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DE L'IMPRIMEUR.

A La tête de l'édition de Virgile, que je viens de publier, in-folio grand papier, ornée de vingt-trois gravures d'après les dessins de Gérard et Girodet, peintres, et que j'ai eu l'intention de donner sans fautes, j'ai remarqué qu'il n'en existoit encore aucune qui en fût exempte, même parmi les meil= leures et les plus estimées : j'ai de plus observé que la plus correcte de toutes étoit celle de Brunck.

1

Le but de tous les éditeurs, et des plus célebres imprimeurs, a toujours été de donner des éditions correctes des ouvrages qu'ils ont publiés. Le mérite et l'importance de la correction sont suffisamment reconnus, mais la difficulté d'y parvenir est extrême, et l'on ne pourra s'en faire quelque idée qu'en jugeant soi-même combien en sont demeurés loin ceux qui ont cru le plus en approcher: ce qui deviendra sensible par quelques exemples.

L'édition de Virgile, imprimée par Elzevier, 1636, tient sans contredit son rang parmi les plus correctes de ce poëte. Cependant, sans parler de quelques négligences assez graves, on pourra remarquer plusieurs fautes dès les premieres pages, telles que

P. 13, v. 21, supet, lisez super.

P. 19, V. 24, ficca, l. sicca.

P. 26, v. 5, amata, l. amara,

P. 33, v. 36, nequiquam, /. nequicquam.

a

P. 38, v. 26, increbescere, l. increbrescere.
P. 39, v. 9, cecincre, l. cecinere.
P. 41, v. 8, Tithani, /. Tithoni.
P. 66, v. 3, ptosubigit, l. prosubigit.
P. 72, v. 14, lapidis, /. Iapidis.
P. 73, v. 15, resecti, l. refecti.

P. 91, v. 16, demittete, l. demittere, etc. etc.

En sorte que cette edition ne renferme pas moins d'une quarantaine de fautes.

L'édition d'Edimbourg, 2 vol. in-8, M. DCC. LV, qui a joui jusqu'à ce moment de l'avantage d'être regardée comme exempte de fautes, et que l'on an= nonce encore tous les jours comme telle, en est ce= pendant remplie : elles sont même assez grossieres ; on y voit dès le début,

P. 38, v. 171, stripe, pour stirpe.
P. 46, v 425, respecies, p. respicies.

P. 70, v. 59, verri, p. verrit; vestitgia, p. vestigia.
V. 127, ferraque, p. farraque.

P.

72,

P. 79,

v. 312, hircis, p. hirci.

P. 112, v. 160, ad alto, p. ab alto.
P. 153, v. 606, calligat, p. caligat.

P. 174, v. 406, intea, p. inter.

P. 176, v. 457, vocemque volvens, p. volens.
P. 196, v. 299,
amari classem, p. armari.
P. 208, v. 655, preclaram, p. præclaram, etc.

Ce qui ne surprendra pas moins sans doute, c'est le nombre de fautes de tout genre qui se rencontrent dans une édition du plus grand luxe, en 2 vol. in fol., imprimée à Parme par Bodoni, en M. DCC. XCIII. Il sembleroit que la grosseur des caracteres de cette édition, rendant les fautes plus sensibles,auroit dû

plas aisément l'en préserver; et l'on ne peut s'empê= cher de remarquer que leur nombre déshonore cet ouvrage, annoncé dans la préface comme un chef= d'œuvre de l'art, et comme une édition très correcte; qui n'a pas certainement atteint le but desiré, du moins dans la partie la plus essentielle, comme on en peut juger au premier apperçu.

P. 56, v. 361, equore, lisez æquore.

P. 132, v. 511, Amissos quæritur, l. queritur.
P. 144, v. 173, Et sale labentes, l. tabentes.
P. 156, v. 465, largoquo, l. largoque.
P. 177, v. 198, millæ carinæ, 1. mille carinæ.
P. 181, v. 295, magua perrerato, l. pererrato.
P. 184, v. 352, succuritis, l. succurritis.
P. 202, v. 794, Per levibus ventis, /. Par.
P. 242, v. 169, Primusqe, /. Primusque.
P. 246, v. 260, tela novantem, l. tecta.

P. 263, v. 675, quid primum deserta quærar, l. querar.
P. 270, v. 123, ude, l. unde.

P. 290, v. 595, Lybicumque, /. Libycumque.
P. 323, v. 492, frustatur, l. frustratur.

P. 19, v. 446, (L. VII.) subitos tremor, l. subitus. v. 513, cornuqe, l. cornuque.

P.

22,

P. 38, v. 23, imaginæ, l. imagine.

P 48, v. 260, Čorripuit in nodum, l. Corripit in nodum.

P. 54, v. 399, superasse, 1. superesse.

P. 80, v. 272, tu vero,

1. te.

P. 81, v. 293, Sponde, l. Spondeo.

P. 93, v. 568, Hic jaculo bonus, /. Hic.

P. 96, v. 642, Antiqum, 7. Antiquum.

P. 112, v. 181, et verisicoloribus armis, l. versico= loribus.

P. 113, v. 188, insignæ paternæ, l. insigne.
P120, v. 363,Arcades, /. Arcadas.

P. 130, v. 595, ifelix, l. infelix.

P. 133, v. 681, mucroni, l. mucrone.
P. 135, v. 733, seseque, 1. seque.

P. 136, v. 754, Jam graves æquabat, l. gravis.
P. 148, v. 78, Prætera, Z. Præterea.

P. 167, v. 522, accomoda, l. accommoda.
P. 168, v. 560, commititur, l. committitur.
P. 258, v. 279, cospectum, l. conspectum.
P. 273, v. 5, sed jam jam mihi, 7. sed jam mihi.
P. 275, v. 16, alaribus, l. altaribus.

P. iv, 1. 10, haut, l. haud.

La ponctuation est en outre très négligée, et même vicieuse en plusieurs endroits.

Une autre édition in-8 du même imprimeur est plus incorrecte encore. Il est inutile de s'y arrêter.

Il vient d'être publié tout récemment à Londres une nouvelle édition de Virgile, en 2 vol. in=12, M. DCC. XCVI, revue et corrigée par Gilbert Wakefield, qui l'a enrichie de notes très savantes. Cette édition, imprimée par Bensley sur un très beau pa= pier vélin, avec de jolis caracteres, et donnée avec beaucoup de soin pour tout l'extérieur de la partie typographique, renferme néanmoins un certain nom= bre de fantes assez graves et assez fréquentes pour la déparer beaucoup. On y remarque dès l'abord,

P. 23, v. 69, Floribus atque apio crinis ornatus ama= ræ, lisez amaro.

P. 54, v. 355, Agricolæ proprius stabulis, /. propius. P. 71, v 267, et quo mos digesta feratur, Z. mox. Même page, v. 270, Ut, quo quæque medo, l. modo. P. 98, v. 414, Disce et odoratum stabulis adcendere aedrum, l. odoratam.

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