de feu. Mais la barque bientôt retrouvant l'équilibre, Et planant , sans rouler, dans l'azur clair et libre...

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