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EPISTOLÆ.

EPISTOLA DLXXVI.

(ad Att., XII, 46-)

Scrib. in Antiati, prid. id, jun., A. V. C. 708.

CICERO ATTICO SAL.

VINCAM, opinor, animum, et Lanuvio pergam in Tusculanum. Aut enim mihi in perpetuum fundo illo carendum est (nam dolor idem manebit, tantum mediocrius); aut nescio quid intersit, utrum illuc nunc veniam, an ad decem annos. Neque enim ista major admonitio, quam quibus assidue conficior, et dies et noctes. Quid ergo? inquies, nihil litteræ? In hac quidem re, vereor ne etiam contra. Nam essem fortasse durior. Exculto enim animo nihil agreste, nihil inhumanum est.

EPISTOLA DLXXVII.

(ad Att., XII, 47.)

Scrib. in Tusculano, xvi kal. quint., A. V. C. 708.

CICERO ATTICO SAL.

Tu igitur, ut scripsisti; nec id incommodo tuo. Vel

DE M. T. CICÉRON.

LETTRE DLXXVI.

Antium, 12 juin 708.

CICERON A ATTICUS.

Je crois que je prendrai sur moi d'aller de Lanuvium

E

à Tusculum. Il faut bien m'y résoudre, car ma douleur peut diminuer; mais si je voulais attendre qu'elle fût entièrement passée, je ne reverrais jamais cette maison; et que j'y aille à présent ou dans dix ans, cela est égal: cette maison ne me rappellera pas des idées plus tristes que celles dont je suis occupé nuit et jour. Quoi donc, me direz-vous, vos études ne vous servent de rien? Je crains, au contraire, qu'elles ne me rendent plus sensible; car les lettres adoucissent les mœurs et ôtent à l'esprit une certaine dureté.

LETTRE DLXXVII.

Tusculum, 16 juin 708.

CICERON A ATTICUS,

Vous viendrez donc ici comme vous me le promettez,

binæ enim poterunt litteræ. Occurram etiam, si necesse erit. Ergo id quidem, ut poteris. De Mustela, ut scribis; etsi magnum opus est. Eo magis delabor ad Clodiam. Quamquam in utroque Faberianum nomen explorandum est: de quo, nihil nocuerit, si aliquid cum Balbo eris locutus; et quidem, ut res est, emere nos velle, nec posse sine isto nomine, nec audere incerto.

:

Sed quando Clodia Romæ futura est, et quia tanti rem æstimas, eo prorsus specto: non quin illud malim; sed et magna res est, et difficile certamen cum cupido, cum locuplete, cum herede etsi de cupiditate nemini concedam; ceteris rebus inferiores sumus. Sed hæc coram. Hirtii librum, ut facis, divulga. De Philotimo, idem et ego arbitrabar. Domum tuam pluris video futuram vicino Cæsare. Tabellarium meum hodie exspectamus. Nos de Pilia et Attica certiores faciet.

pourvu que cela ne vous incommode point. Deux lettres suffiraient pour m'instruire de l'affaire dont il s'agit, et j'irais même à Rome si cela était nécessaire : voyez donc ce qui vous conviendra le mieux. Vous parlerez à Mustela, comme vous me le marquez, quoique je n'espère pas que cela réussisse; c'est ce qui me fait penser aux jardins de Clodia mais pour acheter les uns ou les autres, il faut que je sois payé de Faberius. Il ne serait pas mal que vous en parlassiez à Balbus vous lui direz la chose comme elle est, que je veux acheter ces jardins, que je ne puis les payer si Faberius ne me paie, et que je n'ose m'engager si je ne suis sûr qu'il me paiera.

Mais, puisque Clodia sera bientôt à Rome, et que vous êtes pour cette acquisition, je me tourne entièrement de ce côté là. Ce n'est pas que je n'aimasse mieux ces autres jardins; mais c'est une grande affaire que de l'emporter sur un concurrent qui en a tant d'envie, et qui est riche et héritier. Sur l'envie, je ne le céderais à personne, mais sur tout le reste, la partie n'est pas égale; nous en parlerons ensemble. Continuez de faire répandre l'écrit d'Hirtius. Je pensais comme vous sur cette nouvelle de Philotime. Je ne doute point que votre maison n'augmente de prix, à présent que vous avez César pour voisin. J'attends aujourd'hui l'exprès que je vous ai envoyé, il m'apprendra des nouvelles de Pilia et

d'Attica.

EPISTOLA DLXXVIII.

(ad Att., XII, 48.)

Scrib. in Tusculano, xv kal. quint., A. V. C. 708.

CICERO ATTICO SAL.

DOMI te libenter esse facile credo. Sed velim scire, quid tibi restet, aut jamne confeceris. Ego te in Tusculano exspecto, eoque magis, quod Tironi statim te venturum scripsisti, et addidisti, te putare opus esse. Sentiebam omnino, quantum mihi præsens prodesses; sed multo magis post discessum tuum sentio. Quamobrem, ut ante ad te scripsi, aut ego ad te totus, aut tu ad me, quod licebit.

EPISTOLA DLXXIX.
(ad Att., XII, 49.)

Scrib. in Tusculano, circiter x11 kal. quint., A. V. C. 708.

CICERO ATTICO SAL.

HERI non multo post, quam tu a me discessisti, quidam urbani, ut videbantur, ad me mandata et litteras attulerunt a C. Mario C. F. C. N. Multis verbis agere mecum per cognationem, quæ mihi secum esset, per eum Marium, quem scripsissem, per eloquentiam L. Crassi, avi sui, ut se defenderem causamque suam

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