Oeuvres complètes de madame Émile de Girardin, née Delphine Gay: Poésies.-v.2. Le lorgnon.-La canne de M. de Balzac.-Monsieur le Marquis de Pontanges.-v.3. Marguerite.-Il ne faut pas jouer avec la douleur.-Contes d'une vieille fille a ses neveux.-v.4.-5.Lettres.-v.6.L'école des journal-

Copertina anteriore
 

Pagine selezionate

Altre edizioni - Visualizza tutto

Parole e frasi comuni

Brani popolari

Pagina 194 - ... et ne le dénaturent point ; mais le monde !... le monde !... il nous rend comme lui-même ; il nous poursuit sans cesse de son ironie, il nous atteint au cœur ; son incrédulité nous enveloppe, sa frivolité nous dessèche ; il jette son regard froid sur notre enthousiasme, et il l'éteint ; il pompe nos illusions une à une, et il les disperse ; il nous dépouille, et quand il nous voit misérables comme lui, faits à son image, désenchantés, flétris, sans cœur, sans vertus, sans croyance,...
Pagina 87 - Amélie n'avoit point encore prononcé ses vœux; et pour mourir au monde, il falloit qu'elle passât à travers le tombeau. Ma sœur se couche sur le marbre ; on étend sur elle un drap mortuaire; quatre flambeaux en marquent les quatre coins. Le prêtre , l'étole au cou , le livre à la main , commence l'Office des morts; de jeunes vierges le continuent.
Pagina 134 - ... torrents noirs et bitumineux, et l'ensevelit enfin sous ses vagues brûlantes. Sa marche n'est point assez rapide pour que les hommes ne puissent pas fuir devant elle ; mais elle atteint, comme le temps, les imprudents et les vieillards qui, la voyant venir lourdement et silencieusement, s'imaginent qu'il est aisé de lui échapper.
Pagina 341 - Mon front était si fier de sa couronne blonde, Anneaux d'or et d'argent , tant de fois caressés ! Et j'avais tant d'espoir quand j'entrai dans le monde, Orgueilleuse et les yeux baissés!
Pagina 239 - Silence !... elle paraît au pied du chêne antique; Le feu de ses regards a dévoré ses pleurs, Et ses cheveux, mêlés à la verveine en fleurs, Ombragent de son front la pâleur prophétique.
Pagina vii - Le matin exaltée, et moqueuse le soir ; Puis tour à tour coquette, impérieuse et tendre, Du grand homme et du sot sachant se faire entendre : Sachant dire à chacun ce qui doit le ravir, Des vanités de tous sachant bien se servir; Naïve en sa gaîté, rieuse et point méchante; Sublime en son courage, en sa douleur touchante ; Ayant un peu d'orgueil peut-être pour défaut, Mais femme de génie, et femme comme il faut.
Pagina 130 - Là, mon oncle, ayant demandé de l'eau et bu deux fois, se coucha sur un drap qu'il fit étendre. Ensuite des flammes qui parurent plus grandes, et une odeur de soufre qui annonçait leur approche, mirent tout le monde en fuite. Il se lève, appuyé sur deux valets, et dans le moment tombe mort. Je m'imagine qu'une fumée frop épaisse le suffoqua d'autant plus aisément qu'il avait la poitrine faible et souvent embarrassée.
Pagina 211 - Quel bonheur d'être belle, alors qu'on est aimée ! Autrefois de mes yeux je n'étais pas charmée ; Je les croyais sans feu, sans douceur, sans regard; Je me trouvais jolie un moment par hasard. Maintenant ma beauté me paraît admirable. Je m'aime de lui plaire, et je me crois aimable...
Pagina 128 - ... nuage d'une grandeur et d'une figure extraordinaires. Après avoir été quelque temps couché au soleil, selon sa coutume, et avoir bu de l'eau froide, il s'était jeté sur un lit, où il étudiait. Il se lève et monte en un lieu d'où il pouvait aisément observer ce prodige.
Pagina 367 - D'un monde trompeur rien ne reste, Ni chaîne, ni loi, ni douleur ; Et l'âme, papillon céleste, Sans crime peut choisir sa fleur. Sous le joug de son imposture On ne se sent plus opprimé, Et l'on revient à sa nature Comme à son pays bien-aimé.

Informazioni bibliografiche