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Enfin, il en est de cette même espèce qui trouveront plus naturellement leur place dans les notes, et ils seront, comme les précédens, distingués par un caractère particulier.

Tous ces fragmens, quelle que soit leur série, seront soumis à un même ordre de numéros.

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FRAGMENS

DE LA PRÉFACE ET DU 1er LIVRE DE l'histoire DE SALLUSTE,

DANS cette préface, l'historien semblait fortement pénétré de

l'importance de la tâche qu'il avait entreprise :

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De là Salluste passait en revue les divers historiens qui l'avaient précédé dans la carrière :

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Cato, romani generis disertissumus, paucis absolvit.

Caton, le plus disert de tous les Romains, habile surtout à renfermer

beaucoup de choses en peu de mots 4.

Il citait aussi Fannius, dont il proclamait la véracité 5.

Fannius vero veritatem.....

V.

Il faisait ensuite le résumé des dissensions qui avaient agité Rome depuis l'expulsion des rois jusqu'au temps des Gracques, de Marius et de Sylla. Il indiquait en même tems les causes de la grandeur romaine; et tel est le sujet des fragmens détachés qui vont suivre.

VI.

Nobis primæ dissensiones vitio humani ingenii evenere, quod inquies atque indomitum semper in certamine libertatis, aut gloriæ, aut dominationis agit.

VII.

At discordia, et avaritia, atque ambitio, et cetera secundis rebus oriri sueta mala, post Carthaginis excidium maxume aucta sunt. Nam injuriæ validiorum, et ob eas discessio plebis a patribus, aliæque dissensiones domi fuere jam inde a principio; neque amplius quam, regibus exactis, dum metus a Tarquinio et bellum grave cum Etruria positum est, æquo et modesto jure agitatum: dein servili imperio patres plebem exercere, de vita atque tergo, regio more, consulere; agro pellere, et ceteris expertibus, soli in imperio agere. Quibus agitata sævitiis, et maxume fœnoris onere oppress a plebes, quum assiduis bellis tributum simul et militiam toleraret, armata montem Sacrum atque Aventinum insedit. Tumque tribunos plebis et alia sibi jura paravit. Discordiarum et certaminis utrimque finis fuit secundum bellum Pu

nicum.

VI.

Parmi nous, les premières dissensions 6 n'ont point eu d'autre cause que cette disposition fatale du cœur humain, qui, toujours inquiet, indomptable, ne se plaît qu'à lutter pour la liberté, pour la gloire ou pour la puissance.

VII.

Mais l'esprit de discorde, de cupidité, d'ambition, et tous les autres vices, fruits ordinaires de la prospérité, prirent un nouvel essor après la ruine de Carthage. Et en effet, les injustices des grands, et par suite la scission du peuple d'avec le sénat, et bien d'autres dissensions, avaient eu lieu dès l'origine. Même après l'expulsion des rois, tant que la crainte de Tarquin et d'une guerre terrible contre l'Étrurie 9 ne fut point écartée, la justice et la modération présidèrent au gouvernement. Mais aussitôt après, les patriciens traitèrent le peuple en esclave, condamnèrent à mort, firent battre de verges, comme avaient fait les rois; s'emparèrent des biens, et, usurpant les droits de leurs concitoyens, s'arrogèrent seuls toute la puissance 10. Soulevé par ces barbaries', accablé surtout par une dévorante usure12, tandis qu'il avait à supporter, dans des guerres perpétuelles, le poids du service militaire et des impôts, le peuple se retira en armes sur le mont Sacré et sur le mont Aventin13. C'est ainsi qu'il obtint des tribuns et revendiqua bien d'autres droits. Les querelles et la lutte des deux partis eurent pour terme la seconde guerre punique.

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VIII.

Rursus gravis metus cœpit urgere atque illis perturbationibus alia majore cura cohibere animos inquietos, et ad concordiam revocare civilem. Sed per quosdam paucos, qui pro suo modo boni erant, magna administrabantur, atque illis toleratis ac temperatis malis, paucorum bonorum providentia res illa crescebat.

IX.

Res romana plurimum imperio valuit: Servio Sulpicio et M. Marcello consulibus, omnis Gallia cis Rhenum, atque inter mare nostrum, atque Oceanum nisi quæ a paludibus fuit invia, perdomita.

Optumis autem moribus et maxuma concordia egit populus romanus inter secundum atque postremum bellum carthaginense.

X.

Postquam, remoto metu punico, simultates exercere vacuum fuit, plurimæ turbæ, seditiones, et ad postremum bella civilia orta sunt : dum pauci potentes, quorum in gratia plerique concesserant, sub honesto patrum aut plebis nomine, dominationes affectabant; bonique et

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