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guère de lui qu'un ouv. intitulé AntiMasenius, seu examen novæ praxeos orthodoxam fidem discernendi et amplectendi, à Jacobo Masenio propositæ. -Carpzov (Jean-Gottlob), fils du précédent, né à Dresde en 1679, mort 1767. On a de lui une Dissertation lat. sur les opinions des anciens philos. touchant la nature de Dieu, Leipsick, 1699, in-40; Critica sacra, Leipsick 1708, in-4o. Il y en a plusieurs éditions fort augmentées; une entr'autres de Léipsick, 1748, in-4o, une Introduction, en latin, aux livres histor, de l'ancien Testament, Leipsick, 1714, in-4o. Un ou

conseill. intime de l'électeur de Saxe, né à Wittemberg en 1595, m. en 1666. Ses principaux ouv. sont: Practica rerum criminalium, Wittemberg, 1635, in-fol.; De capitulatione cæsarea, sive de lege regid Germanorum, Erfurt, 1623, in-40, Leipsick, 1740, etc.; Decisiones illustrium Saxonicorum, Leipsick, 1646, in-4°; Definitiones forenses ad constitut. Saxon., Francfort, 1638, etc.Carpzov (Auguste), frère du préced., docteur en droit, conseill. assesseur et chanc. de la haute-cour en Saxe, né à Colditz, m. en 1683. Il a laissé des Meditationes passionales, et quelques autres écrits. Carpzov (Conrad), prof.vrage semblable pour les livres canoniques de droit, assesseur, chanc. et conseill. du nouveau Testament, Leipsick, 1721, intime de l'archev. de Magdebourg, né à in-4°.-Carpzov (Jean-Benoît), parent Wittemberg, m. en 1658, âgé de 65 ans. des précéd., ne en 17230, à Leipsick, m. Ses principaux ouv. sont: De regalibus; en 1803, professa d'abord la philos, à De pace religiosa; De inofficioso testa- Leipsick, et ensuite la littér. anc. à l'umento; De interdictis; De exhæreda- niversité de Helmstadt. Ses principaux tionibus; De concubinatu; De injuriis et ouv. sont Philosophorum de quiete famosis libellis, etc -Carpzov (Chris- | Dei placita, Leipsick, 1740, in-4o; Obtian), prof. de droit, comme tous ses servations sur un paradoxe d'Ariston frères, né à Colditz, enseigna avec dis- de Chio, dans Diogène Laèrce (VII, tinction à Francfort-sur-l'Oder: m. en 160), Leipsick, 1742, in-8°; Memcius, 1642. Il a écrit Disputationes de jure sive Mentius Sinensium post Confucium consuetudinario; De servitutibus reali-philosophus opt. max., Leipsick, 1743, bus; De mora; De donationibus; De principiis, auctoribus, et auctoritatibus legum humanarum. Benoît), frère du précédent, né à Rochlitz en 1607, m. en 1657, prof. la théol. à Léipsick. On a de lui, entre autres une dissertation De Ninivitarum pænitentiá, Leipsick, 1640, in-4o; Introductio in theologian judaicam. Carpzov (Jean-Benoît), fils du précéd., né à Leipsick en 1639, n. en 1699, professa dans cette ville les langues orient. et la théol. On a de lui : Dissertatio de nummis mosen cornutum exhibentibus. Leipsick, 1659, in-4°; Animadversiones nd Schickardi jus regium hebræorum, Leipsick, 1674, in-4o, une édition du Traité de Maimonides, sur les jeunes des Hébreux, avec une trad. lat., Leipsick, 1662, in-4°; et beaucoup de traités sur des questions de philos. sacrée, dont y a une collection faite à Leipsick en 1699, in-4°.Carpzov (Frédéric Be-in-40.-Carpzov (Anguste-Benoît), fils noît), frère du préced., memb. du senat de Leipsick, ne dans cette ville en 1649, m. en 1699. On lui doit une édit. des Amænitates juris, de Ménage, Leip-| sick, 1680. Il a été vers 1682 un des rédacteurs des Acta eruditorum, et a donné plus. morceaux dans ce journal. Carpzov (Samuel-Benoît), frère du précédent, prof. de poésie, né à Leipsick 1647, mort en 1707. On ne connait

ouv.,

il

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in-80; Essai d'observ. philologiques sur Palephates, Musée, Achilles Tatius, Carpzov (Jean-Léips., 1713, in-8°; Dissert. sur Autolycus de Pitane, Léips., 1748, in-8°; Lectionum Flavianarum sticturæ, etc.; Specimen, d'une nouvelle édit d'Eunape, Leipsick, 1748, in-4o; Exercitationes sacræsur l'Epitre aux Hebreux, Hemlstædt, 1758, in-8°; Discours de saint Basile sur la naissance de J. C. en grec et en lat., Helmstadt, 1758, in-8°; Dissertation sur la vie et les écrits de Saxon le grammairien, ibid., 1762, in-4°; Dialogue de Hieronyme sur la Sainte-Trinite, en grec et en latin, avec des notes, ibid., 1768, in-4°; Dialogue des morts de Lucien, avec des notes, Helinstædt, 1773, in-8°, etc. Carpzov (Benoît-David), fils de Renoît ler, sav. theol. protestant de Jena, a publié une dissertation De pontificum hebræorum vestitu sacro, Jéna, 1655,

de Jean-Benoît l'ancien, prof. en droit, assesseur du consistoire, chan. à Mersebourg, né à Leipsick en 1644, mort en 1708, a publié un grand nombre de dissertations de droit civil.-Carpzov (JeanBenoît), fils de Jean-Benoît II, né à Leipsick en 1670, m. en 1733, prof. extraordinaire de langue hébraïque, s'emplova au ministère de la chaire. 11 fut l'éditeur du Collegium, rabbinico-bibli

théisme, et beaucoup d'écrits politiques. Il y a aussi de lui un grand nombre d'ouvrages sous le voile de l'anonyme.

cum de son père, Leipsick, 1703, in-4°. I on a de lui quelques dissertations sur l'Urim et le Thunim, sur la sépulture du patriarche Joseph; De academia ci- CARRACH (Jean-Tobie), né à Magvitatis Abel, etc. Carpzov (Jean-Be- debourg en 1702, fut conseiller intime noît), jurisc., syndic et bourguemestre de la cour de Prusse, et prof. de droit à de Zittau en Lusace, bailli (Amtmann), Halle, où il m. en 1775. On a de lui: de Wittemberg, né à Dresde en 1675, m. De imaginaria æquitate probationis à Wittemberg en 1739. Il a publié, en pro evitando perjurio, Halle, 1734, allemand, Theatre histor. de la ville de in-40; De periculo rei immobilis venZittau, Zittau, 1716, in-fol. ; les Anti- dita ante resignationem judicialem, quités les plus remarquables du mar- Halle, 1734, in-40; De præcepuis diffequisat de la Haute-Lusace, Leipsick, rentiis juris romani et germanici in com1719, in-fol.-Carpsov (Christian-Be-pensatione, Halle, 1739, in-4o; Courte noit), médecin, a publié : Dissertatio de medicis ab ecclesiá pro sanctis habitis, Leipsick, 1709, in-40; De fluore albo, Wittemberg, 1711, in-40; Cattologia, Leipsick, 1716, in-8°, fig.

CARR (Thomas), fondateur et direct. du monastère des Augustines angl. à Paris; son véritable nom était Miles Pinkney, d'une anc. famille de Broohall, fut envoyé jeune au collége anglais de Douai; après avoir été pendant 10 ans procur. de ce collége, il se rendit à Paris, où il m. en 1674 à 75 ans. Il fournit les premiers fonds pour l'établissement du coll. des Anglais à Paris. Il a donné : Pietas Parisiensis, Paris, 1666, in-8°; Douces pensées de Jésus et de Marie, 1665, in-8°; Le Gage de l'éternité, trad. du franç, de Camus, év. de Belley, 1632, in-8°; Les Soliloques de Thomas a Kempis, trad. du lat., Paris, 1653, in-12; Traité de l'amour de Dieu, trad. de St. Franc. de Sales, Paris, 1630, 2 vol. in-8°, et quelques autres trad. du même genre.

introduction à la procédure civile et cri minelle, in-40, publié à Halle après la mort de l'auteur, précédée de sa vie, par H. J. O. Konig.

CARRACHE (Louis), né à Bologne en 1555, surpassa tous les peintre de son tems. Ce fut par ses conseils qu'on établit à Bologne une acad. de peint., dont il fut le chef et le modèle. Ce gr. peint. m. dans cette ville en 1619, laissant un nom immortel et des ouvrages d'une exécution parfaite.-Carrache (Paul), son frère, n'a pas obtenu de réputation. Carrache (Annibal), cousin et élève du précéd., né à Bologne en 1560, se distingua par ses talens dans la peinture et partagea la gloire de Louis et d'Augustin ses frères. Les tableaux qui restent de lui font l'admiration des connaisseurs. Ce grand maître laissa plusieurs élèves dignes de lui. Carrache (August.), frère du précéd., né à Bologne en 1558, excella dans la peinture et la gravure; il partagea son esprit entre les arts et les lettres, et fut recu académicien de Dei gelosi, à Bologne, pour ses poésies. Ses ouv. sont très-estimes; mais Anuibal, né en 1560, son frère, l'emportait sur lui, au jugement des connaisseurs.-Carrache (Fr.), dit le Fronceschino, jeune frère et élève des deux précedens, naquit à Venise en 1595, et se montra digne de tels maîtres. Il m. à Rome par suite de sa conduite déréglée, en 1622. - Carrache ( Ant.), fils naturel d'Augustin, né à Venise en 1583, promettait d'égaler son père et ses oncles, lorsqu'il m. en 1618

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CARRA (Jean-Louis), né à Pontde-Vesle en Dombes en 1743, eut une jeunesse fougueuse et qui ne fut pas exempte de crimes. S'étant rendu en Moldavie, il fut quelque tems secrétaire de l'hospodar de ce pays. De retour en France, il devint bibliothéc. national, membre de l'assemb. législat., puis de la convent. 11 se signala par ses motions; et ses relations avec les chefs du parti de la Gironde le firent envoyer à l'échafaud en 1793. On a de lui: Histoire de la Moldavie et de la Valachie; CARRANZA (Barth.), né en 1503, Nouveaux principes de physique; Essai à Miranda dans la Navarre, se fit domisur la nautique aérienne; Examen phy-nicain et parut au concile de Trente. Il sique du magnétisme animal; Dissertation élémentaire sur la nature de la lumière, de la chaleur, du feu et de l'électricité; Hist. de l'ancienne Grèce, de ses colonies et de ses conquêtes, trad. de l'anglais; Mémoires historiq. sur la Bastille; plusieurs ouvr. sur la Philosophie, où il annonce des principes d'a

s'attacha à Philippe II, roi d'Espagne, qui le nomma à l'archevée. de Tolède. Ensuite, accusé de partager les opinions des protestans, il fut mis, pendant 8 ans, dans les prisons de l'inquisition; de là, transféré à Rome, où sa captivité fut encore plus dure et plus longue. Enfin, on lui fit faire, en 1576, une abjuration so

Jennelle des erreurs qu'il n'avait pas avancées, et il m. la même année. Le peuple l'honora comme un saint. On a de lui une Somme des conciles et des papes; un Traité de la résidence des évéques et des autres pasteurs, Venise, 1547, in-4°; et un Catéchisme espagn., 1558, in-fol. On lui attribuè un Traité de la patience.

CARRANZA (Jérôme), chevalier de l'ordre du Christ en Portugal, né à Séville dans le 16 s., passa en Amérique en 1589, fut gouvern. de la province de Honduras; il écrivit sur l'art des armes, principalement de l'épée. Son ouvrage a pour titre De la filosofia de las armas, de su destreza, y de la agression y defension christiana, San-Lucar, 1569, in-4°, et 1582. On a publié, en 1612, un abrégé de ce traité, qui est recherché et rare. — Carranza (Didier), dominic., a écrit une Doctrine chrétienne, dans une des langues américaines, nommée Chontal. Carranza (Michel - Alfonse de), vicaire gén. de l'ordre des Carmes, en Espagne, censeur royal en Portugal, né à Valence en 1508, où il est m. en 1607. On a de lui: Vita sancti Ildephonsi, Valence, 1556, in-8°, Louvain, avec des notes, par Jean Bollandus Camino del cielo, Valence, 1601 in-8°, etc.

CARRARA (Jean-Michel-Albert), savant théol., historien, philos., méd., orateur, poète et l'un des plus féconds écrivains du 15e s., m. à Bergame, sa patrie, en 1490. L'emper. Frédéric lui avait donné le titre du comte palatin. Antoine Suardi a écrit sa vie, Bergame, 1784. · Carrara (Pierre- Ant.), né à Bergame, florissait au 17 s. Il a laissé: l'Eneide di Virgilio tradotta in ottava rima cogli argomenti del medesimo, Venise, 1681.

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Vénitiens ses bienfaiteurs, et leur fit la guerre; mais il fut pris et enfermé dans le château de Côme, où il finit ses jours. Ses fils, ayant imité sa conduite, furent pris et mis mort par l'ordre des Vénitiens qui conservèrent Padoue.

CARRARE (Marsilio de), à la mort de son oncle, demeura chef de la maison et seigneur de Padoue, ou plutôt, lieut. du duc d'Autriche dans cette ville; mais un autre de ses oncles, Nicolas de Carrare, qui avait partagé avec lui les soins du gouv., sortit ensuite de Padoue et lui déclara la guerre. Les Allemands demeurés dans la ville se rendaient odieux par mille vexations. Marsilio désespérant de se défendre à la fois contre son parent, ses soldats et son ancien ennemi, alla trouver Cane de la Scala, seigneur de Vérone, et après s'être fait conférer de nouv. la seigneurie de Padone, par les conseils, le 3 sept. 1328, il la transféra le 7 sept. à Cane de la Scala, qu'il mit en possession de la ville et de son territoire. Il conserva cependant la princip. autorité dans Padoue et demeura fidèle aux neveux de Cane de la Scala, lorsqu'il m. en 1329. Albert, qui était l'aîné, vint s'établir à Padoue, et il ne s'y occupait que de ses plaisirs, tandis que Carrare était chargé de toutes les affaires. Les seigneurs de la Scala s'étant rendus odieux à toute l'Italie par leur orgueil et leur ambition, Marsilio prêta l'oreille aux propositions qui lui furent faite par Pierre de Rossy, général des républiques de Florence et de Venise. Les portes de Padoue furent ouvertes le

août 1337, à l'armée des deux républ. Albert de la Scala fut fait prisonnier et la souveraineté fut rendue à Marsilio

de Carrarre qui en jouit peu de tems, étant m. le 21 mars suivant.

CARRARE (Ubertino de). Albert de la Scala, dans l'ivresse du pouvoir absolu, avait fait violence à la femme d'Ubertino de Carrare, mais Ubertino, sans se plaindre, attendait le moment de la vengeance. Ce fut lui qui introduisit Pierre de' Rossi dans Padoue, et qui arrêta le tyran impudique qui l'avait déshonoré. Ubertino succéda en 1338 à son oncle Marsilio avec l'approbation de la sei

CARRARA (Hubertin), jés. italien, du 18e s., né à Sora, ville du royaume de Naples, prof. de b.-lett. au college romain, m. en 1715. Il a publié un poëme héroïque, en 12 liv., sous le titre de Columbus, sive de Itinere Cristo phori Columbi, Rome, 1715; un autre poëme intit, In victoriam de Scythis et Cosacis relatam sub auspiciis D. D. Joannis in Zolkucia, et Zloczou Sob-gneurie de Venise et de tout le parti guelfe. jeski, etc., Carmen, Rome, 1668. Carrara (Franç.), dit il Vecchio, à écrit. Cronica della città di Padova. Muratori l'a insérée dans le 2e vol, des Rerum Italicarum scriptores.

CARRARE (François), souverain de Padoue dans le 14e s., sc ligua contre les

Le 24 jauvier suiv., il fut compris dans la paix gén., et reconnu par Marsilio de la Scala, comme seigneur de Padoue. il m. en 1345.

CARRARE (Marsilietto Pappa-Fava de), parent éloigné d'Ubertino, désigné par ce prince pour lui succéder. A peine

était-il reconnu pour seigneur de Padoue, qu'il fut assassiné, en 1348, par Jacques II, fils de Nicolas et neveu de Jacques Ier.

CARRARE (Jacques H de), après l'assassinat de Marsilietto, profita du sceau de ce prince dont il s'était emparé pour s'assurer la possession de Monselice et de toutes les forteresses de l'état de Padoue. Il annonca ensuite la mort de Marsilietto et réclama sa seigneurie, comme un héritage dont il avait été dépouillé, et il fut reconnu par le peuple. Carrare se concilia l'affection de ses sujets; il avait auprès de lui, un jeune homme nommé Guillaume, bâtard d'un de ses oncles dont les débauches lui causaient de l'inquiétude. L'ayant un jour réprimandé, ce furieux tira un couteau de sa poche, et se jetant sur Carrare, l'étendit mort à ses pieds, en 1350. Carrare (Giacomino), frère du pro céd., fut immédiatement proclamé seigneur de Padoue, avec son neveu François, fils de Jacques II. Ils maintiurent entre eux la meilleure harmonie pendant 5 ans, mais une jalousie violente entre les femmes de ces deux seigneurs, fit naître à l'un et à l'autre le désir de demeurer seul, maître de l'état. François prévint Giacomino qui, assure-t-on, avait projeté de le faire assassiner, le fit son prisonnier en 1355. Giacomino fut enfermé dans une forteresse où il m. en 1372.

CARRARE (François Ier de). Les petits princes de Lombardie, menacés également par la maison Visconti qui voulait soumettre cette contrée, s'étaient ligués ensemble, en 1354, sous la protection de la républ. de Venise. François Ier de Carrare, qui commandait l'armée de la ligue, soutint la guerre contre les Visconti, et après des succès variés, la termina par une paix honorable en 1358. Il provoqua le ressentiment de la république de Venise par les liens d'amitié et d'hostilité avec le roi de Hongrie; pour se prémunir contre la haine des Vénitiens, il acheta les secours du duc d'Autriche, il en obtint aussi de Louis de Hongrie ; mais il fut obligé en 1373 de condescendre à une paix honteuse et de payer un tribut considérable. Le désir de se venger lui fit contracter une ligue avec les Génois et le roi de Hongrie, ensuite de laquelle éclata lat guerre de Chiozza qui, de 1378 à 1381, mit la république à deux doigts de sa perte; et François de Carrarre, à la fin de cette guerre, fut relevé de toutes les conditions onéreuses qui lui avaient été imposées par son précéd, traité avec la

républ. En 1384, il acquit les villes de Trévise, Cénéda, Feltre et Bellune, et parut plus puissant qu'il n'avait jamais été. Les Vénétiens excitèrent contre lui Antonio de la Scala, seigneur de Vérone, qui rechercha l'alliance de Jean Galeaz Visconti. François de Carrarre menacé de cette nouvelle attaque, devança la Scala, accepta l'alliance de Jean Galeaz et convint avec lui de partager les états du seigneur de Vérone. Jean Galeaz dépouilla Antonio de la Scala de ses états, pendant la seule campagne de 1387; cette conquête à peine achevée sans aucun sujet de plainte, il déclara la guerre à Francois de Carrarre qu'il réduisit aux dernières extrémités. Francois de Carrarre fut obligé, avec son fils François II, de consentir à un échange que lui fit offrir Jean Galeaz. Il livra Padoue et Trévise à Visconti en 1388, et on lui promit en retour la seigneurie d'une des villes de Lombardie, enclavée dans les états de son ennemi; mais ee dernier, au lieu d'exécuter sa convenion, enferma Francois Ier dans le châ teau de Como, et l'y retint jusqu'à sá mort en 1393.

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CARRARE (François II ou Novello de). Pendant que Francois Ier de Garrare était attaqué par Jean Galeaz, il céda à son fils François II la seigneurie de Padoue. Francois II commença à régner le 29 juin 1388, et le 23 novembre suivant, il fut obligé de rendre la capitale à Jacques del Venue, général du seigneur de Milan. Il se retira vers Pa vie, où il attendit les volontés de Jean Galeaz, qui lui céda enfin, en dédommagement de sa principauté, le château demi ruiné de Cortason près d'Asti, mais étant averti que Jean Galeaz voulait le faire assassiner, il se déroba, par la fuite, à la mort qui lui était préparée. Il vint en Toscane demander des secours aux Florentins', dont la froideur ne put le décourager. Cependant les Vénitiens alarmés de la grandeur de Visconti, promirent secrètement de favoriser Carrare." Il se mit lui-même en marche avec quelques compagnies de gendarmes, dès qu'il sut que les Florentins avaient commencé les hostilités. Les anciens sujets, de sa famille qui l'avaient abandonnés, se rangèrent en foule sous ses étendards, et lui ouvrirent les portes de sa capitale le 19 juin 1390, et il fut compris comme souverain indépendant dans la paix conclue, le 2 février 1392, entre la ligne Guelfe et le seigneur de Milan. Carrare après la mort de Guillaume de la Scala, s'empara de Vérone. Il était sur le point

de conquérir Vicence, lorsque les Vénitiens, qui voyaient sa grandeur avec défiance, prirent la defense de Visconti, et déclarèrent la guerre à François de Carrare. Jacques, son second fils, commandait à Vérone; il fut obligé de rendre cette place le 22 juin 1405; et contre sa capitulation, il fut conduit en prison. François II défendait Padoue, conjointement avec François III, son fils aîné: il fut obligé de capituler le 17 novembre de la même année. Il fut conduit à Venise avec son fils; mais le conseil des dix, malgré ses conditions, le fit enfermer dans la prison où était détenu son fils Jacques; et au mépris du droit des gens et de la foi des sermens, résolut la mort des trois princes de la maison de Carrare, qui furent étranglés dans leur prison, le 17 février 1406.

CARRARIO (Pierre), poète du 16 sièc., né à Padoue, auteur de plusieurs Pièces de vers écrites en latin.

CARRÉ (Louis), né en 1663 à Clofontaine dans la Brie, apprit les math. sous le P. Mallebranche, et fut membre de l'acad. des sciences. Il m. en 1711, laissant un onv. sur le Calcul integral, et plusieurs Mémoires dans les recueils de l'académie.

CARRÉ (Francois, Henri et Michel), peintres, qui floriss. à Amsterdam dans le cours du 17 S. et dont les ouvrages

sont fort estimés.

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CARRE, voyageur français du 17 s. Lors des établissemens dans les Indes orient., fut nommé par Colbert pour faire partie de l'expédition dont Caron était le chef. Envoyé à Bassora pour le commerce de la compagnie, il y était en 1668, lorsque les Turcs enlevèrent cette ville aux Arabes. De retour à Surate, Caron l'envoya en France, sous prétexte d'y porter des nouvelles de l'établissement; mais sans doute pour se débarrasser d'un surveillant incommode. Carré s'embarqua en 1671 pour BenderAbassi, de là il se rendit à Bagdhad et traversa le désert; il arriva à Alep; il alla à Tripoli de Syrie, visita le Liban, s'embarqua à Séide, et aborda à Marseille. Il a publié sa relation, sous ce titre Voyage des Indes orientales, mélé de plusieurs histoires curieuses, Paris, 1699, 2 vol. in-12.

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de chanter, 1744, in 4°; Recueil curieux et édifians sur les cloches, 1757, in-8°.

CARREL (Louis-Joseph), docteur en théologie, né à Seissel en Bugey. Ses ouv. sont: La Pratique des Billets, Louvain, 1690, Bruxelles, 1698, in-12; la Science ecclésiastique suffisante à elle-même, sans le secours des sciences profanes, Lyon, 1700, in-12; Avis à l'auteur de la vie de M. d'Aranthon d'Alex, évêque de Genève, Bruxelles et Lyon, 1700, in-12., etc.

CARRERA (Pierre), Sicilien, né à Militello, dans la vallée di Noto, en 1571, m. à Messine en 1647. On remarque dans le grand nombre d'ouvrages qu'il a laissés: Variorum epigrammatum, lib. 11, Palerme, 1610, in-8° Il giuoco de' Scacchi, jeu dans lequel lequel il était fort habile; Delle memorie istoriche della città di Catania, 2 v. in-fol., 1639 et 1641.-Carrera (Ant. Princival), médecin, né à Arona, dans le Milanais, dans le 17 s. Il a écrit contre les médecins: Le Confusioni de' medici, in cui si scuoprono gli errori e gl' inganni di essi, Milan, 1633, in-8°, publ. sous le nom de Raphaël Carrare.-Carrera (François), jésuite sicilien, m. en 1683, est aut. d'un grand nombre de Poésies.

CARRERE (François), méd., né à Perpignan en 1622, mort à Barcelonne dans un voyage qu'il y fit le 14 mai 1695. Il fut premier méd. du roi d'Espagne. On a de lui: De vario, omnique falso astrologiæ conceptu, Barcelonne, 1657, in-4°; De salute militum tuendá, Madrid, 1679, in-8°. - Carrère (Joseph), son neveu, né à Perpignan en 1680, où il fut recteur de l'univ., m. en 1737, a écrit: Animadversiones in circula tores, Perpignan, 1714, in-4°; De febribus, 1718, in-40; Essai sur les effets de la méthode du bas peuple pour guérir les fièvres, 1721.- Carrère (Thomas), méd., fils du précéd., né à Perpignan en 1714, où il m. en 1764, professeur et doyen de la faculté. Ses principaux ouv. sont: De sanguinis putredine, 1759, in-4°: De hæmatoscopiá, Montpellier, 1759, in-8°; Essai sur les eaux minérules de Nossa en Conflent, Perpignan, 1754, in-12; Traité des eaux minérales du Roussillon, Perpignan, 1756, in-8°. Carrère (Joseph-Barthélemi-François), fils du précéd., né à Perpignan en 1740, m. à Barcelonne en 1802. On a de lui un gr. nomb. d'ouv. de méd. et d'anat., et le Tableau de Lisbonne en 1796, suivi de Lettres écrites

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