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baptismate decedunt, lesquelles étaient restées inconnues jusqu'alors, et que l'abbé Bessel découvrit et fit imprimer avec une préface, Vienne, 1733, in-fol.

BESSIN (dom GUILLAUME), bénédictin de la congrégation de Saint-Maur, naquit à Glosla-Ferté, au diocèse d'Evreux, en 1654, et mourut à Rouen en 1726. On a de lui une édition des Conciles de Normandie, 1717, infol. Il a eu part à la nouvelle édition des OEuvres de saint Grégoire le Grand, donnée par les Pères de Sainte-Marthe.

BESSON (JOSEPH), né, en 1607, à Carpentras, entra dans l'ordre des jésuites, professa les humanités et la philosophie, se livra à la prédication, et fut recteur du collége de Nimes. Il sollicita la permission d'aller évangéliser les infidèles dans les missions de Syrie, et mourut à Alep le 17 mars 1691, laissant plusieurs ouvrages dont le plus estimé est la Syrie sainte, ou les missions des Pères de la compagnie de Jésus en Syrie, Paris, 1660, in-8°.

BESSON (JACQUES-FRANÇOIS), évêque de Metz, né dans le Bugey en 1756, fit ses études au séminaire Saint- Irénée de Lyon et fut fait prêtre à Annecy. Un de ses parents ayant été nommé évêque de Genève à la résidence d'Annecy, le nomma, en 1787, son vicaire général. Lors de l'invasion de la Savoie en 1792, il fut conduit dans les prisons de Lyon, mais il réussit à s'échapper, et il alla demander asile à un prêtre schismatique, qu'il eut le bonheur de convertir. A l'époque du concordat, le cardinal Fesch le nomma chanoine de la cathédrale de Lyon, et il devint curé de Saint-Nizier en 1805. Choisi pour l'évêché de Marseille en 1817, il refusa la dignité qui lui était offerte. En 1822, il fut appelé à remplir les fonctions de vicaire général à la grande aumônerie de France, mais il n'en prit pas le titre, parce qu'il ne voulut pas rompre les liens qui l'attachaient à la paroisse Saint-Nizier. En 1823, il fut nommé chanoine honoraire de Saint-Denis. C'est à cette époque qu'il fut nommé évêque de Metz. Mgr de Pins, ayant été nommé administrateur du diocèse de Lyon en l'absence de l'archevêque exilé, chargea M. Besson de prendre possession de ce siége en son nom. Arrivé à Metz, le nouveau prélat s'appliqua à ranimer les études ecclésiastiques, à fonder de nouvelles communautés, et appela à Metz les dames du Sacré-Cœur et celles du BonPasteur. En 1830, lorsqu'une nouvelle révoJution vint inquiéter les amis de la religion, il déploya une grande énergie, et ne cessa de demander que ses séminaires envahis lui fussent rendus. Mgr Besson mourut le 23 juillet 1842, laissant, indépendamment de ses Mandements, des Instructions, Exercices de piété et règlements pour la confrérie du SacréCœur, érigée à Saint-Nizier de Lyon, Lyon, 1819, in-12; Observations de Mgr l'évêque de Metz sur l'état de prévention de désobéissance aux lois du royaume, dans lequel le rapport au roi du 20 janvier 1828 et les actes publiés en conséquence placent les évêques aux yeux des peuples, Metz, 1828, in-8°.

Dict. de BioGRAPHIE RELIG. I.

BÉTHISY DE MÉZIÈRES (HENRI-BENOÎTJULES DE), évêque d'Uzès, naquit le 28 juillet 1744 au château de Mézières, dans le diocèse d'Amiens. Dès qu'il eut achevé ses études, il s'engagea dans les ordres, fut nommé abbé de Bazzelles, et devint un des vicaires généraux de M. de Talleyrand, archevêque de Reims. Nommé par Louis XVI à l'évêché d'Uzès, il fut sacré le 16 janvier 1780. Le clergé de sa province le députa aux états généraux en 1789, et il s'y opposa énergiquement aux innovations que l'on voulait introduire dans l'église gallicane. En 1792 il se retira à Bruxelles, puis en Allemagne et enfin en Angleterre, où il fut chargé, après la mort de l'évêque de Saint-Pol-de-Léon, de l'administration des secours accordés aux émigrés et aux ecclésiastiques exilés, et c'est peut-être à ce prélat qu'ils ont dû la continuation de ce bienfait, après la restauration de la monarchie française. Mgr Béthisy n'avait point accédé à la demande des démissions faite par le pape en 1801, et'il signa les réclamations de 1803. En 1814, lorsque Louis XVIII fut rentré aux Tuileries, l'évêque d'Uzès se rendit à Paris, mais il n'y resta que peu de temps, la marche que suivaient les affaires ecclésiastiques n'étant pas encore ce qu'il eût désiré. Les habitants d'Uzès lui firent offrir de préparer et de meubler à leurs frais son ancien palais épiscopal, mais il retourna bientôt à Londres. Il s'y trouvait au commencement de 1816, lorsque le roi fit écrire aux évêques qui se trouvaient en Angleterre, pour leur demander la démission de leurs siéges. L'évêque d'Uzès donna la sienne, mais, dit-on, avec quelques restrictions. II mourut à Londres à la fin de l'année 1817. Il avait publié dans cette ville, en 1800, une brochure intitulée : Véritable état de la question de la promesse de fidélité, dans laquelle il s'élève contre le serment imposé par le gouvernement consulaire aux ecclésiastiques qui voulaient rentrer en France.

BETHSABÉE, femme d'Urie, fut une occasion de péché pour David, qui, après avoir fait périr son mari, l'épousa et en eut Salomon.

BETTINI (ANTOINE), né à Sienne en 1399, entra, en 1439, dans l'ordre des jésuates (et non dans celui des jésuites qui n'existait pas encore), et fut nommé, en 1461, évêque de Foligno). Parvenu à un âge avancé, il se démit de ce siége pour se retirer dans le couvent de Sienne, où il mourut en 1487. La bibliothèque Ghisi possède un manuscrit renfermant les écrits théologiques de ce prélat, dont plusieurs ont été imprimés, entre autres l'Exposition de l'oraison dominicale, en italien, Brescia, 1586, in-12; Gênes, 1686, in-12; Il monte santo di Dio, Florence, 1477, in-4; réimpr. en 1491, petit in-folio. C'est le plus ancien livre connu, où l'on trouve des planches en taille-douce. On cite encore de Bettini De divina præordinatione vitæ et mortis humanæ, 1480, in-4°.

BETTINI (MARIO), jésuite italien né l'an 1582 à Bologne, entra daus la compagnic l'an 1595, enseigna pendant 10 ans la morale et les mathématiques à Parme, et mourut à

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Bologne le 7 novembre 1657. On a de lui: Rubenus hilaro-tragedia satira pastoralis, Parme, 1614, in-4°; Clodoveus seu Lodovicus, tragicum sylviludium, imprimé plusieurs fois en Italie et en France, en italien et en français; Lyceum e moralibus politicis et poeticis, Venise, 1626, in-4°, en prose. La seconde partie, qui contient une variété singulière de poésies, est intitulée: Eutrapeliarum seu urbanitatum poeticarum libri IV; Apiarium philosophiæ mathematicæ, Bologne, 1642, 1645, 3 vol. in-fol.; ouvrage curieux et plein de recherches. Il y montre que la physique et la géométrie renferment des paradoxes plus étonnants que tout ce que nous présente la foi des mystères. On y trouve entre autres celui-ci : Le contenu est plus grand que le contenant. (Voy. MALEZIEU.)

BEURRIER (PAUL), chanoine régulier, puis abbé de Sainte-Geneviève, florissait vers le milieu du xvII siècle. Il a laissé : des Homélies, prônes ou méditations sur les Evangiles des dimanches et principales fêtes de l'année, avec une Octave du saint-sacrement, Paris, 1668, in-8°; des Homélies festives, prônes ou méditations sur toutes les fêtes de l'année, avec les Octaves des fêtes de la dédicace d'une église, de Noel, de l'Epiphanie et de l'Assomption de NotreDame, Paris, 1670, in-4; la Perpétuité de la foi et de la religion chrétienne dans les trois états de la loi de nature, de la loi écrite, de la loi de grace, expliquée et prouvée en deux cents homélies ou sermons, Paris, 1680, 2 vol. in-8°. Ces ouvrages, dont le style est un peu suranné, ne sont pas sans mérite.

BEURRIER (Louis), né à Chartres, entra chez les Célestins de Paris en 1613, et mourut le 8 avril 1645, après avoir consacré ses loisirs aux études ana ogues à son état. On lui doit une bonne Histoire du monastère des Célestins de Paris, 1634, in-4°; Vies des fondateurs et réformateurs des ordres religieux, Paris, 1638, in-4°, ouvrage médiocre, qui ne brille guère du côté de la critique; plusieurs livres de piété.

BEURRIER (VINCENT-TOUSSAINT), prêtre de la congrégation des Eudistes, né à Vannes en 1715, mort à Blois le 2 septembre 1782. C'était un homme instruit, plein de zèle et de piété. Il demeura que que temps à la tête du grand séminaire de Rennes, et fit ensuite avec succès des missions dans la Bretagne, la Normandie, ainsi que dans les diocèses de Blois, Senlis, Chartres et Paris. On lui doit : Remarques théologiques sur l'administration des sacrements; Conférences ecclésiastiques sur le sacerdoce, les fêtes et les mystères, 1779, in-8°, qui furent bien accueillies et qui furent suivies de dix-sept autres dirigées contre les ennemis de notre religion; Sermons sur les dimanches et fêtes de l'année et sur plusieurs points de morale.

BEUVELET (MATTHIEU), né à Marles, dans le diocèse de Laon, en 1620, prêtre du séminaire de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, y lit fleurir la science et la piété. Il est connu particulièrement par des Méditations, in-, sur les principales vérités chrétiennes et ecclésiastiques, pour les dimanches, fetes, et

autres jours de l'année, et réimprimées en 1819, en 5 vol. in-12, avec des corrections, principalement pour en faire disparaître les expressions surannées qui en rendaient la lecture difficile; par un Manuel pour les ecclésiastiques. Il laissa un autre ouvrage donné au public après sa mort : c'est le Symbole des Apôtres, expliqué et divisé en Prones, Paris, Georges Josse, 1668, in-8°, écrit d'un style simple, familier, mais bas et incorrect. BEVERIDGE (GUILLAUME), Beveregius, évêque de St-Asaph en Angleterre, né à Barrow en 1638, mort en 1708, mérita l'estime des savants de sa patrie et de l'étranger. Bossuet était en commerce de lettres avec lui. Ses principaux ouvrages sont: Pandecta Canonum Apostolorum et Conciliorum, 1672, 2 vol. infol. Ce livre, qui n'est pas commun, est enrichi de remarques fort estimées; Codex canonum Ecclesiæ primitivæ vindicatus, Londres, 1678, in-4; Réflexions sur la religion, Amsterdam, 1741, in-12; Institutions chronologiques, en latin, Londres; 1669 et 1703, in-4°. Ces ouvrages sont pleins d'érudition: le style en est noble, et l'auteur y fait paraître beaucoup de modestie. Il est à regretter qu'avec tant de lumières l'auteur n'ait pas eu celle de la vraie foi qui les affermit toutes, et que ce défaut l'ait entraîné dans des inconséquences et des préventions contre les catholiques.

BEVERLEY (JEAN DE), archevêque d'York dans le vir siècle, naquit à Harpham dans le Northumberland, d'une famille noble. Il était abbé du monas'ère de Saint-Hilda, lorsque Alfred, roi de Northumberland, l'appela au siége épiscopal d'Hexam. En 687 il fut fait archevêque d'York. Doué d'un savoir étendu pour son temps, il encouragea les études, et fonda à Béverley un collége pour les prêtres séculiers en 704. Voulant s'ocea per uniquement désormais du soin de son salut, il se démit de son archevêché au bout de 34 années, et se retira à Béverley, où il mourut en 721. Plusieurs auteurs, notamment Bède, son élève, lui attribuent des miracles. On rapporte que, lorsque Guil auшe le Conquérant ravagea le Nor humberland à la tête d'une nombreuse armée, il n'éparga que la ville de Beverley, par respect pour la mémoire du prélat. Les rois d'Ang eterre accordèrent divers priviléges, entre autres le droit d'asile au collége qu'il avait fondé. Oa a de cet archevêque Pro Luca exponendo; Homiliæ in Evangelia; Epistolæ ad Hildan abbatissam; Epistolæ ad Herebaldum, Ande num et Bertinum.

BEYERLINCK (LAURENT), né à Anvers ea 1578, fut d'abord curé de Hérent, près de Louvain, et professa la philosophie dans une maison de chanoines régul ers, peu éloigure de sa paroisse. Il fut ensuite coadjuter dr Tarchiprêtre du doyenné de Louvain, mis, en 1605, à la tête du sémina re d'Any où il eut un canonicat gradué dans la cathe drale, et fut enfin archiprètre du di s.D puis de la ville d'Anvers. It mourut das etia ville le 7 juin 1627. On a de lui: Apophine;mata christianorum, Anvers, 1608,

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Biblia sacra variarum translationum, Anvers, 1616, 3 vol. in-folio; Promptuarium morale super evangelia communia, et particularia quædam festorum totius anni, trois parties in8°, plusieurs fois reimprimées; Magnum theatrum vitæ humanæ, ouvrage dont les matériaux avaient été rassemblés par Conrad Lycosthènes, et mis en ordre d'abord par Théodore et par son fils Jacques Zwinger; Beyerlinck y fit des additions et des corrections importantes, et son travail fut mis au jour à Cologne, 1631, 8 vol. in-fol., qui ont été réimpr. à Lyon en 1678, et à Venise en 1707. Le dernier volume contient la table des matières par Gaspar Princtius, licencié en théologie. Foppens, dans sa Bibliotheca belgica, et Paquot, dans les Mémoires pour servir à l'histoire littéraire des Pays-Bas, ont donné la liste des ouvrages de Beyerlinck. BEZARD (P.), curé dans le diocèse de Dijon, traduisit de l'allemand l'ouvrage intitulé: Entretien d'un père avec ses enfants sur la doctrine du bonheur, ou la Religion de la raison, Dijon, 1823, 1 vol. in-12. L'abbé Bezard était mort l'année précédente.

BÈZE (THÉODORE DE), né à Vézelai, dans le Nivernais, le 24 juin 1519, fit ses premières études à Paris auprès d'un de ses oncles conseiller au parlement. On l'envoya ensuite à Orléans, puis à Bourges, où Melchior Wolmar lui donna des leçons de grec et de latin, et lui communiqua son goût pour les nouvelles erreurs. De retour à Paris, il s'y fit rechercher par les agréments de sa figure et de son esprit, et par ses talents pour la poésie. Ses épigrammes et ses pièces latines lui firent un nom parmi les jeunes libertins. Il chanta la volupté avec la licence de Pétrone. Ses poésies étaient l'image de ses mœurs. S'étant défait de son prieuré de Long-Jumeau, qu'il posséda quelque temps malgré ses liaisons publiques avec une femme, il se retira à Genève, et ensuite à Lausanne, pour y professer le grec. Neuf ans après, Calvin son maître le rappela à Genève, et l'employa dans le ministère. En 1561, il se trouva, à la tête de 13 ministres de lá réforme, au colloque de Poissy. Ce fut lui qui porta la parole dans cette assemblée où Charles IX, la reine-mère et les princes du sang se trouvaient; mais ayant avancé « que « Jésus-Christ était aussi éloigné de l'eucha«ristie que le ciel l'est de la terre, » ces paroles scandalisèrent l'auditoire et irritèrent la cour. Bèze eut honte de son peu de reienue, et adoucit ses expressions dans une lettre qu'il adressa à la reine. La guerre civile n'ayant pas été éteinte par ce collo que, Bèze s'arrêta auprès du prince de Condé, et se trouva avec lui à la bataille de Dreux en 1562. L'année d'après il se retira à Genève, et fut le chef de cette église, après la mort de Calvin, dont il avait été le coadjuteur le plus zélé et le disciple le plus fidèle. La qualité de chef de parti enfla son orgueil et aigrit son caractère. Il traita les rois comme il traitait les controversistes: Antoine de Bourbon, roi de Navarre, était un Julien, Marie Stuart, une Médée, etc. Il fut la trompette de la discorde

durant les guerres civiles. De Genève il animait tous ses disciples répandus dans l'Europe. On l'accuse d'avoir suscité La Renaudie, pour former la conspiration d'Amboise, en 1560, d'avoir sollicité Poltrot à tuer le duc de Guise, en 1563, etc. Il tâcha de se défendre de ces accusations, mais ses raisons ne purent le justifier. En 1569, il vint en France pour pervertir une de ses sœurs qui était religieuse; mais elle lui reprocha ses impiétés et refusa de l'écouter. Il avait travaillé aussi inutilement auprès de son père, auquel il avait envoyé sa confession de foi en français. Il fut appelé plusieurs fois pour assister à des conférences, à Berne et ailleurs. En 1571, il présida un synode tenu à La Rochelle. Il mourut à Genève en 1605, à l'âge de 86 ans, regardé comme un poete licencieux et un théologien emporté. Il épousa dans sa vieillesse une jeune fille, et se trouva dans une telle pauvreté, qu'il ne subsistait que des libéralités qu'on lui faisait en secret. I a achevé la traduction des Psaumes, que Marot avait entreprise; mais le continuateur est moins heureux dans le tour et dans l'expression. Ses poésies latines furent publiées sous le titre de Juvenilia Besa, 1548, in-4°, dont Barbou a donné une nouvelle édition, in-12, 1757, avec les poésies de Muret et dé Jean Second. Dans un âge plus avancé, il en supprima plusieurs endroits licencieux et publia ses Poésies sous le titre de Poemata varia, dont la meilleure édition est de Henri Etienne, 1597, in-4°. Ce trait peut faire penser que ses mœurs ne furent pas toujours dépravées, ou du moins qu'il cessa de vouloir dépraver celles des autres. Ses principaux ouvrages en prose sont traduction latine du Nouveau Testament, avec des notes; Traité du droit que les magistrats ont de punir les héretiques, traduit en français par Collandon, Genève, 1560, in-8°, fait au sujet du supplice de Servet, et plus rare en français qu'en latin; Confessio christianæ fidei, 1560, in-8°; Mappemonde papistique, 1567, in-4; Histoire des églises réformées, 1580, 3 vol. in-8°; Réveil-matin des Français, 1574, in-8"; Icones virorum illustrium, 1580, in-4°; Vie de Calvin, Genève, 1563, année de la mort de cet hérésiarque. On a de lui en vers français, très-inférieurs à ses poésies latines, la comédie du Pape malade, la tragédie du Sacrifice d'Abraham, Caton le Censeur, etc.

BEZE (le Père DE), jésuite français, em ployé dans les missions des Indes sur la fin du xvII siècle, y fit de curieuses et utiles observations de physique et de mathématiques, qui furent envoyées à l'académie des sciences, de 1666 à 1699. On a aussi de lui Description de quelques arbres et de quelques plantes de Malaque, avec des annotations du Père Gouye, jésuite.-Un autre DE BE E, chanoine de Sainte-Opportune, a donné un poëme intitulé: L'erreur confondue, 1768, in-12.

BIAGI (JEAN-MARIE DE'), naquit, en 1724, à Roveredo, dans le Trentin autrichien, enseigna la grammaire et professa l'éloquence dans sa ville natale. Il était prêtre et il se montra aussi versé dans les matières d'éru

dition sacrée que dans la littérature et l'histoire. Il cultivait aussi la poésie, et faisait des vers latins et italiens. Biagi mourut en 1777. On a imprimé de lui quelques petits livres de piété, plusieurs poésies détachées, une Préface latine pour les OEuvres de saint Jean Chrysostome, publiées à Roveredo, en 1753, mais où il n'a pas mis son nom; un petit traité: De situ Austriæ subjectarumque regionum, Roveredo, 1772.

BIAGI (CLÉMENT), né, vers 1740, à Crémone dans l'Etat de Venise, entra dans l'ordre des bénédictins, et fut nommé professeur de théologie à l'école de la Propagande. L'ouvrage qui lui a concilié le plus d'estime dans le monde savant est intitulé: Tractatus de decretis Atheniensibus, in quo illustratur singulare decretum Atheniense, ex musco J. Nanii, Rome, 1787, 3 vol. in-4°, où sont plus d'une fois corrigés ou rectifiés les Fastes attiques de Corsini, et les Leges attice de Sam. Petit. Biagi y fait preuve d'une grande connaissance de tout ce qui concerne la législation et l'administration dans les républiques de la Grèce, et particulièrement dans celle d'Athènes. Quoique érudit et archéologue, on peut reprocher à Biagi une grande négligence dans sa manière d'écrire le latin. On a encore du même auteur les deux ouvrages suivants : Ragionamento sopra un' antica statua singularissima, scoperta nell' agro romano, Roma, 1772, in-8°; Monumenta græca et latina ex musao Jac. Nanii, descripta a Cl. Biagi, Roma, 1787, in-4°, fig. Biagi a traduit en italien le Dictionnaire de théologie de l'abbé Bergier, et y a fait de nombreuses additions. Il mourut à Milan en 1804.

Îl

BIANCHI (JEAN-ANTOINE), religieux observantin, né à Lucques le 2 octobre 1686, mort à Rome en 1758, professeur de théologie, examinateur du clergé, romain et consulteur de l'inquisition. Son principal ouvrage est une réfutation de l'histoire de Naples de Giannone, intitulée: De la puissance et de la discipline de l'Eglise, en deux traités, 5 vol. in-4°. Il l'écrivit, dit-on, par l'ordre du pape Clément XII. II composa aussi diverses tragédies et un livre en faveur des théâtres, qui lui fit peu d'honneur. BIANCHINI (FRANÇOIS), né à Vérone le 13 décembre 1662, d'une famille distinguée, s'illustra dès sa jeunesse par l'établissement de l'académie des Aletofili, c'est-à-dire des amateurs de la vérité. Cette compagnie, spécialement consacrée aux matières de mathématiques et de physique, recevait des lumières de son fondateur. Le cardinal Ottoboni, depuis pape sous le nom d'Alexandre VIII, le fit son bibliothécaire. Il eut ensuite un canonicat dans l'église de Sainte-Marie de la Rotonde, et puis dans celle de Saint-Laurent in Damaso. Il fut secrétaire des conférences sur la réforme du calendrier. Clément XI, qui connaissait tout son mérite, le nomma à cette place. Innocent XIII et Benoît XIII lui donnèrent des marques publiques de leur estime. En 1705, le sénat l'agrégea à la noblesse romaine, honneur qu'il étendit à tous ceux de sa famille, et à leurs descendants. Ce savant mourut en 1729, menibre de plusieurs

académies. Il y avait 8 ans qu'il s'occupait à faire des observations qui pussent le conduire à tracer une méridienne pour l'Italie. Les citoyens de Vérone lui firent ériger après sa mort un buste dans la cathédrale, distinction qu'ils avaient déjà rendue à la mémoire du cardinal Noris. On a de Bianchini : Palazzo di Cesari, Vérone, 1738, in-fol., figures; Iscrizioni Sepolcrali della casa di Augusto, Rome, 1727, in-fol. Ces deux ouvrages prouvent qu'il connaissait bien les antiquités; une édition d'Anastase le Bibliothécaire, De vitis Romanorum Pontificum, 1718-1723, en 4 vol. in-fol., avec des notes, des dissertations, des préfaces, des prolégomènes et des variantes. L'érudition y est répandue avec profusion, mais le livre est plein de fautes typographiques; des pièces de poésie et d'éloquence; Histoire universelle, en italien, imprimée à Rome, in-4°, 1697, avec figures. Quoiqu'elle contienne quelques sentiments particuliers, elle est recherchée, parce que l'auteur s'appuie sur les monuments de l'antiquité; De Calendario et cyclo Cæsaris, ac de Paschali canone sancti Hippolyti martyris, dissertationes duæ, Rome, 1703, in-fol., ouvrage savant et géné ralement estimé; De tribus generibus instrumentorum musicæ veterum organica, Rome, 1743. C'était un savant universel. - Il ne faut pas le confondre avec Joseph BIANCHINI, aussi véronais, son neveu, oratorien de Rome, qui a écrit contre le Bellum papale de Thomas James. Voy. ce nom et BUKENTOP. Sa réponse se trouve dans le recueil intitulé: Vindicia canonicarum Scripturarum Vulgate edit., Rome, 1740, in-fol. Il a aussi publié un recueil de Discours qui retracent ce que la maison de Médicis a fait en faveur des sciences et des arts, Venise, 1741, in-fol., en italien, orné de figures.

BIANCOLINI (JEAN-BAPTISTE-JOSEPH), né à Vérone le 10 mars 1697, d'une famille considérée dans le commerce, fut d'abord destiné à l'état ecclésiastique; mais ne se sentant point la vocation nécessaire pour cette sainte carrière, il suivit la profession paternelle, ce qui ne l'empêcha pas de s'appliquer à l'étude de l'histoire et à la recherche des manuscrits de sa patrie. Il mourut vers 1780 à Vérone. Ses principales productions sout: une Chronique de la ville de Vérone, qui est de Pierre Zagata, mais que Biancolini continua et enrichit de nouvelles recherches et de suppléments considérables; elle parut à Vérone en 2 tomes divisés en 3 parties, qui parurent successivement, in-4°, 1745, 1747 et 1749; Notice historique des églises, des évêques et des gouverneurs de Vérone, 6 vol. in-4°. Le pape Benoît XIV s'exprima avec beaucoup d'estime sur cet ouvrage et sur l'auteur dans une lettre adressée au sénateur vénitien Flaminio Cornaro, en 1753. La collection des traductions des historiens grecs, intitulée Collana degli storici greci, commencée en 1733 à Vérone par le libraire Ramanzini, lui eut de grandes obligations; il y contribua par son travail en même temps qu'il fournissait des fonds pour continuer l'entreprise.

BIARD (PAU), jésuite, né à Grenoble, en

tra de fort bonne heure dans la société et fut un des premiers missionnaires envoyés au Canada.. Il eut beaucoup à souffrir des peuples barbares auxquels il portait la lumière de l'Evangile, et il commençait à les adoucir, lorsqu'une expédition anglaise le renvoya en France, après l'avoir fort maltraité en haine du catholicisme et des jésuites. Il professa 9 ans la théologie à Lyon, et mourut à Avignon en 1622. On a de lui une Relation de la Nouvelle-France, et du voyage que les jésuites y ont fait, Lyon, 1606, in-12, insérée dans les lettres édifiantes et quelques autres ouvrages sur lesquels on peut consulter la Bibliothèque du Dauphiné.

BIBAUCIUS ou BIBAUT (GUILLAUME), 35 général des chartreux, natif de Tielt, en Flandre, était professeur à Gand, où son éloquence et son savoir lui valurent une grande considération. Le tonnerre étant un jour tombé au milieu de sa classe, et ayant blessé plusieurs de ses écoliers, il fit vœu de se faire chartreux, et il l'accomplit vers 1500. Son mérite le fit élever aux diverses dignités de l'ordre, et, en 1521, il en devint général. Il mourut le 24 juillet 1535, après avoir gouverné avec beaucoup de sagesse. On a de Bibaucius des discours prononcés dans les chapitres de l'ordre, et publiés par Josse Hess, prieur de la chartreuse d'Erfurt, sous ce titre Orationes et conciones capitulares, 1539; réimpr. à Anvers, en 1610 et 1654, in-4°. On trouve à la fin de la Vie de JésusChrist, de Ludolphe, Paris, 1534, in-fol., deux petits poëmes latins de sa façon, en l'honneur de saint Joachim. Levin Ammon, chartreux de Gand, a publié sa Vie.

l'on

BIBIANE (sainte), vierge romaine, illustre par sa foi et ses vertus, souffrit, à ce que croit, sous Julien l'Apostat. Ammien-Marcellin nous apprend que cet empereur établit Apronien, gouverneur de Rome en 363, et que Apronien, étant en route pour venir dans cette ville, eut le malheur de perdre un œil. Cet officier, aussi superstitieux que son maître, attribua cet accident à la magie, et dans cette folle persuasion, il résolut d'exterminer les magiciens, nom sous lequel on entendait les chrétiens (nouvelle preuve que les païens ne méconnaissaient pas les prodiges qu'ils opéraient). On compte sainte Bibiane parmi les martyrs qui souffrirent alors. Les chrétiens érigèrent une chapelle sur son tombeau, lorsqu'ils eurent la liberté de professer leur religion. En 465, le pape Simplice y fit construire une belle église, laquelle fut appelée Olympina, du nom d'une dame pieuse qui avait payé les frais de sa construction. Honorius III la fit depuis réparer. Comme elle tombait en ruines, dans la suite des temps, on l'unit à Sainte-Marie Majeure. Urbain VIII la fit rebâtir en 1628, et y plaça les reliques des saintes Bibiane, Démétrie et Dafrose. Elles avaient été découvertes dans le lieu qu'on a quelquefois appelé Cimetière de sainte Bibiane.

BIBLIANDER (THÉODORE), né à Bischoffzell, professeur de théologie à Zurich, y mourut de la peste en 1564, âgé d'environ 65 ans,

après avoir publié plusieurs ouvrages. Les principaux sont : Apologia pro editione Alcorani, edita a J. Fabricio, Rostoch, 1638, in-4°; un Recueil d'anciens écrits sur le mahométisme, in-fol. : ce recueil, qui est curieux, renferme beaucoup de pièces sur la doctrine de l'imposteur de la Mecque, et est devenu rare; une édition de la Bible de Léon de Juda, Zurich, 1543, in-fol.; des Commentaires sur plusieurs livres de l'Ecriture sainte, etc.; De ratione communi linguarum et litterarum omnium, Zurich, 1548, in-4°, où il fait des efforts pour montrer qu'il y a de l'analogie entre toutes les langues et toutes les lettres en usage dans le monde. Il était habile dans les langues orientales. Son vrai nom était Buchman, qu'il changea suivant un usage de son temps.

BIDEL ou BIDDLE (JEAN), fameux antitrinitaire anglais, né à Wotton en 1615, dans le comté de Glocester, maître d'école en cette ville, fut mis en prison à cause de ses écrits impies. Cromwell l'en tira mais Charles II, voyant qu'il continuait à répandre les mêmes erreurs, l'y fit remettre, et il mourut en 1662. Il niait la divinité de J.-C., et soutenait que le Saint-Esprit n'était que le premier des anges.

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BIEL (GABRIEL), un des grands scolastiques de son siècle, est né, selon les uns, en Suisse, selon les autres, à Spire ou à Tubingen. Il enseigna longtemps la philosophie et la théologie à Tubingen, où il mourut vers l'an 1495. On a de lui des Commentaires sur les Livres des Sentences, une Exposition du Canon de la Messe, etc., Haguenau, 1519. Il ne faut pas le confondre avec Louis de Biel, professeur de philosophie à Vienne, dont on a Utilitas rei nummaria, Vienne, 1733, 1 vol. in-8°, avec fig.

BIENVILLE (OLIVIER DE), jésuite, est auteur d'un volume de Sermons pour l'octave du Saint-Sacrement, Paris, 1671, in-8°. Ce volume renferme huit sermons qui traitent de l'adorable eucharistie, considérée comme sacrement et comme sacrifice.

BIFFI (JEAN), prêtre, qui s'est fait connaître surtout par des poésies latines, naquit, le 21 juin 1464, au bourg de Mezago dans le Milanais, commença par ouvrir une école où les enfants des familles les plus considérables venaient se former par ses leçons. Il parcourut ensuite plusieurs parties de l'Italie, et devint curé de Mezago. Il vivait encore en 1511. Nous citerons de lui, outre un grand nombres de poésies sur divers sujets: Miraculorum vulgarium beatissimæ Virginis Mariæ in carmen heroicum traductio, ad Sixtum IV, Rome, 1484, in-4°; Carmina in laudem annuntiationis beatæ Virginis Mariæ, Milan, 1493, in-4°.

BIGEX (FRANÇOIS-MARIE), né, le 24 septembre 1751, à la Balme de Thuy, dans le Genevois, fit ses études aux colléges d'Evian et de Thonon, et passa ensuite au séminaire d'Annecy, puis à celui de Saint-Sulpice à Paris. En 1782 il fut reçu docteur de la maison de Navarre, et plusieurs évêques français essayèrent de le retenir; mais Mgr de Biord, évêque de Genève, ne voulant pas priver son diocèse d'un sujet si distingué, le fit membre

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