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du monde le plus capable de reconnaissance, et je n'ai jamais cessé de parler de vous dans ces termes. Nonseulement vous m'avez marqué le retour que vous avez cru me devoir, mais vous l'avez porté au delà des bornes. Ne doutez pas que dans tout ce qui continuera de vous intéresser, vous ne me trouviez toujours le même zèle et la même inclination.

Vous me recommandez Pompeia, votre épouse. J'ai assurément toute la considération que je dois pour son rang; et j'ai chargé aussitôt Sura de lui dire de ma part, qu'elle n'avait qu'à m'expliquer ses volontés, et que je ne manquerais pas de les exécuter avec tout le soin et le zèle possibles. Comptez effectivement que je m'en ferai un devoir je me rendrai même chez elle, s'il en est besoin. Ecrivez-lui donc qu'il n'y a point d'affaire importante que je puisse trouver difficile pour la servir, ni d'affaire légère qui puisse me paraître au dessous de moi. Enfin, tout ce que je ferai pour vous me paraîtra honorable et facile. Si vous avez quelque amitié pour moi, finissez, je vous prie, l'affaire de Dionysius. Je ratifie tout ce que vous lui promettez; mais s'il continue de faire le méchant vous l'amènerez prisonnier, comme en triomphe. Que le ciel nous délivre de ces Dalmates, qui vous causent tant d'embarras. Mais j'espère, comme vous me l'écrivez, que vous les réduirez bientôt, et qu'ils serviront de lustre à l'histoire de votre vie, car c'est une nation qui a toujours passé pour belliqueuse. Adieu.

XXIV.

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EPISTOLA DCXLVIII.

(ad div., VII, 29.)

Scrib. Patris, Iv kal. nov., A. V. C. 708.

CURIUS M. CICERONI SUO S.

Si vales, bene est : sum enim χρήσει μὲν tuus, κτήσει ♪ Attici nostri. Ergo fructus est tuus, mancipium illius: quod quidem si inter senes coemptionales proscripserit, egerit non multum. At illa nostra prædicatio quanti est, nos, quod simus, quod habeamus, quod homines existimemur, id omne abs te habere?

Quare, Cicero mi, persevera constanter nos conservare, et Sulpicii successori nos de meliore nota commenda, quo facilius tuis præceptis obtemperare possimus, teque ad ver lubentes videre, et nostra refigere deportareque tuto possimus. Sed, amice magne, noli hanc epistolam Attico ostendere. Sine eum errare, et putare, me virum bonum esse, nec solere duo parietes de eadem fidelia dealbare. Ergo, patrone mi, bene vale, Tironemque meum saluta nostris verbis. Dat. a. d. iv kalend. novembr.

LETTRE DCXLVIII.

Patras, 29 octobre 708.

CURIUS A M. CICERON.

Si votre santé est bonne, je m'en réjouis beaucoup. Vous avez sur moi le droit d'usage, comme Atticus a celui de propriété, et vous recueillez ainsi les fruits d'un fonds qui lui appartient. Mais s'il lui prenait envie de me faire vendre avec les vieux esclaves de rebut, il n'y gagnerait pas beaucoup au lieu, mon cher Cicéron, que vous ne devez pas regarder comme un fruit méprisable la profession que je fais ouvertement de vous devoir tout ce que je suis, tout ce que je possède, et toute l'opinion qu'on a de moi.

Ne cessez donc pas de vous intéresser à ma conservation, et recommandez-moi dans les meilleurs termes au successeur de Sulpicius, afin que j'en puisse exécuter plus facilement vos ordres, et qu'au printemps prochain le plaisir de vous voir me soit rendu, avec la satisfaction de tirer d'ici mes effets, et de n'avoir rien à risquer pour le transport. Mais, mon illustre ami, gardez-vous bien de montrer cette lettre à Atticus; laissez-le dans son erreur, et ne l'empêchez point de me croire un homme de bien, qui n'est pas capable de blanchir deux murs du même pinceau. Je vous souhaite une bonne santé, mon cher protecteur, et je vous prie d'agréer que je salue ici Tiron. Le 29 octobre.

EPISTOLA DCXLIX.

(ad div., V, 10, extr.)

Scrib. Naronæ, non. decembr., A. V. C. 708.

P. VATINIUS CICERONI SUO S. D.

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.. EGO post supplicationes mihi decretas in Dalmatiam profectus sum. Sex oppida vi oppugnando cepi: ...... Ulcinium; hoc, quod erat maximum, quater a me jam captum. Quatuor enim turres et quatuor muros cepi, et arcem eorum totam : ex qua me nives, frigora, imbres detruserunt: indigneque, mi Cicero, oppidum captum, et bellum jam confectum relinquere sum coactus. Quare te rogo, si opus erit, ad Cæsarem meam causam agas, meque tibi in omnes partes defendendum putes; hoc existimans, neminem te tui amantiorem habere. Vale. Data non. decembribus, Narona.

EPISTOLA DCL.

(ad div., IX, 12.)

Scrib. in Puteolano, mense decembri, A. V. C. 708.

CICERO DOLABELLE.

GRATULOR Baiis nostris; siquidem, ut scribis, salu

LETTRE DCXLIX.

Narones, 5 décembre 708.

P. VATINIUS A CICERON.

.. DEPUIS le décret qui m'accorde des supplications, je suis retourné dans la Dalmatie : je m'y suis rendu maître de six villes, et d'une en particulier qui est trèsgrande, et qu'on peut dire que j'ai prise quatre fois; car j'ai forcé successivement quatre tours et quatre murs. Je me suis mis en possession du fort: mais la neige, la rigueur du froid, les pluies m'en ont chassé, et j'ai eu le chagrin, mon cher Cicéron, de me voir indignement contraint d'abandonner une place conquise et une guerre déjà presqué achevée. Je vous supplie donc, s'il en est besoin, de prendre mes intérêts auprès de César, et de vous faire un devoir de me défendre contre toutes sortes d'accusations. Vous ne sauriez refuser ce service à l'homme du monde qui vous aime le plus. Adieu. A Narones, le 5 décembre.

LETTRE DCL.

Écrite à Pouzzoles, en décembre 708.

CICERON A DOLABELLA.

JE félicite Baïes d'être devenu tout d'un coup aussi

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