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trajecit. Exsecratus inde seque et cohortem, si ejus vexilli hostes potiti essent, princeps ipse per fossam vallumque in castra inrumpit. Jamque intra vallum Peligni pugnabant, quum, altera parte, Valerio Flacco, tribuno militum tertiæ legionis, exprobrante Romanis ignaviam, qui sociis captorum castrorum concederent decus, T. Pedanius, princeps primus centurio, quum signifero signum ademisset, « Jam hoc signum, et hic centurio, inquit, intra vallum hostium erit. Sequantur, qui capi signum ab hoste prohibituri sunt. » Manipulares sui primum transcendentem fossam, dein legio tota secuta est. Jam et consul, ad conspectum transgredientium vallum mutato consilio, ab revocando ad incitandos hortandosque versus milites, ostendere, in quanto discrimine ac periculo fortissima cohors sociorum et civium legio esset. Itaque pro se quisque omnes per æqua atque iniqua loca, quum undique tela conjicerentur, armaque et corpora hostes objicerent, pervadunt, inrumpuntque; multi vulnerati, etiam quos vires sanguisque desereret, ut intra vallum hostium caderent, nitebantur. Capta itaque momento temporis, velut in plano sita, nec permunita castra. Cædes inde, non jam pugna erat, omnibus intra vallum permixtis supra sex millia hostium occisa, supra septem millia capitum, cum frumentatoribus campanis omnique plaustrorum et jumentorum adpa

était une troupe de Péligniens: Vibius Accuéus, qui la commandait, saisit un étendard et le lança au milieu des retranchemens. Puis il prononce contre lui et contre sa cohorte de fatales imprécations, si l'ennemi reste maître de son drapeau : le premier, il franchit les fossés et les palissades, et se jette dans le camp. Déjà les Péligniens combattaient dans l'intérieur des retranchemens, lors

que, d'un autre côté, Valerius Flaccus, tribun des soldats de la troisième légion, reproche aux Romains leur lâcheté, de laisser ainsi à leurs alliés l'honneur de la prise du camp ennemi. Alors T. Pedanius, premier centurion de la première ligne, arrache l'étendard à l'enseigne « Dans un moment, dit-il, ce drapeau et ce centurion seront dans le camp ennemi. Qu'on me suive, si l'on veut empêcher les Carthaginois de s'emparer de ce trophée. » Sa compagnie d'abord franchit, après lui, le fossé, et bientôt la légion tout entière. Le consul lui-même, à la vue de ces intrépides assaillans, change d'avis : au lieu de rappeler ses soldats, il les anime, il les excite, en leur montrant à quel péril sont exposées la plus brave cohorte de leurs alliés et la plus vaillante de leurs légions. Bientôt tous à l'envi courent vers les passages frayés ou non frayés; et malgré une grêle de malgré les ennemis qui leur opposent en vain le rempart de leurs armes et de leurs corps, ils s'élancent, ils se précipitent: beaucoup sont blessés, et ceux même qui perdent leurs forces avec leur sang, font un dernier effort pour expirer dans l'intérieur des retranchemens. Aussi le camp fut-il emporté en un moment, comme s'il eût été assis en plaine, et sans fortifications. Dès qu'on y eut pénétré, ce fut un massacre plutôt qu'un combat dans cet amas confus de Romains, de Campaniens et

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ratu, capta; et alia ingens præda fuit, quam Hanno, populabundus passim quum isset, ex sociorum populi romani agris traxerat. Inde, dejectis hostium castris, Beneventum reditum est, prædamque ibi ambo consules (nam et Ap. Claudius eo, post paucos dies, venit) vendiderunt diviseruntque; et donati, quorum opera castra hostium capta erant : ante alios Accuæus Pelignus, et T. Pedanius princeps tertiæ legionis. Hanno ab Cominio Cerito, quo nunciata castrorum clades est, cum paucis frumentatoribus, quos forte secum habuerat, fugæ magis, quam itineris, modo in Bruttios rediit.

XV. Et Campani, audita sua pariter sociorumque clade, legatos ad Annibalem miserunt, qui nunciarent, << duos consules ad Beneventum esse, diei iter a Capua; tantum non ad portas et muros bellum esse; ni propere subveniat, celerius Capuam, quam Arpos, in potestatem hostium venturam. Ne Tarentum quidem, non modo arcem, tanti debere esse, ut Capuam, quam Carthagini æquare sit solitus, desertam indefensamque populo romano tradat. » Annibal, curæ sibi fore rem campanam pollicitus, in præsentia duo millia equitum cum legatis mittit, quo præsidio agros populationibus possent prohibere. Romanis interim, sicut aliarum rerum, arcis ta

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de Carthaginois on tua à l'ennemi plus de six mille hommes, on lui fit plus de sept mille prisonniers, avec les Campaniens qui étaient venus pour charger le blé, et toute la suite de leurs chariots et de leurs bêtes de somme on trouva aussi l'immense butin qu'Hannon, dans ses excursions dévastatrices, avait enlevé çà et là sur les terres des alliés du peuple romain. Après avoir détruit le camp ennemi, l'on revint à Bénévent, où, peu de jours après, Ap. Claudius rejoignit son collègue. Là, les deux consuls vendirent ou partagèrent les dépouilles : on décerna des récompenses aux braves à qui l'on devait la prise du camp, surtout au Pélignien Accuéus et à T. Pedanius, premier centurion de la troisième légion. Hannon, à la nouvelle de cet échec, quitta CominiumCere avec le petit nombre de fourrageurs qu'il avait amenés par hasard, et retourna dans le Bruttium, en fuyant plutôt qu'en faisant retraite.

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XV. Pour les Campaniens, à la nouvelle de la défaite de leurs compatriotes et de leurs alliés, ils envoyèrent des députés à Annibal, afin de lui apprendre « que les deux consuls étaient auprès de Bénévent, à une journée de Capoue la guerre était donc aux portes, aux murailles de la ville: s'il ne venait promptement à leur secours, Capoue tomberait encore plus vite qu'Arpi au pouvoir des Romains. La citadelle de Tarente, Tarente même, ne devaient pas être d'un assez grand prix à ses yeux pour livrer Capoue, qu'il aimait à appeler une seconde Carthage, sans appui, sans défense au peuple de Rome. » Annibal promit de veiller à la sûreté des Campaniens. Pour le moment, il leur envoya, avec leurs députés, deux mille chevaux destinés à protéger leur territoire contre les ravages de l'ennemi. Cependant les Ro

rentinæ, præsidiique, quod ibi obsideretur, cura esse. C. Servilius legatus, ex auctoritate patrum, a P. Cornelio prætore in Etruriam ad frumentum coemendum missus, cum aliquot navibus onustis in portum tarentinum, inter hostium custodias, pervenit. Cujus adventu, qui ante, in exigua spe, vocati sæpe ad transitionem ab hostibus per conloquia erant, ultro ad transeundum hostes vocabant sollicitabantque; et erat satis validum præsidium, traductis ad arcem Tarenti tuendam, qui Metaponti erant, militibus. Itaque Metapontini extemplo, metu, quo tenebantur, liberati, ad Annibalem defecere. Hoc idem eadem ora maris et Thurini fecerunt: movit eos non Tarentinorum magis defectio Metapontinorumque, quibus, indidem ex Achaia oriundi, etiam cognatione juncti erant, quam ira in Romanos propter obsides nuper interfectos. Eorum amici cognatique litteras ac nuncios ad Hannonem Magonemque, qui in propinquo in Bruttiis erant, miserunt, «< si exercitum ad moenia admovissent, se in potestatem eorum urbem tradituros esse. » M. Atinius Thuriis cum modico præsidio præerat; quem facile elici ad certamen temere ineundum rebantur posse; non militum, quos perpaucos habebat, fiducia, quam juventutis thurina; eam ex industria centuriaverat armaveratque ad tales casus. Divisis copiis inter se, duces pœni quum agrum thurinum ingressi essent,

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