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forzième siècle. Pl. LXXIII, des miniatures d'un Traité de Fauconnerie, par l'Empereur Frédéric II, du même temps. A. L. M.

BOTANIQUE.

LES Liliacées; par P. J. REDOUTÉ, peintre de fleurs, dessinateur en titre de la Classe de physique et mathématique l'Institut et du Muséum d'histoire naturelle. A Paris, chez l'Auteur, rue de Seine, hôtel de Mirabeau. In-fol. Livraison 77.

Nous avons laissé ce grand et bel ouvrage à la soixante-seizième livraison qui termine le septième volume. La soixante-dix-septième qui commence le huitième et dernier, contient, comme à l'ordinaire, six plantes; la première est la Bromelia Karatas, JAQUIN, de la famille des Ananas, qui croît dans l'Amérique Méridionale. Iris Sisyrin chium, L. Narcissus Radiatus, jolie plante, dont l'origine est inconnue dans les serres du Jardin des Plantes, et qui augmente encore le genre déja trèsnombreux des Narcisses. Asparagus Sarmentosus, I. Cette asperge sous-ligneuse est originaire de Ceylan; elle ne fructifie pas dans nos serres. Zigadenus Glaberrimus. C'est M. MICHAUX qui a le premier établi ce genre dans sa Flore d'Amérique. GAWL avoit nommé cette plante Helonias Bracteata, Aristea Cranea; c'est l'Ixia Africana de LINNÉ, Moraa 'Aristeas de LAMARCK. Cette jolie plante vient du Cap de Bonne-Espérance. A. L. M.

BIBLIOGRAPHIE.

CATALOGUE de Livres rares et précieux de la Bibliothéque de feu M. le Comte de MAC-CARTHY, Reagh, Paris, chez Debure, frères, libraires du Roi, et de la Bibliothéque du Roi, rue Serpente, n.° 7, 1815. Deux volumes in-8.°.

La bibliothéque de feu M. le comte de MAC-CARTHY jouit depuis longtemps d'une si juste célébrité, que la publication d'un aussi beau Catalogue que le sien, ne peut manquer d'exciter la plus grande curiosité (1).

M. de Mac-Carthy, établi à Toulouse depuis près de quarante ans, avoit, dès sa jeunesse, le goût le plus décidé pour les livres. Il commença de bonne heure à rassembler la bibliothéque extraordinaire qu'il laisse après lui. Ce fut dans les plus célèbres ventes, et en achetant des cabinets entiers, qu'il parvint à faire cette belle collection. Difficile sur le choix des exemplaires, comme doivent l'être des amateurs riches et distingués, il ne parvint à en avoir d'aussi parfaits que le sont la plupart des siens, qu'en les changeant plusieurs fois, ou bien en choisissant les feuilles de deux exemplaires, pour s'en former un.

Après la vente de M. Gaignat, en 1769, il fit l'acquisition en totalité du beau cabinet que M. Girardot

(i) Cet article est presqu'entièrement transcrit de l'Aver tissement qui est en tête de l'ouvrage. A. L. M

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de Préfond (l'un des amateurs les plus célèbres qu'il y ait eu), avoit reformé, depuis la vente de sa bibliothéque, en 1757. M. de Préfond avoit acheté chez M. Gaignat des articles de la plus grande rareté, entre autres les deux Psautiers de Mayence, imprimés sur vélin, en 1457 et en 1459, qui sont les deux premiers livres avec date, et dont il n'existe en France que ce seul exemplaire de 1457, avec le feuillet de la souscription.

Réunissant cette précieuse collection à celle qu'il avoit déja rassemblée, M. de Mac-Carthy se trouva une si grande quantité de livres doubles, qu'il chargea M. Guillaume Debure, père, d'en faire une vente, dont le Catalogue parut en 1779. Il renferme tant d'articles précieux, qu'on l'eût pris plutôt pour la vente d'un cabinet entier, que pour celle des doubles d'une bibliothéque de particulier. Depuis ce temps, MM. Debure ont encore été chargés de plusieurs petites ventes de doubles que M. Mac-Carthy n'avoit point employés à des échanges, comme il le faisoit ordinairement.

De tout temps les amateurs qui ont formé les plus belles bibliothéques, y ont placé des livres imprimés sur vélin; mais personne jusqu'ici n'a poussé ce goût aussi loin que M. de Mac-Carthy. Il avoit une véritable passion pour ce genre de livres; aussi ne négligea-t-il ni peines, ni dépenses pour s'en procurer. La réunion que l'on en verra dans ce Catalogue, est sans contredit la plus nombreuse qu'aucun amateur ait jamais formée; il est même étonnant qu'un particulier soit parvenu à en rassembler une aussi grande quantité. Les bibliothéques les plus précieuses ne renferment ordinairement que quelques-uns de ces artiTome F. Octobre 1815.

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cles, la bibliothéque même de feu M. le duc de la Vallière, la plus riche que l'on ait jamais exposée en vente, et qui est aussi celle qui renfermoit le plus de livres imprimés sur vélin, étoit loin d'en avoir autant que celle de M. de Mac-Carthy, qui a porté le nom. bre de ces articles à six cent un, (formant 825 volumes), nombre vraiment des plus extraordinaires. Nous savons que dans cette grande quantité, il se trouve des articles moins importans les uns que les autres. Parmi les Heures et les Missels, qui peuvent en former le sixième, tous ne sont pas également remarquables par leur beauté; cependant cette classe en renferme d'excessivement rares et curieux, parmi lesquels nous n'en citerons que deux, qui sont les Breviarium et Missale ad usum Sarum. On doit encore observer qu'aucune bibliothéque n'a jamais offert une suite aussi complète des premiers livres imprimés à Mayence à l'origine de l'imprimerie, et que, même parmi toutes les grandes bibliothéques publiques de l'Europe, la Bibliothéque du Roi, à Paris, est la seule qui puisse en présenter une aussi grande réunion.

Pour parvenir à compléter cette belle suite, Messieurs Debure ont vu une fois M. de Mac-Carthy se décider à se défaire de quelques premières éditions extrêmement rares, qu'il avoit sur papier, et qui n'étoient point doubles. Il les troqua contre deux éditions du quinzième siècle, de Mayence, sur vélin, qui lui manquoient, et qu'il ne pouvoit se procurer autrement. Jamais dans aucun autre cas il ne se seroit défait d'un article rare, qui n'étoit qu'une fois dans sa bibliothéque.

Outre la difficulté de trouver des livres aussi précieux en eux-mêmes que les anciens livres imprimés

sur vélin, tels que la Polyglotte de Ximenès, 1705; Plinius, Jenson; Tortellius, Venitiis, Jenson; Quintilianus, Jenson, etc. M. de Mac-Carthy eut encore le bonheur de trouver quelquefois des exemplaires extraordinaires par leur beauté, et la perfection des miniatures: nous ne citerons à ce sujet que la Bible de Jenson, de 1476, qui est unique, par la quantité et la richesse de celles dont elle est ornée, et la Bible historiée.

Tous ces articles précieux se trouvant dispersés dans les différentes classes du Catalogue, il étoit impossible d'en saisir l'ensemble; nous avons donc pensé à en donner à la fin une Notice abrégée qui les présentât de suite, et fît voir d'un coup-d'œil la magnificence de cette bibliothéque.

Quoique cette partie du Catalogue soit sans contredit la plus précieuse, cependant les autres à elles seules formeroient encore une des plus belles bibliothéques connues. Immédiatement après les livres imprimés sur vélin, nous citerons les manuscrits sur vélin, qui y sont aussi en très-grand nombre; la plupart sont ornés de superbes miniatures, et quelqués-uns sont de la plus grande beauté, comme les paires d'Heures, soit gothiques, soit modernes. Parmi ces derniers, l'on distinguera ceux écrits par Nicolas JARRY; ces Heures, que l'on peut regarder comme des plus belles de ce célèbre écrivain, ne laissent rien à désirer, tant sous le rapport de l'écriture, que sous celui des peintures dont elles sont décorées. Dans les autres classes, nous citerons les Virgilius, Recueil de Poésies des Troubadours, Roman de la Rose, Titus Livius.

Si les premières éditions ne sont point aussi nom

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