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ouvrant généreusement son sein à tous les hommes. Les possessions de Gillias étaient, en quelque sorte, le patrimoine commun de tous. Aussi la conservation de ses jours et l'accroissement de sa fortune étaient-ils, nonseulement à Agrigente, mais encore dans les contrées voisines, l'objet constant de tous les vœux. A Gillias, opposez ces avares avec leurs coffres toujours fermés de verroux inexorables; ne trouvez-vous pas bien plus noble de dépenser comme l'un que de garder comme les autres ?

NOTES

DU LIVRE QUATRIÈME.

1. Il lui céda l'honneur des faisceaux le premier mois. Dans les premiers temps de la république les consuls avaient les faisceaux alternativement pendant un mois : le plus âgé commençait. Dans la suite cet honneur fut accordé à celui qui avait le plus d'enfans; enfin, l'on établit que chaque consul aurait douze faisceaux.

Sp. Lucretius étant mort peu de temps après, il eut pour successeur M. Horatius Pulvillus.

2. Une assemblée par centurie. Ce qui veut dire qu'il fit accepter par les plus nobles et les plus riches une loi protectrice des plus pauvres citoyens; car, des six classes dont le peuple romain était composé, la première, qui comprenait tous les patriciens et les citoyens les plus opulens, contenait plus de centuries à elle seule que les cinq autres classes réunies.

3. Exilé dans Ardée. On l'avait accusé d'avoir détourné une partie du butin fait à la prise de Veies. (v, 3, 2.)

4. Restreindre la durée. La durée de la censure fut d'abord d'un lustre à l'autre, c'est-à-dire de cinq années; mais, en l'an 319 de Rome, le dictateur Émilius Mamercus la réduisit à dix-huit mois. (TITE-LIVE, IV, 24.)

5. Son père, son aïeul, etc. Fabius Maximus, surnommé Cunctator, eut pour père Fabius Gurges, pour aïeul Fabius Rullianus, pour bisaïeul un autre Fabius Gurges, pour trisaïeul Fabius Cæso. Ils avaient tous été consuls.

6. Lorsque des députés de sa nation. C'est le sens que présentent les mots cives sui, missis legatis. Tite-Live (xxx111, 45) dit

que c'était la faction ennemie d'Annibal qui le faisait accuser à Rome auprès des grands ce qui est plus probable. Carthage aurait-elle fait accuser Annibal par une ambassade? Un manuscrit donne summissis au lieu de missis; ce qui désignerait une ambassade secrète. Quoique ce mot fasse un sens très-vraisemblable, très-approprié aux ruses de la politique, je n'ai pas osé introduire le changement dans le texte sur la foi d'un seul manuscrit. Le lecteur peut aisément supposer que l'ambassade était secrète, quoique l'auteur ne le dise pas expressément.

7. L'honneur à l'autre. Il semble assez évident que alterius dignitati se rapporte à Carthage, et non au sénat romain comme l'annotateur Min-Hell l'a entendu. Le traducteur de 1713 avait déjà fait cette remarque, mais sans la motiver. Or, ce qui prouve évidemment que alterius dignitati désigne Carthage, ce sont les mots suivans utriusque hostem, puisque Scipion n'a pas été l'ennemi du sénat romain.

8. Par l'ordre du consul. Selon Tite-Live (xxxviii, 58, 60), ce fut le préteur et non le consul qui donna cet ordre. Ce préteur se nommait Q. Terentius. Selon Aulu-Gelle (v11, 19), ce fut un tribun nommé Augurinus, qui ordonna de conduire en prison Scipion l'Asiatique. Cet auteur nous a conservé et le décret des tribuns et celui de Gracchus.

Ce Tib. Gracchus était le père des deux Gracques (Tiberius et Caïus) qui se rendirent si fameux par leur tribunat.

9. Parce que l'affaire s'était passée dans le département de Salinator. A ce motif, Tite-Live (xXVIII, 9) ajoute celui-ci : « Que le jour où s'était donnée la bataille, c'était Livius qui avait pris les auspices, que l'armée de Livius était venue avec lui à Rome, et que celle de Néron n'avait pu sortir de son gouvernement. »

10. Au milieu du sacrifice d'usage. Ce sacrifice d'usage était ce que l'on nommait suovetaurilia, mot composé des trois mots sus, ovis, taurus, parce qu'on immolait toujours un porc, un bélier et un taureau dans la cérémonie qui terminait le dénombrement, l'exemple du roi Servius Tullius, qui institua le cens et cette céré

monie de lustration appelée conditum lustrum. (TITE-LIVE, liv. 1, chap. 44.)

11. Ne peut tout à la fois se renfermer dans un cadre fort circonscrit. J'ai étendu cet endroit pour éclaircir la pensée de l'auteur, dont la concision est ici un peu obscure. Les idées que réunit utrumque ne se détachent pas assez dans le texte, pour que l'esprit s'y reporte facilement; mais la phrase suivante explique clairement le sens de utrumque. On ne sait précisément ce qu'il faut entendre par ce mot, que lorsqu'on lit ensuite, « non laudanda sibi omnia, sed recordanda sumpsit. » C'est là seulement que se démêle la pensée. L'auteur veut dire qu'il ne peut concilier et la brièveté qu'il s'est imposée et le développement que demanderait l'importance des choses et des personnages. Néanmoins, il ne faut pas s'en prendre à Valère Maxime du manque de netteté que présente ce passage : les manuscrits offrent ici tant de variantes, que le texte pourrait bien n'être pas celui de l'auteur. On est en droit de douter que Valère Maxime ait dit de claritate excellentibus viris; des manuscrits ne donnent ni de, ni viris, ni sermo.

12. Aux jeux publics de la ville de Tralles. Valère Maxime offre ici une différence fort peu importante avec le récit des autres historiens tandis qu'il place Metellus à Tralles, Tite-Live le met à Rhodes, Aurelius Victor à Smyrne.

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13. Il avait transporté à Rome les trésors de l'île de Chypre. C'était une commission odieuse que l'on avait confiée à la probité de Caton. Il s'agissait de mettre à exécution un décret injuste. Les richesses de Ptolémée, roi de Chypre, excitaient la cupidité des Romains; et le peuple-roi, sur la proposition du tribun P. Clodius, avait ordonné la confiscation de ses biens, quoique Ptolémée fût encore vivant et allié de l'empire. Les richesses de Chypre étaient si considérables, que, selon la remarque de Florus (111,9), elles grossirent plus qu'aucun triomphe le trésor de la république.

14. Le dispenser de rendre ses comptes, etc. J'ai ajouté cette idée, qui n'est qu'implicitement dans le texte; autrement le passage eût été obscur en français. Le latin dit littéralement : « En faveur de ce service, le sénat voulait interposer la demande que

Caton fût compté extraordinairement comme candidat à la préture. » Caton avait eu le malheur de perdre le registre contenant l'état des richesses qu'il avait transportées de Chypre à Rome. Il se trouvait ainsi dans l'impossibilité de donner la preuve matérielle de sa fidélité. C'est pour ce motif que le sénat voulait le faire nommer préteur sans qu'il eût passé par les charges intermédiaires. Cette dignité l'aurait dispensé de rendre compte.

15. Par des soldats de Gabinius. Gabinius avait replacé sur le trône d'Égypte Ptolémée, père de celui qui fit assassiner Pompée, et dont il est parlé livre v, chap. 1, n. 1.

16. On vint lui dire que celui-ci l'avait indignement traité dans ses discours. Barthélemy raconte ceci avec plus de vivacité. « Un jour, on vint dire à Platon que Xénocrate avait mal parlé de lui. Je ne le crois pas, répondit-il. On insista; il ne céda point. On offrit des preuves. Non, répliqua-t-il, il est impossible que je ne sois pas aimé de quelqu'un que j'aime si tendrement. » (Voyage d'Anacharsis, chap. v11.)

17. Aux attaques du poète Alcée. « L'excès et la grossièreté des injures qu'il vomit contre Pittachus n'attestèrent que sa jalousie. Il fut banni de Mitylène; il revint quelque temps après à la tête des exilés, et tomba entre les mains de son rival, qui se vengea d'une manière éclatante, en lui pardonnant. » (Voyage d'Anacharsis, chap. 111.)

18. Le dieu répondit, etc. Diogène Laërce (Vie de Thalès) raconte la même histoire, et cite l'oracle en deux vers que voici :

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Ἔκγονε Μιλήτου, τρίποδος πέρι Φοίβον ἐρωτᾷς·

Τις σοφίη πάντων πρῶτος ; τούτου τρίποδ ̓ αὐδῶ.

Enfant de Milet, tu interroges Apollon sur un riche trèpied : qui est le premier en sagesse? je lui adjuge le trépied.

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Toutes les éditions de Valère Maxime donnent

Ὃς σοφίη πάντων πρῶτος, τούτῳ τρίποδ' ἂν δῶ.

J'ai fait, comme on voit, deux changemens tant d'après Diogène Laërce que d'après les manuscrits: 1o. J'ai mis tíę à la place

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