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Jonne 294, dit: Ihliles the Myrabolan tree, a kind of citron.

Certes, jamais l'arbre qui produit les Myrobolans ne pourra être considéré comme un citronnier. A la colonne 340, on trouve: A species of plant bearing a kind of nut.

Cette explication ne convient ni au Moringa, ni à l'arbre qui produit les Myrobolans. Les différens noms arabes cités par Giggeius, Colius et Richardson, pour dé signer l'arbre qui produit les Myrobolans, ne sont pas mieux expliqués que le mot Ihlilés ci-dessus.

Aucun des Dictionnaires ci-dessus cités, quoique estimés, ne fournit les moyens de connoître l'arbre qui donne les Myrobolans. Au contraire, Giggeius, Golius et Richardson contiennent des explications erronées et contradictoires.

M. Sprengel pense que le Myrobolan des Arabes est le Phyllantus Emblica de L. Je ne me permettrai point de prononcer, mais je suis porté à croire que c'est le Spondius Myrobolanus de L.; car le Myrobolan en usage en médecine, et employé à la côte Coromandel comme mordant dans la teinture, est appelé Spondias par Sonnerat.

Je désire que ces explications puissent vous être agréables.

Aussitôt que mes occupations me le permettront, je vous ferai connoître quelques manuscrits persans. Je désire savoir s'ils sont à la Bibliothéque du Roi, et s'ils ont été traduits, afin de ne pas m'en occuper.

Je suis, etc.

J. VINCENT, avocat.

Tome V. Octobre 1815.

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NOTICE des Travaux de la Classe des beaux-arts de l'Institut Royal de France, depuis le mois d'Octobre 1814; par Joachim LE BRETON, secrétaire perpétuel de la Classe, membre de celle d'histoire et de littérature anciennes, chevalier de la Légion d'honneur. Lue à la séance publique du samedi 28 Octobre 1815.

QUELQUE grand, quelque légitime que soit

le deuil de nos artistes et de tous les Français qui attachent du prix aux progrès des beauxarts, ainsi qu'aux douces jouissances qu'ils donnent, nous croyons pouvoir leur offrir des consolations dans un prochain avenir. Sans doute nos pertes sont irréparables, et ne pas les déplorer ici seroit d'une insensibilité honteuse, ou une lâcheté.

C'est maintenant à l'histoire qu'il appartient de prononcer sur la justice ou l'injustice qui les produit, de juger les formes qui les ont accompagnées. Mais nous sommes déja fondés à croire qu'elle ne dira point que notre nation, qui s'étoit enrichie de leurs chef

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d'oeuvres, se soit montrée indigne de les posséder. Ennoblissons du moins un de nos malheurs par la persuasion qu'il ne fut

pas mérité.

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Avant que la victoire abusât du droit de la force, ce qu'elle ne tarde jamais de faire, elle obtint pour la France un choix de monumens de l'art statuaire antique et des plus beaux ouvrages de la de la peinture moderne elle se borna aux objets stipulés, et les groupes inappréciables de MonteCavallo, ainsi que beaucoup d'autres statues et bas-reliefs d'un transport plus facile, ne furent point enlevés. On laissa au souverain le temps de prendre des images identiques de tous les originaux qu'il perdoit, procédé honorable et délicat qu'on n'a point pour nous qui en avions donné l'exemple. Ne veut on nous imiter que dans le mal? Une réunion d'hommes estimables, sous le double rapport des talens et de la moralité, fut envoyée de Paris, moins pour ravir à Rome des monumens cédés, et dont la possession n'étoit pas douteuse, que pour veiller à leur conservation dans le déplacement et le voyage. Aussi l'on a peine à concevoir, surtout aujourd'hui, le succès de cette étonnante opération. Arrivés ici sans aucun accident, par le prodige de cette surveillance reli

gieuse et de tous les instans, pendant le cours d'environ une année, les sociétés savantes de tous les genres, les corps enseignans avec tous leurs élèves accompagnèrent leurs chars, que tous les arts avoient concouru à décorer, et les présentèrent au gouvernement, aux autorités constituées et à la population de la capitale, réunis au Champ-de-Mars pour les recevoir et célébrer en quelque sorte leur apothéose. Qu'auroit fait de plus Athènes aux temps de Périclès? Ce que je rappelle, vous l'avez vu pour la plupart, et l'Europe entière a lu les relations de cette fête mémorable. C'étoit déja se montrer digne d'un si grand bienfait, et se rapprocher autant possible des Dieux qui venoient nous honorer de leur pré

sence.

On ne dira pas aussi que la France ait manqué de magnificence pour leur ériger un temple, ni de générosité pour en faciliter l'accès, à tous les étrangers, amis ou ennemis il sembloit ne 'plus exister, dans son auguste enceinte, de haines ni de rivalités nationales. Nous jouissions peut-être davantage, parce que nous faisions jouir les autres. Mais personne n'osera nier que Paris n'ait paru retenir ces chef-d'oeuvres qu'à titre de dépôt, pour le plus grand

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