Immagini della pagina
PDF
ePub

BAVIÈRE.

Le 10 de Septembre, on a distribué solennelle ment, à Munich, les prix établis par la Société d'Agriculture pour les cultivateurs ou économes qui se sont le plus distingués pendant le cours de l'année par le perfectionnement et l'éducation du bélail et des abeilles, celui de la culture et du filage du lin, des fourrages, des plantes usuelles, des pépinières d'arbres fruitiers, enfin pour la récompense des valets de ferme intelligens et laborieux. Ces prix consistoient en différentes médailles d'or et d'argent portant des symboles d'agriculture, avec des légendes analogues, et le millésime de 1815. Sept hommes distingués par leurs connoissances en agriculture et leur impartialité, ont adjugé les prix, en présence d'un grand nombre de propriétaires fonciers, de curés de campagne, d'agriculteurs, et d'un concours nombreux de spectateurs; ils se sont ensuite rendus au domaine royal de Weihenstephan, dont l'administrateur, M. de Schonleutner, a fait voir et essayer plusieurs instrumens aratoires et autres machines d'agriculture de nouvelle invention.

GENÈVE..

La Société d'histoire naturelle à Genève a invité les naturalistes de toute la Suisse à se réunir dans une assemblée qui sera tenue à Genève, dans le but de former une Société générale, sous le nom de Société helvétique pour les sciences naturelles.

FRANCE.

M. Badeigts-Laborde, marin et habitant du dé partement des Landes, vient de constater, par des expériences nombreuses, que les arbres résineux de la France pouvoient donner des brais et des goudrons aussi parfaits que ceux qu'on fait venir à grands frais du nord de l'Europe; que nos goudrons nationaux contiennent les mêmes parties constituantes que ceux de Suède, et que leur infériorité ne provient que de l'imperfection des fours où on les prépare, de leur défaut de cuisson, de leur mélange avec certaine quantité d'eau et avec des matières hétérogènes, et surtout du manque d'huile essentielle, qui est brûlée dans l'opération de l'extraction des goudrons français; qu'enfin, il est facile de purifier nos goudrons, de manière à les rendre aussi parfaits, et cependant d'un prix inférieur à ceux de Suède.

-L'Académie Royale des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, propose, pour sujets de prix pour les années 1816 et 1817, les questions suivantes :

Pour 1816. Prix: 1,000 francs. «Déterminer les « effets produits sur un cours d'eau par la con«struction d'un barrage moins élevé que les bords

de son lit, et donner des formules qui expriment « ces effets, et desquelles on puisse déduire, 1.° « la longueur du regonflement produit par la digue

dans la partie supérieure du cours; 2.° la cour« bure longitudinale de la surface de l'eau dans

❝ce regonflement; 3.° la section de la tranche « d'eau passant sur la digue, et celle que toute autre «<< tranche transversale puise entre la digue et la ❝ partie supérieure du regonflement.

« On peut, pour simplifier la question, supposer, i. que la longueur du cours est indéfinie; 2. que les sections transversales de son lit sont « constantes; 3.o que l'axe de ce lit est une ligne « droite, et par conséquent que sa pente est uni❝ forme. "

Pour 1817. Prix: une médaille d'or de la valeur de 500 francs. « Quel a été l'état des sciences, des « lettres et des beaux-arts, depuis le commencement « du règne de Charlemagne, jusqu'à la fin de celui de Saint Louis, dans les contrées qui formèrent « la province de Languedoc? »

Pour 1818. Prix: une médaille d'or de la valeur de 1,000 francs. « Assigner, d'après des caractères "physiques et chimiques, la nature du Diabétès, « et celle du flux Céliaque; rechercher s'il existe « quelque analogie entre ces deux maladies; indi«quer les signes qui annoncent leur imminence, « les moyens de les prévenir, et les remèdes propres « à les combattre. »

-Le sujet du prix proposé par l'Académie royale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, pour 1815, étoit la question suivante:

«La belle expérience de Lyon a prouvé que l'air « atmosphérique, subitement et fortement comprimé, << laissoit échapper une lumière vive, facilement ❝ visible dans l'obscurité. D'autres expériences, faites

« dans la même ville (1), ont donné lieu de pen « ser que cette propriété d'être lumineux par la «< compression, appartient exclusivement au gaz « oxygène, et qu'elle ne se manifeste dans quelques « autres gaz, qu'autant qu'il est mêlé avec eux en «plus ou moins grande proportion. Enfin, on sait << encore qu'un éclair instantané a été quelquefois <<< aperçu au moment où l'on tiroit dans l'obscurité « un fusil à vent fortement chargé. L'Académie, « pour compléter les connoissances acquises sur ce «sujet, demande 1.° que l'on détermine quelle est « l'espèce d'altération qu'éprouvent le gaz oxygène <«<et l'air atmosphérique par le dégagement de la « lumière; 2. qu'ou fasse connoître ce qui arrive « dans les gaz azote, hydrogène et acide carbonique «purs et sans aucun mélange d'air atmosphérique, « lorsqu'ils sont vivement comprimés; 3.° enfin,

(1) Une Commission formée dans le sein de l'Académie, et chargée de comparer ensemble les divers gaz sous le rapport dont il s'agit ici, a reconnu, après des essais multipliés, qu'on obtenoit, par la compression du gaz oxygène, une lumière très-vive et très-belle; que la lumière étoit moins brillante dans l'air atmosphérique; qu'elle étoit encore sensible dans le gaz hydrogène, lorsqu'il étoit mêlé d'un peu d'air commun; mais qu'elle étoit tout-à-fait nulle dans ce gaz, ainsi que dans les gaz azote et acide carbonique, lorsqu'ils étoient parfaitement purs, et qu'ils ne contenoient aucune portion de gaz oxygène. La compression a été la même dans tous les cas. La force employée a toujours été celle qu'un homme peut développer, lorsqu'il est solidement appuyé.

qu'on recherche de même ce qui se passe dans << tous les gaz, lorsqu'ils éprouvent subitement une "grande dilatation. ».

Aucun Mémoire n'ayant été envoyé au concours, ce sujet de prix est proposé de nouveau pour 1816. Le prix sera une médaille d'or de la valeur de 600 fr.

Les Mémoires doivent être écrits en latin, en français ou en italien. Ils doivent être envoyés, francs de port, avant le 30 Juin 1816, à M. Mollet ou à M. Dumas, secrétaires, ou à tout autre Membre de l'Académie. Le prix sera décerné, en séance publique, le dernier mardi du mois d'Août 1816.

A la même époque, seront distribués les prix d'encouragement, fondés par M. Lebrun, pair de France, et destinés aux artistes qui auroient fait connoître quelque nouveau procédé avantageux pour les manufactures lyonnaises; tels que des moyens pour abaisser le prix de la main-d'œuvre, pour économiser le temps, pour perfectionner la fabri cation, pour introduire de nouvelles branches d'industrie, etc.

Les artistes qui veulent concourir, peuvent s'a dresser, dans tous les temps, à M. Mollet ou à M. Dumas, secrétaires, ou à MM. Cochet, Eynard et Picard, composant la Commission spéciale chargée de recueillir les nouvelles inventions et les procédés utiles.

L'Académie avoit proposé, pour 1815, un prix extraordinaire de poésie, sur le Retour des Bourbons. Les circonstances n'ayant pas permis d'envoyer au concours les ouvrages faits sur ce sujet, il est proposé de nouveau. Chaque pièce doit être inédite,

« IndietroContinua »