Jacques Ortis, Les fous du docteur Miraglia

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Michel Lévy frères, 1867 - 306 pagine
 

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Pagina 15 - Le sacrifice de notre patrie est consommé ; tout est perdu, et la vie, si toutefois on nous l'accorde, ne nous restera que pour pleurer nos malheurs et notre infamie. Mon nom est sur la liste de proscription ; je le sais, mais veux-tu que, pour fuir...
Pagina 6 - Ceux qui jugent les hommes et les choses légèrement et d'après les apparences n'ont pas craint d'affirmer que Jacopo Ortis n'était qu'une imitation de Werther ; mais les critiques allemands ont démontré jusqu'à l'évidence qu'il n'existe aucun rapport réel entre ces deux livres, fruits...
Pagina 15 - ... et la vie, si toutefois on nous l'accorde, ne nous restera que pour pleurer nos malheurs et notre infamie. Mon nom est sur la liste de proscription ; je le sais, mais veux-tu que, pour fuir qui m'opprime, j'aille me livrer à qui m'a trahi ? console ma mère ; vaincu par ses larmes, je lui ai obéi, et j'ai quitté Venise, pour me soustraire aux premières persécutions, toujours plus terribles. Mais dois-je abandonner aussi cette ancienne solitude où, sans perdre de vue mon malheureux pays,...
Pagina 16 - Pour moi^arrive que pourra • puisque j'ai désespéré de ma patrie et de moi-même, j'attends tranquillement la prison et la mort : mon corps du moins ne tombera pas entre des bras étrangers. Mon nom sera murmuré par le peu d'hommes de bien , compagnons de notre infortune, et nies os reposeront sur la terre de mes ancêtres.
Pagina 19 - Plutarque. et je t'en remercie ; il m'a dit que, par une autre occasion, tu m'enverrais quelque autre livre, pour le moment je n'en ai pas besoin. Avec le divin Plutarque, je pourrai me consoler des crimes et des malheurs de l'humanité en tournant les yeux sur cette petite quantité d'hommes illustres qui, comme les élus du genre humain , ont survécu à tant de siècles et à tant de nations. Je crains bien cependant qu'en les dépouillant de leur magnificence historique et du voile respectueux...
Pagina 15 - Italiens que nous, Italiens, lavons ainsi nos mains. Pour moi, arrive que pourra ! puisque j'ai désespéré de ma patrie et de moi-même, j'attends tranquillement la prison et la mort; mon corps, du moins, ne tombera pas entre des bras étrangers, mon nom sera murmuré par le peu d'hommes de bien, compagnons de notre infortune, et mes os reposeront sur la terre de mes ancêtres.
Pagina 3 - Dumas appréciait avec une si profonde connaissance les beautés intimes de nos écrivains les plus éminents, que je ne tardai pas à m'apercevoir que l'illustre dramatique venait en conquérant nous enlever quelqu'un de nos chefs-d'œuvre, et qu'il préméditait son coup avec tant d'adresse que personne ne pourrait l'obliger à la restitution. La traduction des lettres de Jacopo Ortis prouve que mes prévisions n'ont pas été trompées. M. Dumas a rivalisé dignement avec Foscolo; Ortis lui appartient...
Pagina 67 - ... que je ne fusse vaincu par l'amour, au point de ne me souvenir ni de toi ni de la patrie. — O frère — que tu me connais peu, que tu connais peu le cœur humain et toimême, si tu penses que le sentiment de la patrie puisse s'attiédir ou s'éteindre, et si tu crois qu'il cède aux autres passions, tandis qu'au contraire il les irrite et en est irrité ! — C'est vrai, et en cela tu as dit vrai — l'amour dans un cœur malade, et où les autres passions sont désespérées, renaît toutpuissant....
Pagina 105 - ... celles des poètes, la nature simple et belle... mais la nature grande, immense, inimitable, jamais. Homère, le Dante et Shakspeare, ces trois maîtres de tous les esprits surhumains, ont enflammé mon imagination et se sont emparés de mon cœur ; j'ai baigné leurs vers de larmes brûlantes, et j'ai adoré leurs ombres divines comme si je les voyais assis dominants dans la lumière, et les mondes, et l'éternité. Les originaux que j'ai devant les yeux ont rempli toutes les facultés de mon...
Pagina 166 - Oh ! pour qui ce sang ? le fils tranche la tête de son père et la secoue par la chevelure... Oh ! pour qui tant de meurtres ? Les rois, pour qui vous vous massacrez, tranquilles spectateurs du combat, se serrent la main au milieu du carnage, se partagent froidement vos dépouilles et votre terrain !... A cette pensée je fuyais précipitamment, en regardant derrière moi... Cette horrible vision me suivait partout, et... lorsque je me trouve seul... et de nuit, je revois autour de moi ces spectres......

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