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Le premier, d'ordre historique, est la listenent un sens, si l'on admet que, suivant l'usage Episcopale poitevino dont la longueur affirme cetto date. Or, on peut lui faire confiance, malgré les objections de Mgr Duchesne, que combat M. Deloche.

La carte épigraphique de Le Blant prouve l'introduction du christianisme dans l'Ouest des Gaules, par les ports de l'Océan et par les ports fluviaux en communication avec eux par la voie d'cau; Civaux a été l'un de ces derniers.

Dans tous les centres do batellerie de l'Ouest les édifices chrétiens les plus anciens sont des basiliques sous le vocable de SaintPierre, à la fois premier chef de l'Eglise et patron des pêcheurs.

La preuve archéologique s'y ajoute par la présence sur des tombes anépigraphes de Civaux, les plus anciennes, de symboles caractéristiques du deuxième siècle, l'ancre, la croix grecque et le trident.

du temps, dont Grégoire de Tours procure six
exemples, la rencontre de Clovis et d'Alaric
Il fut un rendez-vous convenu dans un cam-
pus, sous Poitiers, à la 10 colonne milliaire,
repère visible dans la plaine de Neuville,
campus Vocladensis.

II. - Bellum Vocladense. Quant à la
a guerre de Vouillé », elle consista essenticl-
lement en un combat singulier, entre deux
anciens amis devenus prétendants en con-
currence et champions de causes nationales
ct religieuses hostiles.

Le jugement de Dieu s'étant terminé en faveur de Clovis, les Gothis s'enfuirent. Alors furent massacrés la noblesse et les contingents d'Auvergne, conduits par Appolinaire de Clermont, qui avait rêvé de reconstituer, à l'aide des Goths, l'hégémonie arverne en Gaule; et des ossuaires énormes, décrits par saint Fortunat, furent édifiés près de Poiters.

Clovis occupa ensuite le puissant camp rctranché de Poitiers, premier enjeu entre les ducllistes, avec ses nombreux camps et cantonnements.

En résumé, le christianisme est arrivé à Civaux, à la fin du deuxième siècle, en venant de Nantes par la Loire et la Vienne, il s'y est implanté par son collège professionnel de bateliers, transformé en collège dunéraire, grâce à des conditions spéciales absentes all- « C'est la campagne de Vouillé, conclut leurs, à Nantes notamment, Civaux a donc été M. Tourneur-Aumont, dans le plat pays subde siège des premiers évêques collégiaux su- urbain, entre le Clan et l'Auxance, qui saburbains du Poitou; ils s'y sont succédé jus- tisfait, avec le plus de concordance, à toutes qu'au quatrième siècle, constituant ainsi la les exigences: critique des sources, exégèse première série des évêques de la liste épisco- particulière de Grégoire de Tours, linguistipale de Poitiers; au quatrième siècle, cette que, métrologie, topographie et archéologie, ville est devenue automatiquement, à partir habitudes militaires franques et gothiques, de Saint-Hilaire, le siège des évêqués de Poi-histoire, religion et maurs des Callo-Romains tiers dont la série a continué celle des évo ques collégiaux suburbains.

et des Barbares, biographie et csprit de Clovis
et d'Alaric II, esprit du temps, conditions de
l'histoire générale.

D

M Vacher de Lapouge, bibliothécaire honoraire de l'université de Poitiers, fait observer doxe. La critique simple ramène à l'interpré« C'est l'hypercritique qui conduit au paraque l'étude anthropologique des restes trou-tation traditionnelle, d'A. Longnon, A. RIyes dans les cimetières permettent d'apporter quelque lumière sur l'origine de la population chard, G. Kurth, c'est-à-dire à Vouillé, près

de Civaux.

M. l'abbé Aigrain et M. G. Besnier, professeur A l'université de Caen, membre du comité des travaux historiques et scientifiques, font quelques objections à propos de l'interprétation chronologique des signes trouvés sur les sarcophages. Ils ne permettent pas, à leur avis, des conclusions aussi précises que celles qu'á présentées M. Deloche.

M. de Font-Réaulx, archiviste de la Drôme, lit un chapitre de son travail sur les actes des comtes de Poitou, concernant les notaires cómtaux établis sans doute par Charle. magne, et dont on trouve des tracés certaines jusqu'au milieu du dixième siècle. Attachés au tribunal du comte, ils délivrent les jugements de ceux-ci, souscrivent les actes des comies, et même ceux de simples particu Biers, désirant donner à leurs actes une valeur authentique. Ils disparaissent à la seconde moitié du dixième siècle; les formulaires copics machinalement permettent de se passer de ces notaires, dont l'institution tombe en desuétude.

Signalant aussi divers actes faux de ces dates, M. de Font-Réaulx note particulièrement une charte de 1003, de Saint-Cyprien, conservée en pseudo-original aux archives de la Vienne et un diplôme de Robert le Pieux, concernant le prieuré de Saint-Martin de Couhé, refaite sur un acte de 1923, conservé en original aux mêmes archives.

1 M. P. Monsabert, membre de la société des antiquaires de l'Ouest, présente un essai de reconstitution du recueil connu sous le nom

'de testament de Sainte-Radegonde, rouleau de la fin du douzième ou du treizième siècle, aujourd'hui perdu, conservé jusqu'à la fin du Mix-huitième siècle dans les archives de l'abbaye de Sainte-Croix de Poitiers et contenant la copie de dix-sept chartes concernant les relations de l'abbaye avec la collégiale de Sainte-Radégonde.

| M. A. Vidier signale que M. L. Levillain a étudié la confection d'un recueil analogue pour T'abbaye de Saint-Denis.

\M. Tourneur-Aumont, professeur d'histoire A l'université de Poitiers, étudie « Le problème de Vouillé (507), campus Vocladensis,

bellum Vocladense ».

On peut espérer des éclaircissements en reprenant le problème non seulement dans ses éléments locaux, mais dans ses termes généraux.

1.- Campus Vociadensis. · Les passages inexpliqués du récit de Grégoire de Tours pren

de Poitiers. »>

M. Tourneur-Aumont communique, à pro-
pos de son étude, une étude de M. Ernant,
professeur à l'université de Poitiers, sur
l'étymologie du mot Vocladum, nom celtique
signifiant vallon.

M. Besnier demande quelques renseigne-
ments sur l'itinéraire suivi par Clovis,
La séance est levée à onze heures trois
quarts.

SECTION D'ARCHÉOLOGIE

Séance du jeudi 8 avril 1926.

M. Bonneau fait remarquer qu'on pourrait facilement dresser un inventaire général de toutes les stations françaises, en demandant le concours des instituteurs, qui, certaine ment, ne ferait pas défaut.

M. le présidenf Chauvet ajoute à la commu nication de M. Bonneau des précisions fort intéressantes.

M. le docteur Capitant membre du comité des travaux publics historiques, communique des observations sur les multiples ateliers et stations préhistoriques des environs de Chatellerault.

L'auteur ayant, il y a plus de trente ans, longuement étudié les gisements préhistoriques quaternaires entre là Vienne et la Creuse, expose les données générales pouvant se déduire de ces observations: 1° existence d'une couche alluviale sur tous les plateaux d'une épaisseur de 50 à 60 centimètres, dans laquelle se trouvent éxclusivement les industries achanléennes et moustériennes superposée à cette couche de l'humus ou de la terre de landes renfermant l'industrie néolithique. Les couches sont toujours distinctes là où la culture ne les a pas mélangées. L'industrie paléolithique est donc toujours en position strâtigraphique sur les plateaux de la Vienne et sensiblement dans la position qu'elle occupait dès le quaternaire moyen, Le modelé terrestre no semble guère s'être modifié dans la Vienne depuis cette époque.

M. Gustave Chauvet, ancien président des antiquaires de l'Ouest, décrit le mobilier de deux sépultures & char du Poitou, qu'il vient de classer au musée des Grandes-Ecoles (antiquaires de l'Ouest).

L'une dans le tumulus du Gros-Guignon, près de Civray, dans lequel il avait trouvé un char funéraire, en 1884, et dont les Amis du pays civraisien » continuent les fouilles.

L'autre au camp de Sénevét, commune de Quincay, près Poitiers, fouillée par Gaillard de la Dionnerie.

Voici ce qu'il paraît permis de penser à ce sujet:

Certainement, il faut modifler la thèse d'A lexandre Bertrand, admise encore par quelques archéologues et ne plus croire que le premier age du fer n'est pas représenté en Poitou,

La tombe de Séneret avec son char à quatre roues, dont les rayons son couverts de bronze, se rattache à la seconde phase du Hallstattlen (700 à 500 av. J.-C.).

Le Gros-Guignon est de la même époque, avec son curieux vase d'argile à ornements grométriques peints, et quelques autres objets.

Une plaque de bronze finement gravée fait entrevoir, en Poitou, une industrie avancée qui est peut-être antérieure à la fondation de Marseille.

Il faut attendre la fin des fouilles pour don ner un plan et des conclusions plus précisés. M. Gustave Chauvet, présente et décrit en

Mme A. Barnett, membre de la société des américanistes de France, signale des Outils d'usage aux diverses époques préhistoriques dans les stations des environs de Counay, près de Châtellerault. D'une très longue étude. des outils d'usage provenant de ces stations, l'auteur conclut qu'il s'y trouve en très grande abondance et toujours en énorme proportion, par rapport aux pièces à morphologie bien définie, des outils d'usage ordinaire, c'est-à-dire lames minces servant à couper des substances molles, puis des éclats de toutes les espè-suite une série d'objets de sa collection proveces, ayant servi à racler, entailler, creuser, nant de la station de Somrong-Sen, Cambodge, scier, etc. Ces lames ont lé tranchant soit rectiligne, soit convexe, soit concave; ceux-ci près du Grand-Lac, rive droite du Mekong, recueillis en 1887-1888, par Ludovic Jammes et sont fréquents dans ces stations et très variés (indication d'un outillage de charpentiers et signalés par E. Cartailhac, dans l'Anthropolo menuisters). Une autre série comporte les gie, 1890, p. 641 & 650: haches en pierre polie de formes diverses; quelques-unes munies outils à percer, perforer, aléser, rainer, etc. Leur variété est également très grande. A no- d'un tenon ou soie d'emmanchement; pendeter aussi spécialement de grands éclats trian-ques en pierres ou en coquilles; ornements gulaires à pointes souvent bien retouchicés d'oreilles en terre culte avec gravures crucisocs de charrue), de vrais pics d'usage et des formes; ficcties et hameçon en os; grand anéclats à forme de bêches (indication d'un neau disque en pierre schistoide noire. outillage d'agriculteurs).

ressem

dre de nouvelles découvertes avant de préncommune, G. Chauvet pense qu'il faut attendr parti.

Quelques-unes de ces pièces ont une très M. Bonneau, inspecteur primaire en retraite grande ressemblance avec celles recueillies dans nos dolmens français. Cette à Poitiers, présente un mémoire sur les sta-blance permet-elle de conclure à une origine tions préhistoriques de l'arrondissement de Saintes (Charente-Inférieure), rédigé d'après les renseignements fournis par les instituteurs, riches, sont signalés dans les alluvions de la Des gisements chelléens, quelques-uns très Charente; deux stations seulement se ratta chent à l'époque moustérienne ou à l'époque magdalénienne; par contre, on connait une centaine de stations néolithiques et des silex taillés ont été trouvés dans presque toutes

les communes.

Des instruments spéciaux, dits biseaux, se trouvent en grand nombre, particulièrement au Moulin-de-Vent, commune de Montils; chez Landard, commune de Chérac; à l'Ossandière, commune de Saint-Léger.

Cependant la similitude des grands anneauxdisques en pierre, dans les sépultures néolithiques de la France et de l'Indochine, est bien curieuse. Ces objets ne sont pas d'usage courant et leur fabrication est compliquée. Si leur type nous est venu de l'Asie orientale Il ne parait pas avoir passé par l'Europe centrale qui n'a pas conservé ses traces.

Strail-i venu par la Méditerranée et par 'Italie ou de nombreux spécimens de ces grands anneaux ont été signalés par G. Colint &

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3o Une pierre plate, de roche calcaire, provenant des grottes de la Roche-Courbon, près Saint-Porchaire (Charente-Inférieure), présente différents dessins préhistoriques dont principaux sont une série emboîtée de maminouths et un petit animal figuré en bas relief. Ces dessins se rapportent à l'Aurignacien;

Les

40 L'atelier néolithique de Chez-Landard, commune de Chérac (Charente-Inférieure), à fourni de très nombreux burins (perçoirs ou tarauds d'après G. et A. de Mortillet) en tous points semblables à ceux du Moulin-de-Vent (près Rouffiac, Charente-Inférieure). haches polies et les pointes de flèches sont très rares. On y trouve quelques petits tranchets (pointes de flèches à franchant transversal). Les outils soigneusement façonnés, autres que les burins, sont peu nombreux et permettent cependant de distinguer une station d'un faciès différent de celles qu'on rattache généralement au Robenhausien.

M. le président Chauvet pose à M. Clouet diverses questions complémentaires relatives au gisement du Gros-Roc, à la pierre de la grotte de la Roche-Courbon. M. L. Coutil ajoute quelques observations.

M. Léon Coutil, ancien président de la société préhistorique française, expose les conditions dans lesquelles il a été amené à dresser un inventaire des épées de l'âge du bronze en Europe, et indique la méthode qu'il se propose d'appliquer.

A noter aussi des scies, souvent avec leurs encoches à chaque extrémité. Ce sont encore des lames minces parfaitement adaptées à leur fonction de couper des substances molles (peau ou muscles).

A noter aussi la série des éclats pointus soigneusement choisis pour travailler par une de leurs extrémités comme perçoirs, alaisoirs, voire même burins, celui-ci façonné par une retouche concave dégageant la partie agissante suivant le type du bec de perroquet ou plutôt (et combien mieux) comme le petit burin tardenoisien du type SiretBreuil.

La séance est levée à onze heures et demie.

SECTION DES SCIENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES

Séance du jeudi 8 avril 1926.

La séance est ouverte à neuf heures, sous la présidence de M. Audinet, professeur à la faculté de droit de l'université de Poitiers.

En l'absence de M. Ernest Blin, correspondant du ministère de l'instruction publique, directeur d'agence du service des enfants assistés de la Scine, à Saint-Pierre-le-Moutier (Nièvre), il est donné lecture de son mémoire sur les Usages, coutumes, superstitions d'une petite commune bourguignonne.

C'est de Grimault, arrondissement de Tonnerre (Yonne), qu'il s'agit. L'auteur examine successivement les coutumes et usages 10caux dans les grands événements de la vie familiale: naissances, mariages, décès; puis les coutumes qui se manifestaient à l'occasion des diverses fêtes religieuses de l'année. Quelques usages relatifs travaux des champs, quelques superstitions auxquelles personne ne croit plus, mais qui subsistaient encore il y a un demi-siècle, terminent l'expose

aux

L'auteur a tenu à noter des traditions multiséculaires, maintenant évanouies pour la plupart, dont le souvenir disparaîtrait sans doute tetalement si, après les avoir recueillis dans son enfance, des derniers dépositaires, il ne les faisait, par cette brève communication, revivre un ínstant.

M. Henri Bomel, publiciste à Annonay, avait envoyé un travail sur le régionalisme administratif; ses avantages, ses inconvénients; MM. le président Chauvet et J. Toutain ajou-il en est donné communication en son nom. tent quelques observations à cette communication.

M. le docteur Janicaud décrit, avec dessin et photographie à l'appui, le seul outil qui représente l'age du cuivre dans la Creuse. C'est une hache plate trouvée au mont Bernage, près de Saint-Vaury; elle fait partie des collections du musée de Guéret. Sa section, à la partie moyenne, est rectangulaire à angles arrondis, son tranchant convexe, sans fraces d'aiguisage, les bords latéraux légèrement concaves. La recherche de l'étain dans une parcelle détachée a donné un résultat négatif; le métal est du cuivre pur.

M. le président Chauvet insiste sur l'importance de cette communication, en raison de la gravité du problème de l'âge du cuivre dans Pa France de l'Ouest. Comme M. Chauvet, M. L. Coutil indique que l'analyse des métaux des objets protohistoriques est un procédé indispensable.

M. Lizop, membre correspondant de la société archéologique du Midi de la France, décrit une station et des objets néolithiques découverts à Montauban-de-Luchon; il insiste particulièrement sur un objet en quartzite noire, qui semble unique jusqu'à présent, et dans lequel il faut peut-être voir une sorte d'amulette, se rattachant au culte des pierres.

Avant d'opérer toute réforme dans le sens du régionalisme administratif, il faudrait procéder, dans toute la France, à une enquête impartiale, étudiée et documentée, enquête faite, non seulement par les fonctionnaires qui ont parfois tout avantage à ne rien changer, mais aussi par un groupe de sommités composées de personnalités du commerce et de l'industrie, des dirigeants des syndicats d'initiative, afin de se rendre compte des répercussions que des changements pourraient avoir dans la vie économique de la région.

Le régionalisme administratif aurait l'avantage d'être mieux adapté aux besoins présents des populations, mais il aurait l'inconvénient parfois de bouleverser des traditions, des habitudes prises et de léser certains intérêts lo

caux.

Il aurait l'avantage de simplifier beaucoup de choses: démarches, intermédiaires, etc., mais il pourrait avoir l'inconvénient d'apporter dans les affaires administratives l'esprit particulariste et égoïste qui partage certaines régions dont les aspirations sont différentes et les intérêts opposés et rivaux.

Le régionalisme administratif devrait s'appliquer en tenant compte des modifications survenues depuis la création des départements. Certaines villes ont pris de l'importance par les industries qui s'y sont créées; certaines autres ont déchu depuis l'époque.

Il faudrait tenir compte des voies de communication et de l'accés plus ou moins facile avec la ville qui serait le centre du régionalisme administratif.

M. le président Chauvet ajoute quelques ob- de certains départements et même de certains Il est certain que la configuration actuelle servations à la communication de M. Lizop. arrondissements n'est pas ce qu'elle devrait Mlle Wever, membre de l'institut internatio-être, étant donné les changements survenus nal d'anthropologie, résume les nouvelles ob- depuis seulement un siècle. servations qu'elle a pu faire dans les stations préhistoriques des environs de Sens. Continuant ses recherches dans la station de Bazoches-les-Bray, près de Sens, l'auteur s'est attachée à l'étude des outils d'usage soigneusement sélectionnés et ayant été longuement utilisés du fait de leur parfaite adaptation à la fonction qu'on leur demandait. C'est ainsi qu'elle décrit de vrais couteaux à tranchant rectiligne épais et plusieurs fois retouché.tratif,

Une enquête générale très étudiée et très poussée sur tous les points, falte impartialement et sans idée prêconçue, pourrait seule dire clairement les avantages et les inconvénients d'un véritable régionalisme adminis

Des renseignements sont demandés sur cer tains points de cette communication par divers auditeurs.

M. le président fait connaître qu'il n'est pas aisé, en l'absence de l'auteur, d'établir une discussion.

M. Pierre Souty, avocat à la cour d'appel de l'arrondissement. L'arrondissement, dit-il, de Poitiers, attire l'attention sur la question est une réalité; et il cite comme exemple l'arrondissement bien vivant de Loudun. La suppression de l'arrondissement ne vaudrait qu'une petite économie, mais vaudrait de graves inconvénients. Mieux vaudrait, par une bonne administration, augmenter les pouvoirs et les responsabilités des administrations d'ar rondissement.

De son côté, M. Charles Gaubert, sous-préfet, de Dreux, intervient dans le débat; il montre les inconvénients de supprimer l'arrondissement et les difficultés qui en résulteraient, mais il est partisan d'une refonte des arron dissements par une augmentation du nombre des cantons mieux regroupés, et l'élargissement des attributions des sous-préfets, on raison même des transformations des moyens de transport et de communication.

M. Ch. Demiau, membre de la société des lettres, sciences et arts de Bayonne, prend la parole sur ce même sujet.

Pour M. le président, il estime qu'il faut maintenir l'arrondissement, mais qu'il y au rait lieu, par contre, d'en modifier le territoire. Il appuie son opinion de faits dont i a pu se rendre personnellement compte.

M. Martin-Civat, professeur au collège de la Rochefoucauld, prend part également à cet échange de vues.

M. le président donne alors la parole M. Prosper Boissonnade, membre non résident du comité des travaux historiques et scienti fiques, doyen de la faculté des lettres de l'uni versité de Poitiers, qui trace le tableau d'en semble de l'Histoire de la navigation de la Cha rente, du Clain et de la Sèvre. Il montre le rôle important de ces voies d'eau depuis le haut moyen âge, neuvième siècle, et le progrès de leur utilisation depuis le onzième, le treizième et le quatorzième siècle, époques où apparais sent les ports fluviaux; au quinzième et au seizième, au dix-septièine et au dix-huitième, siècle interviennent les projets de canalisa tion. Le trafic porte à la descente sur les vins, les eaux-de-vie, les papiers, les articles métallurgiques, les matériaux; à la remonte su le sel, les peaux, les produits des dehors nécessaires à l'industrie, les produits alimental res de luxe, les produits fabriqués pondéreux. Le déclin de la navigation coincide avec l'ouverture des réseaux de routes, avec la transformation du matériel de batellerie qui exige un tirant d'eau plus profond, et surtout avec la construction des voies ferrées. De 1850 a 1870 s'achève la décadence de la navigation fluviale dans cette région,

M. Martin-Civat demande à l'auteur de la communication s'il a découvert, au cours de ses recherches, des textes montrant qu'il y ait eu des rapports entre Cognac et les Flamands,! ainsi que les populations dans les ports da Nord au moyen âge. M. Boissonnade répond qu'il n'en a pas rencontré pour cette période, mais qu'ils sont fréquents à partir du seizième

siècle.

M. Audinet adresse ses remerciements X M. Boissonnade pour sa savante et instructive étude, et invite M. Gaubert à présenter sa communication.

M. Charles Gaubert, sous-préfet de Droux,' étudie La crise d'apprentissage et les remèdes, qui peuvent être proposés, montrant d'abord l'importance heureuse que prend actuellement cette question: l'opinion s'en était longtemps désintéressée.

M. Charles Gaubert, qui a procédé à une enquête documentaire dans l'arrondissement, signale que tous les employeurs reconnaissent la valeur supérieure de l'apprenti, et de l'avis de nombreux maires, la pénurie d'apprentis (charrons, serruriers, menuisiers, ébénistes), est moindre déjà.

Il examine ensuite la crise, ses causes (conomiques, morales et sociales. et indique que l'apprentissage, pour être rationnel, doit so moderniser et passer de l'exemple familial & l'organisation méthodique par la théorie et la pratique simultanées. L'enfant, orienté yeis

la profession au sortir de l'école, doit pou- Dans le chapitre 2, M. Signorel étudie le Noir ou fréquenter l'école pratique de com- rôle de la science dans le Gouvernement démerce ou d'industrie, ou une école de mémocratique françals et dans les relations in tiers, ou entrer en apprentissage dans un ale- ternationales. lier patronal.

M. Charies Gaubert insiste sur ce que l'on manque à récupérer, pour leur plus grand profit et celul de la collectivité, trop d'enfants: ce sont tous ces enfants qui s'attardent dans les cadres de l'école secondaire, pour laquelle ils ne sont pas prédisposés; ceux qui, séduits par le port d'un uniforme dès quatorze ans, Bont télégraphistes ou chasseurs d'hôtel, ou triporteurs ou « roulottiers »>.

montre ensuite l'apprentissage soit à l'atelier, à l'école, à l'usine raême, montrant cet égard ce que font à Saint-Rémy-sur-Avro Jes usines Waddington. M. Charles Gaubert montre ensuite le rôle qu'il conçoit pour l'Etat en matière d'apprentissage (développement de l'enseignement professionnel, aide à l'initiative privée, application de la loi Astier, accorder des bourses).

Pour programine, l'orateur exalte le plan d'action de M. Labbé et montre les résultats

oblenus dans l'arrondissement de Dreux, en matière d'apprentissage, sous l'impulsion de M. Maurice Viollette, maire de Dreux, M. Leydet, préfet d'Eure-et-Loir, admirablement secondés, pour la création de cours professionnels et de préapprentissage, par M. Boulan, inspecteur primaire, Charles Lemouler, Ganivet et, pour la direction, par M. Gilbert Courtin.

mission d'étendre et de fortifier le culte de Aux universités et à la jeunesse, la haute l'idéal intellectuel.

nomique actuel, le salaire n'est-il pas fixé sur le rendement du travail et chaque travail n'a1-1 pas un ordre d'utilité qui détermine sa rémunération? Or, les intellectuels ne produi sent rien au sens strict du mot et ils constituent, en réalité, un luxe. Et c'est ainsi que l'auteur est condult tout naturellement à se demander s'il ne serait pas utile d'o rienter l'intellectualisme vers une production pratique. Enin, après avoir recher che la raison pour laquelle les professions

Les droits de l'intelligence, de l'élite, sur vant, Ernest Denis, n'a-t-il pas assiste au coules multitudes sont indéniables. Le grand saronnement de ses longs et patients efforts, lo 29 février 1920, c'est-à-dire le jour où la répu-libérales paraissent de plus en plus reblique tchécoslovaque a proclamé son indépendance? L'intelligence n'a-t-elle pas triomphé, en Allemagne, lorsque par la comédic puissance, la plus ruinée du monde, s'est du rentenmark, devenu le reichmark, celte trouvée, du jour au lendemain, en possession d'une monnaie au pair du dollar et de l'or?

Le secret de la puissance des Allemands so trouve dans la science, dans ses méthodes infinies de perfectionnement. Ce secret doit être ions ainsi une production supplémentaire de également le nôtre et il faut que nous trourichesse. Dans ces conditions, la science deviendra une source d'énergie morale et un bienfalt économique.

Indispensable pour accroître les richesses, l'instruction ne l'est pas moins pour apprendre à en faire bon usage. Rien ne peut mieux servir la paix sociale qu'une instruction réelle, morale et forte, donnée à tous les citoyens. Les classes instruites ne seront plus des classes hostiles.

Depuis que ces cours existent, les nombres des candidats apprentis vont, chaque année, Conçu sans l'instruction, le suffrage unlen augmentant, et les demandes d'employeurs versel doit conduire à l'anarchie et à son cod'apprentis suivent la même marche ascen-rollaire nécessaire, le despotisme. Appuyé sur dabile. l'instruction, il est une source certaine de force et de grandeur.

M. Charles Gaubert conclut sa communication, si documentée, en constatant que de

toutes les crises sociales de l'heure actuelle, seule celle de l'apprentissage est en voie de régression.

M. le président remercie M. Gaubert de son étude; il déclare qu'il y a lieu de se réjouir de la conclusion heureuse donnée par l'auteur à ce travail et demande quelques renseignements particuliers sur cette question. M. Gaubert répond aux questions qui lui sont posées par la lecture des documents mêmes qu'il a groupés en vue de son étude.

M. Jean Signorel, membre non résidant du comité des travaux historiques et scientiflques, président de l'académie de législation, Juge d'instruction à Toulouse, avait adressé ne élude étendue sur L'élite intellectuelle en France; son état actuel et son avenir, dont, en son absence, il est donné lecture.

Dans l'Introduction, l'auteur montre comment, après la guerre qui a eu, comme toujours, pour effet naturel de faire revenir l'hunanité en arrière, la France s'est trouvée dans la situation d'un pays obligé de songer avant tout à sa vie matérielle, aux questions exclusivement d'ordre économique. Voilà pourquoi, après le régime des militaires, cominença celui des ingénieurs, des industriels, des négociants, des hommes d'affaires; l'usine et le magasin firent oublier le laboratoire, la pensée et on affecla de méconnaitre tout ce qui ne représentait pas un acte, un profti, une valeur. Ce qui revient à dire que nous nyons été, et que nous sommes encore, en proie à une crise d'ordre moral. Et, ce qui est vrai pour la France l'est également pour les autres pays, qu'on les considère, soit isolément, soit au point de vue des relations Internationales, de telle sorte qu'en suivant une pente fatale, on arrive à être tenté de proclamer la faillite de la culture partout, c'est-dire dans son propre pays et dans l'ensemble des grandes nations.

Faut-il désespérer de l'avenir ?

A cette question, M. Signorel répond négativement. Avec une foi indestructible, il pense que la science et la haute vie de l'esprit sont Capables de tout remettre dans l'ordre. La science doit faire découvrir la vérité, assurer le progrès au point de vue matériel et, marchant de pair avec la morale, développer le progrès moral.

Le chapitre 1er est consacré au rôle joué par la science française pendant la guerre. Pour mieux saisir l'étendue de ce rôle, l'auteur a examiné successivement, abondance de détails, dans quelles conditions avec une grande elle a assuré la puissance militaire de l'Allemagne et comment elle a improvisó la défense de la France et assure, ensuite, sa victoire.

admirablement bien compris le rôle fondaNos grands ancêtres de la Révolution ont mental qu'une élite intellectuelle doit jouer dans une république, et voilà pourquoi ils ont fondé l'école polytechnique et créé l'Institut.

M. Signorel fait une remarque qui se dé gage de certains faits constatés depuis la guerre et qui est pleine de promesses pour l'avenir: comme la célébration des centenaires devient de plus en plus fréquente, que le culte des grands hommes n'a jamais éto pratiqué autant que de nos jours, il est permettre la haute culture à la place qui doit inis de penser que la démocratie s'attache a être la sienne,

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Au point de vue international, la science trait d'union. L'auteur cite de nombreux est une sorte d'agent de laison, un véritable exemples qui justifient cette affirmation et c'est ainsi qu'il est amené à parler de l'école étudiants français et espagnols, des hautes études historiques, de l'Union des sion universitaire française en Roumanie, des de la misinstituts français de Florence, Prague, Madrid, Bucarest, Varsovie, du banquet offert, en septembre 1925, à Pétrograd, par l'académie des sciences, à 700 délégués étrangers et soviétiques, à la même époque, par le ministre prussien de la mission française reçue, de l'instruction publique, de la création, en 1922, par la Société des nations, de la commission de « coopération intellectuelle » enfin, de la création, en 1925, d'un institut international de l'idéalisme pacifique.

--

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actuelle, des savants et des hommes politi-
Dans tous les pays, il existe donc, à l'heure
ques qui pensent qu'il est de la plus haute
importance, pour l'avenir du monde, qu'une
pensée.
enfente s'établisse entre tous les hommes de

«La grande pitié du savant actuel », tel
est le titre du chapitre III. Dans quel étát se
trouvent, à l'heure actuelle, nos instituts, nos
vantes, nos laboratoires, nos bibliothèques ?
facultés, nos grandes écoles, nos sociétés sa-
France, une place suffisante ?
La recherche scientifique occupe-t-elle, en
Nos savants.
sont-ils encouragés ? Ont-ils le matériel et
le personnel nécessaires? L'esprit ne court-
il pas certains périls? Pensons-nous suffi-
samment aux dangers que nous font courir
l'usine et le laboratoire allemands et faisons-
nous le nécessaire pour le conjurer? Telles
sont les nombreuses questions que M. Signo-
rel examine successivement, sans chercher à
déguiser, le moins du monde, la triste réalité:
il n'a pas de peine à prouver que le penseur
désintéressé, profondément honnête, ennemi
de toute réclame, est condamné à vivre dans
la misère la plus noire. Dans le monde éco-

cherchées et prouvé que cette raison n'a aucun caractère d'ordre intellectuel, il signale les résultats déplorables des programmes de 1902, qui ont mis en péril, non seulement notre tradition classique, mais encore les quali tés premières de l'intelligence française.

En dernier lieu, n'est-il pas altristant da constater que les jeunes générations, éprises de sport, so désintéressent de plus en plus, des sciences, des lettres et des arts ?

clure après ces sombres constatations et, dans M. Signorel ne veut pas s'arrêter icl, conle chapitre IV et dernier, il expose certaines raisons d'espérer en même temps que des progrès récents en faveur de l'aide à la science.

Lorsqu'en 1920, Maurice Barrès eût poussé son cri d'alarme, proclamé la grande pitié des laboratoires, il constata, avec une immense joie qu'il avait été compris et suivi. Le Parlement accorda les crédits indispensables pour assurer le développement du travail scientifi que et cet effort fut continué par de nombreux et généreux donateurs. Le comité national pour l'aide à la recherche scientifique fut enSuite constitué aûn de répartir tous les fonds recueillis dans les conditions les plus équita bles et les plus utiles.

les pouvoirs publics et l'ensemble de la nation Il est indéniable que, depuis quelque temps, commencent à comprendre la valeur de la recherche scientifique et les services qu'elle est appelée à rendre au pays. Voilà pourquoi, au début de l'année 1922, un groupe a été fondé, défense des travailleurs intellectuels. En 1923, à la Chambre des députés, pour prendre la pour mettre le travail de la recherche et de tout un système de bourses a été organisé la haute culture à la portée des mieux doués d'administration de l'office national des prêts et des plus dignes. Le 30 mars 1924, le conseit d'honneur a tenu sa première séance au cours de laquelle M. Léon Bérand, ministre de l'insservices que cet office, œuvre de solidarité truction publique, a exposé les très grands jeunes gens qui n'ont point les ressources nésociale, est susceptible de rendre à tous les cessaires pour vivre dans les grandes villes où ils sont attirés par leur vocation littéraire, artistique ou scientifique.

Ces diverses mesures ont déjà eu des résulPaul Lapie l'a établi dans le discours qu'il a tats très appréciables, ainsi que M. le recteur prononcé, le 29 novembre 1925, à la rentréo de l'université de Paris.

caise, le role immense qu'elle a joué et chez Dans sa conclusion, M. Signorel retrace, & grands traits, les caractères de la culture frannous et dans tous les pays civilisés.

La science n'a pas dit son dernier mot. A côté de l'inconnu qui lui reste à trouver, la connu est infini. Non seulement, d'ailleurs. elle découvre ce qui est, mais encore elle crée mort, il importe qu'un choix soit fait et, pour ce qui n'était pas. Et comme toute force découverte contribue, au choix, à la vie ou à la que ce choix infervienne judicieusement, Il faut que l'Etat travaille à la bonne éducation formation des caractères. Le progrès sera modes hommes. Le secret de l'avenir est dans la ral ou il ne sera pas. En même temps qu'il austère entre tous, à la joie de connaître. Ce travaillera pour son utilité, l'homme remontera à la source du vrai bonheur, au plaisir Savant sera un citoyen parfait, capable de des exemples qui nous ont été donnés pentous les sacrifices car, ainsi que cela résulte dant la guerre, la clarté souveraine de l'in telligence est la source des plus sublimes dévouements.

plus réaliste qui existe sous la voûte des Le peuple américain, le plus positif et le cleux, devient, de plus en plus, épris de science et d'art. Ses universités voient leurs richesses et leur puissance s'accroître tous les jours, La pénétration de la vie scientifique dans le domaine de la réalité est de tous les instants; ses effets sont prodigieux.

En Allemagne, mêmes constatations.

Les

pouvoirs publics aussi bien que les simples citoyens sont pénétrés de cette idée que, sans le travail assidu des intellectuels, aucun progrès n'est possible.

Et c'est bien là la vérité, celle qui se dégage des enseignements de l'histoire et de l'exa-. men impartial des faits, des événements actuels: les peuples ne vivent et ne peuvent vivre que par les élites.

Des remerciements sont adressés à M. Goubert pour son intéressante communication.

M. le président remercie également les congressistes d'avoir suivi avec assiduité les réunions et déclare close la session du congrès en ce qui concerne la section des sciences économiques et sociales,

SECTION D'HISTOIRE MODERNE (depuis 1715)

ET D'HISTOIRE CONTEMPORAINE
Séance du jeudi 8 avril 1926.
Président: M. Ponliot.
Secrétaire: M. Camille Bloch.

M. T. Bazeille, correspondant du ministère, mstituteur honoraire à Chailloué (Orne); donne lecture de son mémoire intitulé « A propos de la chute de Charles X », dans lequel il s'efforce de montrer, à l'aide de documents écrits à l'époque même où cet événement se produisit, et publiés dans le livre et les journaux indiqués au mémoire, le discrédit dans lequel était tombé, de l'Est à l'Ouest de la France, le Gouvernement de la Restauration, et surtout le roi Charles X, lorsque les fameu. ses Ordonnances de juillet 1830 amenèrent le soulèvement populaire connu, à cause de sa durée, sous le nom de: Les trois Glorieuses.

Il retrace ensuite, par la lecture d'articles parus tant au Journal de Rouen qu'au Journal d'Alençon, les péripéties du voyage d'exil du roi et de sa famille, exécuté si lentement et si tristement dans l'Ouest de la France, et terminé à Brest par l'embarquement de la famille royale à bord du navire américain La Grande-Bretagne, qui devait la transporter sur la côte d'Angleterre où elle était autorisée à résider dans un ancien couvent, à Southamp

ton.

Ces extraits sont suivis de la reproduction de prières de circonstance et de chansons, également de circonstance, sorties des presses de l'imprimerie Poulet-Malassis, d'Alençon. Elles couvraient deux opuscules, deux tracts si l'on veut, destinés à être répandus dans les campagnes, qui ne font que confirmer ce qui précède relativement à la situation du Gouvernement de Charles X au moment de l'abdication de ce roi.

A l'aide de documents inédits empruntés à la série F 19 des Archives nationales, M. Léon Deriés, membre non résident du comité des travaux historiques, présente une communication sur « La police de la chaire sous le Consulat et l'Empire ». C'est un tableau des missions, des prédicateurs nomades, des avents, des carêines, des discours prononcés en grande pompe à l'occasion des anniversaires du couronnement et de la bataille d'Austerlitz. Dans leurs rapports, les préfets analysent les sermons incriminés, parfois même ils en annexent à ces rapports le texte intégral. 1 y avait une orthodoxie napoléonienne. Nul ne devait s'en écarter, et les hérétiques étaient envoyés par mesure de haute police à Pierre-Châtel ou à Fenestrelles, ces nouvelles bastilles.

Sous le titre « Les Trois glorieuses », M. Louis Honoré, vice-président de la société d'études scientifiques et archéologiques de Draguignan, correspondant du ministère, soumet au congrès une longue lettre qu'un dracénois, Athanase Gros, journaliste à Paris, 8, rue Serpente, écrivit, le 15 août 1830, à un de ses amis, Richard Rowland, médecin anglais, dans la quelle est exposé de façon minutieuse le récit de la révolution qui renversa Charles X. Cette lettre est très intéressante. Elle a pour auteur un homme instruit et observateur qui partielpa aux événements qu'elle retrace, présente une évidente sincérité et donne des détails historiques inédits ou tout au moins peu connus. Sans doute la connaissance de ce document ne sera pas inutile à l'étude critique et définitive des journées de juillet 1830.

Sous le titre « Les Réfugiés espagnols en France: le dépôt de Montmorillon (1832-1833) », M. Jean Sarruilh, professeur au lycée, chargé

donne lieu à un échange de vues avec MM, Camille Blert et Pouliot.

M. Robert Vivier, professeur au lycée do Tours, expose l'application du système metri que des poids et mesures dans le département d'Indre-et-Loire (1789-1815), d'après les dossiers de la série L et les liasses non classées de la série M aux archives départementales d'Indreet-Loire.

Jusqu'à la fin de la convention, l'établisse ment du système métrique en Indre-et-Loire connut une période de tâtonnements.

de conférences à la faculté des lettres de Pol-
tiers, montre que, pendant tout le dix-neu-
vième siècle, la France, plus encore que l'An-
gleterre, fut le refuge de nombreux Espagnols
qui abandonnèrent momentanément leur pays
pour des raisons politiques. Certains, hommes
d'Etat célèbres, généraux, riches bourgeois ou
aristocrates, menèrent, à Paris principalement,
une existence agréable, parfois brillante, tels
le comte de Toreno et Martinez de la Rosa,
Mais la majorité des réfugiés composée de
pauvres soldats et d'officiers subalternes ayant
défendu les principes de 1812 et formé le gros
de l'armée constitutionnelle qui fit face au duc.palités négligèrent de s'occuper de cette ques
d'Angoulême en 1823 fut concentrée dans
de petites villes du centre de la France. Sou-
mis à une discipline toute militaire, ces réfu-
giés furent considérés comme des prisonniers.
Ils reçurent des secours dérisoires, à condition
de résider dans le dépôt désigné. En butte
aux vexations de l'autorité, sans nouvelles de
leur pays, dénués de ressources, toujours prêts
à suivre un chef préparant un coup de main
aux frontières pyrénéennes, ils méritent notre
attention au même titre que les hommes poli-
tiques nommés plus haut.

Ces considérations fortiflent la présente étude sur le dépôt de Montmorillon (Vienne), constitué au début de 1831 et dissout en janvier 1833, dont l'histoire peut être retracée grâce aux documents conservés à la préfecture de la Vienne. (Arch. dép. M 4, 167-167 bis.)

M. Ponliot présente, à propos de la précédente communication et de sa nouveauté, des observations sur les carlistes espagnols venus par la suite dans le département de la Vienne. Un échange de vues a licu ensuite auquel prennent part MM. Vivier, Sarrailh et Ponliot.

L'ordre du jour appelle la communication de M. J. Tourneur-Aumont, professeur à l'université de Poitiers, secrétaire général de la fédération intellectuelle et économique du Centre-Ouest de la France, sur les « Idées bibliographiques en l'an II»,

L'auteur signale les liens qui unissent deux rapports sur la bibliographie présentés en l'an II et publiés par J. Guillaume dans les procès-verbaux des séances du comité d'instruction publique de la Convention nationale, le premier, par Urbain Domergue, futur memlettres; le second, bien connu, par Henri bre de l'académie des inscriptions et bellesGrégoire. Ces rapports qu'apparentent des conceptions et même des expressions communes, forment un tout et n'ont pas encore été étudiés de ce point de vue. Ils marquent une date dans l'histoire des idées bibliographiques, entre les encyclopédistes et l'école des chartes, et même pour toute l'ère intellectuelle contemporaine. Il est suggestif de discerner dans ces œuvres les courants de pensée créatrice durablement féconds.

M. Tourneur-Aumont les classe en 6 chapitres et 28 paragraphes, dont les titres suffisent à montrer quelle riche matière est condensée dans les rapports de brumaire et germinal an II:

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La Bibliographie: 1. Définition; 2. Uti

II. Les Bibliothèques: 3. Biens nationaux à faire fructifier; 4. La fonction scientifique: bibliothèques d'étude; 5. La fonction morale et civique: bibliothèques publiques, Dignité; 7, Commissions; 8. Enseignement et Les Bibliographes; 6. Mérites requis. pratiqué. Bibliologie et sciences auxiliaires.

III.

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---

IV, Principes de bibliothéconomie: 9. ACquisitions. Statistique; 10. Bibliothéconomie; 11. Nécessité d'une sélection; 12. Le problème des destructions; 13. Spécialisation des dépôts; 14. Doubles; 15. Sections spéciales. Les manuscrits; 16. Incunables; 17. Cartes géogra phiques. Estampes. Collections; 18. Reserve. Livres rares et curieux; 19. Echanges internafionaux. Coopération intellectuelle; 20. L'enfer.

V. Les catalogues: 21. Nécessité et urgence; 22. Instructions techniques pour le cataloguement; 23. Anonymes et pseudonymes; 24. Systèmes bibliographiques; 25. La bibliographie nationale.

VI, La centralisation et les besoins réglonaur: 26. Solidarité des bibliothèques nationales, centrales et régionales; 27. Statut national des bibliothèques locales; 28. Le bureau central bibliographique; sa fonction d'office national de bibliographic. Son œuvre du répertoire collectif.

La communication de M. Tourneur-Aumont

Les autorités départementales et les munici tion.

En l'an VI, une commission des poids et mesures établit un tableau de comparaison des anciennes mesures avec les mesures mé triques. Ce travail avait été difficile, en raison de la disparition d'un grand nombre d'étalons de mesures seigneuriales.

Publié par ordre du ministre de l'intérieur, en l'an VII, ce tableau ne contient que les mesuress plus usuelles du département et ne peut nous donner une idée exacte de la diversité des anciennes mesures.

Ce n'est qu'en l'an X, par arrêté préfectoral du 13 nivôse, que le système métrique fut rendu obligatoire dans tout le département en' utilisant la nomenclature nouvelle fixée par l'arrêté des consuls du 13 brumaire an IX. Malgré cette concession aux habitudes d'ancien) régime, l'application du système métrique, si l'on en juge par les rapports si intéressants de l'inspection divisionnaire des poids et mesures," fut frès lente. Il fallut vaincre les préjugés te-. naces des particuliers, des marchands et des autorités locales.

SOUS-SECTION DE MATHÉMATIQUES ET D'ASTRONOMIĖ

La séance est ouverte à neuf heures, sous la présidence de M. G. Bouligand, professeur à la faculté des sciences de Poitiers.

M. G. Bigourdan, membre de l'Instint, a envoyé, sur l'astronomie à Béziers, une éláde,

révélant l'activité scientifique de la province,

au dix-huitième siècle et faisant connaitre les principaux promoteurs de cette activité, à Béziers, dans la domaine de l'astronomie.

M. l'abbé Anthiaume, membre non résidant du comité des travaux historiques et scientifiques, aumônier du lycée du Havre, présente un mémoire sur l'astronome Pingré en Normandie, où il fait revivre ce savant, qui apporta de réelles contributions à la science astronomique en général, à ses applications nautiques en particulier.

M. André Gérardin, correspondant du ministère de l'instruction publique à Nancy, donne une note sur une équation indéterminée du troisième degré à quatre inconnues, indique une méthode simple de résolution, basée sur certaines identités.

M. Paul Lévy, professeur à l'école polytech ique, expose d'importantes idées sur les fone tions à croissance régulière, en développant des indications déjà données par lui dans und note aux comptes rendus de l'académie des sciences (22 février 1926),

M. Henri Villat, membre correspondant de Institut, professeur à la faculté des sciences de Strasbourg, développe la généralisation d'un problème de Hilbert par laquelle il apporte une nouvelle et importante contribution à la repré sentation conforme d'une aire annulaire.

M. Emile Gau, doyen de la faculté des sciences de Grenoble, donne une note concernant les transformations des équations aux dérivées partielles du second ordre, jusqu'ici peu éludiées. Il en montre la puissance sur d'intéressants exemples.

M. Bertrand Gambier, professeur à la faculté des sciences de Lille, énonce de nouvelles conditions cinématiques d'égalité de deux courbes, consistant dans l'égalité chacune à chacune, des longueurs des dérivées géométriques première, seconde et troisième."

M. René Garnier, professeur à la faculté des sciences de Poitiers, fait connaitre un système différentiel à points critiques fixes, dont il met en lumière la liaison avec des systèmes déjà cités par lui et par M. Schlesinger, Daison cachée et difficile à apercevoir.

M. Georges Bouligand, professeur à la fazultő, des sciences de Poitiers, fait une communica

tion sur une extension du problème. de Neumann relatif à l'équation de Laplace et en conclut la possibilitó de résoudre approximativement certaines questions d'hydrodynamique par la méthode des réseaux..

La séance est levée à douze heures.

SOUS-SECTION DES SCIENCES APPLIQUÉES
Séance du jeudi 8 avril 1926.

La séance est ouverte à neuf heures. Sous la présidence de M. Beigheder, membre du comité des travaux historiques et scientifiques, M. Vidal, inspecteur général des ponts et chaussées, professeur à l'école nationale des ponts et chaussées, a adressé un rapport sur les laboratoires d'hydraulique fluviale.

Les problèmes posés à l'étranger, aux laboratoires d'hydraulique fluviale: leurs différences avec les problèines posés aux laboratoires d'hydraulique et d'hydrodynamique.

Rappel sommaire des conditions de la simijitude dynamique: impossibilité d'y satisfaire en reproduisant les cours d'eau naturels par modèles réduits.

Limites dans lesquelles on peut, cependant, obtenir au laboratoire des résultats valables ou suffisamment approchés pour les questions d'hydraulique fluviale.

Cas où on peut considérer le lit du fleuve comme indéformable et cas dans lesquels la mobilité du fond joue un rôle important.

Brève discussion d'exemples, dans lesquels va en décroissant la valeur des indications fournies par des modèles réduits, savoir:

Recherche de la forme à donner à la scction d'un canal, de manière que, pour une surface constante, la résistance à la traction d'un bateau donné soit minimum;

Recherche des formes à donner aux rives d'un fleuve divisé par une ile pour que le débit soit partagé dans une proportion donnée entre les deux bras;

Conséquences d'un changement provoqué dans les directions des vitesses à l'intérieur d'un lit naturel;

Recherche des lois empiriques reliant, dans un lit à fond mobile, les éléments géométri ques du fraco des riyes à ceux des formes du thalweg;

Effels, sur les formes d'un lit mobile, d'un ouvrage isolé, d'un ensemble de travaux destinés à améliorer la navigabilité.

M. Olivie, directeur des services intercommunafix d'éléctrification, rurale du département de la Vienne, s'est excusé de ne pou voir venir présenter la communication inscrite sous son nom à l'ordre du jour sur une méthode nouvelle intéressant les travaux d'électrification.

M. Henri Chabal, ingénieur E. C. P., étudie la question de la suppression des crues de la Seine et la récupération de son énergie hydraulique par la création de barrage's reservoirs. Il appuie sa communication de graphiques d'un gros intérêt.

M. Duchampt, ingenieur des arts et manufactures, attaché aux services électriques de la compagnie des chemins de fer de Paris à Orléans, explique les avantages, au point de vue national, de eléctrification des lignes de chemins de fer et montre, avec des cartes et des projections, ce que le réseau d'orléans se propose de réaliser.

La première partie de son travail traite de l'électrification des chemins de fer en géné ral et des problèmes qui se posent aux tech-niciens avant toute einde traction électrique proprement ditè, (détermination du systome de fraction, choix de la tension d'alimentation).

La seconde partie est consacrée aux installations de la compagnie 'Orléans. Elle comporte l'exposé du programmé général d'élec trification du réseau et la description sommaire des dispositions d'ensemble qui ont été prises pour réaliser ce programme; on y exumine successivement la production de l'énergie en courant alternatif triphasé 50 périodes, le transport de cette energlé au moyen de réseaux à 150.000 et 90.000 v., sa transformation en courant continu 1.500 v., sa distribution au moyen de lignes de contact aériennes et de 30 Tails; enfin son utilisation par des tracteurs de différents types.

M. le docteur François Houssay, de Pontlevoy, fait l'inventaire de la houille verte du Loir-et-Cher et montre le nombre de mou

lins qui ont été fermés, ce qui constitue une perte d'énergie qu'il serait intéressant de récupérer.

La Loire et ses affluents, le Loir et le Cher, qui, sur une distance de 80 à 100 kilomètres, traversent la largeur du département suivant une pente qui oscille entre 256, 175, 150, 125, 60 mètres, forment trois plateaux différents: le Perche, la Beauce et la Sologne, qui sont séparés ou sillonnés par 85 cours d'eau,industriellement utilisables.

A ces cours d'eau, d'une longueur de 1.300 kilomètres, il faut ajouter près de 7.000 hectares d'étangs, qui augmentent les réserves d'eau et en régularisent le débit.

Sur ces 85 cours d'eau, on compte 300 moteurs hydrauliques: 210 en activité (74 p. 100) et 60 inutilisés (26 p. 100). Dans le bassin de la Loire, 99 sont actifs, 24 ont disparu. Dans celui du Loir, 81; dans celui du Cher, 64, contre 30 et 15 fermés.

Ces trois bassins ont une inégale valeur de rendement. Le Cher vient en premier lieu avec 68 moulins et une force origine de 944,09 c. v.; le Loir arrive ensuite avec 81 moulins donnant 433,31 c. v; enfin, les affluents de la Loire avec 99, dont la force représente 417,11 c. v. La force totale est de 1.794,51 c. v. (1.309,99 kgw).

D'après leur nombre en c. v., on peut classer les moulins en quatre catégorie: 163 ont de 1/2 à 5 c. v. (65,77 p. 100); 39 de 5 à 10 c. v. (15,72 p. 100); 28 de 10 à 20 (11,72 p. 100); 17 de 20 à 200 (6,85 p. 100).

50 moulins seulement sont munis de moteurs adjuvants faisant un supplément d'énergie de 1.800,11 c. v. et portant la totalité des forces hydrauliques à 3.593,59 c. V. (2.621,89 kgw).

Industriellement, 89 p. 100 servent à l'alimentation, 11 p. 100 à diverses autres industries.

Sans entrer dans la question des possibilités, qui relève de la compétence des techniciens, on peut affirmer, en admettant la proportion établie, qu'en utilisant la somine parse des énergies perdues, comme c'est arrivé en Normandie, après l'initiative d'Henri Bresson et en annexant les forces supplémentaires, on pourrait arriver à un chiffre de 6.000 c. v. (1.380 kgw).

M. Rascol, ingénieur en chef des ponts et chaussées, à Poitiers, fait la monographie de la Vienne. Elude hydrographique et renseignements sur les inondations; forces hydrauliques; navigation.

La démonstration de l'intérêt que présente J'étude de la rivièr la Vienne est mis en évidence par le rappel des questions qui s'y rapportent.

pour le bassin de la Vienne, et sa réalisation en cours par la société des forces motrices de la Vienne.

Sur la vienne moyenne, dans la région d'Isle-Jourdain, la société a prévu 3 usines hydroélectriques dont une est déjà en service et la deuxième est en voie d'achèvement.

La Vienna supérieure, ainsi que son afflucnt, la Chandouille, sera aménagée au moyen de 5 usines, dont l'ensemble utilisera la presque totalité de la dénivellation entre les contreforts du plateau de Millevache et la région en amont d'Eymoutiers. En tête de ces usinos seront constitués des réservoirs régulateurs saisonniers, emmagasinant environ 22 millions de mètres cubes dans les cuvettes naturelles du haut bassin. Sur le Taurion, affluent de droite de la Vienne, en amont de Limoges, deux autres usines sont également prévues et déjà concédées.

Ce plan d'aménagement, outre qu'il utillsera rationnellement la rivière dans les sections susceptibles d'être aménagées, et qu'il assurera une régularisation procurant un inté rêt général de premier ordre, permettra à la société concessionnaire, par l'équipement successif des différentes chutes de faire face, dans les années à venir, à tous les besoins en énergie électrique de la région de l'Ouest de la France. Cette région, qui constitue la zone d'action naturelle des sources d'énergie de la rivière la Vienne (le dernier cours d'eau avant la mer, dont l'aménagement se présente comme techniquement et économiquement possible), a été jusqu'ici consommatrice de charbons importés: son alimentation en énergie d'ori ne principalement hydraulique présente un intérêt national évident.

Lecture est donnée de la communication de M Joseph Vaulacre, ingénieur des chemins de fer de l'Etat, à Paris, sur la soudure autogene.

Les sources de chaleur utilisées en soudure autogène sont, soit la chaleur de combustion d'un gaz, soit la chaleur de l'arc électrique, spit, enfin, la chaleur joule produite par le passage d'un fort courant dans un conducteur. Quel que soit le procédé, la soudure autogène a dû vaincre, avant de passer dans la pratique Courante, des difficultés dues:

1o A la réalisation d'appareils appropriés; 20 Aux proprictés physiques et chimiques des métaux;

3° Aux phénomènes de retralt qui se produi sent dans des pièces métalliques partiellement chauffées.

Le débit dans ses relations avec le bassin versant, la nature géologique, le relief et l'ex-materiel roulant et notamment les locomo position de celui-ci, sont l'objet d'un examen.

Le régime des plules et son influence sur le débit sont évalués par approximation, L'analyse des résultats des jaugeages est donnée, ainsi que le rendement par kilomètre carré de bassin versant pour le débit régularisé. Le régime des crucs et l'influence générale d'une régularisation sont ensuite étudiés.

Les caractéristiques de la puissance en divers points du cours d'eau, et à diverses pérlodes de l'année, l'amélioration par crabilssément de réservoirs, sont mises en évidence,

Les diverses formules d'appréciation des defits en hautes eaux sont analysées. Des précisions sont données sur les améliorations dans les moyens de jaugeage qu'apportent les Quyrages déjà construits.

Les vitesses de propagation des crues et le régime de leur annonce sommairement résu

mes.

Elle constitue actuellement pour l'industrie et, en particulier, les ateliers d'entretien des chemins de fer, un outil précieux qui leur permet do réparar plus économiquement le tives. Parmi ses nombreux emplois, il faut particulièrement retenir l'application qui en a été faite à la réparation des cylindres en fonte et au foyers en acier ou en cuivre, Les appareils ufilisés en soudure au chalu meau peuvent également (tre employés pour effeciner, dans des conditions de rapidité exceptionnelles, le découpage des pièces en ter ou en acier. Enfin, il y a lieu de retenir que la pratique de la soudure autogene exige des ouvriers une conscience professionnelle toute spéciale.

La séance est levée à midi un quart.

SOUS-SECTION DE ZOOLOGIE

Séance du jeudi 8 avril 1926.

La séance est ouverte à neuf heures, sou la présidence de M. Billard, professeur à la faculté des sciences de Poltiers.

Enfin, l'utilisation générale pour les moyens de transport du cours à débit régularisé est indiqué; les études et programmes antérieurs M. Aubertot, assistant à la faculté des sciensont rappelés, de même que le concours ces de Strasbourg, communique un travail sur qu'on peut demander éventuellement à cette les larves de Rhabditis pellio et l'anhydro rivière pour l'amélioration ou l'extension dubiose. Ces larves peuvent vivre dans des miréseau des voies navigables de liaison entre l'Ouest et l'Est de la France.

M. Para, directeur général de la société des forces motrices de la Vienne, expose le plan d'aménagement du bassin de la Vienne.

lieux complètement desséchés et reprendre le cours de leur développement quand elles sont réumectées. Ces larves mettent d'autant plus de temps à reprendre leur activité que la dessiccation a été plus prolongée; le pouvoir aujour-reviviscent se maintient maximum jusqu'à six semaines puis il décroft jusqu'à onze semaines, Pendant ce temps les larves sont transporices par les insectes, ce qui explique leur grande dissemination.

Après avoir rappelé la nécessité d'hui imposée par la loi du 16 octobre 1919 d'arrêter des plans généraux d'aménagement des vallées et des bassins, ct les conditions auxquelles doivent satisfaire ces aménage ments, M. Paraf expose le programme adopté, d'accord avec le ministre des travaux publics,

M. Baudot, préparateur à la faculté des sciences de Nancy, présente un travail sur (2 Supplément

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