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Carafello Caraffa, un des courtisans de Jeanne Ire, entra dans la conjuration contre André son mari, et fut au nombre de ceux qui périrent sur l'échafaud. Antoine Caraffa, surnommé Malizia, un des plus grands politiques qu'il y cut en Italie, fut envoyé par Jeanne II en ambassade auprès du pape Martin V, et c'est là qu'il conclut, en 1420, Palliance entre Jeanne et Alfense d'Arragon, en vertu de laquelle le dernier fut adopté comme héritier du royaume de Naples. Paul IV, enfin, qui fut pape en 1555, était de la même famille, et fit ses efforts pour rendre les Caraffa puissans et riches; ils troublèrent longtems l'Italie.Charles, Jean et Antoine Caraffa, neveux de Paul IV; ce pape créa le prem. card. ; fit Jean, duc de Pallano, et Antoine, marq. de Montebello, qu'il enleva aux comtes Guidi. Leur élévation engagea les Etats de l'égl. à une guerre sanglante, elle devint même bientôt gen. en Europe. Paul IV, formait déjà pour ses neveux des projets plus relevés; il soutint la guerre avec l'aide du duc de Guise qui dénonca au pape l'insolence de ses neveux; Paul IV les dépouilla, au mois de janvier 1559, de toutes les dignités qu'il avait accumulées leurs têtes, et les exila loin de Rome. Ce pape m. 8 mois après, le 18 août de la même année; le peuple demanda vengeance contre cette famille. Charles Caraffa, card., fut condamné à mort et étranglé dans sa prison la nuit suivante Jean Caraffa, comte de Montorio, eut la tête tranchée le même jour avec le comte d'Alife et Léonard de Cardine qui l'avaient assisté dans le meurtre dé sa femme; son neveu, le card. Alfonse Caraffa, fils du marquis de Montebello, fut relâché après avoir payé une amende de cent mille écus, il m. dans son archev. de Naples en 1565; mais après la mort de Pie IV, Pie V, créature de Paul IV, fut élevé en 1566, au pontificat; ce nouveau pape fit revoir le procès: : la sentence fut déclarée injuste, le juge rapporteur Alexandre Pallentiere eut la tete tranchée et la maison Caraffa fut restituée dans les honneurs qu'elle tenait de ses ancêtres, et qu'elle a conservés jusqu'à nos jours. Antoine Caraffa, chan. de Saint-Pierre et card. en 1568, par Pie V, m. en 1591, a trad. du grec en lat.: Catena veterum patrum in omnia sacræ scripturæ Cantica, Colog., 1572, in-8°. Charles Caraffa, de la meme fam. que les précéd., naquit à Naples en 1561, m. en 1633, entra d'abord chez les jésuites, puis prit le parti

des armes et se signala par ses exploits.

vint solliciter, à Naples, la recompense de ses services milit., reprit l'état ecclésiast. en 1599, fonda la congrégat. des ouvriers pieux, et fut supérieur des cathécumènes et du séminaire de Naples.

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Vincent Caraffa, frère du préced. m. en 1649, âgé de 64 ans, fut gén. des jés. Il a laissé quelques ouvr. de piété. Sa vie a été écrite en ital par Dan. Bartoli, Rome, 1651, in-4o, trad. en franç. par Thomas Leblanc, Lyon; 1652, in-8o, et en lat. par Jacq. Hantin, Liége, 1655, in-89. Charles Caraffa, fils de Fabrice Caraffa, prince de la Roccela, fut évêq. d'Aversa, nonce apostolique, puis légat en Allemagne, près de Ferdinand. II, sous le pontif. d'Urbain VIII, et m. en 1644. Il est auteur de : Commentaria de Germania sacrá restauratá, Cologne, in-8°; 1639, cet ouv., traduit en franc. par le présid. Cousin, va depuis l'an 1620 jusqu'en 1629, 2e édit., Francfort, 1641, in-12-Charles-Marie Caraffa, dernier des princes de la Roccella et de Butero, premier baron du royaume de Naples, et grand d'Espagne, fut ambassad, extraordin. d'Espagne à Rome, en 1684, m. en 1695, age de 49 ans. Il a laissé : Opere politiche christiane, 1692, in-f. divisé en 3 part., dont la ire concerne le prince, la 2e l'ambassad. et la 3e est une critique de la raison d'état de Machiavel. Jean-Baptiste Caraffa est aut. d'une bist de Naples: Istorie del regno di Napoli, Naples, 1572, in-4°; un traité De Simoniis, 1566, in-8°, Placide Caraffa, né à Modica au commenc. du 17 s., a écrit: Sicaniæ descriptio et delineatio in quá ulterioris regni Siciliæ partes, oppida, littora breviter describuntur, Palerme, 1653, in-4° ; la Chiave dell' Italia, compendio istorica dell' città di Messina, Venise, savant 1670 in-4°. Joseph Caraffa, ital. du 18e s., a donné plus. ouvr., dont De Gymnasio romano, et de ejus professoribus, ab urbe conditá usque ad hæc tempora, libri 2, Rome, 1751, in-4°; De Capellá regis utriusque Siciliæ, et aliorum principum liber unus.

Franc. Caraffa, prince de Colobrano, poète ital. du 18 s. a donné: Rime varie, Florence, 1730, in-40.

CARAGLIO (Jean-Jacques), de Véronne où il naquit au 16e siècle, grav, en pierres fines, se fit connaître aussi par ses Estampes, ses Gravures en camée et ses Médailles. Sigismond I, roi de Pologne l'employa.

CARAMANICO (Jean), de l'Abruzze citérieure, a écrit sur la foi Sinon sor

tem, S. libertus, ff. condit. indebiti. 11. ne faut pas confondre ce jurisc. avec Marin de Caramanico, qui vivait en 128, a laissé des Notes et des Remarques sur la constit. du royaume de Naples.

travaillé à la décoration du Vatican. Ayant perdu tout ce qu'il possédait, dans le sac de Rome, en 1527, il se retira à Naples. Il a composé et gravé une suite de frises et de vases très estimés.

CARAUSIUS (Marcus-Aurélius-Valérius), tyran en Ang! dans le 3e s., né en Flandre, parvint aux prem. dignités de la marine; sa grande réputation le rendit suspect à Maximilien Hercule, qui ordonna de le faire mourir. Carausius averti, prit le titre d'Auguste en 287, passa dans la Grande-Bretagne avec la flotte et contraignit Dioclétien de le reconnaître empereur; au bout de 6 à 7 il fut assassiné en 293 par Allectus à

CARAMUEL (Jean), éveque de Vigevano, né à Madrid en 1606, m. à Vigevano en 1682, cistecien bizarre et inconstant, qui essaya de tous les états. Il fut abbé de Melros en Ecosse; puis évêque de Missy; après, soldat, ingenieur de fortifications en Bohême; enfin évêque de Konisgratz, de Campagna et de Vigevano. On peut consulter le tom. 29 des mémoires du P. Nicéron, pour connaître les ouv. qu'il a donnés au public, au nombre de 77 gros vol. CARANI (Lelio), de Reggio en Lom-l'âge de 50 ans. Genebrier a pub. à Paris, bardie, vivait dans le 15e s. Il a traduit en 1740, in-4°, l'histoire de ce tyran, du grec en italien Gli amori d'Ismenio prouvée par les médailles, ouv. beaue d'Ismene composti per Eustazio; e gli coup moins complet que celui de Guil,

ordini militari d'Eliano et Traduction de Salluste et plus. autres ouv.

CARANUS, premier roi de Macédoine, et le des Héraclides depuis Hercule, selon la fable, chassa. Midas, et fonda sa monarchie vers l'an 800 avant J. C. Cœnus, son fils, lui succéda.

CARANZA (Alfonse), juris, espag., vers la fin du 16 s., à Seville, et ensuite à Madrid; il a publié, en latin et en espagnol De partu naturali et legitimo, 1628, in-fol., réimprimé à Genève, 1630, 1668, 1677; à Francfort, 1614, Cologne, 1629, etc.; Rogacion al rey D. Felipe IV, en detestacion de los grandes abusos, etc. Nuovamente introducidos en Espaná, 1636, in-4°; El ajustamiento y proporcion de las monedas de oro, plata y cobre, y la reducion de estos metales a su debida estimacion, etc., 1628, in-fol

- Caranza de Miranda Sanchez, chan. de la Horra dans la veille Castille, né à Naples en 1516, a prof. la philos. à Alcala. Il a écrit: Adversus errorem ex partu virginis, etc.

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CARAVAGE (Michel-Ange ou Amérigh), né à Caravaggio dans le Milanais, en 1569.Il commença d'abord par porter le mortier aux macons, et finit par être un des plus grands artistes de l'Italie. I m. sur un grand chemin en 1609, à l'âge de 40 ans. On voit de lui, dans la galerie de Vienne, une Ste.-Famille, Tobie et David vainq. de Goliath; dans celle du Louvre, une jeune Bohemienne, Saint-Jean-Baptiste, Adolphe de Vignacourt; le Christ au tombeau est son chef-d'oeuvre. Caravage (Polydore), peint disc. de Raphaël. Ce peint, a

ans,

Stukeley sur le même sujet, publié en angl., Lond. 1767, in-4°.

CARAYCH (Ahmed-ben-Amrou-AlAbdary-Al), gen. des galères d'Espag. sous la domination des Arabes, leva une armée puissante, mit le siége devant Saragosse, s'en empara l'an 753, et s'y fit saluer roi sur-le-champ. Sa puissance dura peu. Il fut arrêté près de Tolède et mis à mort avec son fils, l'an 755.

CARAZZOLE ( Joaunin ), d'une fan. obscure de l'Ombrie, dut à Jeanne II, reine de Naples, sa fortune et ses malheurs. Cette reine, qui l'aima éperdûment, le fit son secrét., duc de Melfi, et gr. connet. et le fit mourir au milieu des plus eruels tourmens.

CARBAJAL (Louis de), peintre, né à Tolède en 1534, mort à Madrid en 1591, a peint, à fresque, une des Stations du couvent de l'Escurial, etc.

CARBEN (Victor de), rabbin allemand, né en 1443, mà Cologne en 1515, tous ses ouv. sont rares. Ses princip. sont: Propugnaculum fidei christianæ, instar dialogi, christianum et Judæum disputatores introducèns, in-4° sans date; Judæorum errores et mores, opus aureum ac novum et à doctis viris diù expectatum, Cologne, 1509, in-40, trad. en alle., 1550, in-8°. Jean-Ant. Strubberg a pub. une Lettre latine sur Carben, et son ouv. contre les' Juifs, Iéna, 1721, in-40%

CARPO (Jérôme), Napolitain du 15 s., littérat. distingue, dont il ne nous reste que 2 pièces de vers latins, que l'on peut voir dans Brouck ad Sannaz.

Ciceron fait éloge dans son Brutus, eut
CARBON (Caius), orat. célèb. dont

deux fils. Le premier suivit le barroau comme son père, il fut tué par ses soldats. Cn. Carbon, son frère, s'attacha au parti de Marius, et eut une grande autorité dans Rome, il y fut as sassiné par ordre de Pompée.

CARBON DE FLINS (Claude-MarieLouis-Emmanuel), poète, né à Reims en 1757, m. à Paris en 1790. Il donna le Reveil d'Epimenide, comédie qui obtint un grand succès; la Jeune Hôtesse; le Mari directeur ou le Déménagement du couvent, et la Papesse Jeanne.

CARBONARO (Isidore), frère mineur du 16 s., et théol., a écrit sur les

Canons des conciles et sur les Coutumes de son ordre.

génois, né en 1614, élève de Jean-André Ferrari, peignit également bien l'hist. en grand et en petit. Il a peint aussi des portraits dans la manière de van Dyck :' il mourut en 1683.

CARBONNET DE LA MOTHE (Jeanne de), relig. à Bourg en Bresse, sous le nom de Mère Jeanne de Ste.Ursule, a public: Journal des illustres religieuses de l'ordre de Ste.-Ursule et autres Mémoires de leurs vies, 16841690, 4 vol. in-4°.

CARBURI (Marin), grec, natif de File Cephalonie, célébre par un des plus grands travaux de mécanique dont

l'histoire de cette science fasse mention; par la mécanique qui a servi à transporter, à St.-Petersbourg, l'enorme CARBONDALA (Jean de), chirur., rocher de granit sur lequel est posée la né à Santhia en Piemont, exerca son statue équestre de Pierre-le-Grand. On art à Crémone, Pavie, Plaisance, Vé-peut voir le détail de cette opération, rone, où il était profess. en 128, et à Santhia. Marc de Vergasco, son élève, nous a conservé un traité de lui qui a pour tit. De operatione manuali, m.ss., in-fol. de 320 colonnes, suivi d'un supplément qui contient deux mémoires; Effectus aquæ vitæ mirabiles in corpóre et extrá corpus humanum, 4 colonnes, Ad inflammationem carbunculi, 5 colonnes. En examinant ce traité, on remarqué que Carbondala était un homme profond dans son art; il recommande surtout à ses élèves la pratique de l'ob

servation.

à

CARBONE (Louis), orat. et poète Jat., né à Ferrare vers 1436, d'une fam. originaire de Crémone, fut profess. d'éloquence et de poésie à l'univ. de Ferrare. Le pape Pie II, lui accorda le titre de comte palatin; il alla à Naples, Rome, à Florence et à Sienne, où il prononça plusieurs discours publics; il m. de la peste vers 1483. La plupart de ses discours, dont aucun n'a été impr., sont des oraisons funèbres, on furent prononcés pour des cérémonies de mariage. On en conservait plusieurs m.ss. dans la biblioth. de Ste.-Marie del Popolo. Un autre Carbone (Jérôme), počte napol. dans le 16 s., a publié quelques poésies de pen d'importance.

CARBONE, de Costaciaro, vivait à la fin du 16e s. a laissé un traité: De elocutione oratoria. - Carbone (Jer.), patrice napolitain, cultivait la poésie fatine, a laissé une élégie adressée à Augustin Niphus; De verá vivendi libertate; en italien, Sonetti, sestine ed altre poesie, Naples, 1506, in-fol.

CARBONE (Jean-Bernard), peint.

dans l'ou, intit.: Monument élevé à la gloire de Pierre-le-Grand, etc., par le comte Marin Carburi, Paris, 1777, in-fol., avec 12 planch. Carburi, oblige de quitter sa patrie, alla en Russie, où il prit le nom de chevalier Lascary. II fut lieutenant-colonel, intendant des bâtimens et des arts: il retourna dans sa patrie, s'y livra à de nouvelles entreprises, et voulut y introduire la culture de la canne à sucre et de l'indigo; mais ayant pris querelle avec ses ouvriers, ceux-ci l'assassinèrent avec sa femme en 1782.

CARCANO (Francois), gentilhomme de Vicence, m. en 1580 à l'âge de 80 ans, a pub.: Tre libri degli uccelli da preda, ne' quali si contiene la vera cognizione dell' arte de' struccieri, ed il modo di conoscere tutti li uccelli di rapina, con un trattato de' cani, Venise, 1568, in-8°, Vicence, 1662, in-8°.

CARCANO. Voyez MOLAC.

CARCANO (Archelaus), médec., nẻ à Milan en 1556, où il pratiqua son art, et où il m. en 1588. a laisse: In aphorismos Hippocratis lucubrationes, Pavie, 1581, in-8°.

CARCANO (Jean-Baptiste), méd. à Pavie, né à Milan, flor. dans le 16 s. Ha pubhe: "De musculis palpebrarum atque oculorum motibus inservientium, 15-4, in-8°; De vulneribus capitis li ber absolutissimus, Milan, 1583, in-40; Exaceratio cadaveris illustrissimi cardinalis Borromæi, ibid., 1584, in-4o.

CARCANO (Ignace), med. à Milan sa patrie, petit-fils du précédent, a pu blic: Considerazioni alcune sopra l'ul tima epidemia bovina, Milan, 17145

Reflesssioni sopra la naturalezza del lucimento veduto in un pezzo di carne lessata, etc., ibid., 1716, in-4°.

CARCAVI (Pierre de), conseiller au parlem. de Toulouse, puis conseill. au

poisonné sa femme. On a de lui: De fu'gure, et De abstinentiá ciborum fetidorum, impr. avec les ouvrages de son père.

CARDEA (mythol.), nymphe ro

conservation des serrures, des gonds des portes, et protegeait la propriété.

grand conseil à Paris, et garle de la bi-maine, aimée de Janus, presidait à la bliothèque du roi, né à Lyon, m. à Paris en 1684. Il fut bon mathématicien et ami de Pascal, et publia divers écrits pour démontrer l'impossibilité de la quadrature du cercle.-Carcavi (Charl.-Alex.), fils du précéd., fut élevé auprès du duc d'Orléans, depuis régent; il embrassa l'état ecclésiastique, et m. en 1723. Il a composé le Parnasse bouffon, 1720, comédie en 1 acte et en prose, non représentée; la Comtesse de Follenville, comédie en 1 acte et en prose, jouée sur le théâtre Français en 1720, non impr.

CARDA (mythologie), divinité romaine qui présidait aux parties vitales de Thomme, telles que le foie, le coeur, la rate, et qu'on invoquait dans les maladies qui les affectaient.

CARDAILLAC (Jean de), d'une ancienne famille du Querci, professa_le droit à Toulouse, fut nommé, en 1351, év. d'Orense en Galice; en 1360, év. de Braga en Port.; en 1371 patriar. d'Alexandrie, et en 1376 administrat. perpétuel de l'archev. de Toulouse: il donna des preuves éclatantes de civisme dans les guerres de Charles V contre les Anglais. En 1368, il parcourut la Guyanne pour exciter les habitans à secouer un jong étranger. Ce prélat m. en 1390. Sa Vie se trouve dans les Essais de littérature, imp. à Amst. en 1702, in-12.

SCARDAN (Jérôme), cél, méd. et math., né à Pavie en 1501, m. à Rome en 1576. Après avoir signalé sa folie autant que son savoir dans la méd. et les mathem. à Padoue, à Milan, à Pavie, à Bologne, il se fit mettre en prison dans cette dernière ville. Dès qu'il eut recouvré sa liberté, il courut à Rome, obtint une pension du pape, et s'y laissa mourir de faim pour accomplir son horoscope. Ses OEuvres, recueillies en 1663 par Charles Spon, en 10 vol. in-fol., sont une immense compilation. Le principal est le Traité, De subtilitate. L'édition la plus rare de ce traité est celle de Nuremberg, 1550, in-fol. Richard Le Blanc le traduisit en francais, Paris, 1556, in-4°. Voyez sa Vie plus au long, et la liste de ses ouv. dans le Dictionnaire de Bayle, et dans le 14e vol. des Mém. du père Nicéron Cardan Jean-Bapt.), fils du précéd., méd., eut la tête tranchée à 26 ans, én 1560, pour avoir em

CARDENAL ou CARDINAL (Pierre), troubadour, né au Pay en Velay, en 1296. Millot le fait naître de nobles parens; il raconte que ce rimeur composa peu de Chansons, mais il excella, dit-il, dans les Sirventes, remplies de bonne morale, quelquefois avec le defaut de l'obscurité. Cardenal m. en 1306, âge de 100 ans. Les m.ss. de la biblioth. imperiale contiennent go pièces de lui.

CARDENAS (Barthelemi de), peint. espagnol, ne à Chuquisaca, m. à Valladolid en 1606, âge de 59 ans. Ses principaux ouv. sont: La partie principale du clottre de Notre Dame d'Atocha, des dominicains de Madrid; à Valladolid, les peintures du cloître du couvent de S. Paul, du même ordre.

CARDENAS (Bërnard. de), né à Chuquisaca dans la prov. de Las Charcas au Pérou, fut d'abord miss. apostolique de Pordre de S. François; en 1643. v. de l'assomption dans le Paragay, et en 1666, ev. de Santa-Crux de la Sierra, où il m. peu d'années après. Il combattit avec chaleur les entreprises des missionnaires jésuites dans le Paraguay. On a de lui : Manual y relacion de las cosas di Piru, Madrid, 1634, in-8°; Historia Indiana et indigenarum; Mémorial présenté au roi d'Espagne pour la défense de dom Bernardin de Cardenas, évêque de Paraguay, contre les religieux de la compagnie de Jésus, pub. par le P. Pedraça, trad. de l'espag., 1662, in-12.

CARDER (Peter). Lorsque le célèbre Drake eut, le 6 sept. 1578, débouché du détroit Magellan dans la mer du sud il détacha de sa flotte un petit bâtiment, sous la conduite du capitaine Carder, pour revenir donner en Angleterre la nouvelle de son passage. Cette pinasse, après avoir repassé le détroit, vint aborder au nord de la rivière de la Plata, sur un rivage habité par un peuple sauvage, qui tua une partie des Anglais. En s'éloignant de cette côte, ils touchèrent contre une petite île, et la pinasse fut mise en pièces. Ceux qui avaient échappé aux sauvages périrent, à l'exception de Carder et d'un autre Anglais. Ils se remirent en mer sur quelques planches de la pinassc. Après être

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resté deux jours et trois nuits à la merci | des flots, la vague les poussa sur le rivage du continent, près d'une petite rivière d'eau douce. Le compagnon de Carder en ayant bu sans modération, en mourut deux heures après. Quant à Carder, il tomba entre les mains des sauvages qui, quoique cannibales, et dans le barbare usage de manger les prisonniers de guerre, respectèrent à son égard les droits de l'hospitalité : ils le prirent même en amitié, lorsqu'ils sentirent de quelle utilité leur pouvait être un homme fort industrieux et possédant plusieurs connaissances. Après avoir vécu parmi ces sauvages assez longtems pour en apprendre leur langue, Carder en obtint la liberté de partir. Il entra sur les terres des Portugais, d'où enfin il revint en Angleterre, en 1586. Le grand-amiral le présenta à la reine Elisabeth, qui prit beaucoup de plaisir au récit de ses aven

tures.

CARDILUCIUS (Jean - Hiskius), méd. allemand du res. Ses ouv. ont été impr. à Nuremberg depuis 1676 jusqu'en 1684. Nous avons encore de lui: Officina sanitatis, etc., Nuremberg, 1677, in-4°.

Lucques, acquit une grande fortune dans la librairie à Lyon. Cette ville lui dut un grand nombre d'établissemens utiles. Attaché Henri IV, il se mit à la tête d'une troupe de bourgeois, et empêcha les ligueurs de s'emparer de Lyon. Henri IV l'anoblit en 1605.

CARDONA (Jean-Baptiste), né à Valence, antiquaire espagnol, év. de Tortose, où il m. en 1589, a composé différens ouv. curieux, réunis sous ce titre De regid S. Laurentii Scorialensis bibliotheca rectè instituenda consilium ad Philipp. II, reg. cat.; De bibliotheca pontificia vaticand ex non editis Onuphri Panvinii; De expungendis hæreticorum propriis nominibus; De diptycis commentariolum, Tarragona, 1587, in-40. Ceux qui voudront connaître tout ce qui a rapport aux dyptiques, peuvent consulter le mémoire de M. Coste, bibliothéc. de Besançon, et le Dictionnaire bibliologique de M. Peignot, t. 1 et 3, de Montfaucon, etc.

CARDONE (Raymond de), général arragonais, fut envoyé en Italie en 1322 par le pape Jean XXII et le roi Robert de Naples, pour commander les armées guelfes jouissant de la réputation d'un grand général, il n'éprouva que des revers et des pertes. Il termina sa carrière militaire par la bataille qu'il livra le 23 septembre 1325, à Castruccio devant Altopascio, où il fut complètement battu et fait prisonnier. Son triomphe à Lucques. vainqueur l'obligea de marcher à pied devant son char, comme il rentrait en Cardone (Raymond II de), de la même famille, fut nommé vice-roi de Naples par FerdiCe monarque lui ayant donné la comnand le catholique le 24 octobre 1509. mission de défendre le pape et les véMaximilien et des Français, il comnitiens contre les attaques de l'empereur Bologne; obligé de le lever à l'approche mença pendant l'hiver de 1512 le siège de de Gaston de Foix, il livra à celui-ci la sanglante bataille de Ravenne, le CARDINI (Ignace), médecin, né à 1 avril 1512; il l'a perdit après une Mariana en Corse, en 1562. Ses opi-horrible boucherie. Cardone fut ensuite nions en matière de religion le for- envoyé en Toscane pour punir les Flo

CARDIM (Antoine-François), jés. -portugais, né en 1615 à Viana près d'Evora, missionnaire aux Indes. Il visita le Japon, la Chine, le royaume de Siam, Ja Cochinchine et le Tunquin, et rem-plit l'emploi de recteur du coll. de Maen portugais: Relation de la mort glocao, où il m. en 1659. Il a composé, rieuse de quatre missionnaires portu gais décapités au Japon pour la foi, Lisbonne, 1643; Relatione de la provincia del Giapone, Rome, 1645, in-8°, trad. en franç., avec une autre relation adu P. Baretti, comp. en italien, Paris, 1646, in-8°; Fasciculus è Japonicis floribus suo adhuc sanguine madentibus compositus cum elogiis et imaginibus interfectorum in odium fidei, Rome, 1646, in-4°, etc,

cèrent de se retirer à Lucques, où il mourut. Il est auteur d'un ouv. latin de la plus grande rareté. Ce traité a deux 'parties; l'une où il traite de la métallique de la Corse, sa patrie; l'autre des plantes qui y croissent, et des Lettres critiques. Les moines Corses brûlèrent : tous les exemplaires qu'ils purent se pr curer de cet ouvrage.

CARDON (Horace), originaire de

rentins de leur alliance avec Louis XII.

Il surprit la ville de Prato, et la livra

an massacre d'une manière si horrible que les Florentins perdirent courage; ils rappelèrent les Médicis, leur rendirent l'autorité et se soumirent à payer d'énormes contributions. Cardone fut ensuite chargé de faire la guerre aux vénitiens, leur enleva la ville de Brescia avec les châteaux de Peschiera, Le

a

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