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1676, m. à Hereford en 1708, a donné trois poëmes: Pomone ou le Cidre; la Bataille d'Hochstet; le Précieux Schelling, trad. en fi. par l'abbé Yart. On a publié à Paris ses poésies, in-12. Il y a eu deux autres poètes du même nom, et tous deux appelés Jean, qui ont été ses contemporains. L'un était neveu de Milton, dont il a écrit les Mémoires, et a donné une partie du Virgile travesti; l'autre a donné deux Pièces burlesques, qui ont rapport aux affaires du tems.

PHILIPS (Ambroise), poète anglais, né dans le comté de Leicester, composa des Pastorales et la Vie de John Williams. On lui doit encore trois tragédies, qui toutes eurent du succès, et sont restées au théâtre. Il contribuà à la rédaction d'une feuille périodique intitulée : The free Thinker. I fut nommé au parl. de Dublin représentant du comté d'Armagh en Irlande, et m. à Londres en 1719, à 78 ans.

PHILIPS (Thomas), theol. angl. cathol., né en 1708 à Ickford au comté de Buckingham, m. à Liège en 1774, exerca les fonctions de miss. en Angl., et donna la Vie du cardinal Polus, 1764, 2 vol. in-4o, en 1767, 2 vol. in-8°.

PHILLIPS (Samuel), ministre d'Andover à Massachussets, m. en 1771, dans sa 82 année, a publié depuis 1727 jusqu'en 1766 un gr. nomb. d'ouv. de Piété, de Controverse et des Sermons.

PHILLIPS (John L. L. D.), fils du précéd., fut le fondat. de l'acad. d'Exeter dans le Newhampsire, dota, avec son frère, l'univ. de cette ville en 1778 m. en 1795, à 76 ans.

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PHILLIPS (Samuel L. L. D.), lieut. gouv. de l'état de Massachussets en 1801, m. en 1802, après avoir occupé les emplois les plus importans de sa prov.

PHILISTE ou PHILESTUS de Syracuse, favori de Denys-le-Tyran, qui le fit gouv. de la citadelle de Syracuse. Ce courtisan ayant été disgracié, se retira à Adria; où il composa une Histoire de Sicile, et celle de Denys-le-Tyran. Rappelé sous Denys-le-Jeune, il fit chasser Dion, frère de la deuxième femme de Denis-l'Aucien. Dion assiégea bientôt Denys dans la citadelle de Syracuse, battit sa flotte commandée par Philiste, qui, fait prisonnier, périt par le dernier supplice, l'an 367 avant J. C.

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PHILLIS-WHEATLEY. Cette négresse, volée en Afrique à l'âge de 7 à 8 ans, fut transportée en Amérique, et vendue en 1761 à John Wheatley, négoc.

de Boston, qui la traita moins en es clave qu'en personne libre. Passionnée pour la lecture, et sur tout pour la Bible, elle apprit le latin. En 1772, à 19 ans Phillis-Wheatley publia un petit vol. de Poésies. Elles eurent plus. édit. en Angl. et aux Etats-Unis. Son maître l'affranchit en 1775. Deux ans après, elle épousa un homme de sa couleur : cette union ne fut pas heureuse; elle mourut de chagrin en 1787. Les sujets qu'elle a traités sont presque tous relig, on moraux; presque tous respirent une mélancolie sentimentale. On peut lire quelques Pièces charmantes de cette muse négresse, traduites par M. Grégoire, et insérées dans sa Littérature des Nègres.

PHILOCHORE, histor. grec, un peu postérieur au tems d'Alexandre, porta assez loin ses recherches, sur-tout dans son Atthis, composé de 17 livres, dont Polion de Tralles avait fait un abrégé.

PHILOCLÉS, poète dramatique grec, contemporain de Sophocle, composa un gr. nombre de Pièces dont le tems a fait justice. Son style amer l'avait fait surnommer La Bile.

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PHILOCTÈTE (mythol.), fils de Poean, fut compagnon d'Hercule, qui, près de mourir, lui ordonna d'enfermer ses flèches dans sa tombe, et le fit jurer de ne jamais découvrir le lieu de sa sépulture.

PHILODÈME, écriv. grec, vivait à Rome du tems de Cicéron. Burmann a recueilli trente-une Epigrammes de PhiJodème, et les a insérées dans le tom. 2o de son Anthologie. M. Chardon de la Rochette en a publié une 32° tirée d'un m.ss. du Vatican. Parmi les m.ss. grecs trouvés à Herculanum, on en a distingué quatre qui contiennent des productions de ce poète. Cet ouv. est sorti de l'imprimerie royale de Naples en 1793, in-fol., sous le titre de: Herculanensium voluminum quæ supersunt, tomus primus.

PHILOLAUS, né à Crotone, philos., disciple de Pythagore, qui vivait vers l'an 392 avant J. C., enseignait que tout se fait par harmonie et par nécessité, et que la terre tourne circulairement. Celui-ci est différent d'un autre

philos. du même nom, qui donna des lois aux Thébains.

PHILOGOGUS (Thomas RANGONUS dit), méd., né à Ravenne, m. à Padoue en 1577, a publié : Liber de omnibus modis curandi morbi gallici, Venetiis, 1538, in-4°, 1545, 1575, in-8°; De Vitá hominis ultra 120 annos producendá, ibid., 1553, 1560, in-4°; De

Vila Venetorum commoda, ibid., 1558, in-4°; De Modo collegiandi, Venetiis, 1565, 1574, in-8°; De Microcosmi affectuum, Maris, Fæminæ, Hermaphroditi, Gallique Miserid, ibid., 1575, in - 8o.

PHILOMÉLE (mythol.), fille de Pandion, roi d'Athènes, fut changée en rossignol.

PHILOMÈLE, gén. des Phocéens, s'empara du temple de Delphes, l'an 357 av. J. C. Ce sacrilége engagea ses concitoyens dans une guerre cruelle. Philomèle, après avoir vaincu les Locriens, marchait contre les Thébains, qui le poussèrent dans des défilés: alors, craignant d'être puni comme sacrilege, il se précipita du haut d'un rocher.

PHILON, écriv, juif, d'Alexandrie, qui vivait vers l'an 40 de J. C., est aut. de plus. ouv., presque tous composés sur l'Ecrit.-S. Un des plus connus est son livre de la Vie contemplative, trad. par dom de Montfaucon, Paris, 1709, in-12. Parmi les livres d'hist. de Philon, il y en a deux, de cinq qu'il avait composés, sur les maux que les Juifs souffrirent sous l'emp. Caïus. Ses onv. ont d'abord été publiés en grec par Turnèle, Paris, 1552 Gelenius y a ensuite ajouté

une version latine. Les autres édit. de Philon sont celles de Paris, 1640. et Londres, 1742, toutes deux en 2 vol. infol. Son Traité de l'Athéisme et de la Superstition a été trad, en fr., Amsterdam, 1740, in-8°.

PHILON DE BYBLOS, ainsi nommé du lieu de sa naissance, gramm. qui flor. sous l'empire d'Adrien, a donné entr'autres ouv. une traduct. en grec de l'Histoire phénicienne de Sanchoniathon, dont il nous reste des fragmens.

PHILON DE BYZANCE, archit. qui flor. 3 siècles avant J. C., est aut. d'un Traité sur les machines de guerre, Paris, 1693, in-fol, On lui attribue le Traité qu'Allatius a publié : De septem orbis spectaculis, græco-lat., Romæ, 1640, in-8°. Salvaing de Boissieu en a donné une trad. lat., Lyon, 1661, in-8°.

PHILONOME (mythol.), 2o femme de Cycnus, ayant conçu une passion criminelle pour Tenès ou Tenus, que Cycnus avait eu de sa première femme, essaya inutilement de l'engager à y répondre; elle l'accusa auprès de son mari d'avoir voulu l'insulter. Cycnus le fit jeter dans la mer; mais Neptune, son aïeul, en prit soin, et le fit aborder dans une île où il régna, et qui fut depuis appelée Tenedos.

PHILOPOMEN, gén. des Achéens, né à Mégalopolis, en Arcadie, se mit dans les troupes que cette ville envoyait pour faire des courses dans la Laconie. Il suivit ensuite à la guerre Antigone le Tuteur, et gagna. l'an 208 av. J. C., la fam. bat. de Méssène contre les Etoliens, Élevé au grade de capitaine gén., il prit Sparte, en fit raser les murailles, abolit les lois de Lycurgue, et soumit les Lacédémoniens aux Achéens, l'an 188 avant J. C. Quatre ans après, les Messéniens, sujets des Achéens, reprirent les armes, Dans un combat qu'il leur livra, il tomba de cheval et fut fait prisonnier. On le conduisit à Messène, où il fut jeté dans une prison. Dinocrate, général des Messéniens, le fit empoisonner l'an 183 av. J. C.

PHILOSTORGE, histor. ecclésiast. de Cappadoce, qui flor. vers 588, était arien. On a de lui un Abrégé de l'Histoire ecclésiastique, dont la meilleure édit. est celle publiée par Henri de Valois, en gr. et en lat., 1673, in fol., avec Eusèbe. On estime aussi celle de Godefroi, 1642, in-4°.

PHILOSTRATE, sophiste, né à Lemnos ou à Athènes, vint à Rome, où il mit en ordre les Mémoires sur la vie d'Apollonius de Thyane, trad. en fr., Paris, 1614, in-4°; Berlin, 1744 ou 1774, 4 vol. in-12; Paris, 1808, 2 vol. in-8°. On a encore de lui quatre livres de Tableaux, trad. en fr., Paris, 1614, 1629 et 1637, in-fol. On a publié à Léipsick une édit. de cet aut. en grec et en latin, 1709, in-fol.

PHILOSTRATE, sophiste, neveu du précéd., écrivit les Vies des Sophistes et les Héroïques. M. Boissonade a donné, en 1806, une édit de cet ouv., 1 vok in-8°. Ce sophiste vivait du tems de Macrin et d'Heliogabale.

PHILOTAS, fils de Parménion, l'un des généraux d'Alexandre-le-Grand. Son imprudence lui ayant dicté des propos injurieux sur le compte d'Alexandre, ou son ambition l'ayant peut-être engagé dans une conjuration contre ce prince, il périt, et fut la cause de la perte de son père.

PHILOXÈNE, que quelques-uns nomment POLIXÈNE, poète grec dithyrambique, était de l'ile de Cythère. Denys, tyran de Sicile, répandit quelques tems sur lui ses bienfaits; mais ce poète ayant séduit une joueuse de flûte, fut arrêté et condamné au cachot. Il y fit un poëme allégorique, intit. Cyclops, dans lequel il représentait sous ce nom Denys

le Tyran, la joueuse de flûte sous celui de la nymphe Galathée, et lui-même sous celui d'Ulysse : m. à Ephèse l'an 380 avant J. C.

PHILPOT (Jean), théol. angl., né au comté de Hampt, m. en 1555, l'un des plus zélés partisans de la réformation, fut condamné à être brûlé, comme convaincu d'hérésie, sous le règne de la reine Marie.

PHILYRE (mythol.), fille de l'Océan, fut aimée de Saturne, dont elle eut le centaure Chiron. Ayant demandé d'être changée en tilleul, elle fut exaucée.

PHINÉE (mythol.), roi de Paphlagonie. Borée lui creva les yeux. Phinée obtint pour toute consolation la connaissance de l'avenir.

PHINÉES, fils d'Éléazar et petit-fils d'Aaron, fut le troisième grand-prêtre des juifs.

PHINTIAS, roi d'Agrigente, rasa la ville de Gela, et, sur ses débris, en construisit une nouvelle, à laquelle il donna son nom.

PHIPS (sir Villiam), gouv. de Massachussetts, né en 1651, m. en 1695, commanda en 1690 une expédit. contre le Port-Royal, et prit cette place.

PHLEGIAS (mythol.), fils de Mars, roi des Lapithes, et père d'Ixion.

PHLEGON, surn. Tralien, parce qu'il était de Tralles, ville de Lydie, l'un des affranchis d'Adrien, vécut jusqu'au tems d'Antonin-le-Pieux. Il nous reste de lui un Traité sur ceux qui ont longtems vécu ; un autre des Choses merveilleuses; un fragment de son Histoire des Olympiades, divisée en 16 livres.

PHOCAS, né en Calcédoine, simple centurion dans l'armée du Danube, se fit couronner emp. le 23 nov. 602. Quelques jours après il fit massacrer l'emp. et ses cinq fils. Bientôt la femme de Maurice et ses trois filles furent décapitées par son ordre. Chaque jour de son règne fut marqué par des meutres et des supplices affreux. L'empire était ravagé de tous cotés et menacé par les Perses. Il gagna Narsès, un de leur généraux, qui eut l'imprudence de se rendre à Constant. Dès qu'il y fut arrivé, Phocas le fit brûler vif. Héraclius, gouvern. d'Afrique, arrive avec une flotte considérable près cette ville. Phocas, abandonné par ses propres gardes, est arraché au milieu de son palais, et on le mène enchaîné dans un canot à la galère d'Héraclius. On lui coupa la tête, et son corps fut jeté dans les flammes le 4 oc

tobre 610. Ce Phocas ne doit pas être confondu avec Bardas Phocas, gén. des Grecs, lequel, chargé de repousser Bardas Scelère, qui s'était révolté contre l'empereur Basile II, devint lui-même rebelle, et se fit proclamer empereur.

PHOCAS (Jean), moine du 126 s., natif de l'ile de Crète, visita les saints lieux, et fit bâtir une petite église sur le Mont-Carmel, où il demeura avec d'autres religieux. On a de lui une Description de la Terre-Sainte, de la Syrie, de la Phénicie, et des autres pays qu'il avait parcourus.

PHOCION, né environ 400 ans avant l'ère vulgaire, fut disciple de Platon et de Xénocrate. Des écoles de Socrate 2 Phocion passa à l'armée de Chabrias, qui lui confia le command. de l'aile gauche, qui décida la victoire de Naxos. En se rendant digne de tous les emplois, Phocion n'en brigua jamais un seul. On le nomma 45 fois capitaine général. Il gagna une bat. considérab. sur les Macédoniens, chassa Philippe de l'Hellespont, dégagea Megare, qu'il attacha aux Athéniens, et défit Micion, qui ravageait l'Attique. Il s'opposa toujours aux mesures violentes que Démosthènes fit adopter contre Philippe. On ne l'écouta point; et la bat. de Chéronée, si fatale à la Grèce, la ruine de Thèbes, l'humiliation d'Athènes après la guerre Lamiaque, furent les tristes fruits des conseils qu'il avait combattus. Pour assurer le repos de la Grèce, et occuper loin d'elle Philippe et Alexandre, ces deux ennemis de sa liberté, il leur conseilla de tourner leurs armes contre les Perses. Alexandre se rappela ce conseil au milieu de ses conquêtes, et par reconnaissance voulut lui faire don de cent talens. Phocion s'informa de ceux qui étaient chargés de cette commission, « pour quelle raison et dans quelle vue Alexandre le choisissait seul parmi un si grand nombre d'Athéniens pour lui faire des présens? « C'est, lui répondirent-ils, qu'Alexandre vous juge seul homme de bien et ver¬ tueux.»-« Qu'il me laisse donc, répartit-il, passer pour tel et l'être en effet ».

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Après la m. d'Antipater, la rivalité de Cassandre et de Polysperchon produisit de nouveaux troubles. Celui-ci voulait s'attacher les villes de la Grèce : il feignit de leur rendre la liberté, rétablit à Athènes le gouv. populaire, trompa par ses artifices la prudence de Phocion, et le fit accuser de trahison. Il fut condamné à m. dans une assemblée tumultueuse, 317 ans avant J. C., à l'âge de

So ans. L'abbé de Mably a publié en 1763, in-12, Entretien de Phocion sur le rapport de la Morale avec la Politique.

PHOCYLIDES (Jean), ou plutôt Fokkens-Holwarda, math., né à Holwerden en Frise, l'an 1618, m. en 1651, laissant Dissertatio astronomica in Lansbergium, Franekeræ, 1640, in-12; Epitome astronomia reformatæ, ibid., 1642, in-12; Sciagraphia logica generalis, ibid., 1643, in-12; Philosophia naturalis, sive physica vetus - nova, Halermi, 1651, in-12; Astronomie frisonne, en flamand, Harlem, 1652 et 1663, in-12.

PHOLUS (mythol.), fils d'Ixion et de la Nue, et l'un des principaux cen

taures.

PHORBAS (mythol.), fils de Priam et d'Epithésie, fut père d'llionée, compagnon d'Enée. Il fut tué par Ménélas au siége de Troie.

PHORCYS ou РHORCUS (mythol. ), fils de l'Océan et de la Terre, et selon d'autres, de la nymphe Thésée et de Neptune.

PHORMION, gén. athénien, succéda à Callias, 452 ans av. J. C. Après s'être signalé dans la guerre du Peloponèse, et défait les flottes des Lacédémoniens, il refusa le command. en chef, et vendit ses terres pour faire subsister l'armée.

PHORMUS ou PHORMIS, partage avec Epicharme l'honneur de l'invention de la comédie.

PHORONÉE (mythol.), fils d'Inachus et roi d'Argos, fut pris pour arbitre dans un différent qui s'était élevé entrc Junon et Neptune.

PHOTIN, hérésiarque du 4 s., év. de Sirmich, ayant soutenu que J. C. était un homme, fut déposé dans un concile de Sirmich, en 351, puis exilé par l'emp. Constance. Julien le rappela, mais il fut exilé de nouveau sous l'empire de Valentinien. Il m. en Galatie l'an 376. Il avait composé un gr. nombre d'ouvrages, qui ne sont point venus jusqu'à nous. Ses sectateurs furent nommés photiniens.

PHOTIUS, patriarche de Constant., issu d'une des plus illustres et des plus riches maisons de cette ville, était petitneveu du patriarche Taraise, et frère du patrice Sergius, qui avait épousé une des sœurs de l'emp. Ses talens contribuèrent autant que sa naissance à l'élever aux plus hautes dignités. Il fut grand écuyer, capit. des gardes, ambass. en

Perse, et premier secrétaire d'état. Mais son ambition ternit la gloire qu'il devait acquérir par ses qualités et ses talens; car Bardas ayant chassé St. Ignace du siége de Constant., Photius, qui n'était que laïque, se fit élire patriarche en décembre 857. Il fit approuver son ordination et condamner St. Ignace dans un con ciliabule de 318 év. tenu à Constant. en 861. Le pape Nicolas improuva le juge ment de ce synode, et tint un concile à Rome, dans lequel il déclara nulle l'or dination de Photius, et ordonna le réta blissement d'Ignace. Photius, de son côté, condanina le pape Nicolas dans un synode. Le triomphe de ce prélat ambitieux ne fut pas de longue durée. Basile le Macédonien, ayant succédé à Michel, chassa Photius du siége patriarchal, et y fit asscoir Ignace. Photius fut aussi déposé et frappé d'anathême dans le ge concile œcuménique tenu en 869. Dans la suite, Photius étant rentré en grâce avec l'emp. Basile, se fit rétablir sur le siége patriarchal après la mort de St. Ignace. Le pape Jean VIII consentit même à son rétablissement, qui fut confirmé dans un cone. de Constant. en 879; mais Jean VIII se repentit bientôt de ce qu'il avait fait, et Photius fut chassé du siége de Constant. en $86 par l'empereur Léon, fils de Basile. Photius m. en 89t dans un monastère d'Arménie. On a de lui un grand nombre d'ouv. Les princip. sont sa Bibliothèque. On y trouve des extraits de 280 auteurs, dont la plupart ont été perdus. Cet ouv. fut imprimé Schott en donna une version en 1601; latine en 1606. L'original grec et la traduction furent réimprimés ensemble en 1611. La dernière édit., la plus ample, est celle de Rouen, 1653, in-fol.; Nomocanon, ou Recueils de canons, Oxford, 1672, in-fol.; un recueil de 248 Lettres, Londres, 1631, in-fol.; plusieurs Ouvrages manuscrits.

PHRAATES Ier, roi des Parthes succéda à Arsaces III, autrement Praipatius, et m. l'an 141 av. J. C., sans avoir rien fait de remarquable ni dans la paix ni dans la guerre.

PHRAATES II, régna après Mithridate son père, l'an 131 av. J. C., et fit la guerre contre Antochius Sidètes, roi de Syrie, qui périt dans un combat. Phraates fut ensuite tué dans une bat. contre les Scythes, l'an 129 av. J. C.

PHRAATES III, surn. le Dieu, succéda à son père Sintricus ou Sinatrocès, l'an 66 av. J. C., et donna sa fille en mariage à Tygranes, fils de Tygrancs-le

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Grand roi d'Arménie. Quelque tems après, il voulut détrôner le père de son gendre; mais il n'y réussit point. Il fut tué par ses fils Orodes et Mithridate, l'an 36 av. J. C.

PHRAATES IV, fut nommé roi 53 ans av. J. C., par Orodes, son père. Ce fils dénaturé fit mourir tous ses frères et Orodes lui-même. Il n'épargna pas son propre.fils, de crainte qu'on ne le mit sur le trône en sa place. Il fit ensuite la gucire avec succès contre Marc-Antoine. Chassé de son trône peu de tems après par Tiridate, il y remonta l'an 23 avant l'ère chrét.: m. deux ans avant la venue de J. C., empoisonné par l'ordre de Phraatice, son fils.

PHRAATICE, après avoir fait empoisonner son père Phraates IV, l'an 2 av. J. C., monta sur le trône des Parthes. Ses sujets le chassèrent du royaume, et il m. peu de tems après.

PHRANZA ou PHRANTZÈS (George), maître de la garde-robe des empereurs de Constant., vit prendre cette ville par les Turcs en 1453. Témoin jusqu'en 1461 des malheurs arrivés à sa patrie, il les a transmis dans son Histoire Bysantine, Venise, 1733, in-fol.; Vienne.en Autriche, 1796, in-fol. On a encore de lui une Vie de Mahomet II. Il mourut vers Pan 1491.

PHRAORTES, roi des Mèdes, succéda à Déjocès, l'an 657 avant J. C. Il régna 22 ans, et fut tué en assiégeant Ninive.

PHRÉAS (John) ou FREAS, év. de Bath, né à Londres vers la fin du 14 s. ou au commenc. du 15e s., étudia la méd. à Ferrare, et se mit en état de l'enseigner lui-même. Il m. à Rome. On lui doit des Lettres et des Poésies; une Traduction latine de Synesius de laude Calvitii; une Traduction, dans la même langne, de Diodore de Sicile.

PHRYGION (Paul Constantin), de Schelestat, fut le premier ministre de l'eglise de Saint-Pierre à Bâle, en 1529: m. à Tubinge en 1643. On a de lui : une Chronologie; des Commentaires sur l'Exode, le Lévitique, Michée, et sur les deux Epitres à Timothée.

PHRYNÉ, musicienne et cél. courtisanne de la Grèce vers l'an 328 avant J. C., née à Therpies, fut la maîtresse de Praxitèle. Le trafic de ses charmes fut si lucratif, qu'elle offrit de faire rebâtir Thèbes, pourvu qu'on y mit cette inseription: « Alexandre a détruit Thèbes, et la courtisanne Phrynée l'a rétablie. »

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PHRYNIQUE ou PHRYNICLTUS, orat. grec, natif de Bythinie, flor. sous Commode. On a de lui: un Traité des Dictions attiques, impr. plus. fois en gr. et en lat.; Apparat sophistique.

PHRYNIQUE, phréarien, fils de Polyphradmon, et disciple.de Thespis, fit faire quelques pas à l'art dramatiq., qu'il trouva à son enfance chez les Grecs. II introd. sur la scène les rôles de femmes, et employa l'espèce de vers la plus convenable à ses sujets.

PHRYNIS, music. de Mitylène, capitale de Lesbos, qui flor. 457 av. l'ère chr.; est regardé comme l'aut. des chan gemens de l'anc. musiq. pour la cithare.

PHRYXUS (mythol.), fils d'Athamas et frère de Hellé.

PHUL, roi d'Assyrie, s'avança sur les terres du royaume d'Israël, pour s'en emparer, vers l'an 765 av. J. Č. 'Mais Manahem, roi d'Israël, lui ayant donné cent talens d'argent, il retourna dans ses états.

PHYLARQUE, histor. grec, postérieur au tems d'Alexandre, n'omit ancune des circonstances de l'expédition de Pyrrhus dans le Péloponèse, et s'étendit beaucoup sur Cléomène, dont il fit son héros favori, au point d'oser justifier les perfidies dont ce prince fut l'auteur et la victime.

PHYLLIS (mythol.), fille de Lycurgue, roi de Thrace.

PIA (Philip.-Nicolas), né à Paris en 1721, m. en 1799, pharm. en chefdel hộp. de Strasbourg, échevin de Paris en 1770, a pub. Description de la boîte d'entrepôt pour les secours des noyés, 1770, in-8°; Détails des succès de l'établissement que la ville de Paris a fait en faveur des personnes noyées, 1773, plusieurs

vol. in-12.

PIACENTINO, jurisc. ital., mort à Montpellier, en 1192, écrivit dans cette ville son Introduction à l'étude des lois, 1535, in-fol., et donna la collection des Institutes de Justinien, 1536, in-fol.

PIALES (Jean-Jacques), jurisc., né à Rhodez, et m. à Paris vers 1798. Ses nombreux Traités forment 26 vol. in-12.

PIASECKI (Paul), év. de Prémisli, en Pologne, pub. en 1646 une Histoire de tout ce qui s'est passé dans la Pologne depuis Étienne Battori. On cite encore de lui: Praxis episcopalis, in-4°.

PIATTI (Piattino) de Milan, qui vivait encore en 1508, a laissé quelques

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