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Patrum, conciliorum ac rabbino-|I Nova, tuta, facilisque methodus
rum suffragis obsignatus, ex he- curandi calculum, scorbutum, po-
braico, græco, latino codice, auc-dagram, etc., destruendique ver-
toritatibus resumptis, in duas dis-mes in corpore humano nidulantes,
sertationes scholastico - historico-variis morborum hác curatorum
dogmaticas distributus, in quarum historis illustrata; cui addita est
primá omnes ferè hæreses contrà methodus extemporanea impræg-
divinitatem ac humanitatem Christi nanda aqua aliosque liquores
referuntur, et reprobantur; in se-aere fixo per simplicem ingredien-
cundá Messiam advenisse, veteris tium mixturam, absque ullo ap-
Testamenti ac rabbinorum testimo-paratu, vel complicatá machiná,
niis comprobatur, eorumque falsa proposita à Nath. Hulme, M. D.,
commenta reprobantur. On ignore reg. coll. med. Lond. socio, etc.;
en quelle année est mort ce savant latino sermone donata ab J. In-
religieux 1.
genhouss., Leyde, 1778, in-4;
INGENHOUSS (Jean), mé- trad. en allem., Vienne, 1781, in-8.
decin et physicien, naquit à Breda 11 Expériences sur les végétaux
en Hollande en 1730, où il exerça qui font connaître leur grande in-
la médecine pendant douze ans. Il fluence pour la purification de
passa ensuite en Angleterre, et se l'air atmosphérique, lorsqu'on les
fit connaître et par ses cures et par expose aux rayons du soleil, et
ses écrits. Il était venu dans ce pays les suites funestes qu'ils produisent
afin de se perfectionner dans la lorsqu'ils se trouvent dans l'ombre
méthode que Sutton avait inventée et pendant la nuit, en anglais,
pour l'inoculation. En 1768 il alla à 1779, in-8, traduit en français par
Vienne; sa réputation l'y ayant pré-l'auteur, Paris, 1780, in-8, en alle-
cédé, il eut l'honneur d'inoculer mand, en hollandais, etc.

deux archiducs et une archiduchesse. ISLA (Jean), jésuite espagnol,
L'impératrice Marie-Thérèse le gra- naquit à Ségovie le 11 avril 1714;
tifia du titre de baron et d'une pen- et à l'âge de 14 ans il entra chez les
sion de 600 florins. Ce médecin PP. de la compagnie. Il fit ses
écrivait avec la même facilité en études avec beaucoup de succès, et
allemand, en anglais, en français et acquit des connaissances étendues
en italien. On lui doit d'utiles dé-dans les lettres sacrées et profanes.
couvertes relatives à l'application de Après avoir occupé honorablement
la chimie et de la physique à la phy-plusieurs chaires dans les maisons de
siologie végétale et à la médecine. son ordre, il se consacra à la pré-
1 demeura la plupart du temps en dication, et s'y distingua. Le P. Isla
Angleterre, et il mourut à Bowood- avait autant d'érudition que d'esprit
Park, près de Londres, le 8 sepet de goût, un tact fin et un carac-
tembre 1799, âgé de 69 ans. Il est tère enjoué. Ami de la bonne plai-
auteur de différens ouvrages,tels que, santerie, le premier ouvrage qu'il
1 Il y a lieu de suspecter la date du 19 oc- fit paraître, et dans lequel il se livra à
tobre 1687, donnée par la Bibliothèque uni-la gaieté de son humeur, ce fut à l'oc-
casion des fêtes par lesquelles les
Navarrais venaient de célébrer l'avé-
nement de Ferdinand VI au trône,
en 1746. Ils étaient si contens de ce

verselle. Elle est d'ailleurs en contradiction
avec l'article BARTOLOCCI, tom. 3, pag. 461
de cet ouvrage, où il est dit que «Imbonati
publia en 1694 un 5e vol. de la Bibliothèque
rabbinique de son maître, sous le titre de Bi-
bliothèque latine-hébraïque. »

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qu'ils avaient fait dans cette circons- essaya de la combattre en la rendant tance, qu'ils appelaient ce jour el ridicule; et il y réussit complétedia grande, le jour mémorable. Le ment dans son fameux roman intiP. Isla voulut mortifier leur vanité, tulé: Vida de fray Gerundio de et à cet effet il publia un récit de Campazas, Madrid, 1758, 3 vol. ces mêmes fêtes, sous ce titre : El in-8. Le frère Gerundio, héros du Dia grande de Navarra, Madrid, roman, est fils d'un riche laboureur 1746, in-8. Cette satire est si fine, de Campazas, grand ami des moines si gaie et si délicate, que les Navar-et surtout de leurs prédications. Le rais en furent d'abord complétement laboureur voulant consacrer son fils les dupes; et les principaux de la au cloître, lui fait donner une éduprovince envoyèrent à l'auteur des cation conforme aux idées qu'il a présens et des remercimens, pour reçues de ces hommes qu'il admirait. lui témoigner leur reconnaissance Cette éducation absurde, et la fausse de ce qu'il avait fait connaître à toute méthode d'enseignement que Gel'Espagne ce grand jour qui les rundio adopte dans la suite, d'après rendait si fiers. Quand ils s'aper-les mauvais exemples et les mauvais çurent qu'ils avaient été joués, ils conseils, le placent enfin au rang cherchèrent, mais en vain, à faire des prédicateurs à la mode. C'est supprimer l'ouvrage. Sans s'écarter alors que l'auteur fait sentir, de la de son sujet, le P. Isla y donne des manière la plus plaisante, et en notices aussi curieuses qu'exactes de même temps la plus instructive, tout l'origine et du perfectionnement de le ridicule qu'il s'est proposé de tous les instrumens des anciens, combattre. Ce livre, amusant d'un comme la lyre, le sistre, les cro- bout à l'autre, où les caractères tales, etc., ainsi que de leur mu- sont tracés de main de maître, et sique et de leurs différentes fêtes. qui est toujours pétillant d'esprit, Pendant ce temps il voyait avec ne brille pas moins par l'érudition douleur que la chaire sacrée avait que l'auteur sait placer très à propos perdu en Espagne toute sa première dans la bouche d'un des supérieurs splendeur. En effet, le gongorisme, de frère Gerundio, qui cherche en chassé de toutes parts, semblait | vain à le retirer du chemin où l'égare avoir trouvé un asile parmi les pré-son ignorance. Dans le cours de dicateurs et dans les couvens, où l'ouvrage, le P. Isla n'oublie pas était en vogue le style précieux et de lancer des traits contre la philoenflé (estilo culto). Ils s'étudiaient sophie qui commençait à être de à faire des périodes retentissantes, mode en France et en Angleterre. qui ressemblaient assez à des vers Il est cependant assez juste pour në lyriques, et à rassembler des mots pas confondre la véritable philosopompeux, construits la plupart sur phie avec celle qui n'est souvent le modèle de la langue latine. Ils se que le voile de l'impiété ou de la plaisaient à détourner le sens de l'E- prévention. Ce livre ne pouvait criture pour l'accommoder à leur manquer de susciter au P. Isla de sujet, ne dédaignant pas d'y mêler puissans ennemis. Il eut beau s'y les pointes, les jeux de mots, et cacher sous le nom supposé de Frantout ce qu'ils connaissaient de l'an-çois de Lobon y Salazar, il fut recienne mythologie. Indigné de cette connu, et les moines de tous les dégradation scandaleuse, le P. Isla ordres se déchaînèrent contre son

ouvrage, qu'ils parvinrent à faire son Diable boiteux, imité d'Her-· mettre à l'Index; mais, malgré tous rera. Quoi qu'il en soit il paraît leurs efforts, ils ne purent le faire certain qu'on voit encore à l'Escudisparaître des bibliothèques des rial le manuscrit original, qui, par gens de goût, et il fut enfin réim la date, le style, et même l'écriture primé à Madrid en 1804. Baretti de ce temps-là, ne peut pas être une en avait déjà publié à Londres une traduction du roman de le Sage, traduction anglaise ( 2 vol. in-8): publié près d'un siècle après cette on en a donné une autre en alle- époque. Outre cela, le lecteur immand, augmentée de prétendus bons partial ne peut que s'étonner de mots contre les catholiques. Le P. trouver dans l'auteur français (excepIsla, se livrant toujours à ses travaux té les personnages qu'il lui a plu littéraires, publia ensuite: Com-d'habiller à la française) une image pendio de la Historia de España, si parfaite des secrets du cabinet de Madrid, 1796, 2 vol. in-8. C'est Madrid, des intrigues de cour, des une traduction du français. Le texte mœurs intérieures et des usages; espagnol, ainsi que l'original, est d'y voir surtout ce coloris national, en vers rimés: le P. Isla a enrichi dont résultent des tableaux si frapsa traduction de notes très-savantes, pans et si vrais, et tout cela imaginé dans lesquelles il relève quelques et exécuté par un étranger qui n'a erreurs où le jésuite Duchesne est jamais été sur les lieux 1. L'ouvrage tombé, et notamment lorsqu'il parle du P. Isla fit beaucoup de bruit en des souverains de Navarre et du Espagne, où Gil Blas est consirègne de Ferdinand et d'Isabelle. déré comme une propriété nationale. Un autre ouvrage qui fit beaucoup Cartas familiares, Madrid, 1790, d'honneur au P. Isla, c'est son Gil 6 vol. in-12. C'est une corresponBlas de Santillana buelto a su pa- dance de l'auteur avec sa sœur et son tria (Gil Blás rendu à sa patrie par beau-frère, Ben. F. de Ayala. On un ami de la nation ). Cet ouvrage, a fait un recueil des plus intéresque l'auteur acheva en Italie en santes de ces lettres, qu'on a im1781, ne parut à Madrid qu'en primées avec la traduction française 1805,5 vol. in-12. Si l'on en croit à côté, sous le titre de Corresponle P. Isla, Gil Blas aurait été réel-dance espagnole, Paris, Barrois lement composé en espagnol, par 1804, 1 vol. in-8. Après la suppresun anonyme, en 1635, et sous lesion des jésuites, le P. Islå passa en ministère du duc d'Olivarès. L'ou-Italie, et se fixa à Bologne. Il y vrage fut dénoncé au gouvernement mourut des suites d'une inflammad'alors, qui en défendit l'impression tion de poitrine le 20 décembre et en saisit le manuscrit. L'auteur, ayant eu le temps d'en tirer une copie, se sauva en France pour éviter les poursuites du ministre, et y mourut vers 1640. On ajoute que le hasard ayant ensuite fait tomber cette copie entre les mains de le Sage, il en composa son roman qu'il rendit plus étendu que dans l'original, ainsi qu'il l'avait fait de

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1783. Son humeur enjouée ne nuisit jamais à sa piété; il mena toujours une vie exemplaire, et ses talens et sa bienfaisance le firent également estimer.

ISOLANI (Hercule-Marie-Jo

1 Quoique le sujet du Bachelier de Salamanque de le Sage soit espagnol, on s'aperçoit aisément que tous les personnages sont Français, Diable boiteux et du Gil Blas.

et que ce roman s'écarte, même par le fond, du

seph), prêtre de la congrégation de vant rabbin des Pays-Bas, où il naquit l'oratoire de Saint-Philippe de Néri, vers 1590, est auteur de plusieurs issu d'une famille sénatoriale de Bo- ouvrages sur le Talmud, le Décalogne, naquit dans cette ville le 9 logue, les mœurs des anciens juifs, mars 1686. Il fit ses études à Rome etc. Il proposa à Cromwell une et à Turin sous des maîtres qui, avec somme de 200,000 livres sterling, le goût des lettres, lui imprimèrent qu'il devait recueillir de presque celui de la piété. Parvenu à l'âge où toutes les synagogues pour obtenir l'on prend un état, il se décida pour que les juifs pussent s'établir en Anla vie religieuse. C'est à Bologne gleterre. Cromwel n'était pas homme même, sa patrie, qu'il embrassa l'ins-à refuser une somme aussi considétitut de l'Oratoire en février 1705.rable; mais le peuple s'opposa forIl aimait les recherches historiques. tement à cette innovation, et la proIl voulut les sanctifier en les portant position d'Israël fut rejetée. Il mourut vers des objets religieux. Il passait en 1657. Le catalogue d'une grande la plus grande partie de son temps à partie de ses ouvrages se trouve dans rassembler des mémoires sur les vies la bibliothèque de Bodley et dans des saints, des bienheureux et des la bibliothèque hébraïque de Wolf. plus illustres serviteurs de Dieu, ITTE ou ITTUBERGE, née vers et à en former des recueils qui firent 480, était femme de Pepin, maire l'admiration des bollandistes. Ces du palais sous Dagobert, soeur de savans les citent souvent en s'ap-saint Modoal, évêque de Trèves, puyant de leur autorité. Ces mêmes et mère de sainte Gertrude. A la recueils ont aussi mérité les éloges mort de son époux, et après avoir du savant Gaëtan Volpi, bien connu mené au milieu du tumulte de la à Padoue. On a du P. Isolani : I Vita cour la vie la plus exemplaire, elle di Anna-Maria Calegari Zucchini, se retira avec sa fille dans le monasBolognese, Bologne, 1743. II Vita tère de Nivelle, qu'elle avait fait bâtir del P. Luigi Fenaroli, prete dell' à cet effet. Itte mourut en odeur de oratorio di Bologna, Brescia, 1759. sainteté l'an 552. III Soixante volumes sur des objets IZREVI ou EREVI, moine et de dévotion et de spiritualité, restés philanthrope turc, né vers l'an 1100. manuscrits, et conservés dans la bi-Il était d'une grande piété dans sa bliothèque des PP. de l'Oratoire de religion, et passait sa vie dans le Bologne. Le P. Isolani, après une jeûne et la pénitence. Semblable aux vie exemplaire, mourut saintement bramines, il inventait pour châtier le 24 novembre 1756 à Bologne. sa chair de nouvelles mortifications. Le P. Charles Barbieri, de la mème Il pleurait continuellement ses pé¬ congrégation, a publié Memorie chés, et croyait voir toujours l'ange della vita e virtù del padre Er-exterminateur qui descendait du ciel cole - Maria - Giuseppe Isolani, pour le punir. A ce qu'assurent etc., Venise, 1751. On peut con- plusieurs auteurs arabes, il était un sulter sur le P. Isolani et sur d'au- excellent chimiste; et malgré toute tres personnages de son illustre fa-sa dévotion, il ne chercha pas moins mille les Notizie degli scrittori bo- le secret, inconnu jusqu'à présent, lognesi del Ch. Fantuzzi, vol. in-4, de faire de l'or. Il fonda plusieurs pag. 366 et suiv. hôpitaux, où il avait un grand soin ISRAEL (Menasfsh-Ben), sa- des malades. D'après la loi du Koran

7 il nourrissait tous les animaux aban-amour pour les animaux. Ils ont donnés, et achetait à cet effet des adopté l'usage bizarre d'attacher à la entrailles de veau et de mouton. Il porte de leurs couvens, répandus fonda aussi un couvent, où il réunit en Asie, et dont il en existe un à en peu de temps un grand nombre Constantinople, des couronnes de de moines. Ceux qui leur ont suc-rosaires et des cornes ornées de fleurs cédé ont étrangement dégénéré de et de rubans. Ils professent le plus leurs premières institutions, et ne pur athéisme, et s'abandonnent à la conservent de leur chef que son débauche la plus révoltante.

J.

JABINEAU (Henri), prêtre de ayant été dissous, l'abbé Jabineau la doctrine chrétienne, était né à se montra le chaud et zélé défenseur Etampes. Il vint faire ses études à des magistrats renvoyés. Il déclama Paris, et après les avoir achevées, et écrivit contre le parlement Mauentra dans la congrégation des doc-peou. Une lettre de cachet le relé trinaires. Il professa à Vitry dans le gua à la Bastille. A la révolution it collége qu'y avait cet institut. Atta-en embrassa les idées. Les désordres ché à la doctrine de Port-Royal, il dont elles ne tardèrent pas d'être ne voulait point signer le formulaire, suivies le firent changer de système. préliminaire exigé par la plus grande Il n'approuva point les innovations partie des évêques de France avant religieuses de l'assemblée constil'ordination, et notamment par M. tuante, et combattit la constitution de Choiseul, évêque de Châlons. Il civile du clergé. On a de lui : I Exn'avait done point pris les ordres. position des principes de la foi caCela n'empêchait pas le P. Jabineau tholique sur l'église, recueillis des de faire des instructions religieuses, instructions familières de M. Jab***, pour lesquelles on dit qu'il avait Paris, 1792, in-8, œuvre posthume. "beaucoup de talent. Il fut pourtant II Légitimité du serment civique, ordonné à la sollicitation de Poncet par M. Baillet, convaincue d'erreurs, Desessarts, sans avoir été soumis à 1791, in-8. III Lettre d'un magisla signature pour laquelle il avait de trat de province à M..., au sujet des F'opposition. Si l'on en croit un ar-protestans, 1787, in-8. IV Lettre à ticle biographique sur Jabineau, cette complaisance de l'évêque de Châlons fut payée par Desessarts d'une somme de 20,000 francs à distribuer entre de pauvres incendiés du diocèse. M. de Choiseul étant mort en 1743, le P. Jabineau revint à Paris, où il fut interdit par M. de Beaumont. Il sortit alors de la congrégation, et fut pourvu du prieuré d'Andelot et d'une chapelle de Saint-Benoît. En 1762 il se fit avocat, et donnait des consultations. En 1771 le parlement

M. Agier, avocat, sur la consultation pour M. l'abbé Saurine, 1790, in-8. V Lettre à un ami de province sur la destruction des ordres religieux, 1789, in-8. VI Mémoire à consulter et consultation sur la compétence de la puissance temporelle relativement à l'érection et à la suppression des siéges épiscopaux, 1790, in-8. VII Réplique au déve loppement de M. Camus sur la constitution civile du clergé, 1790, in-8.VIII Nouvelles ecclésiastiques,

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