CHAPITRE II. ÉTAT MORAL DE L'EMPIRE AU COMMENCEMENT DU Ile SIÈCLE. Pages. Étrange confusion des cultes et des cérémonies religieuses dans l'empire romain. — Attitude de la philosophie ancienne en face du polythéisme. Xénophane, Platon, Carnéade, Lucrèce, Exaltation et dérég!ement du sentiment religieux.— Décadence de la philosophie. Son alliance avec la religion.- Profonde corruption dans toutes les classes Servilité, abaissement des caractères. — Amol- lissement et adoucissement des mœurs publiques.-La conscience populaire proteste en plusieurs rencontres contre la rigueur et la cruauté du vieux droit patricien. Caractère de l'Édit perpétuel d'Adrien. — Lois et institutions protectrices des classes pauvres et souffrantes. Les efforts des philosophes et des jurisconsultes insuffisants pour remédier à la dissolution morale du monde romain.-Le stoïcisme, doctrine individuelle, abstraite Le christianisme attire à soi ceux que la philosophie avait tou- citation d'un passage du dialogue de saint Justin avec le Juif tonin le Pieux sa première Apologie pour les chrétiens. voyage en Asie et son séjour à Éphèse. Son retour à Rome.- Ses discussions avec le philosophe cynique Crescent. - Deuxième Apologie adressée à Antonin le Pieux. Martyre de saint Justin ordonné par Junius Rusticus, préfet de Rome. - Actes de l'époque où elle fut écrite. Ton altier qu'y prend saint Justin dès les premières lignes. Assimilation de la doctrine chrétienne à une doctrine philosophique. Discussion des griefs allégués contre les chrétiens. - Athéisme. — Impiété. Débauches. Promiscuité. Infanticides. saint Justin. Énumération de quelques préceptes de la morale. de Jésus-Christ. - Exposition des mystères de l'initiation chré- tienne. Prière en commun. Exhortation à la pratique du bien. - Collectes pour secourir les pauvres. n'est pas un attentat contre les lois de l'État. Distinction du spirituel et du temporel. Démonstration de la vérité de la le Pieux aux villes d'Asie. Caractère de cet édit. Il est manifestement apocryphe, ou tout au moins le texte en a été Seconde Apologie de saint Justin. Examen de ces deux ques- tions: 1o à qui fut-elle adressée? 2o à quelle époque fut-elle écrite et publiée? — Témoignages d'Eusèbe. - Inductions tirées - - de deux passages de la seconde Apologie elle-même. DEUXIÈME PARTIE. Saint Justin philosophe. CHAPITRE PREMIER. ATTITUDE DU CHRISTIANISME EN FACE DE LA PHILOSOPHIE AVANT SAINT JUSTIN. Les spéculations philosophiques proprement dites, étrangères aux Juifs de la Palestine. La loi lue et commentée suffit à tous les besoins de l'esprit. Le christianisme n'est pas le produit d'une culture philosophique, et se développe pendant tout le Ier siècle, ou peu s'en faut, en dehors et sans le secours de la philosophie. Saint Paul professe l'impuissance de la raison et de la volonté abandonnées à elles-mêmes, et répudie toute alliance avec la science humaine. Sa polémique contre les traditions d'une sagesse profane. Saint Jean continue la polémique de saint Paul. Le prologue de son Évangile indique cependant une culture philosophique plus développée. — Épître à Diognète. Son caractère. étranger aux temps primitifs. d'Aristide. Esprit platonicien La philosophie, s'il faut en croire saint Jérôme, y était invoquée souvent à l'appui du christianisme CHAPITRE II. THEORIE DU LOGOS. Caractère de la conversion de saint Justin. tien, il prétend, non pas rompre avec la philosophie, mais au Pages. 82 - gile). La théorie du óyos σrepμatexós paraît trahir une origine TROISIÈME PARTIE. Pages. Rapports et analogies de la doctrine chrétienne et du paganisme QUESTION DE L'ORIGINE ET DE LA FORMATION DU MONDE.· 98 119 - IDENTITÉ DE LA DOCTRINE PLATONICIENNE EXPOSÉE DANS LE TIMÉE, ET DE LA Textes précis dans lesquels saint Justin reconnaît formellement - 123 CHAPITRE II. TRINITÉ DANS SAINT JUSTIN. QUESTION DE LA NATURE DE DIEU. - Attributs de la nature de Dieu; les mêmes dans saint Justin et sur l'Esprit prophétique ou Esprit-Saint. — Que faut-il penser de cette assertion de saint Justin que Platon a connu la doc- trine de la Trinité ? La Trinité platonicienne, telle qu'une saine critique peut l'entendre, n'a nulle analogie avec la Trinité Ample matière à rapprochements entre le christianisme et le pa- ganisme dans la question de la Providence divine. Critique que saint Justin adresse à la doctrine stoïcienne, de ne pas re- connaître une Providence spéciale. Enseignement de saint Justin sur la Providence spéciale. Enseignement de Platon (Livre x des Lois). Enseignement de Sénèque et d'Épictète. L'intervention des anges et des démons reconnue par les chrétiens et les païens. De la prière. Le paganisme l'a connue comme le christianisme. Le fat voluntas tua du christianisme est une formule essentiellement stoïcienne. . . . 149 - - - - Considérée en elle-même et dans son essence, l'âme, selon saint |