Novembre 1834.

Nous devons remercier MM. les Souscripteurs de l'intérêt qu'ils accordent à notre grande publication, et de l'exactitude avec laquelle ils retirent les livraisons, seul moyen, pour l'Éditeur, de continuer une entreprise qui absorbe des fonds aussi considérables.

Déjà VINGT-DEUX auteurs sont complets; le Tite-Live exige seulement la mise au jour de quatre volumes, et la publication du Cicéron peut être terminée dans les premiers mois de 1835.

MM. les Souscripteurs se sont, par le fait même, associés pour l'érection de ce monument élevé aux lettres latines; ils en sont les éditeurs avec nous, et nous devons leur rendre grâce de leurs nobles encouragemens.

Pour y répondre dignement, nous n'avons pas craint d'aller au delà de ce qui avait été annoncé par les jour

naux.

Chaque volume ne devait étre composé que de vingtcinq feuilles ou de quatre cents pages in-8°.

Les 131 volumes publiés ne devaient donc contenir, à quatre cents pages chacun, que 52,400 pages. En supputant les pages publiées dans les 131 volumes, on en trouve 57,886; c'est-à-dire un excédant de cinq mille quatre cent quatre-vingt-six pages, ou de treize volumes et demi de 400 pages chacun ; lesquels, en ne les évaluant qu'à trois mille francs le volume, donnent pour résultat

une dépense de quarante mille cinq cents francs: ainsi l'éditeur a livré aux Souscripteurs treize volumes et demi dont il ne réclame aucun paiement. Cette circonstance prouve à MM. les Souscripteurs combien la pensée première de cette entreprise, unique dans les annales typographiques de toutes les nations civilisées, a été éloignée de toute combinaison mercantile : elle a déjà coûté à l'Éditeur des avances très-considérables, il les a faites avec courage et résignation; et MM. les Souscripteurs sont assurés que, malgré les difficultés des temps si peu favorables aux classiques, la série des auteurs qui complètent cette publication sera mise au jour avec la plus parfaite régularité.