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Commentaires sur le fait des guerres en la Gaule Belgique entre Henri II et Charles-Quint, Paris, 1574, in-8°. Il vivait sous les règnes de Henri II et de Charles IX.

RABUTIN (Roger de ), comte de Bussy, né à Epiry en Nivernois en 1618, maréchal de camp, mestre de camp,, gén. de la cavalerie légère, fit son métier d'homme de guerre avec distinction. Il m. à Autun en 1693. On a de lui: ses Mémoires, Paris, 1694, 2 vol. in-4°; Histoire abrégée de Louis-le-Grand, Paris, 1699, in-12; Histoire amoureuse des Gaules, Paris, 1754, 5 vol. in-12; Lettres, Amst., 1711, 5 vol. in-12.

RABUTIN (Louise - Françoise de), soenr du précéd., épousa en premières noces Gilbert de Langeac, marquis de de Coligny; et en secondes noces HenriFrançois de la Rivière ; elle m. en 1716, Agé de 74 ans. Elle a publié Abrégé de la vie de Saint-François de Sales, Paris, 1699, in-12; la Vie en abrégé de madame de Chantal, Paris, 1697, in-12. BUSSY (Philippe-Louise), née à Paris en 1619, a composé la Méprise du mort qui se croit vivant ou le Mort

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qui doit chercher la vie, Paris, 1776,

in-12.

RACAN (Honorat de Beuil, marquis de), né en Touraine, à la Roche-Racan, l'an 1589, d'une famille noble, fut un des premiers membres de l'acad. franç. A l'âge de 16 ans il fut page de la chambre du roi, sous le duc de Bellegarde. Ce fut là qu'il connut Malherbe, sous lequel il se forma à la poésie. Il quitta la cour pour porter les armes; mais il ne fit que deux ou trois campagnes, et revint à Paris après le siége de Calais, et s'y maria. Quoiqu'il n'eût point étudié, la nature suppléa en lui à l'étude. Ses Bergeries sont recommandables dans le genre pastoral. Ses Stances qui commencent ainsi: Tyrcis, il faut penser à faire la retraite, etc., passent pour son chefd'œuvre. Ses ouv. furent recueillis sous oe titre : OEuvres et Poésies chrétiennes de M. Honorat de Beuil, chevalier, seigneur de Racan, tirées des Psaumes et de quelques Cantiques du vieux et du nouveau Testament, Paris, 1660, in-8°. On donna en 1724, en 2 vol. in-12, une nouv. édit. des Euvres de Racan; il m. à la Roche-Racan en 1670.

RACCAFORTÉ (Innocent), de Palerme, chan. de Catane au 17 s., a fait impr. un Journal historique de Sicile, depuis la création du monde jusqu'à l'année 1790%

RACCHETTI (Bernard), peint. ital., né en 1639, m. en 1702, représentait à merveille l'architecture, et se distingua dans la perspective.

RACHEL, seconde fille de Laban, épousa le patriarche Jacob, l'an 1752. av. J.C. Elle en eut Joseph et Benjamin.

RACHEL (Joachim), né en BasseSaxe, poète allem., recteur de l'école de Norden, s'est attaché particulièrement à la poésie satirique dans le siécle dern. Son énergie lui a fait donner le nom de Lucile allemand.

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né à la Ferté-Milon, en RACINE (Jean), célèbre poëte fr., 1639, fut élevé à Port-Royal-des-Champs. Son goût do minant était pour les poètes tragiques. Après avoir fait sa philosophie au coll. d'Harcourt, il débuta dans le monde par une Ode sur le mariage du roi cette pièce, intit.: la Nymphe de la Seine, fui valut une gratification de 100 louis et une pension de 600 liv. Ce succès l'atépoque de sa première pièce de théâtre, tacha à la poésie. Il vint à Paris vers 1664, la Thébaïde, ou les Frères ennemis, qui ne parut, à la vérité, qu'un coup d'essai ; donna son Alexandre en 1666. Cette mais ce coup d'essai annonçait du talent. trag., improuvée par Corneille, charma tout Paris. Les connaisseurs la jugèrent plus sévèrement. Racine portait alors l'habit ecclésiast., et ce fut à peu près vers ce tems-là qu'il obtint le prieuré d'Epinay; mais il n'en jouit pas longretira pour tout fruit qu'un procès « que tems. Ce bénéfice lui fut disputé; il n'en ni lui ni ses juges, dit-il, n'entendirent jamais». Alexandre fut suivi d'Andromaque, jouée en 1668; cette pièce annonça un homme consommé dans l'art du théâtre. La coméd. des Plaideurs, jouée la même année, le fit connaître comme un excellent esprit, et un esprit capable de se plier à tous les tons. Les Plaideurs étaient une imitation des Guêpes d'Aristophane; mais Racine ne dut qu'à luimême son Britannicus, qui parut en 1670. Il se surpassa dans cette pièce. Bérénice, jouée l'année suivante, augmenta la gloire du poète. Tout roule, dans cette tragédie, sur ces trois mots de Suétone: Invitus invitam dimisit. Racine, en 1672, donna Bazajet, qui obtint un très-grand succès. Mithridate, joué en 1673, est dans le goût du grand Corneille. Iphigénie ne parut que deux ans après Mithridate, en 1675; elle fit verser des larmes plus qu'aucune pièce, de Racine. Il y avait une faction violente contre ce poète, et il la redoutait. Il fit

grammaire sur Racine, Paris, 1938, in-12. L'année suiv., l'abbé des Fontaines opposa à cet écrit: Racine vengé, ou Examen des Remarques grammaticales de M. l'abbé d'Olivet sur les OEuvres de Racine, Avignon (Paris), in-12. Celui de l'abbé d'Olivet a été réimpr. en 1766.

né à Paris en

longtems mystère de sa Phèdre, qui fut
jouée en 1677, et qui fut mise au dessous
de la pièce au même nom, de Pradon,
qui obtint un grand succès par la cabale.
Racine dégoûté, par ces indignités, de
la carrière du théâtre, résolut de se faire
chartreux. On lui conseilla de se marier.
Il épousa la fille d'un trésorier de France
d'Amiens. Ce fut alors qu'il se réconcilia
avec les solitaires de Port-Royal, qui
voulu le voir depuis qu'il
n'avaient pas
s'était consacré au théâtre. Racine fut
chargé d'écrire l'Histoire de Louis XIV,
conjointement avec Boileau son ami. La
religion avait enlevé Racine à la poésie,
la religion l'y ramena. Mad. de Mainte-
non le pria de composer une pièce sainte
qui pût être jouée à St.-Cyr: il fit Esther.
Cette pièce fut jouée en présence de
toute la cour, par les demoiselles de St.-
Cyr, en 1689. Le style en est admirable.
Racine eut ordre de composer une autre
pièce Athalie, c'est le nom de cette
pièce, fut jouée en 1691. Cette tragédie,
le chef-d'oeuvre de la scène française, fut
reçue avec froideur à la représentation et
à la lecture. En 1706, elle eut un succès
prodigieux, et obtint toute sa gloire. Elle
fat la dernière pièce de Racine. Entière-
ment dégoûté du théâtre, il ne travailla
plus qu'à l'Histoire du roi; il ne poussa
pas bien loin cet ouvrage, qui périt dans
un incendie. Racine jouissait alors de
tous les agrémens que peut avoir un bel
esprit à la cour: il était gentilhomme or-
dinaire du roi, qui le traitait en favori.
La faveur de Racine auprès de Louis XIV
ne dura pas, et sa disgrâce hâta sa mort,
qui arriva le 22 avril 1699. Ontre les tra-
gédies de Racine, nous avons de lui des
Cantiques qu'il fit à l'usage de St.-Cyr;
l'Histoire de Port-Royal, 1767, 2 part.
in-12; Idylle sur la paix; quelques épi-in-12, et 13 vol. in-4o.
grammes dignes de Marot; des Lettres
et quelques opuscules, pub. par son fils
dans ses Mémoires de la Vie de Jean
Racine, 1747, 2 vol. in-12. On trouve
les différens ouvrages de Racine dans
l'édit. de ses Euvres, pub. en 1768, 7
vol. in-8°, par Luneau de Boisgermain,
qui l'a enrichie de remarques. Les édit.
de Londres, 1723, 2 vol. in-4o, et de Pa-
ris, 1765, 3 vol. in-4o, ainsi celle
de Didot l'aîné, 1783, 3 vol. in-4° ou
in-8°, et 5 vol. in-16, sont très-belles,
mais bien moins complètes. La Harpe et
Geoffroy ont fait chacun un Commen-
taire sur Racine. M. Petitot a aussi pub.
les Œuvres de Racine, avec les variantes
et les imitations des auteurs grecs et lat.,
nouv. édit. stéréotype, 5 vol. in-8°.
L'abbé d'Olivet donna des remarques de

RACINE (Louis), fils da précédent, sie. Il se fit des protecteurs qui contri1692, cultiva aussi la poé

buèrent à sa fortune. Le cardinal de

Fleury lai procura un emploi dans les finances. Un fils unique, fruit du mariage qu'il contracta quelque tems après, périt malheureusement dans l'inondation de Cadizen 1755. Cette perte l'affligea vivement, et il m. en 1763. On a de lui des OEuvres diverses, 6 vol. in-12. On trouve dans ce recueil son Poëme surla Religion, impr. séparément, in-8° et in-12, et trad. en lat. et en ital.; son Poëme sur la Grace, des Odes, des Epitres, des Réflexions sur la poésie; les Mémoires sur la vie de Jean Racine, impr. séparément en 2 vol. in-12. Il a encore donné des Remarques sur les tragédies de Jean Racine, 3 vol. in-12; une traduction du Paradis perdu de Milton, chargée de notes, 3 vol. in-12.

que

RACINE (Bonaventure), né à Chauny en 1708, m. à Paris en 1755, se rendit habile dans les langues latine, grecque et hébraïque, et devint chanoine de la ca thédrale d'Auxerre. Comme partisan du éprouva des désagrémens jansenisme, et des traverses. Ardent et inflexible, il soutenait ses opinions avec une espèce de fanatisme. On a de lui quatre Ecrits sur la dispute qui s'était élevée touchant la crainte et la confiance; Abrégé de l'Histoire Ecclésiastique, Paris, 13 vol.

RACK (Edmond), écrivain angl. quaker d'origine, né en 1735à Ellingham, au comté de Norfolk. Après avoir amassé une fortune honnête, il se retira à Bath, et forma, pour l'encouragement de l'agriculture, une société dont il fut secrétaire. On a de lui un poëme intit. : Les Ruines d'une ancienne cathédrale, 1768; un vol. de Poésies, les Lettres de 1775; Mentor, 1777; Poésies et Essais, 1781, I vol. in-8°. Il m. en 1787.

RACLE (Léonard), archit., né à Dijon et m. à Pont-de-Vaux, membre de l'admin. du départ. de l'Ain, en 1792. On lui doit le port de Versoix et le canal de navigation qui joint la rivière de la Reyssouze à la Saône. En 1786, Racle pub. un savant Mémoire sur la construc

tion d'un pont de fer d'une seule arche de 400 pieds d'ouverture. Il en a écrit d'autres sur plusieurs matières importantes. Il avait trouvé le secret d'une terre cuite propre à revêtir les murailles et les parquets, et que Voltaire avait appelée argile-marbre, parce qu'elle avait l'éclat et la solidité de ce dernier. Il était ami intime de ce poète-philosophe, qui lui fit bâtir Ferney. On lui doit encore: Réflexions sur le cours de la rivière de l'Ain, et des moyens de le fixer, Bourg, s 1790, in-8°.

RACONIS (Ch.-Franç. d'Abra de), évêque de Lavaur, né en 1580, au chất. de Raconis, dans le diocèse de Chartres, m. en 1646, après avoir pub.: Traité pour se trouver en conférence avec les hérétiques, Paris, 1618, in-12; Théologie latine, plus. vol. in-8°; la Vie et la Mort de madame de Luxembourg, duch.de Mercœur, Paris, 1625, in-12.

RADAGAISE, général des Goths, inonda l'Italie en 405, avec une armée de 400 mille hommes qui saccagèrent plus. villes, et mirent le siége devant Florence. Stilicon, général des troupes d'Honorius, se mit en marche pour combattre ces barbares, en tua 200 mille, et fit prisonnier Radagaise, auquel il fit

trancher la tête.

RADCLIFFE ( Alex.), poète angl., m. à la fin du 17 s., après avoir pub. un poëme intit. Nouvelles de l'enfer, et avoir mis en vers burlesques les Epitres d'Ovide.

RADCLIFFE (Anne), Anglaise, cél. par ses romans sombres et tragiques, presque tous trad. en fr. Ce sont : les Mystères d'Udolphe; l'Italien, ou le Confessionnal des Pénitens noirs; Julia ou les Souterrains du château de Mazzini; la Forêt, ou l'Abbaye de SaintClair, etc. Radcliffe m. à Broughton en 1809, à 71 ans.

RADEGONDE, fille de Bertaire, roi de Thuringe, née en 519, fut élevée dans le paganisme jusqu'à l'âge de dix ans, que le roi Clotaire Ier l'emmena et la fit instruire dans la religion chrét. Clotaire l'épousa, et lui permit, six ans après, de se faire religieuse. Elle prit le voile à Noyon, et fixa ensuite sa demeure à Poitiers, où elle m. en 587, dans l'abbaye de Sainte-Croix, qu'elle avait fait bâtir. Nons avons son Testament dans le Recueil des conciles; et sa Vie, trad. en lat. par Jean Bouchet, Poitiers, 1527, in-4°. Il y en a une plus moderne par le P. de Monteil, Rodez, 1627, in-12.

RADELANT (Guill.), né à Emme

nesse, de la province d'Utrecht, avait étudié à Louvain et à Douay, et m. à Utrecht en 1612, à 73 ans. On a de lui: Decisiones Curiæ provincialis Trajectinæ, Utrecht, 1637, in-4o.

RADEMAKER (Abraham), peintre hollandais, né à Amst., excella dans les paysages. Il m. à Harlem en 1735, âgé de 60 ans. Ses Vues de Hollande ont été gravées, 2 vol. in-8°. Rademaker (Gérard), aïeul du précéd, né en 1663, l'un des meilleures peintres de l'école flamande pour l'architecture et la pers pective.

RADERMACHER, présid. de la société des sciences de Batavia, où il est m. en 1777 ou 1778, était un sav. illustre. Ses Recueils contiennent un gr. nombre de Mémoires intéressans.

RADERUS (Matthieu), jés. du Tyrol, m. en 1634, à 74 ans, publia, en 1615, la Chronique d'Alexandrie, in-4°; Viridarium sanctorum, 5 vol. in-8°; des Notes sur Quinte-Curce, Cologne, 1628, in-fol., et sur Martial; une édition de St. Jean-Climaque, in-fol.; Bavaria sancta et Bavaria pia, 4 vol. in-fol,

RADI (Fr. Arcangelo Maria), de l'ordre des prêcheurs, prof. de math., a publié Nuova scienza di orologi a polvere che monstrano distintamente tutte l'ore, Rome, 1665, in-4°.

RADINGIUS (Guillaume), doet. anglais et relig. de l'ordre du Mont-Carmel, vers l'an 1312, fut un des examinateurs de quelques articles qui concernaient l'affaire des Templiers. Le principal de ses ouvrages est intitulé Templariorum

examinationes.

RADONVILLIERS (Claude-Franc Lisarde, abbé de), membre de l'acad. française, né à Paris en 1709, où il m. en 1789, devint sous-précept. des enfans dé France. On lui doit un Essai sur la manière d'apprendre les langues, 1768, in-12, et une comédie intit. les Talens inutiles, jouée au coll. de Louis-le-Grand.

RADOSSANYI (Ladislas), né à Neytra en Hongrie, embrassa l'ordre des camaldules, a publié une Histoire des ermites camaldules, en lat., Neustadt, 1736, in-4°.

RADZIWIL (Nicolas ), palatin de Wilna, grand-maréchal et chanc. de Lithuanie, commanda trois fois les armées polonaises dans la Livonie, et soumit cette province à la Pologne, après avoir remporté une victoire complète sur les Allemands. Quelque tems après, ayant embrassé publiquement la relig. protes

tante, il fit prêcher des ministres dans Wilna, et les chargea de traduire la Bible en langue polonaise. Radziwil fit imprimer cette traduct. à ses dépens en 1563, in-fol., et m. en 1567.

Constant. Il était retiré à Rodosto, lieu. situé sur les bords de la mer de Marmara, lorsqu'il m. en 1735, âgé d'environ 56 ans. On a donné sous son nom, en 1751, un ouv. intit. Testament politique et moral du prince Ragotzki..

RAEVARDUS (Jacques), né à Lisseweghe, près de Bruges, en 1534, pro- RAGOTZKI (François), fils de fessa le droit à Douay, et m. dans sa Georges II, prince de Transylvanie, et patrie en 1568. Ses Œuvres ont été réu- de Sophie Barthori, fut élevé par sa mère nies en 2 vol. in-8°, Lyon, 1623. dans la relig. chrét. Il m. à Makovitz en RAFFEI (Étienne), jés., poète, phi-1676. Ce prince est le véritable aut. du lologue et antiquaire, né à Orbetello, en livre de prières intit. Officium RagotToscane, en 1712, fut pendant 20 ans zianum, qui est le plus en usage dans la prof. de rhét. au séminaire rom. Après Hongrie. la destruction de son ordre, il continua à s'occuper de la poésie et des ant. Il m. en 1788. Il a écrit: Giovanni Colonna, trag., Rome, 1763; Flavio Clemente, e il trionfo dell' amicizia, trag., Rome, 1764; Dissertazione sopra il crise di Marco Pacuvio, Rome, 1770; Dissertazione sopra Apollo Pizio, Rome, 1771, etc.

RAGGI (Antoine), dit le Lombard, scuplt., né à Vicomorto en 1624, m. à Rome en 1686. On voyait de lui, à Paris, aux carmes déchaux, une Vierge tenant sur ses genoux l'Enfant Jésus. Raggi, après avoir acquis une fortune immense, m. à Rome en 1686.

RAGOIS (l'abbé N. le), devint précepteur du duc du Maine. Son Instruction sur l'Histoire de France et sur l'Histoire Romaine, si souvent réimp. en 1 vol. in-12, fut faite pour l'usage de ce prince.

I. RAGOTZKI (Franc. Léopold ), prince de Transylvanie, fils et petit-fils des souverains de ce pays, fut élevé à Vienne après la prise du chât. de Mongats en 1697. Ayant demandé la restitution d'une partie de ses biens, il fut arrêté et enfermé dans le château de Neustadt, en avril 1701. Ayant trouvé le moyen de se sauver sept mois après, il passa en Pologne, et alla joindre à Varsovie le comte de Bercheni, l'un des mécontens de Hongrie. Le 29 du même mois, la cour de Vienne proscrivit ce prince. Cette proscription le détermina à se faire chef des mécontens de Hongrie. Le conscil de l'emp. le condamna, en 1703 à perdre la tête. Deux mois après, il prit le fort de Katto. Les états de Hongrie le déclarèrent protecteur du royaume, et le proclamèrent prince de Transylvanie en août 1704. Il anima les Hongrois par ses exhortations et son courage. Les affaires ayant changé de face en 1713, et la Hongrie ayant fait sa paix avec l'emp., Ragotaki vint en France, et passa de là à

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RAGUCCIO (Ant.), gr.-pénitencier de Bénévent, a publié : De voce canonicorum in capitulo, officio, in choro et missd in ecclesia tractatus; Vas ecclesiastica disciplinæ, etc.

RAGUEAU (François), prof. en dr. dans l'univ. de Bourges, m. en 1605, est aut. d'un Commentaire sur les Coutumes du Berry, 1615, in-fol.

RAGUENET (Franc.), né à Rouen, embrassa l'état ecclésiast., et s'appliqua à l'étude des b.-lett. et de l'hist. Il remporta le prix de l'éloq. à l'acad. française en 1689, et m. à Paris vers 1720. Ses princip. ouv. sont les Monumens de Rome, ou Description des plus beaux ouvrages de Peinture, de Sculpture et d'Architecture de Rome, etc., Paris, 1700 et 1702, in-12; l'Histoire d'Olivier Cromwel, 1671, in-4o; Histoire de l'ancien Testament, in-12; Histoire du vicomte de Turenne, in-12.

RAGUET (l'abbé Gilles-Bernard), prieur d'Argenteuil, né à Namur vers 1666, fut du nombre des gens de lettres employés à l'éducation de Louis XV. Il m. à Paris en 1748. Nous avons de lui : Histoire des contestations sur la diplomatique de dom Mabillon, Paris, 1708; Traduction de la Nouvelle Atlantide de Bacon, 1702, etc. Il a été l'un des collaborateurs du Journal des Savans, depuis 1705 jusqu'en 1721.

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RAGUSA (Jérôme), de Sicile, jés., né en 1695, a publié : Elogia Siculorum, qui veteri memorid literis floruerunt; Ragionamenti, Panegirici morali misti; Problemata philosophica; Dissertatio de quantitate; Examen metaphysicæ; Opuscula tria canonico-politica, etc.

RAGUZA (Joseph), jés. de Juliano, en Sicile, né en 1591, enseigna la philosophie à Paris et la scolastique à Padoue, à Messine et à Palerme, où il m. en 1623. Il a écrit des Commentaies sur saint

Thomas, en plus, volumes,

RAGUSE (Georges de), ital., m. en 1622, a composé : Disputationes peripatetica; Epistolæ mathematicæ, seu de divinitatibus, lib. II.

RAGUSIO (Pompée), de Mazara, carme, prof. de philos. dans plus. écoles, m. en 1600. On a de lui plus. vol. de Théologie et de Philosophie, et un Commentaire sur Jean Bacon, impr. sous

un autre nom.

RAHAB, habitante de Jéricho, cacha les espions que Josué envoyait pour reconnaître la ville. Josué l'excepta, avec toute sa maison, de l'anathème qu'il prononça contre tout le reste de la ville. Rahab épousa Salmon, prince de Juda, de qui elle eut Booz.

RAHN (Jean-Henri), trésorier de la république de Zurich, où il naquit en 1622, m, en 1676 dans sa patrie, a publié, en allemand, un Traité d'algèbre, Zurich, 1659, in-4°.

RAHN (Jean-Henri), chanc. et trésorier de la république de Zurich, né dans cette ville, y m. en 1728. Il a composé une Histoire de la Suisse, 4 vol. in-fol., restée m.ss., dont il a donné un abrégé en allem., Zurich, 1690, in-8°. On a encore de lui une Biographie des écriv. de la Suisse, et d'autres ouv.

RAIMOND VII, comte de Toulouse, dit le Vieux, fils de Raimond VI, d'une famille illustre par son ancienneté et par sa valeur, eut de grands démêlés avec la cour de Rome, sous le prétexte qu'il favorisait les Albigeois. Deux fois excommunié par le Saint-Siége, il subit les humiliations les plus outrageantes, et perdit une partie de ses états. Il m. en 1222.

RAIMOND VIII, comte de Toulouse, fils du précéd., successeur de ses états, combattit vivement Amauri de Montfort, et le força de se retirer en France. Cependant la croisade prêchée contre lui subsistait, et il fut excommunié en 1226. Enfin il fit la paix avec les papes, et passa le reste de sa vie à faire des pélerinages, on à combattre les prétentions des inquisiteurs nouvellement établis dans le Languedoc. Il m. en 1249, à Milhaud en Rouergue, à 52 ans. Tous les états de Raimond VIII furent réunis à la couronne de France, en 1361, par

le roi Jean.

RAIMOND DE SAINT-GILLES, comte de Toulouse, lors de la première croisade, partit pour Jérusalem. Après s'être distingué à la prise de Nicée e d'Antioche, il monta le premier à l'assaut de Jérusalem, refusa la couronne, se conTom. III.

serva la tour de David, et fit von de mourir dans la Palestine. Il était à peine ar-, r vé dans la Terre-Sainte qu'il alla se jeter dans le Jourdain, où J. C. avait été baptisé, se revêtit en sortant de nouveaux habits, de brayes neuves, et fut depuis appelé Raimond Jourdain.

RAIMOND PELET, l'un des premiers croisés, propose à une troupe de chev. de le suivre, prend Talamania, attaque les Sarrasins, leur offre le baptême, et fait passer le reste au fil de l'épée. Après beaucoup d'expéditions militaires, il monta, lui second, à l'assaut de Jérusalem, et contribua à sa prise.

RAIMOND BÉRENGER V, comte de Provence, m. en 1245, cultivait la poésie. provençale et protégeait ceux qui se distinguaient dans la carrière poétique.

RAIMOND DE PEGNAFORT (St.), në au chât. de Pegnafort, en Catalogne, l'an 1175. Après avoir été chan. de Barcelone, il entra dans l'ordre de Saint-Dominique. Grégoire IX l'employa à la compilation des Décrétales. En 1238, il fut élu gén. de son ordre, dignité dont il se demit deux ans après. Il contribua beaucoup à l'établissement de l'ordre de la Mercy. Ce fut aussi par son crédit que l'inquisition fut établie dans le royaume d'Aragon et dans le Languedoc. Il m. à Barcelone en 1275. Le pape Clément VIII le canonisa en 1601. On a de lui: la Collection des Décrétales, qui forme le 2o vol. du Droit canon; une Somme des cas de conscience, Lyon, 1718, in-fol., avec des notes, Vérone, 1744, in-fol.

d'Urgel, en Catalogne, l'an 1204. Etant RAIMOND NONNAT (St.), né près entré dans l'ordre de la Mercy, il fut envoyé en Barbarie. Il poussa la charité jusqu'à l'héroïsme, et se fit lui-même esclave pour délivrer d'autres chrét. Les infidèles l'accablèrent de coups, lai percèrent les lèvres, et lui fermèrent la bouche avec un cadenas. Raimond revint en Europe, et fut honoré du chapeau de card. en 1237, par Grégoire IX. Il mourut en 1240.

RAIMOND (Pierre), Lou - Prou, c'est-à-dire le Preux et le Vaillant, né à Toulouse, suivit l'emp. Frédéric dans l'expéd. de la Terre-Sainte, où il se signala par ses vers provençaux et par ses exploits. Il m. en 1225.

RAIMOND (Jean-Arnaud), architecte des châteaux royaux de SaintCloud, Meudon, Saint-Germain, Beauvais, etc., membre de l'institut, né à Toulouse en 1742, m. à Paris en 1811, obtint le grand prix d'architure.

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