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terre, il revint dans ses états en rigr. En 1193, il obligea Beaudouin VIII, comte de Flandre, à lui laisser le comté d'Artois. Il tourna ensuite ses armes contre Richard, roi d'Angl., sur lequel il prit Evreux et le Vexin. Il s'empara

de la Normandie sur Jean Sans-Terre en 1199, et remit sous son obéissance les comtés d'Anjou, du Maine, de Touraine, de Poitou, de Berri. La répudiation qu'il fit d'Ingelburge, princesse de Danemarck, pour épouser Agnès, fille du duc de Meranie, le bronilla avec la cour de Rome. Le pape fulmina une sentence d'excommunicat. contre lui; mais elle fut levée sur la promesse qu'il fit de reprendre son ancienne épouse. L'Allemagne, l'Angleterre et les Pays-Bas se réanirent contre lui; Ferrand, comte de Flandre, se joignit à l'emp. Othon IV. Le roi de Fr. ne se déconcerta pas; sa valeur éclata sur-tout à la bat. de Bouvines, donnée le 22 juillet 1214, depuis midi jusqu'au soir. Le comte de Flandre

en-Puelle, où plus de 25,000 Flamands restèrent sur la place. Il fit ensuite la paix avec les Flamands. Ses démêlés avec pape Boniface VIII, se terminèrent à la mort de ce pontife. Clément V annula dans le conc. de Vienne tout ce que Bo

le

niface VIII avait fait contre la Fr. Ce fut dans cette assemblée que fut résolue la perte des Templiers. Philippe, souillé du sang de ces victimes, . d'une chute de cheval, le 29 nov. 1314.

PHILIPPE V, roi de Fr., surn. le Long à cause de sa grande taille, fils puîné de Philippe le Bel, né en 1294, succéda en 1316 à Louis Hutin son frère, ou plutôt à Jean Ier son neveu, qui ne vécut que 8 jours. Il fit la guerre aux Flamands, renouvela l'alliance faite avec les Ecossais, chassa les juifs de son royaume, et m. en 1331.

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PHILIPPE DE VALOIS, 1er roi de Fr. de la branche collat. des Valois, en 1293, était fils de Charles, comte de

et le comte de Boulogne, faits prison-Valois, frère de Philippe le Bel. Il monta

niers, furent menés à Paris, les fers aux pieds et aux mains. Philippe-Auguste m. à Mantes en 1223.

PHILIPPE III, surn. le Hardi, proclamé roi de Fr. en Afr., après la m. de Saint-Louis, son père, le 25 août 1270, remporta une vict. sur les infidèles; et après avoir conclu avec le roi de Tunis une trève de 10 ans, il revint eu France. Obligé de porter les armes dans la Castille, il fit d'abord quelques actions de bravoure; mais il fut bientôt obligé de se retirer. Son règne sera éternellement mémorable par la journée affreuse des vepres siciliennes. Un seul Fr. échappa au massacre général. Philippe le Hardi, pour s'en venger, marche en personne contre le roi d'Aragon; il prend d'assaut et ruine de fond en comble la ville d'Elne, et emporte aussi Gironne, en 1285. En revenant de cette expédition, il m. à Perpignan, en 1285, à 41 ans.

PHILIPPE IV, roi de Fr. et de Nav., sura. le Bel, né à Fontainebleau en 1268, monté sur le trône après son père Philippe le Hardi en 1285; enleva en 1295 la Guienne à Edouard' Ier, roi d'Angl. Vainqueur à Furnes en 1296, il obligea les Angl. es les Flamands à accepter les conditions de paix qu'il voulut leur dicter, Ces derniers la rompirent bientôt. Philippe envoya contre eux une puissante armée; mais la jalousie des chefs fit perdre, en 1303, la bat. de Courtray. Le roi ne tarda pas à prendre sa revanshe; il gagna en 1304 la bat. de Mons

sur le trône en 1328, à la mort de son cousin Charles le Bel. Il défit les Flam à la bat. de Cassel, en 1328, et les contraignit de reconnaître pour souv. Louis leur comte, contre lequel ils s'étaient révoltés. Il donna ensuite l'ordonn. sur les francs-fiefs, qui impose des droits sur les églises et sur les roturiers qui avaient acquis des terres nobles. Ce fut alors que commença de s'introduire la forme de l'appel comme d'abus. Peu de tems après s'éleva la querelle sur la distinction des deux puissances, sur la juridiction ecclésiastique attaquée par Pierre de Cugnières, avocat du roi, et défendue paɛ Bertrand, év. d'Autun, et Roger, archev.. de Sens. Le roi n'en fut pas moins favorable aux ecclésiast. Philippe fit ensuite la guerre à Edouard II, roi d'Angl. ; mais il fut défait par les Angl. à la bat. de Crécy en Ponthieu, le 26 août 1346. La perte de Calais et de plusieurs autres places, fut la triste suite de cette défaite. Enfin, en 1347 on conclut une trève de 6 mois, qui fut prolongée à diverses reprises. Philippe de Valois m. peu de tems après, en 1350, à 5 ans. Ce prince acquitte Roussillon et la ville de Montpellier, réunit à la couronne les comtés de Champagne et de Brie, et se fit donner le Dauphiné par Humbert Il, dernier dauphin de Viennois.

PHILIPPE Ier, roi d'Espagne, etc., surn. le Bel, né en 1478, était fils de Maximilien Ier, archid. d'Autriche, depuis emp. Il épousa en 1490 Jeanne la Folle, reine d'Espagne, seconde fille es

princip. héritière de Ferdinand V, roi d'Aragon, et d'Isabelle, reine de Castille. Il m. à Burgos, en 1506.

lippe III et de Marguerite d'Autr., né le 8 avril 1605, succeda à son père le 31 mars 1621. Cette même année, la trève de 12 ans faite avec la Hollande, étant

expirée, la guerre se ralluma avec plus de vivacité que jamais. Elle fut heureuse pour les Espagnols, tant qu'ils eurent à leur tête le général Spinola; mais en 1628 leur flotte fut défaite près de Lima, par les Hollandais. En 1635, il s'éleva entre Philippe et la France une guerre longue et cruelle, à laquelle les Espagnols donnèrent occasion par la prise de Trèves, et par l'enlèvement de l'Electeur, qui s'était mis sous la protection de la France. Cette guerre ne fut terminée qu'en 1659, par le traité des Pyrénées. Les Portugais secouèrent le joug de l'Espagne, le 1er décembre 1640, et mirent sur le trône

Jean IV, duc de Bragance, légitime hé

ritier de la couronne de Portugal. D'un autre côté, les peuples de Catalogue se soumirent à Louis XIII en 1641, et la ville de Naples se révolta quelque tems après. Philippe mit à la raison les Napo

XIV. PHILIPPE II, roi d'Espagne, était fils de l'emp. Charles V et d'Isabelle de Portugal. Il naquit à Valladolid, le 21 mai 1527, et fut marié en 1545 à Marie, fille de Jean HII, roi de Portugal, dont il eut Dom Carlos, ¡qu'il fit mourir en 1568. Charles V abdiqua la couronne d'Espag. à Bruxelles, en 1555, en faveur de Philippe II. Ce prince continua la guerre contre Henri II, roi de Fr., et gagna sur les Franç., en 1577, la bataille de St.-Quentin, autrement de St.-Laurent; mais ce malheur fut réparé par la prise de Calais, de Thionville et de Dunkerque, et fut suivi de la paix faite à Cateau-Cambrésis, en 1519. Philippe II donna la même année le gouvernem. des Pays-Bas à sa soeur Marguerite, duch. de Parme; ce qui indisposa le prince d'Orange et le comte d'Egmont qui aspiraient à cette dignité. Le premier fut assassiné, et le second porta sa tête litains, et rentra en possession de la sur l'échafaud. La gouvernante des Pays-Catalogne en 1652. Il m. en 1665. Bas ayant introduit l'inquisition, et faisant punir les protest. avec une cruauté inflexible, le peuple se révolta, et les Pays-Bas devinrent le théâtre d'une longue guerre, pendant laquelle se forma la républ. de Hollande. Philippe se rendit maître du royaume de Portugal en 1580. Il mit en mer une flotte nombreuse contre l'Angl., qui fut entièrement dissipée en 1588, tant par la tempête que par l'adresse et le courage des Angl. Il favorisa puissam. en France le parti de la ligue, ce qui détermina Henri IV à lui déclarer la guerre en 1595. Cette guerre fut terminée par la paix de Vervins en 1598, Philippe II m. à l'Escurial, le 13 sept. de la même année. C'est lui qui a fait impr. à Anvers, 1569 à 1572, en 8 vol. in-fol., la belle Bible polyglotte qui porte son nom, et c'est lui qui a soumis les iles depuis appelées Philippines.

PHILIPPE III, roi d'Espagne, fils de Philippe II et d'Anne d'Autriche, né à Madrid en 1578, monté sur le trône en 1598, continua la guerre contre les Provinces-Unies, et se rendit maître d'Ostende en 1604. Malgré cette conquête, il fut obligé de conclure une trève de 12 ans. Il laissa aux Provinces-Unies tout ce qui était en sa possession, et leur assura la liberté du commerce dans les gr. Indes. L'expulsion des Maures fit encore plus de tort à la monarchie. Philippe m. le 31 mars 1621, à 43 ans.

PHILIPPE IV, roi d'Esp., fils de Phi

PHILIPPE V, duc d'Anjou, second fils de Louis, dauphin de Fr., et de MarieAnne de Bavière, né à Versailles le 19 déc. 1683, fut appelé à la couronne d'Esp. le 2 octobre 1700, par le testament de Charles II. Ce prince étant mort sans enfans le 1er novembre de la même année Philippe V fut déclaré roi d'Espagne à Fontainebleau, le 16 du même mois, et le 24 à Madrid. Il fit son entrée en cette ville le 14 avril 1701. Philippe fut d'abord reconnu par l'Angleterre, le Portugal, la Hollande, la Savoie; mais bientôt une partie de l'Europe arma contre lui. Il essuya plusieurs revers; et comme on voulait l'obliger de revenir en France, il prit sur le champ la résolution de passer en Amérique avec ses princip. seigneurs, pour y régner, plutôt que de se désister honteusement de ses droits au royaume d'Espagne. Cette généreuse résolution fit changer le système de la cour de France, et ce prince se vit paisible possesseur de l'Espagne par le traité d'Utrecht, signé le 11 avril 1713, après une guerre de 12 ans, faite avec differ. succès. Il s'empara de l'île de Sardaigne en 1717,et du royaume de Naples l'année suivante; mais il les rendit en 1720, en accédant au traité de la quadruple alliance, après avoir éloigné de sa cour le cardinal Alberoni, qui ne cherchait qu'à bouleverser toute l'Europe. Philippe V fit la paix avec l'Angleterre en 1721, et abdiqua la couronne en 1724, en faveur de Louis, son fils aîné. Ce

jeune prince étant mort le 31 août de la même année, sans laisser d'enfans, Philippe remonta sur le trône, et conclut la paix avec l'empereur. Antoine Farnèse, duc de Parme et de Plaisance, étant mort sans enfans måles, en 1731, Philippe V envoya l'infant dom Carlos, son fils du second lit, prendre possession des états de ce duc en 1732. L'année suivante, i entreprit la conquête de Naples et de Sicile en faveur de l'infant dom Carlos: ce prince en fut paisible possesseur le 12 juillet 1735. Philippe V m. le 12 juillet 1746, laissant de Louise-Marie-Gabrielle de Savoie, sa première femme, Ferdinand VI, qui lui succéda, et d'Elisabeth Farnèse, sa seconde femme, dom Carlos, Foi des Deux-Siciles, Philippe, duc de Parme et de Plaisance, le card. Infant, archev. de Tolède, etc.

PHILIPPE, duc de Souabe, fils de Frédéric Barberousse, et frère de Henri IV, fut élu empereur après la m. de ce dernier, en 1198, par une partie des électeurs, tandis que l'autre donnait la couronne impér. à Othon, duc de Saxe. Cette double élection alluma le feu de la guerre civile en Allemagne. Le depape meura 2 ans sans prendre aucun parti dans cette affaire. Enfin, l'an 1200, décida en faveur d'Othon. Philippe fut excommunié, mais ayant écrit au pape en 1206, le pontife leva l'anathême, et fit tous ses efforts pour réconcilier les deux rivaux. Philippe fut assas. à Bamberg, le 23 juin 1208, à 34 ans, par le palatin Othon de Vitelspach.

il se

PHILIPPE-LE-HARDI, 4o fils du roi Jean, né à Pontoise en 1342, fut créé duc de Bourgogne en 1363. Devenu chef de la seconde race des ducs de cette province, il éleva la Bourgogne au plus baut degré de puissance dont elle eût joui depuis ses anciens rois. Margueritte, fille du comte de Flandre, lui ayant été accordée en mariage l'an 1369, il arma pour son beau-père contre les Gantois révoltés, qui furent battus à la bataille de Rosebecq, donnée en 1382. Deux ans après le comte mourut, et Philippe hérita des comtés de Flandre, de Nevers, d'Artois, de Réthel, qui formaient cet héritage. Charles VI, son neveu, régnait alors en France, mais avec beaucoup de trouble et de confusion, et la nation chargea son oncle Philippe de tenir. les rênes de l'état. Cet emploi et son union avec la reine Isabeau de Bavière, excitèrent l'envie du duc d'Orléans, son neveu. Telle fut la source de cette haine qui s'éleva entre les maisons de Bourgogne et d'Orléans. Philippe m. à Hall en Hainaut le 27 avril 1404.*

PHILIPPE LE BON, 3° du nom, duc de Bourgogne, de Brabant et de Luxem bourg, fils et successeur de Jean SansPeur, tué à Montereau-Fault-Yonne en 1419, naq. à Dijon en 1396. Animé du desir de venger la mort de son père, it entra dans le parti des Anglais, et porta la désolation en France, sur la fin du règne de Charles VI, et au commence→ ment de celui de Charles VII. Il gagna sur le dauphin la bataille de Mons en Vimeu, l'an 1421; il quitta le parti des Anglais en 1435, et se réconcilia avec le roi Charles VII. Louis XI étant monté sur le trône en 1461, Philippe se déclara contre lui pour Charles, duc de Berri, son frère, et m. à Bruges en 1467, après avoir institué l'ordre de la toison d'or. Ce fat Philippe qui donna le premier l'exemple des perruques.

PHILIPPE DE DREUX, fils de Robert de France, comte de Dreux, embrassa l'état ecclésiast. Elevé sur le siége de Beauvais, il se croisa pour la Terre-Sainte, et se signala devant Acre en 11gr. Philippe Auguste ayant déclaré peu de tems après la guerre aux Anglais, l'évêque de Beauvais prit de nouveau les armes. Les ennemis se montrèrent devant la ville épiscop. ; il arma les habitans et parut à leur tête avec un casque et une cuirasse. Les Anglais l'ayant poursuivi, le firent prisonnier, et le traitèrent avec dureté. Il obtint sa liberté en 1202, et se trouva depuis à la fameuse bataille de Bouvines

en 1214, où il abattit le comte de Salisbury d'un coup de massue. Il combattit aussi en Languedoc contre les Albigeois, et m. à Beauvais en 1217.

PHILIPPE DE FRANCE, duc d'Or léans, fils de Louis XIII et d'Anne d'Autr., et frère unique de Louis XIV; né le 21 sept. 1640, porta le titre de due d'Anjou jusqu'en 1651, qu'il prit celui de duc d'Orléans. Il épousa Henriette, soeur de Charles II, roi d'Angleterre, princesse accompte. Ce mariage ne fut pas heureux. Il avait suivi le roi à ses conquêtes de Flandre en 1667; il l'accompagna encore à celle de Hollande en 1672. En 1677, il alla mettre le siége devant Saint-Omer. Les maréchaux de Luxembourg et d'Humières commandaient l'armée sous Monsieur; le prince d'Orange était à la tête des ennemis : une faute de ce général et un mouvement ha❤ bile de Luxembourg, décidèrent du gain de la bataille, proche la petite ville de Cassel, qui lui donna son nom. Cette victoire fut suivie d'un autre avantage; Monsieur entra dans les lignes à Saint-Omer,

et soumit cette place huit jours après. Ce prince m. à St.-Cloud le 9 juin 1701.

PHILIPPE, petit-fils de France, duc 'd'Orléans, de Chartres, de Valois, fils du précéd. et de Charlotte-Elisabeth de Bavière, sa 2o femme, né le 2 août 1674. Il fit sa re campagne en 1691. Après s'être signalé au siége de Mons, sous Louis XIV, son oncle, il commanda le corps de réserve au combat de Steinkerque. En 1693, il contribua au succès de la bataille de Nerwinde. Louis XIV l'envoya en 1706 commander l'armée en Piémont; elle était alors devant Turin, dont elle formait le siége. Le prince Eugène le suivit de près.

Le duc d'Orléans était d'avis de sortir de

ses lignes, pour aller attaquer le prince Eugène ; mais son avis n'ayant pas été suivi par le maréchal Marcin, qui avait le secret de la cour, les lignes furent forcées; il y fut blessé de deux coups de feu; et le maréchal Marcin, qui commandait sous lui, ayant été tué, il fut obligé de repasser les monts. Il alla en 1707 au secours du roi d'Espagne, prit Lérida et Tortose, et fit une ligue par ses agens avec quelques grands d'Espagne, par laquelle ils s'engageaient à le mettre sur le trône, au cas que Philippe en descendit. Le projet ayant été découvert, les deux cours de Madridet de France firent grand bruit, et le duc d'Orléans fut rappelé en France en 1708. Après la mort de Louis XIV, le duc d'Orléans fut déclaré régent du royaume, le 2 septembre 1715, pendant la minorité de Louis XV. Sa régence fut très-paisible à deux événemens près, la conspiration de Cellamare, dirigée de loin par le card. Alberoni, et mal tramée en France, et le bouleversement des finances et des fortunes par le fameux système de Law (V. le détail de ces deux événemens dans la vie de ce prince, impr. en 2 vol. in-12). Les affaires de l'église et la bulle Unigenitus l'occupèrent aussi pendant toute sa régence. Louis XV étant devenu majeur, le pria de se charger du détail des affaires et des fonctions de principal ministre d'etat; mais il m. subitement à Versailles en 1723. C'était un prince spirituel, savant et grand politique.

XXIV. PHILIPPE D'ORLÉANS (Louis-Joseph), prince du sang, né à Saint-Cloud en 1747, était fils de Philippe d'Orléans et de Louise-Henriette de Bourbon-Conti. Avec de l'aptitude à tout, il ne put s'appliquer à rien. Nommé duc de Chartres dans sa jeunesse, il épousa, le 3 avril 1769, Louise-MarieAdelaide de Bourbon, fille du duc de Penthièvre, âgée de 16 ans. Devant na

ce

turellement succéder à la place de grand amiral, que possédait son beau-père, il voulut faire une campagne navale avant que de la demander. En 1778, au combat d'Ouessant, il commanda l'arrièregarde. On se plut à répandre que pendant l'action il s'était caché à fond de cale. La cour adopta ce bruit injurieux, et lorsqu'il y parut, on l'accabla d'épigrammes, et au lieu d'obtenir la place de grand-amiral, on lui donna celle de colonel des hussards. A la mort de son père, arrivée en 1785, il prit le titre de duc d'Orléans en 1787, s'opposa aux impôts du timbre et territorial, qui le fit exiler dans son château de Rinci. Ce châtiment disposa l'esprit du peuple en faveur du prince exilé. Nommé aux états-généraux de 1789, comme député de la noblesse du baillage de Crépy en Valois, dès les premières séances il quitta sa chambre pour se réunir au tiers-état. Accusé d'avoir eu le projet de faire interdire Louis XVI, de mettre en jugement la reine, et de se faire nommer lieut.-gén. du royaume, d'avoir fomenté l'invasion de Versailles, le 6 octobre 1789, il fut poursuivi par le Châtelet, acquitté par l'assemblée nationale. Forcé par le monarque de se retirer en Angl., il y resta huit mois : à son retour il se rendit de suite à l'assembl. nation., où il prêta le serment de fidélité à la nation, à la loi et au roi. Ceux qui voulaient agiter le gouvernement recommencèrent à se servir de son nom et de sa fortune pour amener la disette des grains, favoriser les insurrect. et amener l'anarchie. Au mois d'août 1791, il s'opposa à ce que les princes fussent privés des droits de citoyen. Au commencement de la législature, le duc d'Orléans nommé amiral de France, s'était réconcilié avec Louis XVI. Le 13 septembre 1792, les jacobins le firent nommer électeur : Danton et Manuel lui firent changer son nom de Philippe Orléans en celui de Philippe Egalité, et le firent nommer député à la convention nationale. Bientôt il fut abandonné par les principaux membres de la convention, qui, après avoir épuisé ses trésors, jurèrent sa perte. Philippe d'Orléans fut dénoncé plusieurs fois; le décret d'arrestation fut enfin lancé contre lui le 4 mars 1793, et il fut bientôt, avec tous les autres membres de sa famille et le prince de Conti, transféré dans les prisons de Marseille. Quoique acquitté par le tribunal criminel de cette ville, le comité de salut public défendit de l'élargir; et après six mois de détention, on

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le transféra à Paris pour
être jugé par le
tribunal révol., qui le condamna à mort;
il fut décapité le 6 nov. 1793.

PHILIPPE, infant d'Espag., né en 1720, du roi Philippe V et d'Elisabeth Farnèse, se signala dans la guerre de 1742, contre les troupes d'Autriche et de Sardaigne. Cette guerre fut terminée l'an 1748, par la paix d'Aix-la-Chapelle. Don Philippe obtint en toute souveraineté les duchés de Parme, de Plaisance et de Guastalla. Depuis le moment qu'il fut sur le trône, ce souverain ne s'occupa plus que du bonheur du peuple. Il m. en 1765.

PHILIPPE, Phrygien d'origine, gouverneur de Jérusalem. Antiochus, sur le point de mourir, établit le même Philippe régent du royaume; mais Lysias s'empara du gouvern. au nom d'Antiochus Eupator, fils d'Antiochus. Philippe s'enfuit en Egypte, pour demander du secours contre l'usurpateur; et l'année suivante, profitant de l'absence de Lysias, il se jeta dans la Syrie et prit Antioche; mais Lysias reprit la ville et fit mourir Philippe.

PHILIPPE, le second des sept diacres que les apôtres choisirent après l'ascension de J. C. Les apôtres s'étant dispersés, Philippe alla prêcher l'Evangile dans Samarie, où il fit plusieurs conversions éclatantes.

PHILIPPE le solitaire, anteur grec vers 1105, dont nous avons Dioptra ou la Règle du Chrétien, Ingolstadt, 1604, in-fol.

PHILIPPE DE LA SAINTE-TRINITÉ, carme, né à Malancène dans le diocèse de Vaison, fut nommé miss. dans le Levant, parcourut la Perse, l'Arabie, la Syrie, l'Arménie, et visita le MontLiban. De retour dans la prov. de Lyon, il y fut nommé gén. de l'ordre à Rome en 1665 m. à Naples l'an 1671. On a de lui plus. ouv. de philos., de théol et de mysticité, et Chronologia ab initio mundi ad sua tempora, 1663, in-8°; Itinerarium orientale, Lyon, 1649 in-8°, trad. en franç., Lyon, 1652 ou 1669, in-8°.

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PHILIPPE-LÉVI, juif, écrivit une Grammaire hébraïque impr. en angl., Oxford, 1705.

PHILIPPE (Étienne), né sur la fin du 17e s., a laissé Oraisons choisies de Cicéron, trad. en franç., Paris, 1725, 2 vol. in-12; Apologie de l'Eloge funèbre du roi Louis XIV, prononcé par le P. Porée, Paris, 1716, in-12.

PHILIPPE DE THESSALONIQUE poète grec, continuateur de l'Anthologie grecque, commencée par Méléagre, semble avoir été contemporain d'Auguste.

· PHILIPPEAUX (Pierre), né à Ferrières, avocat, député à la conv. nat. par le départ. de la Sarthe; quoique partisan de la républ., moutra d'abord des principes modérés, et devint ensuite l'un des jacobins les plus exaltés : il appuya le projet de la formation d'un tribunal révol. sans jurés; dénonça les accaparemens, et proposa une taxe sur les riches, etc. Envoyé ensuite dans la Vendée pour réorganiser les administrations de Nantes, il se trouva tout à coup engagé dans une lutte contre une partie même région. De retour à la conv. nat. des députés envoyés en mission dans la il dénonça les généraux comme perpétuant la guerre par leurs cruautés, ainsi que le comité de salut public lui-même. Déclaré l'un des chefs du modérantisme, il fut arrêté comme conspirateur le 30 mars, et le 5 avril le trib. révol. l'envoya à l'échafaud. Il était âgé de 35 ans. Ön a impr. ses Mémoires historiques sur la guerre de la Vendée, 1793, in-8°.

PHILIPPI (Guill.), de Halle en Hainaut, né vers l'an 1600, prof. de philos. au coll. du Lis, à Louvain, ensuite des Institutes de Médecine, m. en 1665. On a de lui: Medulla logica, Lovanii 1661, in-4°; Medulla metaphysicæ, ibid., 1663, in-4°; Medulla physicæ, ibid., 1664, in-4o.

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PHILIPS (Fabien), né en 1601, Prestbury, dans le comté de Glocester, m. en 1690, à 89 ans, défendit la cause de Charles Ier par un écrit intitulé: Veritas inconcussa, ou le Roi Charles, martyr de son peuple, 1649, in-4®, réimp. en 1660.

PHILIPS (Catherine), née à Londres en 1631, traduisit en angl. la trag. de Pompée, du grand Corneille, et ensuite celle des Horaces: m. en 1664. On a recueilli ses poésies en 1669, in-fol., sous le titre de Poésies de l'incomparable mistriss Catherine Philips, réimprimées en 1678.

PHILIPS (Jean), poète angl., né à Bampton dans le comté d'Oxford en

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