Immagini della pagina
PDF
ePub

qu'Hercule étouffa en faveur de Molorchus.

NÉMÉSIEN ( M. Aurelius Olympius Nemesianus), poète latin, natif de Carthage, viv. vers l'an 281, sous l'empire de Numérien. On croit qu'il périt dans les proscriptions qui ensanglantèrent le commencement du règne de Dioclétien. Son poëme intitulé Cynegetica, sive de Venatione, fut découvert par Sannazar à Tours, et publié avec quatre églogues, par Pierre Manuzio, Venise, 1538. Nous en avons par Mairault, une traduction en français, qui parut à Bruxelles, en 1744, in-8°, enrichie de notes; il en a paru une autre à Paris, en 1799, par Latour, trad. de Claudien. Les écrits de Némésien ont été impr. avec ceux de Calpurnius et de Gratius, dans les Poëtæ rei venaticæ, avec les notes et observations de Gérard Kempher, Leyde, 1731, 2 vol in-4°, etc.

NÉMÉSIS OU ADRASTÉE (mythol.), déesse de la vengeance, fille de Jupiter et de la Nécessité, châtiait les méchans et ceux qui abusaient des présens de la Fortune.

NÉMÉSIUS, philos. chrét., évêque d'Emèse, ville de la Phenicie, vivait au commenc. du 5 s. On a de lui : De naturá hominis. La première édit. grecque est celle d'Anvers, 1565, in-8°; impr. à Oxford, en grec et lat., 1671, in-8°, avec des notes. Ch. G. Mathæi en a donné une nouvelle édition enrichie de notes, Halle, 1801, 1 vol. in-8°.

NÉMÉTI (Samuel), protest., né à Zatmor en 1658, fut profess. à Coloswar pendant 34 ans, et m. en 1717. On a de lui: Moses explicatus, Coloswar, 1696, in-8°; des Commentaires sur l'Epitre de St. Paul aux Hébreux, Franeker, 1695, in-8°; sur Zacharie, ibid., 1 1694; une Métaphysique, etc.

NÉMIUS (Jean), de Bois-le-Duc, prêtre, principal du coll. des Apôtres à Nimègue, exerça les mêmes fonctions à celui d'Amsterdam, d'où il revint dans sa patrie, et m. en 1494. On a de lui: De imperio et servitute ludi magistri Nimègue, 1551, in-4o; Orthographic ratio et pronuntiandi modus, Anvers, 1572, in-8°; Annotationes in syntaxin Erasmi, Anvers, in-8°; Tyli saxonis historia, sive humanæ stultitiæ triumphus, en vers ïambes; Parens et noverca, poëme, Anvers, 1553; Epitome de conscribendis epistolis, Anvers, 1552, in-8°.

NÉMORARIUS (Jourdan), mathé

matic. du 13e s. On a de lui: une Arith métique en dix livres, commentée par Jacques Lefebvre d'Etaples, Paris, 1496; De ponderibus propositiones XIII, Nuremberg, 1553.

NEMOURS (Jacques de Savoie, duc de), fils de Philippe de Savoie, duc de Nemours, et de Charlotte d'Orléans-Longueville, né à l'abbaye de Vauluisant en Champagne l'an 1531, signala son courage sous Henri II. Après avoir servi avec éclat en Piémont et en Italie, il fut fait colonel - général de la cavalerie. Il réduisit le Dauphiné, défit par deux fois le baron des Adrets, le ramena dans le parti du roi, contribua à sauver Charles IX à Meaux, où les rebelles étaient près de l'investir se trouva à la bataille de Saint-Denys, et m. à Anneci en 1585.

[ocr errors]

NEMOURS (Henri de Savoie, duc de), prit ce titre après la mort de Charles-Amédée, son frère aîné, tué en duel l'an 1652 par le duc de Beaufort, dont il avait épousé la soeur, Elisabeth de Vendôme. Il fut attaché au parti des princes pendant la guerre de la Fronde, et la jalousie du commandem. le brouilla avec le duc de Beaufort.

NEMOURS (Marie d'Orléans), fille du duc de Longueville, duchesse de Nemours par son mariage avec Henri de Savoie, et souveraine de Neuchâtel en Suisse, née en 1625, et m. en 1707, a laissé des Mémoires, Cologne, 1799, in-12, Paris, in-12, et joints à ceux du cardinal de Retz et de Joly, dans une édition d'Amsterdam.

NEMROD, fils de Chus, petit-fils de Cham, et premier prince puissant sur la terre, était un puissant chasseur. On croit que ce fut sous sa conduite que la tour de Babel fut bâtie, 2233 ans av. J. C. Il régna à Babylone, dans le pays de Sennaar, qui, de son nom, fut aussi appelé le Pays de Nemrod.

NÉNIE ou NUNIE (mythol.), déesse des funérailles. On donnait anssi ce nom aux chants funèbres, dont on attribue l'invention à Linus.

NENNICHEN (Mathias), jés. flam. auteur d'un onvr. contre les hérétiques et les déistes modernes, imprimé au commencem. du 18e s., sans nom d'auteur, et réimp. plusieurs fois depuis, en Italie, sous ce titre: Manuale theologia dogmaticæ, sive ad tritissiman in fidei controversiis interrogationem, ubi scriptum est? catholicorum vera, etc.

NÉOCASTRO (Barthélemi de), a donné une Histoire de Sicile, où, comme

témoin oculaire, il rend un compte détaillé des fameuses Vêpres, arrivées en 1281. Muratori l'a recueillie dans ses Script. rer. Ital.

NEPER ou NAPIER (Jean), gentilh. écossais, et baron de Merchiston, né en 1550, m. en 1622, se rendit très-habile dans les mathématiques, et inventa les logarithmes, dont il publia, en 1614, in-40, la première edition, sous le titre de Logarithmorum descriptio. Adrien Ulacq en donna la deuxième édition, angmentée, sous le titre de Arithmetica Logarithmica, Goude, 1628, in - fol. Neper est encore auteur d'un Commentaire sur l'Apocalypse, Edimbourg, 1593, et la Rochelle, 1602, in-4°, sous ce titre : Ouverture de tous les secrets de l'Apocalypse Rabdologiæ seu numerationis per virgulas libri duo, un vol. in-12, rare, Edimb., 1617, in-12, Leyde, 1628, in-12, etc.

NEPOS (Cornelius), cél. historien latin, natif d'Hostilie près de Véronne, flor. du tems de l'empereur Auguste. Il était ami de Cicéron et d'Atticus, et composa plusieurs ouvrages dont il ne nous reste que les Pies des plus illustres capitaines grecs et romains. Le P. Le Gras de l'Oratoire en a donné une traduction franc., dont on estime les notes. M. l'abbé Paul en a publié une nouv. traduction en 1781, in-12. Les meilleures éditions de cet historien sont celle ad usum delphini, Paris, Léonard, 164, in-4° celle de Cuick, Utrecht, 1542, in-80; celle dite Variorum, Leyde, 1734, in-8°. Coustelier en a publié, en 1745, une édit. in-12. Barbou en a donné une en 1767, in-12, etc.

NEPOS (Flavius Julius), né dans la Dalmatie, épousa une nièce de l'emper. Léon Ier, qui le nomma emp. d'Occident en 474, à la place de Glycère. Il marcha sur Rome avec une armée, et s'assura le sceptre par sa valeur. Il établit ensuite le siége de son empire à Ravenne; le général Oreste l'ayant forcé de quitter 'cette ville, il se retira dans une de ses maisons près de Salone en Dalmatie, où il fut assassiné en 480.

NÉPOTIEN (Flavius Popilius Nepotianus), fils d'Eutropie, sur de l'emper. Constantin, prétendit à l'emp. après la m. de l'emper. Constant son cousin. Il se fit couronner à Rome le 3

juin 350, et ne régna qu'environ un mois. Anicet, préfet du prétoile de Magnence, lui ôta le trône et la vie.

NEPTUNE (mythol.), fils de Saturne et de Rhée. Lorsqu'il partagea

avec ses frères, Jupiter et Platon, la succession de Saturne qui avait été chassé du ciel, l'empire des eaux lui échut, et il fut nommé le dieu de la mer.

NÉRÉE (mythol.), Nereus, dieu marin, fils de l'Océan et de Tethys, épousa sa sœur Doris, dont il eut cinphes de la mer. — quante filles appelées Néréides ou NymIl ne faut pas confondre ce dieu avec la nymphe Necrée (Neæra), que le Soleil aíma, et dont il eut deux filles.

NÉRÉE (R. J.), auteur de la fin da 16e s. et du commenc. du suivant, est connu par une trag. en cinq actes, en vers, intit.: Le Triomphe de la Ligue, Leyde, 1707, in-12.

NÉRI (Pompée), né à Florence en 1707, prof. le droit publie dans l'univ. de Pise, et fut ensuite employé dans le niinist. par le duc de Lorraine et l'impératrice Marie-Thérèse. Il fonda l'acad. de botan. à Florence, où il m. en 1776. Ses ouvr. sont : Discours sur la compilation d'un nouveau Code de lois municipal pour la Toscane; Observations sur l'état ancien et actuel de la noblesse de Toscane; Description de l'état où se trouve le système universel d'impositions dans le duché de Milan, etc.

NÉRI ( Antoine ), Florentin, qui viv. dans le 16 s., est aut. d'un ouvr. assez curieux, sous le titre : Dell' arte vetrària libri VII, in Firenze, 1612, in-40, réimp. à Venise en 1782.

mis

NERI (Jean-Baptiste), né à Bologne vers le milieu du 17 s. m. en 1708, doct. en philos. et eu méd. s'adonna à la poésie. Il est aut. de plus. drames, en musique par différens, compositeurs. On distingue parmi ses drames: Gige in Lidia, Bologne, 1683; il Cleobolo 1685; Catone il Giovine, 1688; Amor non inteso, 1689; Basilio rè d'Oriente, Venise, 1690; Clotilde, Venise, 1694, Erifile, 1696. ·

NERO (Andalone de), de Gênes, un des plus célèb. astron. du 14e siècle. Boccace le cite souvent dans sa Généalogie des dieux. On a de lui quelques ouvr.; l'un d'eux, intit.: De composi tione astrolabii, Ferrare, 1475.

I. NERON (Domitien), empereur romain, fils de Caius Domitius AEnonicus, adopté par l'empereur Claude, barbus, et d'Agrippine, fille de Germal'an 50 de J. C., lui succéda l'an 54. Le commencement de son règne promettait regardèrent comme un présent du ciel. de grands avantages aux Romains qui le

2

Il était juste, libéral, affable, poli, complaisant, et son cœur paraissait sensible à la pitié. Mais, après 5 ans de règne, il s'abandonna aux désordres les plus honteux, et aux crimes les plus extravagans qui puissent jamais entrer dans l'imagination de l'homme. Il montait sur le théâtre en habit de fille, et commettait les débauches les plus abominables particulièrement avec Sporus, qu'il tint dans sa maison, habillé en femme. Il empoisonna Britannicus, fit mourir sa mère avec sa femme Octavie, et tua d'un coup de pied Poppée qu'il avait épousée, et qui était grosse. Senèque même, ne pouvant échapper à sa cruauté, fut obligé de se faire ouvrir les veines. Il mit le feu dans Rome, l'an 64 de J. C.,' pour avoir la gloire de la rebâtir, et de fui faire porter son nom. Pendant l'embrasement, il monta sur une tour, habillé en comédien, et y chanta un poëme sur la ruine de Troie. Il accusa ensuite les chrétiens de cet incendie, publia contre eux des édits cruels, et commença la première persécution, qui donna à PEglise un nombre infini de martyrs. Il jouait ordinairement 10,000 écus en un coup de dez, et pêchait avec un filet doré, dont les cordes étaient teintes en écarlate. Une conduite si détestable le rendit l'exécration de l'univers. L'armée romaine quitta son service dans les Gaules, et Galba se révolta contre lui en Espagne. Néron, instruit de cette hardiesse, envoie ordre de le faire mourir. Galba évite le supplice en se faisant proclamer empereur. Il fut poussé à cette démarche par Vindex, qui lui écrivait « d'avoir pitié da genre humain, dont leur détestable maître était le fléau. » Bientôt tout l'empire le reconnait. Le sénat déclare Néron ennemi public, et le condamne à être précipité de la roche du Capitole, après avoir été traîné tout nu publiquement, et fouetté jusqu'à la mort. Le tyran supplice, et se poignarda, previne son J. C., dans sa 32 année, après avoir régné 13 ans et 8 mois. Galba monia' sur le trône après lui,

de

NÉRON (Pierre), cél. jurisconsulte francais, a donné: Recueil d'édits et d'ordonnances, avec les notes d'Eusèbe de Laurière et de Ferrière, Paris, 1720, 2 vol. in-folio.

NERSÈS IV, patriarche arménien, surnommé Chenorhaly, c'est-à-dire, le Gracieux était fils d'un prince arménien appelé Abirad, un des descendans de la fam. arsacide des Parthes.

17

Nersės l'an 1102 de J. C., et fat naq. élevé depuis sa tendre jeunesse auprès de son oncle Grégoire III, grand-caihoticos d'Arménie. En 1166, après la mort de ce chef de l'Eglise, Nersès lui succéda dans la dignité pontificale. Il gouverna avec sagesse, et m. en 1173. On a de lui: Un Traité contre les tontraciens; Abrégé historique d'Arménie, écrit en vers; Elégies sur la prise de la ville d'Edesse par les Sarrasins, en 1144, contenant 2090 vers. Un poëme intitulé Jesus le fils. Ce livre, qui contient 8000 vers, valut à son auteur le titre d'Homère d'Arménie; Un Recueil de lettres familières, en vers et en prose; Un Traité contre les manicheens et les syronistes; Commentaire sur les ouvrages philosophiques et grammaticaux de David-le-philosophe; Une Grammaire, divisée en 3 livres, avec un petit Vocabulaire; Un Traité de logique. La plupart de ses ouvr. ont été impr. Constant., à Amst. et en Russie.

NERSÈS, fils d'Ochin, prince de la précéd., né l'an 1153, connaissait à fond ville de Lampron en Cilicie, neveu du les langues gr., lat., égypt. et syriaque. Il abandonna ses droits à la principauté de son père, se donna entièrement aux études des sciences, et, à l'âge de 20 ans, il compesa, en l'honneur de son oncle, un Poëme de 974 vers de huit syllabes chacun. Forcé par l'invitation du patriarche du pays, Nersès de Lampron fut sacre, à l'age de 26 ans, archevêque de cette ville et de celle de Tarse, dans un concile national à Romgla sur l'Euphrate en 1179. En 1190, le roi d'Arménie l'envoya auprès de l'emper. Frédéric ler, pour lui offrir le passage près de l'empereur de Constantin. pour dans la Syrie. En 1197, i alla aussi aurétablir la bonne harmonie entre les deux pays. De retour dans sa patrie Nersès m. peu de tems après, l'an

n

a composé un grand nombre d'198 qui sont restés m.ss., à l'exception du Discours oratorique de cet aut. impr. à Constant. en 1746, et à Venise, 1787, in-8°; la plupart se trouvent dans la bibliothèque impér.

NERVA (Cocceius), emp. romain, succéda à Domitien l'an 96 avant J. C. C'est le premier emper. qui ne fut point Romain ni Italien d'origine; car, quoiqu'il fût né à Narni, ville d'Ombrie ses parens étaient originaires de Crète. Il rappela aussitôt ceux qui avaient été exilés pour la religion: aussi libéral que juste, il abolit tous les nouveaux

impôts; il ne souffrit pas qu'on élevât aucune statue en son honneur; il n'oublia rien pour remettre l'empire dans son ancien lustre ; mais voyant que son âge était un obstacle à ce dessein, il adopta Trajan, estimé pour sa vertu et pour son courage, et mourut l'an 98 de Jésus Christ.

NESBIT (Thomas), antiq. écossais, fils du lord président Nesbit, né à Edimbourg en 1672. Son excellent ouvrage sur le blason n'a été surpassé par aucune production de ce genre en anglais. Il a écrit une Défense des antiquités d'Ecosse, dont le m.ss. se trouve dans la bibliothèque des avoc. à Edimbourg, Il m. å Dirlton en 1725.,

[ocr errors]

est

NESLE (N... de), né à Meaux, m. à Paris en 1767, dans un âge avancé cultiva d'abord la poésie. Son poëme du Sansonnet, imitation de Vert-Vert, ce qu'il a fait de plus passable en ce genre. Ayant quitté la poésie pour la prose, il donna l'Aristippe moderne, 1738, in-12; Préjugés du public, 1747, 2 vol. in-12; Préjugés des anciens et des nouveaux philosophes sur l'ame humaine, Paris 1765, 2 vol. in-12; Préjugés du public sur l'honneur, Paris, 1766, 3 vol. in-12.

NESMOND (Henri de), fut év. de Montauban, ensuite archev. d'Albi, et enfin de Toulouse. L'acad. franç. se l'associa en 1710. Louis XIV faisait un cas particulier de ce prélat. Il m. 1727. On a un rec. de ses Discours, Sermons, etc. Paris, 1734, in-12.

en

NESSEL (Daniel), sav. histor. et bibliogr. allem, sur la fin du 17 s., fut chef de la biblioth. impér. à Vienne; il a publié différ. ouvrages, dont les princ. sont: Catalogue des manuscrits grecs et orientaux de la biblioth. de Vienne; Vienne, 1690, in-folio; Supplementum Bruschianum, sive Gasparis Bruschii monasteriorum et episcopatuum Germaniæ chronicon, sive centuria secunda ex auctoris autographo, edita à Daniele de Nessel, Vienne 1692, in-4° Prodromus pacificatorius. seu catalogus chronologicus tractatuum in toto orbe terrarum, ab anno 1400 ad annum 1685, Vienne, 1600, in-4°.

NESSEL (Edmond), prem. méd. de George-Louis de Berghes, év. et prince de Liége, né dans cette ville en 1658; où il m. en 1731. Après avoir voyagé en France, il revint dans sa patrie, où sa réputation l'avait précédé. On a de lui: Traité analytique des eaux de Spa,

[ocr errors]

de leurs vertus et usages, 1699, in 12, etc.

Liége,

NESSON (Pierre), poète et attaché à la maison de Jean, premier du nom duc de Bourbon et officier dans le comité de Montpensier, flor. vers la fin du 14 et au commenc. du 15 s. Il a compose le Lay de la guerre, poëme; l'Oraison à la Vierge Marie, impr. dans un ouvr. intit: Le Grand calendrier et compost des bergers. La Croix-duMaine cite de lui l'Hommage fait à Notre-Dame; Du Verdier lui attribue les Neuf Leçons de Job en rimes. Ses OEuvres n'ont point été recueillies.

NESSUS (mythol.), centaure, fils d'Ixion et de la Nue, offrit ses services & Hercule pour porter Déjanire au delà du fleuve Evène. Lorsqu'il l'eut passé, il voulut l'enlever; mais Hercule le tua d'un coup de flèche le centaure donna en mourant une chemise teinte de son sang à Déjanire, l'assurant que cette chemise aurait la vertu de rappeler Her cule, lorsqu'il voudrait s'attacher àquelqu'autre maîtresse. Elle était imprégnée d'un poison très-subtil, qui fit perdre la vie à ce héros.

NESTOR (mythol.), fils de Nélée et de Chloris, roi de Pyle. Après être échappé au malheur de ses frères, qui furent tous tués par Hercule, combattit contre les centaures qui voulaient enlover Hippodamie, et se fit une grande réputation au siége de Troie. Apollon le fit vivre 300 ans.

NESTOR ou LETOPIS NESTEROVA histor. russe, né en 1056, m. vers 1115 au monastère de Peczerich à Kiow. Ila laissé une Chronique de Russie, qui va jusqu'à l'an 1115, continuée par Sylvestre moine à Kiow, et ensuite év. de Péréaslaw, et par d'autres qui sont inconnus. Elle se termine à l'an 1206. Cette chronique a été publiée à Pétersbourg, 1767, in-4°, d'après un m.ss. trouvé à Konigsberg.

[ocr errors]

NESTORIUS, né à Germanicie dans près d'Antioche, et se consacra à la la Syrie, embrassa la vie monastique prédication. Un esprit vif et pénétrant, un extérieur plein de modestie, tout concourut à lui concilier le respect et. l'admiration des peuples. Après la m. de Sisinnius, en 428, Théodose-le-Jeune l'éleva sur le siège de Constantinople. Nestorius fit d'abord paraître un grand zèle contre les hérétiques, et s'attira l'admiration du clergé et du peuple par sa vertu et par ses talens. Mais Anastase prêtre d'Antioche qu'il avait emmené

avec lui, ayant prêché par son ordre qu'on ne devait point appeler la Vierge la mère de Dieu, Nestorius monta bientôt en chaire pour soutenir cette doctrine. Il fallait, selon lui, reconnaître en J. C. deux personnes aussi bien que deux natures, le Dieu et l'homme ; de façon qu'on ne devait pas appeler Marie mère de Dieu, mais mère du Christ. S. Cyrille d'Alexandrie combattit et réfuta ces erreurs; et le pape S. Célestin les condamna dans un concile tenu à Rome en 430. On assembla ensuite contre Nestorius le concile général d'Ephèse en 431, où n'ayant pas voulu comparaître, il fut condamné et déposé, puis renvoyé dans son monastère. L'empereur Théodose-le-jeune l'exila ensuite l'an 432, dans la Thébaïde, où il m. dans la misère. Nestorius avait composé des Sermons et d'autres ouvrages, dont il nous reste des fragmens. On a de lui: Evangelium infantiæ, vel liber apocryphus de infantiá Servatoris, arabicè, edente cum latina versione et notis Henrico Sike, Utrecht, 1697, in-4°.

NETHENUS (Mathias), théologien protest., né en 1518 dans le pays de Juliers, fut quelque tems ministre à Clèves, puis prof. de théol, å Utrecht en 1646, ensuite pasteur et professeur de theol. à Herborn, où il m. en 1636. On a de lui: De interpretatione Scripture, Herborn, 1675, in-4°; De Transsubs

tantione.

NETSCHER (Gaspard), cél. peint., né à Prague en 1656, m. à la Haye en 1684, s'établit en Hollande, et s'yacquit une grande réputation par ses portraits. Il a travaillé en petit dans le genre de Koster son maître, et de Miéris. Le Musée impérial possède plus. de ses tableaux.

NETSCHER (Théodore ), fils du précéd., né à Bordeaux en 1661, m. à Hulst en 1732, cél. dans le genre du portrait. Ses ouvrages sont encore recherchés.

NEUBAUER (Ernest - Frédéric ), theol. protest. né à Magdebourg en 1705, prof. d'antiquités, de langue, puis de theol. à Giessen, où il m. en 1748. On a de lui Des Dissertations académiques; des Explications de divers textes de l'Ecriture sainte; des Sermons; des Recueils de petits Traités des savans de Hesse; la Vie des professeurs en théologie de Giessen, etc.

NEVERS (Louis de Gonzague, duc de Nevers), fils de Frédéric II, duc de Mantoue, né en 1538. Il servit avec distinction sous Henri II, Charles IX et

Henri III. Il obtint le gouvernement de Champagne, et fut le premier chevalier de l'ordre du St.-Esprit. Il m. en 1595. Turpin a publ, son Histoire, Paris, 1790, in-12, et Gomberville, ses Mémoires, 1665, 2 vol. in-fol.

NEVERS (Philippe-Julien MazarinMancini, duc de ), chevalier des ordres du roi, naquit à Rome, et reçut de la nature beaucoup de goût et de talens pour les b.-lett. Il préférait Pradon à Racine, et l'engagea à composer une trag. de Phèdre pour faire tomber celle de Racine quand elle paraîtrait. Pradon osa en effet entrer en lice, et fit représenter sa Phèdre deux jours après celle de Racine. Il en coûta à ce duc, qui était le chef de la cabale, 15,000 liv., pour faire Déshoulières, qui était du complot, fit valoir la pièce de Pradon. Madame nn sonnet satirique contre celle de Racine, qu'on attribua au duc de Nevers, et que les amis de Racine parodièrent. Le duc de Nevers, outré de cette parodie que l'on attribuait à Racine et à Boileau, annonça une vengeance éclatante. Le prince de Condé prit Racine et Boileau sous sa protection. Cette querelle fut éteinte, lorsqu'on sut que le chevalier de Nantouillet, le comte de Fiesque, Manicamp, et quelques autres, seigneurs avaient fait, dans un repas, la parodie du sonnet. Le duc de Nevers m. en 1707. On a de lui: Défense du poëme héroïque, avec quelques Remar ques sur les Euvres satiriques du sieur D*** (Despréaux), Paris, 1674, in-12; le Parfait cocher, publié par la Chesnaye des Bois, Paris, 1744, in-8°.

NEUFCHATEL (Charles de), fils de Jean de Neufchâtel, lienten.-gén. au duché et comté de Bourgogne, né en 1442, archev. de Besançon. En 1480, Louis XI lui donna l'administration de l'évêché de Bayeux. Il fut le premier prélat qui fit impr. des Missels et des Bréviaires. En 1487, il avait fait impr. ses Statuts synodaux, en latin, in-8°, caractères gothiques. Il mourut à Bayeux en 1498.

NEUFGERMAIN (Louis de), poète français, sous le règne de Louis XIII, s'avisa de faire des vers dont les rimes étaient formées des syllabes qui composaient le nom de ceux qu'il prétendait louer. Voiture tourna en ridicule cette manie pédantesque. Neufgermain se qualifiait de poète hétéroclite de Monsieur, frère unique du roi. Ses poésies ont été impr. en 1630 et 1637, 2 vol. in-4o.

NEUFVILLE (Nicolas de), seigneur

« IndietroContinua »