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« ...Dico, che consuetudine di tutti i gentiluomini della casa era ridursi subito dopo cena alla Signora Duchessa; dove tra l'altre piacevoli feste, e musiche, e danze, che continuamente si usavano, talor si proponeano belle questioni, talor si faceano alcuni giuochi ingegnosi ad arbitrio or d'uno, or d'un' altro; nei quali, sotto varj velami spesso scoprivano i circonstanti allegoricamente i pensier suoi a chi più loro piaceva1. »

Musique, danse, jeux de société, énigmes amoureuses qu'on pose et qu'on devine!... On descend le fleuve du Tendre, ou l'on joue discrètement sur ses rives. Aux galants ébats d'un hôtel de Rambouillet s'enlacent sur la même thèse les controverses d'une cour d'amour au Moyen-Age, et, comme sous les platanes d'Académos, le déduit alterné de deux sages.

< Qualche volta nasceano altre disputazioni di diverse materie..., dove di tali ragionamenti maraviglioso piacere si pigliava, per esser, come ho detto, piena la casa di nobilissimi ingegni; tra i quali, come sapete, erano celeberrimi il Signor' Ottavian Fregoso, M. Federico suo fratello, il Magnifico Giulian de' Medici, M. Pietro Bembo, M. Cesar Gonzaga, il Conte Lodovico da Canossa, il Signor Gaspar Pallavicino, il Signor Lodovico Pio, il Signor Morello da Ortona, Pietro da Napoli, M. Roberto da Bari, ed infiniti altri nobilissimi cavalieri; oltra che molti ve n' erano, i quali avvenga che per ordinario non stessino quivi fermanente, pur la maggior parte del tempo vi dispensavano; come M. Bernardo Bibiena, l'Unico Aretino, Giovan Cristoforo Romano, Pietro Monte, Terpandro, M. Nicolò Frisio; di modo. che sempre Poeti, Musici, e d'ogni sorte uomini piacevoli, e li più eccellenti in ogni facultà che in Italia si trovassino, vi concorrevano 2. >>

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Était-ce au grand arbitre du goût et du savoir de clore brutalement ces assises de l'esprit et de l'élégance sociale? - Moins qu'à tout autre.

C'est pourtant ce que fit Léon X, en réclamant pour son neveu les domaines du duc d'Urbin, FrançoisMarie de la Rovère (1516). Le furieux monitoire qu'il lança contre lui fut le signal de l'invasion et de la conquête de ses États par Laurent, assisté des condottieri Renzo da Ceri, Vitello Vitelli, et Jean-Paul Baglioni. Le héros du condottiérisme lui-même, le futur Jean des Bandes Noires, Jean de Médicis, fit pour son cousin de la branche aînée ses premières armes dans cette campagne type brillant et robuste du partisan, dont les mœurs soldatesques n'excluaient pas une sorte d'élégance sauvage, le goût des arts, et de l'esprit, et même, à travers les déchaînements d'une vie sans frein, — des accès de justice et d'humanité. Témoin, au piédestal de sa statue sur la place Saint-Laurent de Florence, le basrelief où Bandinelli l'a figuré défendant des prisonnières contre les brutales convoitises de ses soudards... C'est le Gran Diavolo (ainsi l'appelèrent ses bandes), protecteur de l'universel distributeur des louanges qu'on paye, condottiere de la plume comme Jean l'était de l'épée, l'Unico Aretino1!

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En dépit de son énergique résistance, François-Marie fut vaincu. Ce qui peint l'esprit du temps, ses inconsé

1. Voy. Lettres familières de l'Arétin; Paris, 6 vol., t. I.- PHILARÈTE CHASLES, Études sur Shakspeare, Marie Stuart, l'Arétin; Paris, Amyot.

quences, c'est que chassé, privé de ses États par le pape et forcé de se soumettre, il n'eut plus qu'une pensée : la levée de l'excommunication lancée de Rome contre lui. Car, outre les griefs de Léon, à raison du refus de ce duc de remplir ses engagements comme vassal de l'Église dans la guerre avec la France, des offres de service faites en son nom par le comte Baldessar Castiglione à François Ier, le saint-père reprochait à ce La Rovère, si atterré des coups de la foudre ecclésiastique, d'avoir tué de sa main dans une rue de Ravenne le cardinal de Pavie 1. Målgré la mort prématurée de Jean des Bandes Noires (1526), les faveurs de la fortune s'étaient définitivement portées sur le rameau puîné de la famille, aux dépens des descendants du Père de la Patrie. Laurent II succomba dès 1519 aux atteintes du mal de Naples. Le fils du Grand Diable, Cosme Ier, montera sur le trône grand-ducal de Toscane. Issu, il est vrai, du mariage du Diavolo avec Maria Salviati, née de Lucrezia, fille du Magnifique, il réunira dans sa personne les droits des deux branches rivales. Mais cette seconde maison des Médicis ne rappelle que de loin le génie et les traditions de la première. Le dernier et le plus illustre représentant de celle-ci compromit vainement, pour en maintenir l'éclat, sa dignité morale et son pouvoir spirituel. Son neveu Laurent le précédait au tombeau, ne laissant qu'une fille, Catherine de Médicis. Dès 1522, quelques

1. GUICHARDIN, Hist. d'Italie, liv. XII, ch. vi.

mois après la mort du pontife, François-Marie de la Rovère reconquérait pour sa dynastie le duché d'Urbin.

La politique de famille si obstinément suivie par Léon échouait ainsi, entravant le progrès de l'État temporel, que la force des choses favorisait trop, du reste, pour qu'il pût être sérieusement arrêté.

Dans son palais du Vatican, la royauté du successeur de saint Pierre revêt des aspects toujours plus profanes.

Est-ce un roi? C'est presque un sultan, trônant entouré, comme les Aroun-al-Raschid et les Saladin, des élus du savoir, des apôtres de la culture intellectuelle. Composé d'hommes graves, d'humeur adoucie, mais mondaine, et aussi d'un escadron volant de jeunes porporati aux mœurs élégantes et faciles, livrés à l'intrigue, aux arts et au plaisir, le Sacré Collège est une façon de divan, la cour un sérail (je ne dis pas un harem), où couvent les complots sous le rire et les fêtes; où, affectant l'allure orientale, la justice du Maître (on est loin des crimes des Borgia) se défend comme elle peut, s'armant parfois du cordon contre les plus hautes têtes.

Le cardinal Alphonse Petrucci n'avait pas trente ans. Fils de Pandolphe et frère de Borghèse Petrucci, il avait été chassé et privé du gouvernement de Sienne par Léon X, malgré les services rendus aux Médicis par sa famille. D'accord avec un autre membre du Sacré Collège, le Génois Bandinello de Sauli, il s'était adressé au chirurgien Battista de Vercegli pour empoisonner le saint-père. Vantant l'habileté de ce célèbre opérateur,

il avait engagé le pape à lui confier le traitement de l'ulcère dont il souffrait. Léon, soupçonneux, refusa de se laisser panser par Battista.

Il faut lire dans les auteurs du temps' le récit de cette conspiration, dans le secret, sinon dans la complicité de laquelle se trouvaient deux autres cardinaux, Adrien de Cornetto et François Soderini, de Volterre, les longs détours par où la vérité fut connue, la pathétique allocution du pape en consistoire, adjurant les conjurés au repentir, l'aveu des coupables terrifiés, la sentence de mort lue à Petrucci par le débonnaire Bembo.

La nuit suivante, 23 juin 1517, l'exécuteur de l'arrêt étranglait le jeune cardinal dans sa prison.

Près du terme de ces études, dirai-je de cette fresque littéraire? avons-nous bien compris le type autour duquel se groupèrent les hommes de la seconde Renaissance, et qui, par sa situation spéciale, résume en lui les phases diverses de ce grand mouvement?

La figure de Léon X s'est offerte à nous sous ses traits onduleux et divers. Elle n'est pas de celles qu'un peintre enlève en quelques touches, s'il en a la puissance. Pour tenter de la rendre (aurons-nous réussi ?), cette audace était hors de propos. Elle n'eût su où se prendre devant l'indécision du modèle et ce qu'il a de flottant, de tout en

nuances.

1. Voy. GUICH., liv. XIII, ch. III.

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