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vescence; l'ammoniaque versée dans cette liqueur y forme un précipité blanc qui disparaît par l'acide sulfurique dilué. Exposés à la chaleur rouge sur une feuille de platine, ils perdent leur transparence et finissent par se fondre en un résidu grisâtre. Un de ces cristaux exposé au chalumeau, à l'extrémité d'un fil de platine, s'est fondu en un globule semblable à de l'émail. Avec la potasse, ils répandent une odeur ammoniacale et laissent de la magnésie. Chauffés dans un tube de verre avec un peu d'acide chlorydrique, ils donnent un sublimé de sel ammoniaque. Traités au chalumeau avec du nitrate de cobalt, ils produisent une matière vitreuse rougeâtre; et avec l'acide borique et le fer, ils laissent du phosphäre de fer. D'après ces propriétés, il est évident que les cristaux dont il s'agit ne sont autre chose que du phosphate ammoniaco-magnésien. Reste maintenant à savoir si ce sel double existe naturellement dans les excréments humains; ce qu'il y a de certain, c'est qu'il forme quelquefois des calculs d'un volume énorme dans les intestins des herbivores, et même dans ceux des carnivores. J'ai déjà eu occasion d'observer, dans un autre cas d'empoisonnement, des cristaux analogues aux précédents pour la forme, mais d'une composition différente, puisqu'ils n'étaient formés que de phosphate de chaux neutre, sel qui n'avait pas encore été trouvé cristallisé dans les produits organiques, si ce n'est fort rarement dans certains calculs urinaires. (Journal de chimie médicale, de pharmacie et de toxicologie, Avril 1835.)

VIII.

Expériences sur le volvoce globuleux.

Les volvoces sont, comme on le sait, des animaux microscopiques, dont le corps globuleux et tournant sur lui-même renferme d'autres globules doués de mou vement indépendant de ceux de l'animal et évidem➡ ment destinés à le propager. Ce genre comprend environ seize espèces, dont le plus remarquable est le volvoce globuleux (Volvox globator Müller), connu depuis long-temps des naturalistes en raison de sa grosseur, qui permet de l'apercevoir à l'œil nu.

J'ai été conduit à soumettre cette espèce à quelques expériences chimiques, sur l'invitation de notre collègue M. Laurent, professeur à l'École forestière, qui, persuadé que ces animalcules ont la plus grande analogie avec la cellule végétale en général, et surtout en particulier avec celle des plantes cellulaires aquatiques, désirait avoir quelques notions sur leurs principes constituants. Afin de séparer les volvoces globuleux des conferves, parmi lesquelles ils vivent dans les eaux tranquilles et stagnantes, on a recueilli une certaine quan tité de cette eau. Elle a été versée dans une passoire percée de petits trous, qui a retenu les conferves en livrant passage aux animalcules, qu'il a été facile de séparer par la filtration. Ainsi rassemblés, ils offraient une masse gélatiniforme d'un beau vert. Cette masse, traitée par l'alcool chaud, a fourni un liquide d'un vert d'émeraude, qui contenait une quantité très-remarquable d'une matière grasse, molle, d'un vert foncé, ayant

toutes les propriétés de la chlorophylle des plantes. Elle colore l'utricule qui constitue le corps du volvoce globuleux, et surtout, les granules animés qu'il renferme, et qui tendent à s'en séparer par une sorte d'accouchement fort remarquable. Pareillement, la chlorophylle teint les granules (globuline de M. Turpin) disséminées dans l'intérieur des utricules des feuilles; et comme ces dernières, le volvoce globuleux présente aussi des altérations dans sa nuance, qui, dans quelques circonstances, le font passer du vert au jaune, à l'oranger ou au rougeâtre.

Les volvoces ainsi traités par l'alcool ont été mis en ébullition avec de l'eau, qui a paru avoir peu d'ac tion sur eux. Cependant ce liquide s'est chargé d'une petite quantité d'une matière mucilagineuse.

Les squelettes que ces animalcules ont laissés, après leur traitement par l'alcool et l'eau bouillante, occupaient encore un volume assez considérable.

Ils ont fourni à la distillation beaucoup d'huile pyrogénée et un produit légèrement ammoniacal. L'acide hydrochlorique affaibli, bouillant, n'a eu d'autre action sur eux que de s'emparer d'une petite quantité de phosphate de chaux; mais l'eau alcalisée par la potasse, aidée de la chaleur, les a totalement dissous, en produisant une liqueur épaisse, mucilagineuse, dans laquelle les acides ont formé un coagulum.

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Il nous reste à dire un mot de la matière muqueuse fournie à l'eau bouillante par le volvoce : pour la caractériser, il nous suffira de rappeler que ses propriétés sont précisément celles que j'ai reconnues

autrefois au mucilage du nostoc commun. Cela doit d'autant moins surprendre, que le nostoc occupe une place intermédiaire entre les végétaux et les animaux. En résumé, le volvoce globuleux contient les matières suivantes :

1.° Squelette d'une nature particulière, constituant la majeure partie du corps de l'animal;

2.o Chlorophylle en assez grande quantité ;
3. Mucilage identique avec celui du nostoc ;
4.o Matière animale soluble dans l'alcool;
5. Chlorure de potassium;

6. Phosphate de chaux;

7. Acide combustible uni à la potasse.

en pet. quant.

(Annales de Chimie et de Physique, tome LVII, page 439).

TRISECTION DE L'ANGLE

PAR UN MOYEN MÉCANIQUE,

PAR M. PAUL LAURENT.

On démontre en Géométrie que si, étant donné un arc D E (pl. I, f. 8), on parvenait à mener E A,

de

telle sorte que A I fût égal au rayon, l'arc IB serait le AI tiers de l'arc D E. En mettant le problème en équation, l'analyse conduit à une équation du 4.° degré.

Cette proposition admise, on peut facilement en conclure la trisection mécanique d'un arc quelconque plus petit que 135°.

En effet, soit une règle mobile OD, dont la longueur est égale à 3 rayons du cercle: si deux points marqués sur cette règle en A et en B, distants d'un rayon, se meuvent constamment, le premier sur A D et le second sur l'arc BI; il est évident que la distance AI sera égale au rayon, quand la règle sera arrivée de la position A D jusqu'à la position A E; donc l'arc B I sera le tiers de D E.

La limite supérieure des positions de la règle mobile sera A" K, tangente au cercle; alors CK étant perpendiculaire à AK, K CB est de 45°. BK est donc le quart de la demi-circonférence; KD en est les trois quarts. B K est donc encore le tiers de KD.

Quelques considérations plus délicates conduiraient à diviser, par le même procédé, les arcs au-dessous de 180° en trois parties égales, etc.

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