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Elle rappelle encore les concours sur les topographies médicales des arrondissements de Nancy, Neufchâteau et Sarrebourg.

Satisfaite de l'empressement avec lequel les fabricants, constructeurs et ouvriers divers, ont répondu à son appel de 1833, l'Académie, à qui ses ressources pécuniaires ne permettant pas de renouveler souvent les Expositions que le public a paru voir avec beaucoup d'intérêt, s'était adressée au Conseil général du département pour en obtenir les fonds nécessaires. Mais celui-ci, craignant qu'un retour trop fréquent ne les rendit moins intéressantes, a pensé qu'il suffirait d'en établir une tous les cinq ans, et de la fixer à l'année qui précèdera l'Exposition générale de Paris.

Outre l'émulation que l'Exposition des produits de l'industrie paraît avoir excitée entre les fabricants, l'heureuse idée de l'Académie a encore eu pour résultat l'établissement de la Société des Amis des Arts, qui, formée d'après ses vues et sous son protectorat, a maintenant une existence indépendante, et administre les fonds que fournissent ses membres, par un Conseil qu'elle se choisit, et qui se charge de la direction de tout ce qui est relatif à l'Exposition qu'elle se propose de renouveler tous les deux ans, aux achats des tableaux qui ont été distingués durant l'Exposition et au tirage des lots auxquels ont droit tous les membres de l'association.

DE LA

SOCIÉTÉ ROYALE DES SCIENCES, LETTRES ET ARTS

DE NANCY.

MÉMOIRES

DONT LA SOCIÉTÉ A VOTÉ L'IMPRESSION.

ESSAI

SUR

L'ORGANISATION VÉGÉTALE,

PAR M. PAUL LAURENT.

C'EST une chose généralement admise aujourd'hui d'attribuer à la force vitale une partie des phénomènes de la végétation. Cette force, plusieurs savants du premier ordre l'ont dit, est pour le naturaliste ce que l'attraction est pour le physicien. Ainsi donc, le végétal vit, et la majeure partie des botanistes s'accorde à placer cette vie dans la cellule végétale.

La vitalité de la cellule végétale se manifeste par les mouvements propres à son enveloppe, et reconnus dans plusieurs cas d'abord par les mouvements du latex dans les plantes laiteuses, et souvent aussi par les mouvements des granules renfermés dans certains utricules végétaux; c'est pour cela, qu'à propos des oscillations

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des enveloppes, M. de Candolle remarque que position d'un mouvement spasmodique, propre à toutes les cellules végétales, serait loin d'être une hypothèse purement gratuite. Car il y a plusieurs cas, où ces mouvements deviennent sensibles pour l'observateur. En effet; 1.° Si on place sur l'eau des folioles du Schinus molle, on voit l'huile, contenue dans de certaines cellules, s'échapper, non pas par un flux continu, mais par des saccades intermittentes, 2.° Si on irrite légèrement la cuticule des parties supérieures de la laitue et de plusieurs autres chicoracées à surfaces lisses, on voit de petits jets de sucs laiteux jaillir en gouttelettes du tissu cellulaire. Ce jet, selon M. Carradori, est surtout visible lorsque l'on opère sous l'eau. 3.o La manière brusque et intermittente dont la liqueur des grains polliniques est lancée sur l'eau, semble encore un exemple de la contractilité dont nous nous occupons; M. de Candolle la regarde comme un mouvement de systole et de diastole.

Si l'on se représente une cellule détachée des cellules voisines du végétal auquel elle appartient, on peut dire en dernière analyse, qu'elle se réduit à un globule vivant, ovoïde, tant qu'elle n'est pas comprimée par les cellules adjacentes, vide dans certains cas, et, dans d'autres, remplie de fluide et contenant des granules à l'intérieur.

Cherchons à découvrir maintenant si un tel système, dont la vie se manifeste par des contractions et des dilatations successives, ne pourrait pas être comparé à d'autres individus chez lesquels la force vitale s'annonce avec plus d'énergie.

Parmi les globules animés que les micographes ont reconnus dans les infusions ou dans les eaux tranquilles, choisissons de préférence le volvox.

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Celui-ci est un sphéroïde animé, qui quelquefois se réduit à une seule enveloppe vivante; d'autres fois on distingue des corpuscules dans le tissu de cette enveloppe, et même des corpuscules vivants (Volvox lunale Muller). Dans d'autres circontances, soit pris pour exemple le volvox globuleux, à la surface interne de l'enveloppe de l'animal, adhèrent des globules verts, qu'on a considérés comme des œufs (Pl. I, fig. 1oo), et qui plus tard sont libres dans l'intérieur et finissent par percer l'enveloppe.

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Si l'on veut bien rapprocher de pareils êtres de la cellule végétale prise isolément, que nous avons définie tout-à-l'heure, on trouvera entre eux une ressemblance quant à la forme et à la couleur. Maintenant, si on prend un certain nombre de volvox globuleux, contenus dans une petite goutte d'eau, et qu'on la laisse sécher doucement sur le porte-objet d'un microscope, on verra, à l'aide d'un faible grossissement, ces globules se serrer les uns contre les autres insensiblement, et faire passer ceux du centre à la forme polyédrique des cellules végétales, tandis que ceux des bords de l'amas globuleux, sont souvent à pans du côté du centre et arrondis du côté extérieur. Cette expérience est facile à vérifier; je l'ai faite plusieurs fois et toujours avec succès (fig. 2.o).

De même que l'on voit le volvox donner naissance à d'autres globules vivants, qui à leur tour en pro

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