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ment. Plancius traça l'itinéraire des prem. vaisseaux qui furent envoyés d'Amst. aux Indes orientales. Il conseilla aussi les expéditions pour le Pôle austral, dans l'espérance de trouver par le nord un nouveau passage à la Chine.

PLANCUS (Caïus Plotius), ayant été proscrit par les triumvirs Antoine, Lépideet Octave, se cacha. Ses esclaves, pris par ceux qui le cherchaicnt, soutinrent longtems, au milieu des supplices, qu'ils ne savaient point où était leur maître. Plancus ne souffrit point qu'on les tourmentât davantage, il vint présenter sa tête aux soldats,

PLANCY ou PLANTIUS (Guill.), méd., né au Mans, m. en 1568, trad. du grec en latin différ. morceaux d'Hippocrate, de Galien, de Plutarque, de Philon, de Synesius, et fit des Notes sur les ouv. de Fernel. On a de lui: Hippocratis aphorismi græcè et latinè, Geneva, 1595, in - 12, Parisiis, 1657, in-24; La Vie de Fernel, Francfort, 1607, in-4°.

PLANERI (Jean), méd., né en 1480, à Quinzano, dans le Bressan, m. en 1570, a donné des Commentaires sur plus. ouv. de Galien et d'Avicenne, d'autres ouvrages.

et

Cosenza, au 16 s., a laissé un Abrégé de l'ilistoire de Guicciardini, qui a eu deux édit., dont la 2o est de Rome, 1572, in-8°.

PLANTERRE, d'abord acteur à Paris, m. en cette ville en 1799, a donné au théâtre Agnès de Chatillon, opéra en 3 actes; Midas au Parnasse; les Deux Ermites, opéra en un acte la Famille indigente; le Bailli coiffé; la Tentation de saint Antoine; les Charlatans; la Triple Vengeance, etc.

Louis, près de Tours, en 1514, porta PLANTIN (Christ. ), né à Montl'art d'imprimer à un haut degré de perfection. Il se retira à Anvers. Le detail des ouv. sortis de ses presses serait trop long. Il m. en 1589. Son chef-d'œuvre est la Polyglotte, qu'il imprima sur l'exemplaire d'Alcala.

PLANTIN (J. B.), de Lausanne ministre de la paroisse d'Oex, canton de Berne, a publié : Helvetia antiqua et nova, Berne, 1656, in-12; Abrégé Genève, 1666, in-8°; une Chronique de de l'Histoire générale de la Suisse Berne, 1678, in-12.

PLANUDES (Maxime), moine de Constant., qui flor. vers l'an 1337, a donné une Vie d'Esope, qui est un tissu de contes absurdes et d'anachronismes grossiers; une édit. du recueil

PLANERUS ou PLANER (André ), méd., né en 1546, dans le comté de Tyrol, m. en 1607. On a de lui: Me-d'Epigrammes grecques, connu sous le thodus investigandi locos affectos, Tubinge, 1579, in-40; De Methodo medendi liber unus, Basilea, 1583, in-8°; De methodo medendi liber secundus, ibid, 1585, in-8°.

nom de l'Anthologie, dont la re édit. est de Florence, 1494, in-40, et la meill. de Francfort, 1600, in-fol.

PLAT (Josse Le), né à Malines en PLANQUE (François), méd., né à 1733, était profondément versé dans le Amiens en 1696, m. en 1765, a publié : droit civil et canonique. Il fut nommé Chirurgie complète, suivant le système de droit à Coblentz, fonctions qu'il remprof. de dr. romain et direct. de l'école des modernes, 2 vol. in-12; Biblio-plit avec distinction jusqu'à sa m., arrithèque choisie de Médecine, qvol. in-4° ou 18 vol. in-12; la traduct. des Observations de médecine et de chirurgie, de Vander-Wiel, 1758, 2 vol. in-12.

PLANTAVIT DE LA PAUSE (Jean), né dans le diocèse de Nîmes, fut ministre à Béziers, fit abjuration en 1604, et devint évêque de Lodêve en 1625; s'étant démis de son évêché en 1648, il se retira au château de Morgan, près de Béziers, où il m. en 1651, à 75 ans. On à de lui: Chronologia Præsulum Ludovensium, Aramont, 1634, in-jo; un Dictionnaire hébreu, Lodova, 1645, 3 vol. in-fol; une Bibliothèque rabbinique, et d'autres ouvrages. On prétend que Plantavit eut part à la révolte de M. de Montmorency.

PLANTEDIO (Manilio), prêtre de Tom. III.

vée en 1810. On a de lui une édit. in-40
du Concile de Trente; un Recueil des
actes et pièces relatives à ce concile
7 vol. in-40, et quelques Dissertations
sur ce même concile.

PLATEARIUS (Jean), méd. de Salerne, qui vivait vers la fin du 13e s., a publié quelques ouv. de médecine, qu'on ne consulte plus aujourd'hui.

PLATER (Felix), mýd., né à Bâl● en 1536. Ses princip. ouv. sont de Corporis humani structura et usu libri tres, Basileæ, 1585 et 1603, in-fol.; Praxeos medica, Bâle, 1602, 3 vol. in-8°, ibid, 1625, 1656, 1735, in-4°; Consilia medica, Francofurti, 1615, in 4. PLATIÈRE ( Imbert de da ), ou PLATERE, plus connu sous le nom de Maré

chal de Bourdillon, fit ses premières armes en 154, à la bat. de Cerisoles. Il servit au siege du Havre-de-Grâce, en 1563, et reçut le bâton de maréchal l'année suivante. Il m. à Fontainebleau en 1567.

PLATINE (Barthél. Sacchi, dit), né en 1421, dans un village nommé Piadena (en latin, Platina), entre Crémone et Mantoue, d'où il prit le nom de Plating, suivit d'abord le métier des armes ; il s'appliqua ensnite aux sciences. Etant alle à Rome, le card. Bessarion, instruit de ses talens, obtint pour lui, du pape Pie II, quelques petits bénéfices, ensuite charge d'abreviateur apostolique; Paul II, success. de Pie II, ayant casse tous les abréviateurs, Platine s'en plai

gnit amèrement. Il écrivit à ce pontife

une lettre très-vive: pour toute réponse, on le mit en prison, où on le chargea de fers I éprouva ensuite de vives persécutions, fut mis à la question pour de fausses accusations. Paul II étant mort, son success. Sixte IV répara ses torts, et lui donna la place de bibliothécaire du Vatican. Il m. de la peste en 14 1 Le principal de ses ouv. est l'histoire des Papes depuis Saint-Pierre jusqu'à Sixte IV, Venise 1479, in-fol., en latin. Il y en a eu depuis un grand nombre d'autres. L. Coulon l'a trad. en franç., 1651, in-4°; elle l'avait déjà été en 151), in-fol Ses autres ouvrages sont : des Dialogues sur le vrai et le faux bien; unliv. du Remède d'amour, Leyde, 1646', in-16; un Traité de Pa e Italia componenda, et de Bello Turcis inferendo; Histoire de Mantoue et de la jamille de Gonzague, en latin, Vienne, 1675, in-4° un Traité sur les moyens de conserver la santé, et de la Science de la cuisine, Bologne, 1498, et Lyon, 154, in-8°. Il y en a une trad. franc. Les Envres de Platine sont en latin; elles furent impr. à Cologne en 1529 el 1574, et à Louvain en 1572, in-fol.

PLATNER (Jean-Zacharie), méd.chirurg., ne à Chemnitz en Mesnie, en 1694, m. prof. de thérapeutique à Léi psick, en 1747. On a de lui: Institutiones chirurgie rationalis, tum medicæ, tum manualis, Lipsiæ, 1745, 1758, 1761, in-8°, fig.; Venetiis, 1717, in-4o, en allem.; Leipsick, 1748 et 1749, 2 vol. in-8°; Opusculorum chirurgicorum et anatomicorom, temi luo. Dissertationes et prolusiones, Lipsiæ, 1749, in-40, fig.; Ars medenili singulis morbis accómmodata, Lipsia, 1765. in-8°.

PLATON, cel. philos. grec, fils

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d'Ariston, et chef de la secte des acad., naquit à Athènes vers l'an 429 av. J. C., d'une famille illustre. Il descendait de Codrus par son père, et de Solon par sa mère. Il s'attacha uniquement à Socrate, qui l'appelait le Cygne de l'acud mie. Le désir de s'instruire lui fit entreprendre un voyage en Egypte; il alla ensuite dans cette partie de l'Italie qu'on appelait la Grande-Grèce de là il passa en Sicile pour voir les merveilles de cette ile, et sur-tout les embrâsemens du mont Etna. De retour dans son pays, il fixa sa demeure dans un quartier du faubourg d'Athènes, appelé Académie : c'est là qu'il ouvrit son école, et qu'il forma tant d'élèves à la philosophie. La beauté de son génie, l'étendue de ses connaissances, la douceur de son caractère et l'agrément

racuse,

de sa conversation, répandirent son nom dans les pays les plus eloignés. Appelé à la cour de Denys le jeune, tyran de Syil tâcha de le reconcilier avec Dion. Sa tempérance le conduisit à une heureuse vieillesse : il m l'an 3,8 av. J. C. La plus belle édit. de ses OEuvres est celle de Seranus, ou Jean de Serres, en grec et en latin, impr par Henri Etienne, 3 vol. in-fol.. On estime aussi 1578 celle de Marsile Ficin, Francfort, 1602, in-fol., grec et latin. Dacier a trad. en franc. une partie des Dialogues de Platon, 1701, 2 vol. in-12, et 1771, 3 vol. in-12. L'abbé Grou a trad. la Republique, Paris, 1763, 2 vol. in-12; puis les Lois, Amsterdam, 1769, 2 vol. in-8° et in-12; enfin, les Dialogues, Amsterdam, 1770, 2 vol. in-8° et in-12. L'angl. Clarke, en 1803, a rapporté de l'île de Patmos un beau manuscrit des Euvres de Platon, in-fol., vélin.

PLATON, poète grec, flor. environ 100 ans après Platon le philos. Il passa pour le chef de la moyenne comedie. Il ne nous reste que quelques fragmens de ses Pièces.

PLAUTE (Marcus-Accius-Plautus, ainsi nommé parce qu'il avait les pieds plats), né à Sarsine, ville d'Ombrie, se lit à Rome une gr. réputation dans le genre comique. On lui attribue 138 coméd es il ne nous en est parvenu que

Plaute m. l'an 184 av. J. . Les meil 19. leures édit de cet aut. sont celle de Paris, 1576, in-fol., avec les commentaires de D. Lambin; 621, in-4o, revue par Gru ter, avec le comment ire de Frederic Taubmann; c ile de 1679, ad usum delphini, 2 vol., in-4°; celle de 1684, cum notis variorum ex recens. Johan.Fred. Gronovii, Amst.. 2 part. in-8°, et de Paris, Barbou, 1759, 3 vol. in-12.

PLAUTIEN (Fulvius Plautianus), On a de lui: Ophtalmographia, sive africain de basse extraction, devint le De oculi fabrica, Amst., 1632, in-4°; favori de l'emp. Sévère, qui le fit, l'an Louvain, 1659, in-fol.; De affectibus 202, préfet de Rome, et lui procura le capillorum et unguium natura, 1662 consulat. Ce courtisan orgueilleux éga-in-4°; De togatorum valetudine tuenda,

lait son maître en pouvoir, et le surpassait en richesses. Son avidité était extrême : toute voie lui était bonne pour acquérir; présens extorqués, rapines, confiscation. Il eut une grande part dans les meurtres si fréquemment ordonnés par Sévère. L'emp. maria la fille de son préfet du prétoire, Fulvie Flautille, avec Antonin Caracalla son fils, en 203. Cependant Caracalla n'accepta cette épouse qu'à regret et qu'avec peine. Le caractère impérieux et insolent qu'elle tenait de son père, aliéna le coeur de son époux Caracalla la menacait du plus triste sort. Plautien, instruit des desseins de son gendre, conspira contre Sévère et son fils. Ce complot ayant été découvert, il fut

mis à mort.

:

PLAYFORD (John), né en 1614, music. et marchand de musique, en 1655, publia une introduction à la musique pratique, réimpr. avec ses addit. L'édit. donnée en 1697, était la 13e; il a laissé un assez gr. nombre de morceaux de musique, et mourut en 1693.

PLAZZA (Louis-Martin de la), né à Antequera, vers 1585, fut un des premiers poètes lyriques de son tems. Ses poésies se trouvent recueillies dans l'ouv. int. Première partie des fleurs des poètes illustres.

1670, in-4°; Loimographia sive tractatus de Peste, Amst., 1664, in-4o.

PLESSIS (Charles-Arthur du ), méd. d'Avranches, vivait dans le 17 s. On a de lui: Promptuarium Hippocratis ordine alphabetico digestum, Parisiis, 1683, in-4°.

se

PLESSIS-LARIDON (Anne - Phil.lins, née à Paris, en 1771, joignait à la Louise du) femme de Camille Desmoubeauté et à l'amabilité un gr. caract. Son Luxembourg, elle lui fit parvenir une mari ayant été conduit à la prison du lettre dans laquelle elle le prévenait qu'on disposait à opérer une révolution pour le délivrer. Cette lettre fut interceptée; elle fut mise de suite en arrestation. Lorsque son mari fut condamné, ne voulant pas lui survivre, elle demanda à partager son sort; ses vœux furent bientôt exaucés. Pendant son procès elle montra un calme et une candeur qui étonnèrent ses juges; Elle fut décapitée le premier avril 1794.

PLESSIS-RICHELIEU (Antoine du), dit le Moine, parce qu'il l'avait été, capit. d'une compagnie d'arquebusiers de la garde du roi, chev. de son ordre et gouv. de Tours. Il avait de la hardiesse et du courage; mais profitant du privilége des guerriers de son tems, il s'appropriait ce qui lui faisait plaisir dans ses expéditions militaires.

PLAZZA (Benoît), jés., né à Syracuse, devint censeur et consulteur de l'inquisition de Sicile, m. à Palerme vers PLESSIS-RICHELIEU (Franç. du), l'an 1765, âgé de 70 ans. Plazza a écrit neveu du précéd., se signala à la bat. un gr. nombre de livres de théologie et de Moncontour, et suivit le duc d'Anquelques ouv. sur le purgatoire et l'im-jou en Pologne. Ce prince monté sur le maculée conception de la Vierge. trône sous le nom de Henri III, l'emPLAZZONI (François), de Padoue,ploya dans diverses négociations, lui où il professa l'anatomie et la chirur, depuis 1619 jusqu'à sa mort arrivée en 1622, a donné: De vulneribus sclopetorum tractatus, Patavii, 1605, 1613, 1658, 1669, in-4; Venitiis, 1618, in-4o; De partibus generationi inservientibus libri duo, Patavii, 1621, in-4°; Lugduni Batav., 1664, in-4°, in-12.

PLEMPÉIUS (Corneille, fils de Gisbert), né à Amst. en 1574, cultiva successivement la médecine, la jurispr. et la poésie; le rec. de ses poésies latines parut en 1630. Il est m. en 1638.

PLEMPEIUS(Vopiscus-Fortunatus),

méd. né à Amst. en 1601. L'archiduchesse Isabelle l'appela à Louvain pour y professer : m. dans cette ville en 1671.

donna la charge de gr. prévôt de Fr. en 1578, et le fit chev. de ses ordres en 1586. Henri IV récompensa ses services par la charge de capit. de ses gardes; mais il m. peu de tems après pendant le siége de Paris, en 1590, à 42 ans.

III. PLESSIS - RICHELIEU ( Ar( mand JEAN DU), card., fils du précéd, né à Paris en 1585, fut sacré, à Rome, év. de Luçon en 1607. Revenu en Fr., il s'avança à la cour par son esprit insinuant, et sur-tout par la faveur de la marquise de Guercheville, première dame: d'honneur de la reine Marie de Médicis, alors régente du royaume. Cette princesse le fit son gr. aumônier, puis secrét. d'état en 1616, avec la préséance sur les

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autres secrét. d'état. Mais après la mort du maréchal d'Ancre, arrivée en 1617 Marie de Médicis ayant été reléguée à Blois, il l'y suivit; puis étant devenu suspect au duc de Luynes, il eut ordre de se retirer à Avignon. Le roi le rappela en 1619, et l'envoya à Angoulême où il disposa la reine

un accommo

dement qui fut conclu en 1620. En conséquence de ce traité, le duc de Luynes, lui obtint le chapeau de cardinal du pape Grégoire XV, et donna en mariage MM. de Combalet son neveu, à mademoiselle de Vignerod. Après la mort du connétable de Luynes, le card. de Richelieu entra au cons. d'état en 1624, par la protection de la reine; il fut ensuite déclaré princip. ministre d'état, chef des conseils, gr.-maître, chef et surintendant général de la navigation et du commerce de Fr. Il conserva l'île de Rhé en 1627, et entreprit la même année le siége de la Rochelle sur les Calvinistes. Il prit cette ville le 28 octobre 1628, par le moyen de cette famense digue exécutée par ses ordres, et imaginée par Louis Metezean et Jean Tiriot. Il accompagna ensuite le roi au secours de Mantoue en 1629, et fit lever le siége de Casal. A son retour, il força les Huguenots d'accepter le traité de pacification qui avait été conclu à Alais, et acheva de ruiner leur parti. Six mois après s'étant fait déclarer lieut. - gén. de là les Monts, il attaqua tout de suite Pignerol, secourut Casal, et s'empara de toute la Savoie. Louis XIII était alors mourant à Lyon, où la reine-nière lui demandait la disgrace du ministre qui le faisait vaincre. Cette princesse ramena son fils à Paris, après lui avoir fait promettre qu'il renverrait le card. dès que la guerre de l'Italie serait terminée. Richelieu se croyait perdu, et préparait sa retraite au Havre-de Grace. Le card. de la Valette lui conseille de faire une dernière tentative auprès du roi. Il va trouver ce monarque à Versailles où la reine-mère ne l'avait point suivi; il a le bonheur de le persuader de la nécessité de son ministère et de l'injustice de ses ennemis. Louis, qui avait sacrifié son ministre par faiblesse, dit Voltaire, se remit, par faiblesse, entre ses mains, et lui abandonna ceux qui avaient conspiré sa perte: ils furent tous punis de la même peine qu'ils avaient conseillé de lui faire souffrir. Cejour, qu'on nommala journée des dupes, fut celui du pouvoir absolu du card. Au milieu des exécutions de ses vengeances, voulant abaisserla maison d'Autriche, il concluait, le 23 janvier 1631,

avec Gustave Adolphe le traité qui devait ébranler le trône de Ferdinand II, se liguait en même tems avec le duc de Bavière, et concluait dans la même année 1631, un traité avantageux avec la Savoie. Mais tandis qu'il acquérait tant de gloire au dehors, il avait à combattre une foule d'ennemis au dedans qu'il parvint à dis siper ou à faire périr sur l'échafaud. Au milieu des agitations que lui causaient ses craintes continuelles, Richelieu érigeait l'Acad. française, et donnait dans son palais des pièces de théâtre auxquelles il travaillait lui-même. Il fon dait l'Imp. royale; il rebatissait la Sorbonne il élevait le Palais-royal: il établissait le Jardin des plantes, appelé le Jardin du Roi; enfin il fomentait les premiers troubles de l'Angleterre. Tandis qu'il excitait la haine des Anglais contre leur roi, il se formait de nouveaux complots en Fr. contre sa personne. Cinq - Mars qui avait conspiré contre lui, et de Thou son ami, périrent par les derniers supplices. On peut reprocher encore à ce ministre les exécutions sanglantes de Chalais, d'Urbain Grandier, de Marillac, de Montmorency, etc. Il m. à Paris. le 4 décembre 1642. On a de lui: son Testament politique dont les meilleures édit. sont celles de 1737, par l'abbé de Saint-Pierre, 2 vol. in-12, et de 1764, Paris, 2 vol. in-8°; Méthode de Controverses sur tous les points de la foi, in-4°; les Principaux points de la foi catholique défendus; Instruction du chrétien, in-8° et in-12; Perfection du chrétien, in-4° et in-80; un Journal très-curieux, in-8° et en 2 vol. in-12; ses Lettres dont la plus ample édit. est de 1696, en 2 vol. in-12; des Relations, des Discours, des Mémoires, des Harangues, etc. On lui attribue l'Histoire de la Mère et du Fils, 1731, 2 vol. in-12, sous le nom de Mézeray. Il a travaillé à plus. pièces dram.; il a fait, en partie, la tragi-comed. de Mirame qui est sous le nom de Saint-Sortin; et il a fourni le plan et le sujet de trois autres comédies les Tuileries, représentée en 1653; l'Aveugle de Smyrne; et la coméd, héroïque intit. Europe, composée pendant sa dernière maladie. La vie de ce card. a été écrite par Jean Leclerc 1753, 5 vol. in-12; voyez aussi l'hist. de Louis XIII, par le Vassor, etc.

PLESSIS-RICHELIEU (AlphonseLouis du), frère du précéd, doyen de St.-Martin de Tours, chartreux en 1606. Ce fut alors qu'il prit le nom d'AlphonseLouis. Il vécut à la Grande-Chartreuse plus de 20 ans. Lorsque son frère fut en

erédit à la cour de France, il accepta l'archev. d'Aix en 1626, et deux ans après celui de Lyon; en 1629, cardin. prêtre; en 1632, gr.-aumônier de Fr., chev. dé Pordre du St.-Esprit : m. à Paris en 1653, à 71 ans. L'abbé de Pure a pub. sa Vie en latin, Paris, 1664, in-12.

V. PLESSIS, duc de Richelieu (L.-F.Armand du), maréch. de Fr., de l'acad. fr. et de celle des sc., né à Paris en 1696. Présenté à la cour en 1711, il fut mis quelque tems après à la Bastille, pour que intrigue amoureuse. Il ne sortit de cette prison que pour se rendre auprès du maréchal de Villars, dont il devint aide-de-camp. Après la m. de Louis XIV, Richelieu fut admis à la cour du régent, et partagea ses plaisirs. Une tracasserie de société le fit conduire de nouveau à la Bastille, d'où il ne sortit que pour y rentrer encore, lorsque la conspiration de Cellamare ent éclaté, et dans laquelle il était accusé d'être entré. Après avoir obtenu sa liberté, il fut reçu membre de l'acad. fr., sans savoir même l'orthographe. Il contribua, s'il faut en croire Voltaire, au succès de la bat. de Fontenoy.

La guerre s'étant allumée en 1756, entre les Français et les Anglais, Richelieu, élevé au grade de maréchal, mit le siége devant Mahon, dont il s'empara le 28 juin 1756. Richelieu dirigea la guerre de Hanovre. L'armée combinée, commandée par le duc de Cumberland, fut forcée de capituler à Closter-Seven, près de l'Elbe, le 8 sept. 1757. Il m. en 1788. Au goût le plus effréné des plaisirs, il réunit cet orgueil dangereux qui cherche à multiplier les séductions. On a publ., au commencement de la révolut., les Mémoires du maréchal de Richelieu, in-8°, depuis réimpr. et trad.

PLESSIS (Claude du), av. au parl. de Paris, natif du Perche, m. en 1681. Colbert le choisit pour l'avocat des fin. Ses OEuvres contiennent ses Traités sur la coutume de Paris, ses Consultations, etc., avec les notes de Claude Berroyer et d'Eusèbe de Laurière, Paris, 1754,

2 vol. in-fol.

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PLEVILLE LE PELLEY (GeorgesRené), ancien capit. de vaisseau de la marine royale, gr. offic. de la lég. d'hon., né à Granville, en 1720, se signala encore jeune, sous le nom de Duvivier, par des prodiges de valeur. A l'âge de 20 ans, command. un corsaire, il eut une jambe emportée par un boulet anglais. En 1760, sur la côte de Marseille, deux vaisseaux angl., prêts de périr, furent sauvés d'un horrible naufrage par son humanité. Dès les premiers tems de la revolut., il remplit des missions diplomatiques, et devint ensuite vice-amira!. Il fut nommé l'un des plénipotentiaires à Lille, 1797, pour négocier la paix avec lord Malmesbury. Il accepta le ministère de la marine, en remplacem. de Truguet, donna sa démission en avril 1798, et fut nommé, en 1799, membre du sénat conserv. Il m. en 1805.

en

I. PLINE l'ancien (C. Plinius Secundus), natif de Vérone, porta les armes avec distinction, fut agrégé au coll. des Augures, devint intend. en Espagne, portantes par Vespasien et Titus qui et fut employé en diverses affaires iml'honorèrent de leur estime. Lors de l'embrâsement du Mont-Vésuve, arrivé l'an 79 de J. C., Pline, qui commandait alors une escadre, voulut s'approcher de cette montagne pour observer ce terrible phé nomène, il fut suffoqué par les flammes, à 56 ans. - - Pline le jeune, son neveu, a raconté les circonstances de sa mort et de cet embrâsement, dans la 26 lettre de son 6e liv., adressée à Tacite. Il ne nous reste de Pline l'ancien que son Histoire naturelle en 37 liv. Il y en a eu un gr. nombre d'édit. Les plus estimées sont celles de l'abbé Brotier, Paris, Barbou, douin, 1723, Paris, 3 vol. in-fol. C'est 1779, 6 vol. in-12, et celle du P. Harune réimpr. de celle qu'il avait donnée ad usum delphini, Paris, 1685, 5 vol. in-4°. On a encore l'édit d'Elzévir, 1634, 3 vol. in-12, et celle cun notis variorum, Leyde. 1669, 3 vol. in-8°. Celle de Venise, 1469 et 1472, et celle de Rome 1470 et 1473, sont plus recherchées pour leur rareté que pour leur bonté.

II. PLINE le jeune (Cæcilius Plinius Secundus), neveu et fils adoptif du précéd., né à Cosme, l'an de J. C. 61 ou 62, disciple de Quintilien, parut dans le barreau à l'âge de 19 ans. Il n'employa son talent que pour l'intérêt public, et ne montra pas moins de courage que de désintéressement. Il s'éleva, par son mérite, sous l'empire de Trajan, et devint même consul l'an 100 de J. C. C'est pen

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