Immagini della pagina
PDF
ePub

c'est-à-dire pour l'usage du ministre Colbert.

QUIGNONES (Jean de), de la même famille que le précéd., né aux environs de Tolède en 1600, devint alcade, place qu'il remplit jusqu'à sa m., arrivée en 1650. Il reste de lui: Un Traité sur les Langoustes ou Sauterelles, Madrid, 1620, in-4°; Un autre sous ce titre : El Monte Vesuvio; Un Discours sur les Bohémiens ou gueux errans diseurs de bonne aventure, Madrid, 1631, in-4°; et un autre sur la Cloche de Vil lila, Madrid, 1625, in-4°; Un Traité en espagnol sur quelques monnaies des Romains, Madrid, 1620, in 4°.

[ocr errors]

QUILLARD (P.-Ant.), peintre de Paris, m. à Lisbonne en 1733, travailla dans le goût de Wateau, son maître. Les princip. ouvrages qu'il laissa à Lisbonne, furent les plafonds de l'appartement de la reine, et quelques tableaux dans le palais du duc de Cadaval.

QUILLET (Claude), abbé, poète latin, né à Chinon en Touraine, m. à Paris en 1661, à 59 ans; s'étant moqué des possédés de Loudun, et craignant le ressentiment du cardín. de Richelieu, il se retira en Italie, où il devint secrétaire du maréchal d'Estrées, ambass. de France à Rome. Ce fut dans

cette ville qu'il commença sa Callipédie, poëme en 4 chants, dont la prem. édit. fut faite à Leyde en 1655, in-4°, sous ce titre Calvidii Læti Callipædia, sive de pulchræ prolis habendæ ratione; la seconde parut à Paris, 1656, in-8°, la meilleure édit. est celle de Lond., sous ce titre: Quilleti Callipadia, seu de pulchra prolis habendæ ratione, poèma didacticon; accedit Scævolæ Sammarthani Padotrophia, seu de puerorum educatione, poëma, 1708, in-8°. En 1709, on donna à Leipsick (Paris), une nouv. édit. de ce poëme, in-8°. En 1746, il en parut une trad. fr. en prose ; en 1774, une en vers fr., avec le texte latin, in-8°; et en 1799, une traduct. nouv., avec le texte lat., une notice sur la vie de Quillet; un poëme lat. en l'honneur de Henri IV, intit. Henriciados, en 12 chants, manuscrit.

QUIN (Jacq.), cél. act. angl., vit le jour à Lond. en 1693, fit une partie de ses études à Dublin, où il s'engagea à 21 ans dans une troupe de coméd. qui s'y formait, et y fit, sans beaucoup de succès, ses prem. débuts. Il vint ensuite à Lond., où il fut admis dans la troupe de Drury-Lane, où il fit la plus grande sensation. Il y fut constamm. applaudi

|

comme un act. de prem. rang et du prem. mérite, depuis cette époque jusqu'en 1741, où Garrick débuta. Sa carrière théâtrale finit en 1753. Il m. en 1766, à Bath, où il s'était retiré.

QUINAULT (Jean-Bapt.-Maurice), excell. act. comiq., reçu au théât franç. en 1712. Son père avait comm. à jouer en 1695, et s'était retiré du théâtre en 1717. Quinault l'aîné était bon music., et, outre ses divertiss., il fit la musique des Amours des déesses. Il m. en 1744. Quinault (Abraham-Alexis), son frère. (Voyez DUFRESNE.)

[ocr errors]

QUINAULT (les demois.), sœurs des précéd., actrices de la com. franç. L'aînée, nommée Françoise, joua, avec beauc. de talens, le haut tragiq., et tous les rôles comiques. Elle m. en 1713, âgée de 25 ans. La 2o, Marie-Anne, débuta en 1714, et se retira 8 ans après. La 3e, Jeanne-Françoise, se rendit cél. dans les rôles de soubrette et de caractère.

QUINAULT (Philippe), de la même fam. des précéd., naq. en 1636. Tristan l'ermite, fut le maître de poésie de Quinault, qui se fit connaître, avant l'âge de 20 ans par quelques pièces de théât. qui eurent assez de succès; et avant l'âge de 30 ans il en donna seize, dont plusieurs obtinrent les suffrages du public. Elles furent jouées depuis 1653 jusqu'en 1666. La prem. est la coméd. des Muses rivales, jouée en 1653, qui fut suivie de plusieurs tragédies, comédies et tragicomédies. Quinault joignait au trav.du théâtre, l'étude du droit. Ce fut à cette étude qu'il dut sa fortune, car il arrangea les comptes d'un riche marchand que ses associés inquiétaient. Etant m. peu de tems après, Quinault épousa la veuve. Devenu riche par ce mariage, il acheta, en 1671, une charge d'auditeur en la chambre des comptes. Quinault avait été reçu l'année d'auparavant à l'acad. franç. pour ses Opéra. Il était le prem. homme de son siècle en ce genre. Lulli le préféra à tous les autres poètes, parce qu'il trouvait en lui seul toutes les qualités qu'il cherchait une oreille délicate qui ne choisit que des paroles harmonieuses, un goût tourné à la tendresse, pour va

rier en cent manières les sentimens consacrés à cette espèce de trag.; une gr. facilité à rimer, pour être toujours disposé à se prêter aux divertissemens de Louis XIV; et une extrême docilité à se plier aux idées du music. On avouera cependant que le poète était à quelques égards supérieur au music., et que cet artiste a manqué plus, des tableaux poé

tiques que Quinault lui avait donnés. Quinault se repentit d'avoir consacré son tems à ses Opéra, auxquels il a dû son immortalité; il m. en 1688. Il est encore aut. de quelq. Epigrammes; De la Description de la maison de Sceaux, poème; De différentes Pièces de poésies répandues dans les Rec. du tems; La Mère coquete, retouchée par Collé, est restée au théâtre. Ses Euvres ont été impr. avec sa vie, Paris, 1739 et 1778, 5 vol. in-12.

QUINCY (Charles Sevin, marq. de), lieut.-génér. d'artiller., a donné: Une Histoire militaire de Louis XIV, Paris, 1726, 7 tom. en 8 vol. in-8".

QUINCY (Jean), médecin anglais, mort à Londres en 1723, publia en anglais Dictionnaire de physique 1719; Pharmacopée universelle, 1721; in-8°, traduit en francais par Clausier, Paris, 1745, in-40 Pharmacopée mique, Londres, 1723, in-4°.

[ocr errors]

né à Rome en 1632, où il m. en 1705, a pub. Dissertazione medico-fisica in morte d'una dama creduta estinta di veleno, Rome, 1693; Drammi per musica e oratorj sacri; plus. vol. sur la jurisprudence.

QUINTILIA DE LA MIRANDE (Lucrèce), italienne qui vivait dans le 16 s., a laissé des tableaux estimés et des écrits historiques sur la vie des plus célèbres peintres.

QUINTILIEN ( Marcus - Fabius Quintilianus), né l'an 42 de J. C., étudia sous les orateurs qui avaient le plus de réputation, et fut disciple de Domitius Afer. Au commencement de l'empire de Galba, il ouvrit à Rome une école de rhétorique. Il exerca en même tems, et avec un pareil succès, la fonction d'avocat. Après avoir employé 20 années à ces deux exercices, il obtint la chi-permission de les quitter. Il commença alors par rédiger un Traité sur les causes de la corruption de l'éloquence, qui ne après, il mit la première main à son gr. nous est point parvenu. Quelque tems ouv. des Institutions oratoires, composé de 12 liv. Il en avait achevé les 3 premiers, lorsque l'emp. Domitien lui confia le soin des deux jeunes princes ses petitsneveux, qu'il destinait à l'empire. Ses Institutions oratoires sont la rhétorique la plus complète que l'antiquité nous ait laissée. Un des caractères particuliers de cet ouv. est d'être écrit avec art et avec élégance. Les meill. édit. des Œuvres de Quintilien sont celles d'Obrecht, Strasbourg, 1698, et de Capperonnier, 1725, in-fol. L'abbé Gédoyn a trad. en fr. les Institutions, Paris, 4 vol. in-12. On ignore l'année de la mort de Quintilien.

QUINCY (Josias), cons. à la cour de justice de Boston, se signala en 1779 et en 1774, par son patriotisme, m. au cap Ann en 1775, à l'âge de 31 ans. Il a publié : Observations sur l'acte du parlement, appelé le bill de Boston avec les pensées sur la société civile et la levée des armées, 1774.

QUINEY (Edmond), cit.de Boston, m. en 1788, âgé de 85 ans, est aut. d'un Traité de la culture du Chanvre, 1765, in-4°.

QUINTE-CURCE (Q. Curtius-Rufus), histor. lat. On croit qu'il flor. sous Vespasien ou sous Trajan. Il s'est immortalisé par son Histoire d'Alexandrele Grand, et il a immortalisé ce héros. Cet ouvr. était en 10 livres, dont les deux prem., la fin du 5e et le commenc. du 6e ne sont pas venus jusqu'à nous. Les meilleures édit. de Quinte-Curce sout celles d'Elzévir, 1633, in-12; du Père le Tellier, jés. ad usum Delphini, Paris, 1578, in-4°; Des Variorum, Amst., 1708, 2 vol. in-8°;· et de Delft, 1724, 2 vol. in-40. Nous en avons encore une très-bonne, in-12, avec les supplé mens de Freinshemius. La traduction donnée par Vaugelas, 2 vol. in-12, est estimée. L'abbé Mignot et Beauzée en ont donné deux autres qui ont chacune leur mérite.

QUINTIANUS STOA (Jean-Fr.), prof. de b.-lett. à Paris, né à Quinzano en 1486, m. en 1557, a pub. des Poésies, Paris, 1514, in-fol.

QUINTILI (Jean-Paul ), cél, avocat,

QUINTILIEN, son aïeul, a laissé 145 Déclamations. Ugolin de Parme pub. les 136 prem. dans le 15e s., Venise, 1481 et 1482, in-fol. Les 9 autres furent pub. en 1563, par Pierre Ayrauld, et ensuite par Pierre Pithou, en 1580. Il y a encore 19 autres Déclamations impr. sous le nom de Quintilien l'orateur; mais Vossius les attribue au jeune Posthume, qui prit, dit-on, le nom de César et d'Auguste dans les Gaules, l'an 260 de J. C. Elles ont été trad. en fr., in-4°, par Jean Nicole, père de l'auteur des Essais de morale. On a réuni les Institutions du fils et les Déclamations du père, dans l'édit. cum notis variorum, 1665, 2 vol. in-8°, et dans celle de Burman, 1724, 4 vol. in-4°.

QUINTILLUS (Marcus-AureliusClaudius), frère de l'emp. Claude II, se

revêtit de la pourpre à la fin de mai 270. Aurélien avait été proclamé Auguste par l'armée qui était à Sirmich. Quintillus désespérant de se soutenir contre lui, se fit ouvrir les veines dans un bain à Aquilée, après avoir régné 17 jours.

QUINTIN (Jean), né à Autun en 1500, et chev.-servant dans l'ordre de Maite, prof. en droit canon à Paris, l'an 1536, où il m. en 1561. On a de lui: Melitæ insula descriptio, 1536, in-40; Tractatus de ventis, et nautica Buxulá ventorum indice, et plus. ouvrages sur des matières canoniques.

QUINTIN, tailleur d'habits, chef des hérétiques qu'on nommait libertins, fut brûlé à Tournai en 1530.

QUINTINIE (Jean de la), né près de Poitiers en 1626, vint à Paris se faire recevoir avocat. Une éloquence natúrelle, cultivée avec soin, le fit briller dans le barreau, ce qui ne l'empêcha pas d'étudier avec ardeur l'agriculture. Il lut tous les auteurs qui ont traité de cette matière, et augmenta ses connaissances sur le jardinage dans un voyage qu'il fit en Italie. De retour à Paris, il se livra tout entier à sa passion dominante, et fit un gr. nombre d'expériences curieuses et utiles. Louis XIV créa en sa faveur la charge de directeur général des jardins fruitiers et potagers de toutes ses maisons royales. La Quintinie m. à Paris | vers 1700. On a de lui: Instructions pour les jardins fruitiers et potagers, Paris, 1725, 2 vol. in-4°; et plus. Lettres sur

la même matière.

QUIQUERAN DE BEAUJEU (Pierre de), d'une famille ancienne de Bordeaux, après avoir appris la rhét., la poésie et la musique, étudia les math., l'hist. nat., la botan. et les b.-lett. A l'âge de 18 ans, il obtint l'évêché de Sénès, et m. à Paris en 1550, à 24 ans. Quiqueran fut le prem. évêque nommé après le concordat de Léon X et de François Ier. On a de lui: un Eloge de la Provence en vers lat., intit.: De laudibus Provinciæ; un poëme latin sur le passage d'Annibal dans les Gaules. Ces deux ouvrages ont été rccueillis en 1551, in-fol.

QUIQUERAN DE BEAUJEU (PaulAntoine de), de la même famille, chev. de Malte, combattit souvent avec succès contre les Tures; mais au mois de janvier 1660, ayant été fait prisonnier par le capitan-bacha Mazamamet, il fut mis au château des Sept-Tours, où il resta 11 ans, et ne dut sa délivrance qu'à Jacques Quiqueran, un de ses neveux, qui lui facilita les moyens de s'évader. Il revint

en France, et mourut commandeur de Bordeaux.

ran

[ocr errors]

QUIQUERAN DE BEAUJEU (Honoré de), frère de Jacques de Quiquedont il vient d'être parle, né à Arles en 1655, entra dans la congrégat. de l'oratoire. Après la révocation de l'édit de Nantes, on l'envoya dans les Missions du Poitou et du pays d'Aunis. Il s'y acquit une si grande réputation, que Fléchier, év. de Nîmes, lui donna un canonicat dans sa cathédrale et le choisit pour un de ses grands vicaires. Son éloquence le fit admirer dans les assemblées du clergé de 1693 et de 1700, où il fut député du second ordre. On lui donna une place d'associé à l'acad. des inscript. pour l'engager à se fixer à Paris, mais le roi le nomma, en 1705, à l'évêché d'Oleron, et presqu'aussitôt à celui de Castres. Louis XIV étant mort Saint-Denis, l'Oraison funèbre de ce en 1715, l'év. de Castres prononça, à monarque; ce prélat m. à Arles en 1736. On a de lui un vol. in-4° de Mandemens, de Lettres et d'Instructions pastorales.

QUIRINI (Antoine), sénat. de Venise, se signala dans le tems de l'interdit jeté sur cette ville par le pape Paul V. Il fit, en 1607, contre cette entreprise du pontife, un écrit dans lequel il fait usage des principes et des ouv. du célèbre Gerson.

II. QUIRINI ou QUERINI (AngeMarie), noble vénitien, né en 1684, de l'ordre de St.-Benoît, continua avec le plus gr. succès ses études à Florence, vint ensuite en France en 1711, après avoir traversé l'allem. et la Hollande, et se rendit à Paris, passa deux ans à l'abbaye de St.-Germain-des-Prés, où il se lia avec tous les sav. Peu de tems après il fut fait archev. de Corfou, év. de Brescia, et enfin card, en 1727; il m. en 1755. Ses princip. ouv. sont : Primordia Corcyroe ex antiquissimis monumentis illustrata, Brescia, 1738, in-4e; Veterum Brixiæ episcoporum, sancti Philastrii et Sancti Gaudentii opera, necnon beati Ramperti et venerabilis Aldemani opuscula, etc Brescia, 1738, in-fol.; Specimen variæ litteraturæ, quæ in urbe Brixia ejusque ditione paulò post typographic incunabula florebat, etc., 1739, in-4°.; la Relation de ses voyages; une Edition des livres de l'office divin, à l'usage de l'égl. grecq.; une de l'Enchiridion Græcorum; Gesta et Epistole Francisci Barbari; un rec. de ses Lettres en dix

livres; un abregé de sa Vie jusqu'à l'année 1740, Brescia, 1749, in-8°. Il procura la nouv. édit. des Euvres de Saint-Ephrem, 1742, 6 tom. in-fol. en grec., en syriaq. et en lat. ; une harangue, De Mosaice Historiæ præstantia.

QUIRINI le jeune (Jean), noble vénitien, flor. au 17 s. On a de lui: De Testaceis fossilibus Musæi Septaliani

et Jacobi Grandii de veritate diluvii universalis, et testaceorum quæ procul a mare reperiuntur, Venet., 1676, in-8°.

QUIRINUS, nom sous lequel Romulus fut adoré à Rome après sa m. Il avait son temple sur la montagne, qui de son nom fut appelée Quirinale.

QUIRINUS (Publius-Sulpitius) consul rom., natif de Lanuvium, rendit de grands services à sa patrie sous l'emp. d'Auguste. Après son consulat, il commanda une armée dans la Cilicie où il soumit les Hemonades. Auguste l'envoya en qualité de gouv. dans la Syrie, environ dix ans après la naissance de J. C. Il fut ensuite gouv. de Caïus, petit-fils d'Auguste. Il m. l'an 22 de J. Č. QUIROGA (Joseph), jés. espag,, né à Lugo en Galice en 1707, et m. à Bologne en 1784, était bon math. et fit, en cette qualité, plus, voyages en Amérique et au Paraguay, pour son ordre et la cour d'Espagne. On a de lui qu'un seul ouv. impr. int.: Arte di navigare per circolo parallelo. Ses manuscrits existaient à Bologne.

QUIROS (Augustin de), jés. espag., natif d'Adujar, fut envoyé au Méxique où il m. en 1622, à 56 ans, a donné des Commentaires sur plus. livres de

l'ane, et du nouv. testament.

QUIROS (Ferdinand de), navig. cspag., parti de Lima, en déc. 1605, s'avança à 20 degrés de latitude et 240 de longitude, et découvrit la terre australe du St.-Esprit et les îles de la Société. Les Mémoires qu'il écrivit sur ses découvertes sont dans le rec. des petits Voyages de Théodore de Bry.

QUISTORP (jean), luthérien, né à Rostock en 1584, où il fut prof. de theol., puis surintendant des égl., m. en 1643. Ses princip. ouv. sont: Articuli formula concordiæ illustrati. Manuductio ad studium theologicum; des Notes latines sur tous les livres de la Bible; des Commentaires latins sur les Epîtres de St.-Paul; des Sermons; des Dissertations.

QUISTORP (Jean), fils du précéd., né aussi à Rostock en 1624, pasteur et

profeur de théologie, y m. en 1669. I écrivit contre l'égl. rom. Ses princip. ouv. sont Catechesis antipapistica; Pia desideria; Repetitiones decalogi antipapistico; une Lettre allem. adressée à la reine Christine de Suède; un ouv intit. le Trésor dans le champ.

R.

RABACH (Etienne), de l'ordre des Augustins, né à Vauves, dans le diocèse de Chartres, en 1556, fit à Bourges la réforme des religieux de son ordre, et l'établissement de la congrégat. de St.Guillaume en 1594; il mourut à Angers, en 1616.

RABAN-MAUR (Magnentius), cél. archev. de Mayence, et l'un des plus sav. theol. du ge s., né à Fulde en 588, fut envoyé à Tours, pour y étudier sous le fam. Alcuin. De retour à Fulde, il en fut élu abbé, et réconcilia Louisle-Débonnaire avec ses enfans. Devenu archev. de Mayence en 847, il écrivit contre le moine Gotescalç dont il fit condamner la doctrine dans un concile. Raban m. dans sa terre de Winsel de Fulde et de Saint-Alban. On a de en 856. Il légua ses livres aux abbayes lui beaucoup d'ouvrages de théol. recueillis à Cologne en 1627, 6 tom. in-fol. qui se relient en 3 vol.

RABARDEAU (Michel), jés., mort en 1649, à 77 ans, est connu par son Optatus Gallus benigná manu sectus, Paris, 1641, in-4°.

RABAUT-SAINT-ETIENNE (JeanPaul), avocat homme de lettres ministre protestant né à Nîmes, et député du tiers état de la sénéchaussée de cette ville, aux ét.-génér. en 1789, y obtint d'abord des applaudissemens; il présida l'assemblée en 1790; mais lorsque Mirabeau, et quelques autres orat. se furent fait entendre, il prit le parti du silence. Nommé par le départ. de l'Aube, député à la conv., il s'éleva contre le parti sanguinaire qui opprimait la conv., et osa soutenir qu'elle n'était pas en droit de juger Louis XVI. Lors de l'appel nominal sur la peine à infliger au roi, il vota sa détention et son bannissement à la paix, ainsi que l'appel au peuple pour la confirmation du jugement. En 1793, il présida la conv., appuya l'emprunt forcé; il fut nommé membre de la commission des Douze, pour la recherche des complots dirigés par la municip. de Paris contre la conv. Chargé de faire

un rapport, il ne put jamais obtenir la parole.; il offrit sa démission et celles de ses onze collégues, le 31 mai 1793. Un décret le mit en arrestation chez lui. Il se auva d'abord à Bordeaux; un décret du 2 juin le mit hors la loi, et ses biens furent confisqués. Il vint se cacher auprès de Paris, y fut arrêté le 4 nov. 1793, livré par un ami auquel il alla demander asile, et exécuté le lendemain, âgé de 50 ans. Il réunissait des connaissances à des talens oratoires. Ses principaux écrits sont: Lettre sur la vie et les écrits de Court de Gebelin, 1774, in-8°; Lettres sur l'Histoire primitive de la Grèce, 1787, in-8° Considérations sur les intérêts du tiersétats, 1789; Précis de l'Histoire de la Révolution française, 1791, 1 vol. in- 18, orné de 6 gravures. Cette notice attache par sa précision et sa clarté, mais elle n'est pas impartiale. Rabaut avait aussi coopéré à la rédact. de la Feuille Villageoise avec Cerutti, au Moniteur jusqu'à la fin de 1792.

et

RABELAIS (Franç.), né à Chinon en Touraine, vers l'an 1483, entra chez les cordeliers de Fontenai-le-Comte, dans le Bas-Poitou, et fut élevé aux ordres sacrés. Il se consacra à la chaire et il y réussit. Sa réputation commençait à se former, lorsqu'une aventure scandaleuse le fit renfermer dans une prison monastique, d'où il cut le bo.:heur de s'échapper. Clément VII lui accorda la permission de passer dans l'ordre de Saint-Benoît. Rabelais quitta ensuite tout à fait l'habit religieux et alla étudier en médecine à Montpellier, où il prit le bounet de docteur. Son mérite lui procura une chaire dans cette faculté en 153. Le chanc. Duprat ayant fait abolir, peu de tems après, les priviléges de cette université par arrêt du pail. Rabelais ent l'adresse de le faire révoquer; il quitta bientôt Montpellier pour passer à Lyon. Après y avoir exercé pendant quelque tems la méd., il suivit Jean du Bellay dans son ambassade à Rome. Ses saillies et ses bouffonneries lui méritèrent une bulle d'absolution et une de translation dans l'abbaye de St.Maur-des-Fossés. De cordelier devenu bénéd., de bénéd. chan., de chan. il devint curé de Meudon en 1545. Ce fut

vers

[ocr errors]

ce tems là qu'il mit la dernière main à son Pantagruel, satire dans laquelle les moines sont couverts de ridicule. Ils en furent choqués, et vinrent à bout de le faire censurer par la sørbonne et condamner par le parl. Lang. anc., lang, modernes, gramm., poésie,

philos., astron., jurispr., méd., Rabelais avait orné sa mémoire de toutes les richesses de son tems. Il m. en 1553, à Paris; les OEuvres de Rabelais, dont les Elzévirs donnèrent une édition sans notes en 1663, 2 vol. in-12, furent recueillies en Hollande, 1715, 5 vol. in-8o, avec fig., et un Commentaire par le Duchat. En 1741, Bernard, libraire à Amst., en donna une belle édit. 3 vol, in-4° avec des fig. gravées par le fam. Picart. On a encore de Rabelais, des Lettres, in-4°, et quelques Ecrits de med.; on a gravé 120 estampes en bois, sous le titre de Songes drolatiques de Pantagruel, 1565, in-8°. On donna, en 1752 (sous le titre d'OEuvres choisies de M. Franc. Rabelais), Gargantua, le Pantagruel, etc., dont on a retranché les endroits licencieux. On trouve à la fin une Vie de Rabelais. Cette édit est en 3 petits vol. in-123 on en a une autre par l'abbé Marsy, 1752, 8 vol. in-12.

RABENER, littér. allem., né à Wachau, proche de Leipsick, en 1714, avait du talent pour la satyre. L'usage qu'il en fit lui attira beaucoup de désagrémens. En 1753, il était à Dresde en qualité de 1er secrét. de l'administ. des forêts, et m. dans cette ville en 1771. Ses Satyres parurent en 4 vol., et furent trad. en fr. en 1754, 4 vol. in-12. Tous ses écrits tant en prose qu'en vers, ont été trad. en Fr., en Angl., en Holl., en Danois et en Suédois.

RABIRIUS, architecte, vivait sous l'emp. de Domitien qui l'employa à construire son palais, et d'autres monumens d'archit. dont on voit encore les restes. Il est différ. du poète Caïus Poème sur la bat. d'Actium; Maittaire RABIRIUS, qui fit sous Auguste un en rapporte quelques fragmens dans son Corpus Poëtarum.

RABUEL (Claude), jés., né à Pontde-Ves'e en 1669, m. à Lyon en 1728, a publié un Commentaire sur la géométrie de Descartes, Lyon, 1730, in 4o; un Traité d'algi bre, de sections coniques et de calcul différentiel et intégral, i vol. in-4°.

RABUSSON (Dom Paul), né en 1634, à Ganat, entré en 1655 dans l'ordre de Cluni, composa avec Claude Devert de l'anc. observance, Breviarium ordinis cluniacensis, 1686, in-8°; Dom Rabusson, élu en 1693, supérieur gén. de la réforme, m. en 1717.

RABUTIN (Franç. de Bussy), gentilh. bourguignon, est célèbre par ses

« IndietroContinua »