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mélange de ses bonnes et mauvaises qualités; monta sur le trône en 786, répandit la terreur chez ses ennemis et les bienfaits sur ses peuples. Huit batailles qu'il gagna en personne, les sciences et les arts ranimés, les gens de lettres protégés, ont rendu son nom illustre. Il fit présent à Charlemagne d'une horloge sonnante, regardée alors comme un prodige, des meilleures espèces de légumes et de fruits cultives depuis en France. Sous ce calyfe, les Arabes apportèrent, dit-on, en Europe, les chiffres indiens, dont l'usage fut substitué peu à peu à celui des chiffres romains. Il m. l'an 809, et le 23e de son règne.

AARON d'Alexandrie, prêtre et méd., est le plus anc. aut. qui ait parlé de la petite vérole: il viv. lan 622.

AARON (Isaac), interprète de Manuel Comnène pour les langues occidentales, trahissait ce pr. dans ses interprétations auprès des ambassadeurs étrangers. Son crime ayant été découvert, il eut les yeux crevés. Lorsqu'Andronic Comnène eut usurpé le trône impérial, Aaron lui conscilla, non seule ment d'arracher les yeux, mais encore de couper la langue à ses ennemis. Isaac l'Ange étant monté sur le trône, en 1203, lui infligea ce supplice à luimême.

AARON-ARIOB, rab. de Thessalonique, vers la fin du 16a siècle, est auteur d'un Comm. sur le livre d'Esther, intitulé: Oleum mirrhæ ex Rabbinorum commentariis, etc. (Hebraicè), Thessal., 1601, in-4.

AARON-ABEN-ASER, rabbin de la tribu d'Aser, flor. vers l'an 1034; il est aut. de Variantes du texte sacré, d'un Traité des accens de la langue héb., imp. en 1517, et d'une Gramm. héb., imp. en 1615.

AARON-ABEN-CHAIM, fam.rab., né à Fez dans le 16 siècle, a donné un Comm. sur Josué et sur les Juges, intitulé le Cœur d'Aaron. Venise, 1609, in-fol. et d'autres ouvrages estimés des Juifs.

AARON de Bistra (Pierre-Paul), jés., devenu évêq. de Fogaras en Transylvanie, m. en 1760, est auteur d'un ouvr. en langue valaque sur le Concile écum. de Florence, 1762, in-12.

AARON-HARISCON,célèb. rab. caraïte, méd. à Constant. vers la fin du 13e siècle. On lui doit: Comment. sur le Pental., mss.; un Traité de Gramm. et de Critique héb., impr. à Constant. en 1581; et plus. autres ouv. sur les livres

sacrés:

AARON-SCHASCON, rabbin de Thessal., existait sur la fin du 16° siècle et au commenc. du 17e. Ses principaux ouvr. sont: Loi de la vérité, où il répond à 232 questions relatives aux ventes, prêts, louages, etc. ; et un autre intitulé La Lèvre de la vérité.

AARON de Pesaro, rab., florissait en 1581. Il a donné, sous le titre de Générations d'Aaron, un index général de tous les passages, de l'Ecriture. Frib., 1581, in-fol.

AARON, fils de Samuel, qui vivait sur la fin du 17e siècle, a donné la Maison d'Aaron, (c'est un index de la Bible); Francfort sur l'Oder, 1690, in-fol.

AARON de Raguse, rabbin du 15° siècle, est auteur de Remarques sur le Pent., et sur plusieurs liv. de l'Ecriture sainte, sous le titre de Barbe d'Aaron. Venise, 1657, in-fol.

AARON (Piétro), Florentin, chanoine de Rimini, florissait en 1520, et a donné divers ouv. sur la musique.

AARSCHOT (le duc d'), Brabançon, fut décoré, par Philippe II, en 1556, de l'ordre de la Toison-d'or. Il refusa d'entrer dans la confédération des nobles contre l'Espagne et le Saint-Siége. Les Etats lui confièrent la direction de la guerre. En 1577, il fut nommé bourgrave d'Anvers. Les partisans du prince d'Orange le firent prisonnier à Gand dans son propre palais; il fut ensuite remis en liberté. En 1588, il fut député à la diète de l'Empire, où il resta quelques années; enfin, il se retira à Venise, et y m. en 1595.

AARSSEN (Corneille van), ué à Anvers en 1543, pensionnaire de Hollande en 1584, et greffier des Et.-Gén., place qu'il exerça 40 ans. Son grand âge et les troubles de Hollande, en 1621 et 1623, le firent renoncer à sa charge. Il m. peu de tems après; il avait longtems soutenu les intérêts de sa patrie, avec Barnevelt contre Maurice de Nassau; mais il se laissa gagner par ce pr. et se tourna contre le malheureux Barnevelt.

AARSSEN (François van), fils du précédent, né à La Haye en 1572, s'acquit une grande réputation comme ambassadeur de Hollande, soit en France, soit à Venise, soit en Angleterre. Ce fut lui qui conseilla la convocation du fam. synode de Dordrecht, où furent condamnés Barnevelt et les adversaires de Maurice de Nassau, ce qui le rendit odieux aux partisans de cet illustre citoyen. Il m. en 1641. Richelieu disait qu'il ne connaissait que trois grande

politiques, Oxenstiern, Viscardi ét † San-Gallo, et a gravé les planches d'un Aarssen. ouvr. in-fol. qu'il a composé sur l'afchitecture.

AARSSEN (Corneille van), fils du précédent, né en 1602, comm. de Niinègue et colonel de caval., passait pour le plus riche particulier de Hollande ; m. en 1662.

AARSSEN (Corneille van), fils du précédent, se rendit puissant à Surinam, et fut massacré par ses soldats en 1688. Le fils de celui-ci, connu sous le nom de seign. de Chastillon, mourut avec le rang de vice-amiral.

AARSSEN (François), seign. de la Plaate, l'un des petits-fils de François, voyagea pendant 8 ans en Europe, et se noya en passant d'Anglet. en Hollande, l'an 1659. Il a laissé Voyage d'Espa gne, histor. et politique. Paris, 1665, in-4o, et 1666,

in-12.

AARTGEN ou AERTGENS, né à Leyde en 1498, d'abord cardeur de laine, devint un peintre fameux, aimé et estimé des meilleurs peintres de son tems. Il se noya par acccident en 1564.

AARTSBERGEN (Alexandre - Capellen, seigneur de) Hollandais, né vers la fin du 16 siècle, joua un rôle distingué dans l'histoire des Sept- Provinces unies. Il fut ami de Guillaume II, et passa pour l'un des princip. instrumens de l'ambition démesurée de ce prince. Il m. à Dordrecht en 1656, après avoir laissé des Mémoires, publiés en 1778 par son arrière-petit-fils, Robert-Gasp. van der Capellen-Tot de Marsch; 2 vol. in-8°.

AARTSEN (Pierre), peintre hollandais, nommé communément LangePierre, Long-Pierre, né à Amst. l'an 1507, élève d'Allant Klaafssen, l'un des plus fameux peintres de cette ville. Il peignit plusieurs sujets religieux qu'il ut la douleur de voir détruire en 1566, par suite des troubles religieux. Il m. à Amsterdam en 1573.

AASCOW (Urbain - Bruan), med. danois, a publié à Copenh. en 1774, un Journal d'observations sur les maladies qui régnèrent sur la flotte da. noise, équipée en 1770 pour bombarder Aiger.

ABA ou OWON, monta sur le trône de Hongrie en 1041 ou 1012, après avoir défait Pierre surn. l'Allemand, qui fut chassé par les Hongrois à cause de ses exactions et de ses brigandages. Aba devint le tyran de ses sujets qui le massacrèrent en 1044.

ABACO ou ABBACO ( Antonio ),' architecte et graveur, né à Rome dans le 16° siècle, était élève d'Antonio di

ABAD Ier (Mohhammed - Ben - Ismael-Aboul-Cacim-Ben), premier roi Maure de Séville, de la dynastie des Abadytes; ce prince parvint à assurer sa puissance, et ajouta à son royaume celui de Cordoue, dont il fit périr le roi. Abad m. après un règne de 26 ans l'an 433 de l'hégire (1041 de J. C.), laissant la couronne à son fils AbouAmrou-Ben-Abad, qui augmenta son royaume par des conquêtes.

ABAFFI ou APAFFI (Michel), seigneur transylvain, fut élu prince de Transylvanie par les Etats de son pays, en 1601, sous la protection des Turcs, auxquels il demeura fidèle tant que leurs armes prospérèrent; mais après le siége de Vienne, Abaffi et ses Etats firent, en 1687, un traité avec l'empereur d'Allemagne, qui lui conserva la même autorité que la Porte lui avait accordée. Il m. à Weissembourg en 1690, laissant sa principauté à son fils Michel, qui fut reconnu par l'empereur. Cejeune prince ayant été attiré à la cour de Vienne, fut obligé de renoncer à son élection. Il m. à Vienne le 1er février 1713, âgé de 36 ans.

en 1979,

ABAILARD ou ABELARD (Pierre), né à Palet, près de Nantes d'une fam. noble, se livra entièrement à l'étude et surtout à la dialectique. Il se rendit à Paris auprès de Guill. de Champeaux, le plus gr. dialecticien de son tems, dont il devint bientôt l'ennemi par les avantages qu'il obtint sur lui en plusieurs disputes. Abelard se sépara de lui, et ouvrit d'abord une école à Melun, puis à Corbeil, enfin à Pa¬ ris. Il devint si célèbre que les autres maîtres se trouvèrent sans disciples. Fulbert, chanoine de Paris, l'admit chez lui en pension, pour donner des leçons à Héloïse sa nièce, jeune fille de qualité, pleine d'esprit et de charmes. L'écolière ne tarda pas partager la passion qu'elle avait inspirée à cet aimable maître, et, du consentement de Fulbert, ils recurent la bénédiction nuptiale, condition que leur mariage demeurerait secret. Héloïse se retira au monastère d'Argenteuil, où elle avait été élevée. Son oncle s'imaginant qu'Abélard voulait la forcer à se faire religieuse pour s'en débarasser, aposta des gens qui entrèrent dans la chambre d'Abélard pendant la nuit, et le mutilèrent inhumainement. Cet époux infortuné alla cacher sa honte et son chagrin dans l'abbaye

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ABANCOURT (François Jean Willemain d'), né à Paris en 1745, m. en 1803, a pub: Ode sur l'anniversaire du Dauphin, etc.; la Mort d'Adam, trag. en 3 actes; la Bienfaisance de Voltaire, com. en un acte et en vers, 1791.

ABANCOURT (Ch. Frérot d') ancien militaire et adjudant-general, m.a Munich en 1801, a rapporté de Turquie des relations très-interes., mss.

ABANO (Pierre d'), médecin et as trologue, né en 1250 au village d'Abano, près Padoue. Le nom latin de ce village est Aponus. Il resta plusieurs an nées à Paris, où il fut reçu docteur en philosophie et en médecine. Il retourna à Padoue professer la médecine; il m. en 1316 il a laissé un gr. nomb. d'ouv. sur l'astrologie, tous écrits en latin.

de Saint-Denis, où il se fit religieux. Héloïse prit en même tems le voile à Argenteuil Cependant Abelard, presse par ses disciples, rouvrit son école et obtint des succès si éclatans qu'ils reveillèrent la jalousie des autres maltres. Soit zèle, soit vengeance, ils firent condamner comme heretique son Traité dé la Trinité, d'abord au concile de Soissons, vers 1121, et ensuite à Sens, en 1140, à la poursuite de saint Bernard, qui fit approuver par le pape Innocent II Jes actes de ce concile. Abelard se rendant à Rome pour se disculper, s'arrêta chez Pierre le Vénéiable, abbé de Cluny, qui, convaincu qu'Abelard avait plutôt péché par les expressions que par l'intention, obtint son pardon du pape, et sa réconciliation avec saint Bernard. Abelard se fixa au monastère de Cluny, où il trouva la paix de l'ame que la gloire et les plaisirs n'avaient pu lui procurer. Devenu très infirme, il fut envoye au monastère de Saint Marcel, près de Châlons-sur-Saône, et y m. le 21 avril 1142. Héloïse, alors retirée au Paraclet, oratoire bâti par son amant, près de demanda Nogent-sur-Seine, en 1122, les cendres de son époux et les obtint. C'est là qu'il fut inhumé dans le même tombeau, qui recut depuis le corps d'Héloïse. Le recueil de ses ouvrages fut publié à Paris en 1616 en un gros vol. in-4. Cette collection offre plusieurs Lettres, dont trois adressées à Heloise; des Sermons; des Traites dogmatiques. On a donné diverses éditions des Lettres d'Héloïse et d'Abélard : la meilleure édit latine est celle de Londres, Taylor, 1718, ABARCA DE BOLEA Y CASTRO, in-4°. Il existe plusieurs traduct, et imit. fils de Bernard d'Abarca, vice-chancede ces lettres en div. langues. Voyez lier de Charles V et de Philippe II, ba POPE, COLARDEAU, ron arragonais, laissa entre autres poésies ABAKA-KAN, VIII emp des Mo-espagnoles : les Larmes de saint Pierre; gols, de la race de Gengis, succeda, en 1264, à son père Hulagu. Il chassa les Egyptiens qui avaient envahi ses dom., et m. en 1283.

ABANCOUR (Ch -Xavier-Jos. Franqueville d' ministre au département de la guere, depuis la journée du 20 juin 1792, jusqu'au 4 août suivant. A la seance du 7 juillet, il rendit compte de l'état de la frontière du Nord. Abancour fut décreté d'accusation à la séance du 10 août, et arrête le même jour, avec Berthier, son premier commis, envoyé dans les prisons à Orleans, transfére à Versailles, le 9 sept., avec les autres prisonniers de la Haute-Cour, où il fut massacré. D'Abancour était neveu de Calonne, ancien contrôleur-général des finances.

ABANTIDAS, né à Sicyone, usurpa le souverain pouvoir dans sa patrie, vers l'an 267 avant J. C., après avoir fait assassiner Clinias, à qui les Sicyoniens avaient déféré le gouvernement. Aratus, fils de Clinias, âgé de 7 ans, fut le seul des de cette victime qui échappa parens à la barbarie du tyran, qui fut lui-même assassiné dans l'école de Dinias et d'Aristote le dialecticien.

ABARCA BOLEA Y PORTÚGAL (D. Jérôme de), un des plus illustres seigneurs de l'Arragon, vivait au commencement du 16e siècle, a composé une Histoire du royaume d'Arragon qui n'a jamais été publiée. Zurita, le plus célèbre des historiens d'Arragon, y a beaucoup puisé.

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Roland Amoureux 1578. On lui attribue une Histoire de la grandeur_et des merveilles des provinces du Le

vant.

ABARCA (Pierre), jésuite arragonais, né à Jaca en 1619, a publié des Traités de théologie, en latin, et un Recueil de l'ies des rois d'Arragon, en espagnol.

ABARIS, prêtre d'Apollon l'hyperboreen, était scythe, et avait, dit-on, reçu de ce dieu, outre l'esprit de divination, une flèche volante en or, sur laquelle il traversait les airs. Il fut ambassadeur de sa nation à Athènes : on admira sa sagesse et son équité, et on lui attribua de grandes connaissances en médecine et dans l'art des incantations. Il vécut, suivant les uns, avant la guerre

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de Troie, et suivant les autres, du tems de Pythagore.

ABAS, 12 roi des Argiens, aïeul de Persée. C'est de lui que les rois, ses successeurs, furent appelés Abantiades. Un autre Abas, capitaine Grec, fut tué à la prise de Troie.

ABASCANTUS, célèbre méd. né à Lyon, dans le 2° siècle. Galien loue son antidote contre la morsure des serpens : on ne connaît pas les ouvr. de ce méd. ; mais on croit qu'il a écrit en grec.

ABASSA, fameux rebelle sous Mustapha Ier, emper. des Turcs, fit passer au fil de l'épée un gr. nombre de janissaires. Mustapha fut déposé et remplacé Amuraht IV, qui, peu de tems après, par s'accommoda avec Abassa, l'envoya, en 1654, en Pologne à la tête d'une armée de 60,000 hommes, et le sacrifia ensuite aux intérêts de l'état, pour faire la paix avec les Polonais.

ABASSA, soeur d'Aaron-Raschyd, fut mariée par son frère à Giafar le Barmécide, à condition qu'ils ne goûteraient pas les plaisirs du mariage. Aaron, instruit qu'elle était devenue mère, fit périr Giafar, et chassa de son palais sa soeur, qui fut réduite à l'état le plus mi

sérable.

ABASSON, imposteur, qui se prétendait petit-fils d'Abbas-le-Grand, roi de Perse. Il fut salué en cette qualité à Constant. par le sultan, qui, ayant découvert sa fourberie, lui fit trancher la tête.

que

ABATI, famille noble florentine, à laquelle le Dante a donné de la célébrité; il a placé, dans le 32 chant de son Enfer, Bocca des Abati parmi les traltres à leur patrie, pour avoir contribué à la défaite de Mont'aperti, et attiré sur Florence le plus grand désastre cette république eut éprouvé. Abati, prêtre et de la même famille, mit le feu, pendant une sédition, au quartier qu'habitaient les Gibelins; 1700 maisons furent brûlées, et les familles les plus riches réduites à la mendicité, en 1304.

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Néri

en médecine, impr. à Raguse en 1589, in-4°, très - rare. Urbini, 1591. Noribergæ, 1603, in-4o.

ABATI (Antoine), de Gubbio, poète italien d'une grande réputation, florissait vers le milieu du siècle. Il fut attaché à l'archiduc Léopold d'Autriche, et voyagea dans les Pays-Bas et en France. De retour en Italie, il fut successivement gouverneur de plusieurs petites villes de l'état ecclésiastique. Il m. à Sinigaglia en 1667.

ABATUCCI (Charles), gén. de division sous la république française, sorti de l'école milit. de Metz en 1790, entra dans le 2 régim. d'artillerie, fut fait aide-de-camp du général Pichegru en 1793, adjudant-général en Hollande, puis général de brigade,. employé dans l'armée de Rhin et Moselle, en 1796, et m. âgé de 26 ans par suite des blessures qu'il reçut près d'Huningue, où il commandait en qualité de général de division.

ABAUZIT (Firmin), né à Uzès en 1679, fut bibliothéc. de la ville de Ge nève, m. en 1767. C'était un homme sans prétention, sans faste, doux, communicatif et officieux. Il eut pour amis Bayle, Juricu, Saint-Evremont et le cel. Newton. Ce dernier lui envoya son Commer cium Epistolicum, avec ces mots; Vous étes bien digne de juger entre Leibnitz et moi. Ses ouvrages consistent dans des explications de divers passages de l'Ecriture sainte, dans des réflexions sur l'eucharistie, sur l'idolatrie, sur la controverse, etc.; dans de petits Traités archéologiques, phys., chronol., recueillis à Genève en 1770, 1 vol. in-80; ensuite à Amst., 1773, 2 vol. in-8°.

ABBADIE (Jacques), ministre calviniste, né à Nay en Béarn, en 1657. Il fut reçu doct. en théol. à Sédan, puis alla

Berlin, où il devint pasteur de l'égl réform. franç. Le maréchal de Sebomberg l'emmena, en 1689, en Irlande où il lui procura le doyenne de Killalow. Après la mort du maréchal, en 1690, il revint à Londres, et fut attaché à l'égl. de Savoie en qualité de ministre. Par la suite, il se retira à Sainte-Marie-le-Bone, aujourd'hui reufermée dans l'enceinte de

ABATI, de Carpi, prêtre, n'a laissé que 4 sonnets, impr. à Venise en 1557. Scandianesa le loue, dans son épitre dédicatoire, de deux traduct. latines, dont l'une était celle des Images de Philos-Londres, et m. en 1727. Il a composé

trate.

ABATI (Balde Ange), méd. italien du 16° siècle, né à Gubbio, dans l'état ecclésiastique, fut médecin du duc d'Urbin, et florissait l'an 1530. Il est connu par un Traité sur l'histoire naturelle de la Vipère, et les emplois de ce reptile

grand nomb. d'ouv. parmi lesquels on distingue son Traité de la vérité de la Relig. chr., Rotterd. 1684, réimp. en 1688, 2 vol. in-8, et avec le Tr. de la divinité de J. C., :689, 3 vol. in-8, et souvent réimp. en France, 3 vol. in-12. Nous citerons encore l'Art de se com

naltre soi-même, Rotterdam, 1692, I in-8°,

ABBADIE, chanoine de Comminges, a donné à Toulouse, 1703, une Dissertation où il cherche à prouver que la religion chrét. fut prêchée dans les Gaules vers le milieu du 2e siècle.

ABBADIE (Vincent), chirurgien de la marine, a traduit de l'Angl., les Essais de Macribde, 1766, in-12.

ABBAS, fils d'Abdel-Mothaleb, était oncle de Mahomet; il accusa d'abord d'imposture son neven, et lui fit la guerre; ayant été vaincu, il reconnut le prophète, et lui rendit les plus grands services. Il fut très-vénéré des Musulmans et m. en 652. Son fils AbdAllah fut un des plus célèbres docteurs musulmans. L'un de ses petits-fils, Aboul-Abbas-Al-Saffah, fut chef de la dynastie des Abbacydes.

ABBAS Ier du nom, 7 roi de Perse, monta sur le trône en 1590, après en avoir chassé son père et avoir tué ses deux frères. Il remporta plusieurs victoires sur ses ennemis, fit perir son fils sur un léger soupçon, commit encore plusieurs cruautés dans l'intérieur de son palais, et m. couvert de gloire et de crimes en 1628.

ABBAS II, roi de Perse, succéda à Sséfy son père en 1642. Son règne fut paisible; il aimait les arts et accueillait très-bien les étrangers. Chardin et Tavernier se louent de son affabilité; mais sa passion pour le vin lui fit souvent commettre des cruautés abominables. Il m. en 1666, à 38 ans.

ABBAS III, fils du faible Thahmas, dernier roi de la dynastie des Sséfys, n'avait que huit mois lorsque ThahmasCouli-Kan le fit proclamer roi de Perse, en 1731, se mit à la tête du gouvernement, et envoya Chah-Thahmas dans la Terre-Sainte du Koraçan. Abbas III m. en 1736, âgé de 4 ans.

ABBATE (Niccolo dell), peintre ital., né à Modène en 1512, s'est fait un nom par des fresques représentant différens sujets de l'Odyssée, dont il a orné les salles et les plafonds de l'institut de Bologne. Il les a peintes de concert avec Pellegrino Pellegrini, dit Tibaldi. Ant. Buratti les a gravées; elles ont paru à Venise, 1756, in-fol., avec la vie des deux auteurs, par Zanetti. N. Abbatte m. en 1571. Jean son père, PierrePaul son frère', Jules-Camille son fils, Hercule, fils de J. Camille, et PierrePaul, fils d'Hercule, sont mis au nombre des bons peintres de Modène.

ABBON, bénédictin, né en Norman

die, vers le milieu du ge siècle, a donné un poëme en 3 liv. sur le Siége de Paris par les Normands (de Belio Parisiace urbis), qui dura depuis octobre 886 jusqu'à févr. suiv. Pi. Pithou le fit impr. pour la première fois en 1583; J. Dubreul en 1602 à la suite d'Aimoin ; ensuite A. Duchesne, puis Toussaint Duplessis l'ont aussi publié : on n'a donné que les 2 prem. livres. On a encore d'Abbon des Sermons, dont 5 sont dans le Spicilegium, tom. 9, de d'Achery.

ABBON, moine, abbé de Fleury en 970, se distingua par ses connaissances en tous genres. Le roi Robert l'envoya à Rome pour appaiser Grégoire V qui menaçait de mettre le royaume en interdit. Abbon obtint ce qu'il demandait; il avait assisté à 3 conciles. Il perit d'un coup de lance, en 1004, que lui porta un gascon, dans l'abbaye de la Réolle où il allait rétablir l'ordre. Il a iaissé Codex canonum vetus. Paris, 1687; Abrégé des vies de 91 papes. Mayence, 1602, in-4°. L'ouvrage ne parle que de 87 papes et finit à Grégoire II; des Lettres dans les Miscellanea de Baluze, 1678, in-8°, etc.

tom. I,

ABBOT (George), né d'un tisserand, en 1562, à Guilford, comté de Surrey, s'éleva, par son propre mérite, aux plus hautes dignités de l'église anglic. Habile prédicateur, il s'attira l'estime et l'amitié de Jacques Ier,qui, après l'avoir fait doyen de Winchester en 1599, le nomma, en 1604, l'un des 8 théologiens chargés de trad. le Nouv. Testament en anglais. En 1605, il fut, pour la 3o fois, vice-chancel. de l'université d'Oxford; en 1609, évêq. de Lichtfield et de Londres; enfin, en 1610, archevêq. de Cantorbéry. Il avait toute la confiance de Jacques Ier, qui ne décidait rien sans l'avoir consulté. Un jour il eut le malheur de tuer un des gardes du lord Zouch à la chasse, il en fut très-affligé, jeûna un mois, et fit une pension de 20 liv. sterl. à la veuve. Il reçut les derniers soupirs de Jacques, et fit la cérémonie du couronnement de son fils Charles Ier. Mais le duc de Buckingam lui fit perdre la faveur de ce prince; il fut exilé, puis rétabli au retour du parlement; mais il ne recouvra pas sa première faveur, et mourut en 1633. On ne cite de ses nombreux ouvr. que sa trad. du Nouv. Testament; son Histoire des massacres de la Valteline, et ses Mémoires sur le divorce projeté du comte et de la comt. d'Essex.

ABBOT (Robert), frère aîné du précédent, né à Guilford en 1560, se distingua comme lui dans la prédication; il

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